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Dynamiques individuelles et interactions entre santé mammaire, déséquilibres nutritionnels et l'établissement de la gestation chez la vache laitière / Individual dynamics and interactions of udder health, nutritional disorders and conception establishment in dairy cowsAlbaaj, Ahmad 04 July 2017 (has links)
La fertilité des vaches laitières s’est beaucoup dégradée au cours des dernières décennies, tant à l’échelle nationale qu’internationale. L’objectif poursuivi est d’apporter un éclairage épidémiologique sur les relations dynamiques entre la conception (réussite à l’insémination artificielle ; IA), les mammites subcliniques et les déséquilibres métabolico-nutritionnels que sont la cétose subclinique et les déséquilibres azotés de la ration. Un premier chapitre bibliographique dresse l’état de l’art des liens entre performances de reproduction et (i) mammites, (ii) cétose subclinique et (iii) excès de protéines dégradables, en identifiant clairement les interactions et associations croisées entre ces différents composants, et en quantifiant autant que possible ces liens. Les trois parties suivantes mobilisent des données exhaustives du contrôle laitier français sur la période 2008-2012, qui ont été confrontées aux données d’IA. La variable d’intérêt retenue est la conception après IA, soit pour la première IA (IA1) ou pour toutes les IA. Les variations des concentrations de cellules somatiques (CCS) autour de l’IA ont été utilisées pour décrire la dynamique des mammites subcliniques autour de l’IA, selon 4 classes (Bas-Bas, Bas-Haut, Haut-Bas et Haut-Haut) et pour différents seuils de CCS. Le statut de cétose subclinique a été évalué grâce aux taux butyreux et protéique du lait. Les concentrations d’urée du lait sont utilisées pour caractériser les déséquilibres azotés. Le second chapitre propose une description succincte des résultats de production et de reproduction des troupeaux bovins laitiers français sur la période d’étude. Le troisième chapitre focalise sur l’interaction entre les CCS et la cétose subclinique dans un modèle de régression de Poisson expliquant la conception. Les chances de conception à l’IA1 sont réduites de 14% (Risque relatif = 0,86 [IC 95%=0,85–0,87]) pour les groupes Bas-Haut et Haut-Haut, comparé au groupe Bas-Bas, et de 3 à 17 %, selon les définitions retenues, lors de cétose subclinique comparé à son absence. Les résultats identifient et quantifient clairement l’interaction entre la cétose subclinique et les mammites subcliniques dans leur association avec la conception : la baisse de la conception est jusqu’à 2 fois supérieure lors de la présence simultanée d’une augmentation des CCS et d’une cétose subclinique par rapport à la situation où il y a seulement augmentation des CCS. Le quatrième chapitre, mobilisant des méthodes proches de celles du chapitre précédent, montre que la baisse de la concentration d’urée dans le lait autour de l’IA (en dessous de 150 mg/kg, 2,6 mmol/L) est associée à une baisse de la conception de 5 à 9% (Risque relatif = 0.91 (IC95%=0,87-0,96)]) par rapport à des concentrations d’urée du lait qui restent stables (250 - 450 mg/kg ou 4,3-7,7 mmol/L). Ceci révèle l’importance de la stabilité du métabolisme azoté autour de la conception, y compris pour des variations d’urée du lait ou du sang à la baisse, alors que seule la hausse de la concentration d’urée était identifiée comme un facteur de risque de dégradation des résultats de reproduction jusqu’alors. La dernière partie permet de mettre en perspective ces éléments originaux. Une des principales limites de ces travaux est la définition imprécise de la cétose subclinique réalisée à partir des taux du lait ; les résultats actuels bénéficieraient d’une actualisation avec un indicateur plus précis de ce trouble. Ces résultats soutiennent qu’une inflammation locale peut affecter la réponse de l’ensemble de l’organisme et altérer les fonctions d'autres organes dans les semaines qui suivent son apparition. Ils illustrent la complexité et les interactions entre les différents troubles chez un même animal. Par ailleurs, maintenir des concentrations basses de l’urée est légèrement pénalisant pour la conception, et ne garantit pas de meilleurs résultats de reproduction. / Reproductive performances of dairy cows are recognized as a key parameter for the profitability of dairy farms, but they are getting worse continuously in many countries during the last decades. Infectious and nutritional disorders are possible contributors to these changes. Mammary infection, nitrogen imbalance and metabolic disorders have been reported to be negatively associated with conception, but their interactions and dynamics are not fully understood. The objective of the present work is to better describe the relationship between fertility, udder health, subclinical ketosis (SCK) and nitrogen imbalance accounting for the temporal variations of these events and their interactions. The first section reviews the link between reproductive performances and (i) mastitis, (ii) metabolic disorders and (iii) nitrogen imbalance in dairy cows in order to clarify the complex interaction among these events. The three other sections are based on exhaustive data from the national French dairy milk improvement system and data on the artificial inseminations (AI) from 2008 to 2012. Fertility was explained as conception at the first (AI1) or at all AI. The udder health status was evaluated through the somatic cells counts (SCC). Several proxies based on the milk fat and protein contents were proposed to define SCK. Milk urea concentration was used to investigate the exposure to nitrogen imbalance. The second section aims to describe the actual situation of milk production and reproduction in French dairy herds. The third section focuses on the interaction between SCC and SCK and their association with conception. On average, the risk of conception at AI1 was 14% lower when the SCC increased or remained high within 40 days before and after AI (Relative risk [and 95% CI] = 0.86 [0.85–0.87]), compared to low SCC before and after AI. The reduction in conception rate associated with SCK (fat and protein contents changes) varied from 3% to 17% depending on the SCK proxy used. Including the interaction term SCC*SCK clearly showed that the association of increased SCC around AI with conception was modified by the presence of SCK. A cow that already has SCK and experiences an increase in SCC around or after AI exhibits up to 2 times further decrease in conception, compared with a cow with a high SCC and no SCK. The fourth section, using similar methods as the previous one, shows that low milk urea concentrations after AI are negatively associated with conception. Cows with a low urea (< 150 mg/kg, 2.6 mM) after AI have a reduced conception (Relative risk RR [and 95% CI] = 0.96 [0.94–0.99]) compared to cows with intermediate urea (250-450 mg/kg, 4.3 - 7.7 mM) after AI. Furthermore, the risk of conception was 5 to 9% lower (relative risk [and 95% CI] = 0.91 [0.87–0.96]) when urea concentrations decrease from intermediate before to low after AI, compared with cows with constant intermediate urea values. This work revealed that a decrease in urea from intermediate (before AI) to low (after AI) is a risk factor for conception failure in addition to the previously known risk factor that is nitrogen excess. The final section aims to highlight the perspectives of these results. The definition of SCK used in this work was identified as the main limitation and the present results would benefit from an update with a better indicator of this disorder. The present work supports that a local inflammation may affect the entire body response and alters the functions of other organs like those of the reproductive tract. Furthermore, maintaining low urea concentrations does not provide any particular advantage and might be negatively associated with conception.
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Relations entre les composants du lait et des indicateurs biochimiques du métabolisme énergétique chez la vache laitière en début de lactationEicher, Richard January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Comparison of a leukocyte esterase test with endometrial cytology for the diagnosis of subclinical endometritis and correlation with first service pregnancy rate in postpartum Holstein cowsCouto, Gabriel B. 11 1900 (has links)
L’objectif de la présente étude était d’évaluer un test d’estérase leucocytaire (LE) pour le diagnostic de l’endométrite subclinique chez les vaches Holstein en période postpartum. Les tests effectués à partir d’échantillons provenant soit de l’endomètre (UtLE) ou du col utérin (CxLE) ont été comparés à la cytologie endométriale (CE). Par ailleurs, deux méthodes d’évaluation des lames ont été comparées. Deux cent quatre vingt-cinq vaches Holstein de 5 troupeaux laitiers commerciaux ont été évaluées entre 21 et 47 jours en lait (JEL). Soixante sept vaches ont été diagnostiquées avec une endométrite clinique suite à un examen transrectal et vaginoscopique et ont été exclues de l’étude. Deux cent dix-huit vaches ont eu des prélèvements pour la CE et le test LE. La fonction ovarienne a été déterminée à la palpation transrectale. La banque de données utilisée pour chacune des vaches a été effectuée à partir du logiciel DSA (Dossier de Santé Animale) laitier. Le pourcentage de neutrophiles était significativement corrélé avec les scores de LE utérin et cervical. L’activité de CxLE et UtLE diminuait significativement avec les JEL, mais n’était pas associée au risque de gestation à 90 JEL (n= 186). Le pourcentage de neutrophiles mesuré à la CE entre 32 et 47 JEL était associé significativement au risque de gestation à 90 JEL (n=94, P=0.04). Pour la même période, selon une analyse de survie, les vaches avec >2,6% de neutrophiles à la CE étaient définies comme étant atteintes d’une endométrite subclinique avec une prévalence de 56%. Les résultats indiquent que le test d’estérase utérin ou cervical a une bonne concordance avec le pourcentage de neutrophiles à la CE. Une endométrite subclinique diagnostiquée par cytologie endometriale entre 32 et 47 JEL est associée à une réduction du risque de gestation au premier service. / The point toward this study was to determine the diagnostic test characteristics of the leukocyte esterase activity test for subclinical endometritis in postpartum Holstein dairy cows. The objectives were 1) to compare uterine leukocyte esterase activity and the endometrial cytology (EC), 2) to compare leukocyte esterase activity of the cervix (CxLE) and the uterus (UtLE), 3) Compare two methods of assessing the slides (i.e. an exhaustive method and a rapid method). Two hundred eighty five post partum Holstein cows from 5 commercial dairy herds had a post partum evaluation between 21 and 47 days in milk (DIM). Sixty seven cows where diagnosed with clinical endometritis by transrectal and vaginoscopy examinations and were excluded from the study. Two hundred eighteen cows were enrolled for endometrial cytology and esterase activity test. The ovarian status was determined by transrectal examination. Computerized databank, dairy DSA (Dossier de Santé Animale) indexing all the cows was used to retrieve individual information for analysis. The percentage of neutrophils was significantly correlated with the LE from the uterus and cervix. The LE from cervix and uterus decreased significantly with DIM, however, they were not statistically associated with pregnancy risk at 90 DIM (n=186). Between 32-47 DIM, the percentage of neutrophils and risk of pregnancy at 90 DIM were associated (n=94, P=0.04). For the same period, survival analysis identified cows with > 2.6 % neutrophils on EC as subclinical endometritis cows with a prevalence of 56%. The two methods for assessing the slides were correlated by 81%. Subclinical endometritis diagnosed by endometrial cytology between 32 and 47 DIM was associated with reduced risk of pregnancy at first service.
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EVALUATION OF THE SUBCLINICAL MEDICAL CAUSES OF POOR-PERFORMANCE AND THEIR FUNCTIONAL CONSEQUENCES IN FRENCH STANDARDBRED/ÉVALUATION DES CAUSES MÉDICALES SUBCLINIQUES DE CONTRE-PERFORMANCE ET DE LEURS CONSÉQUENCES FONCTIONNELLES CHEZ LE TROTTEUR FRANÇAISRichard, Eric 03 December 2009 (has links)
Poor athletic performance of racehorses is a major and significant problem in the racing industry. Determining the definitive reason for poor-performance is however a real diagnostic challenge since many of the causative conditions are multifactorial and may only be manifested during exercise.
A retrospective study, including various breeds of horses, confirmed musculoskeletal, cardiovascular and upper respiratory tract clinical problems to be the most frequently implicated in reducing athletic performance. Evaluation of the lower respiratory tract was though not performed in this study.
The aim of the first part of this work were thus to determine the prevalence of different sub-clinical diseases in a population of poorly-performing Standardbred trotters, and to evaluate the sportive repercussions by comparing their physiological response to exercise with control horses.
Fifty horses underwent thorough clinical and ancillary examinations, including haematological et biochemical evaluation, Doppler echocardiography, standardised exercise tests on treadmill et racetrack, treadmill video-endoscopy et collection of respiratory fluids.
Most of the poorly-performing horses exhibited many concomitant diseases. The most frequently diagnosed sub-clinical problems involved the lower and upper respiratory tract. Poor-performers also exhibited higher values of blood lactate and heart rate, as well as lower values of haematological parameters and anti-oxidants, compared to control horses.
Inflammatory airway disease being mostly present in poorly-performing horses, the second part of this work will mainly focus on this syndrome.
The negative impact of inflammatory airway disease, as diagnosed by cytological evaluation of bronchoalveolar lavage fluid, has previously been described on respiratory function using either forced expiration or forced oscillations techniques. Sedation or bronchoprovocation were however usually required. On the other hand, the clinical significance of tracheal inflammation remains currently controversial.
The aim was therefore to exhibit and define the respiratory dysfunctions present in horses subclinically suffering from inflammatory airway disease.
Respiratory function was evaluated at rest by IOS in 34 Standardbred trotters, whereas tracheal mucus score, and both tracheal and bronchoalveolar lavages were performed 60 min post-exercise. According to the cytology of bronchoalveolar lavage fluid, the inflammatory group included 19 horses and 15 horses were used as control.
A significant correlation was found between both cytological evaluations concerning neutrophil counts, whereas no association was found between tracheal mucus and any cytology. A significant increase of respiratory resistance at the lower frequencies (1 10 Hz) as well as a significant decrease of respiratory reactance beyond 5 Hz was observed in inflammatory compared to control horses. Both parameters were also significantly different between inspiration and expiration in the inflammatory group only. Both eosinophil and mast cell counts of the bronchoalveolar lavage fluid were significantly correlated with respectively respiratory resistance and reactance.
The present work involved intensive clinical and functional evaluation of control and asymptomatic poorly-performing horses. The different studies allowed establishing the prevalence of medical subclinical diseases in these latter and evaluating its sportive impact considering the associated physiological responses to exercise. The presence of respiratory dysfunctions in horses with lower airway inflammation, the major trouble associated with disappointing performance, were also exhibited by impulse oscillometry./
La contre-performance est un problème majeur dans lindustrie des courses. En déterminer la cause
exacte reste néanmoins un défi diagnostic puisque la plupart des affections présentes sont souvent subcliniques,
multifactorielles et peuvent ne se manifester que pendant lexercice.
Une étude rétrospective, incluant des chevaux de différentes races et disciplines, a ainsi confirmé les
affections cliniques des voies respiratoires supérieures, musculo-squelettiques et cardiovasculaires
comme étant les plus fréquemment impliquées dans la réduction des performances athlétiques.
Cependant, lévaluation des voies respiratoires profondes navait pas été effectuée chez ces différents
chevaux.
Lobjectif de la première partie de ce travail était donc de déterminer la prévalence des différentes
affections sub-cliniques induisant une contre-performance chez des Trotteurs Français, et den évaluer
les répercussions sportives par la comparaison des réponses physiologiques à lexercice avec celle de
chevaux contrôles.
Cinquante chevaux ont respectivement été soumis à un examen clinique complet, une prise de sang
pour analyse hémato-biochimique au repos et 60 minutes après chaque test deffort, une
échocardiographie Doppler, des tests deffort standardisés sur piste et tapis roulant, une endoscopie à
leffort, une évaluation locomotrice à grande vitesse, ainsi quun lavage trachéal et broncho-alvéolaire
réalisés 60 minutes post-effort.
La plupart des chevaux contre-performants ou intolérants à leffort présentaient plusieurs affections
concomitantes. Les troubles sub-cliniques les plus fréquemment diagnostiqués concernaient
respectivement les voies respiratoires profondes et supérieures. Ces chevaux présentaient par ailleurs
des paramètres hématologiques (taux dhémoglobine et volume globulaire moyen) et anti-oxydants
significativement inférieurs, et des paramètres pro-oxydants significativement supérieurs aux chevaux
contrôles. De plus, les valeurs de fréquence cardiaque et lactatémie étaient, lors des différents tests
deffort, significativement supérieures à celles des chevaux contrôles,
Linflammation des voies respiratoires profondes étant majoritairement présente chez ces chevaux
présentant des performances décevantes, la deuxième partie de ce travail se concentre plus
spécifiquement sur ce syndrome.
Limpact négatif sur la fonction respiratoire de cette affection, telle que diagnostiquée par lévaluation
cytologique du liquide de lavage broncho-alvéolaire, a précédemment été décrite à laide de
techniques dexpiration forcée ou doscillations forcées. Une sédation ou une bronchoprovocation
étaient cependant généralement requises pour la réalisation de ces tests. Parallèlement, la signification
clinique de linflammation trachéale reste actuellement controversée.
Lobjectif était ainsi de mettre en évidence et définir les dysfonctions respiratoires présentes chez des
chevaux souffrant sub-cliniquement de maladie inflammatoire des voies respiratoires.
La fonction respiratoire a été évaluée au repos par oscillométrie à impulsions chez 34 Trotteurs
Français asymptomatiques, alors que le score de mucus trachéal et les différents lavages ont été
évalués 60 minutes post-effort. Sur base de la cytologie broncho-alvéolaire, le groupe inflammatoire
comprenait 19 chevaux et 15 ont été utilisés comme contrôles.
Une corrélation significative était observée entre les cytologies concernant le taux de neutrophiles,
alors quaucune association nétait présente entre score de mucus trachéal et cytologies des différents
lavages. Une augmentation significative de la résistance respiratoire aux faibles fréquences (1 à 10 Hz)
et une diminution de la réactance respiratoire au-delà de 5Hz a été observée chez les chevaux
inflammatoires comparativement aux contrôles. Ces deux paramètres étaient également
significativement différents entre inspiration et expiration dans le groupe inflammatoire uniquement.
La résistance et la réactance respiratoire étaient par ailleurs respectivement corrélées aux taux
déosinophiles et de mastocytes du lavage broncho-alvéolaire.
Ce travail comprenait une évaluation clinique et fonctionnelle intensive chez des chevaux contrôles et
des chevaux contre-performants. Les études menées ont permis détablir la prévalence des affections
médicales sub-cliniques chez ces derniers et den évaluer limpact sportif par lintermédiaire des
réponses physiologiques à lexercice. La présence de dysfonctions respiratoires chez les chevaux avec
inflammation des voies respiratoires profondes, premier trouble associé à des performances
décevantes, a également pu être mise en évidence à laide de loscillométrie à impulsion.
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Comparison of a leukocyte esterase test with endometrial cytology for the diagnosis of subclinical endometritis and correlation with first service pregnancy rate in postpartum Holstein cowsCouto, Gabriel B. 11 1900 (has links)
L’objectif de la présente étude était d’évaluer un test d’estérase leucocytaire (LE) pour le diagnostic de l’endométrite subclinique chez les vaches Holstein en période postpartum. Les tests effectués à partir d’échantillons provenant soit de l’endomètre (UtLE) ou du col utérin (CxLE) ont été comparés à la cytologie endométriale (CE). Par ailleurs, deux méthodes d’évaluation des lames ont été comparées. Deux cent quatre vingt-cinq vaches Holstein de 5 troupeaux laitiers commerciaux ont été évaluées entre 21 et 47 jours en lait (JEL). Soixante sept vaches ont été diagnostiquées avec une endométrite clinique suite à un examen transrectal et vaginoscopique et ont été exclues de l’étude. Deux cent dix-huit vaches ont eu des prélèvements pour la CE et le test LE. La fonction ovarienne a été déterminée à la palpation transrectale. La banque de données utilisée pour chacune des vaches a été effectuée à partir du logiciel DSA (Dossier de Santé Animale) laitier. Le pourcentage de neutrophiles était significativement corrélé avec les scores de LE utérin et cervical. L’activité de CxLE et UtLE diminuait significativement avec les JEL, mais n’était pas associée au risque de gestation à 90 JEL (n= 186). Le pourcentage de neutrophiles mesuré à la CE entre 32 et 47 JEL était associé significativement au risque de gestation à 90 JEL (n=94, P=0.04). Pour la même période, selon une analyse de survie, les vaches avec >2,6% de neutrophiles à la CE étaient définies comme étant atteintes d’une endométrite subclinique avec une prévalence de 56%. Les résultats indiquent que le test d’estérase utérin ou cervical a une bonne concordance avec le pourcentage de neutrophiles à la CE. Une endométrite subclinique diagnostiquée par cytologie endometriale entre 32 et 47 JEL est associée à une réduction du risque de gestation au premier service. / The point toward this study was to determine the diagnostic test characteristics of the leukocyte esterase activity test for subclinical endometritis in postpartum Holstein dairy cows. The objectives were 1) to compare uterine leukocyte esterase activity and the endometrial cytology (EC), 2) to compare leukocyte esterase activity of the cervix (CxLE) and the uterus (UtLE), 3) Compare two methods of assessing the slides (i.e. an exhaustive method and a rapid method). Two hundred eighty five post partum Holstein cows from 5 commercial dairy herds had a post partum evaluation between 21 and 47 days in milk (DIM). Sixty seven cows where diagnosed with clinical endometritis by transrectal and vaginoscopy examinations and were excluded from the study. Two hundred eighteen cows were enrolled for endometrial cytology and esterase activity test. The ovarian status was determined by transrectal examination. Computerized databank, dairy DSA (Dossier de Santé Animale) indexing all the cows was used to retrieve individual information for analysis. The percentage of neutrophils was significantly correlated with the LE from the uterus and cervix. The LE from cervix and uterus decreased significantly with DIM, however, they were not statistically associated with pregnancy risk at 90 DIM (n=186). Between 32-47 DIM, the percentage of neutrophils and risk of pregnancy at 90 DIM were associated (n=94, P=0.04). For the same period, survival analysis identified cows with > 2.6 % neutrophils on EC as subclinical endometritis cows with a prevalence of 56%. The two methods for assessing the slides were correlated by 81%. Subclinical endometritis diagnosed by endometrial cytology between 32 and 47 DIM was associated with reduced risk of pregnancy at first service.
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Control of chronic Epstein-Barr virus infection : consequences of altered B lymphocyte activation / Conséquences de l'altération de l'activation des lymphocytes B sur le contrôle de l'infection chronique par EBVSanosyan, Armen 15 December 2016 (has links)
Le virus d'Epstein-Barr (EBV), est un gamma herpes virus exclusivement humain qui infecte près de 95% de la population adulte. EBV établit un cycle de latence dans les cellules B mémoires et les cellules épithéliales. EBV entre périodiquement dans une réplication lytique avec sécrétion des virions dans la salive. L’infection EBV est associée à l’apparition de lymphomes, de cancers et de maladies auto-immunes. Les conditions favorisant le développement de ces pathologies restent mal connues mais l’immunodépression et potentiellement l’activation des lymphocytes B nécessaire à la réplication d’EBV jouent un rôle clé.Nous avons examiné l’association entre activation des cellules B dans le compartiment systémique et le contrôle sur le réservoir de l’EBV. Deux situations cliniques d’activation chronique des cellules B ont été explorées ; le syndrome de Gougerot-Sjögren et la mastite subclinique dans le contexte de l’infection par le VIH.Dans ce travail de thèse, nous avons tout d’abord développé une PCR en temps réel pour la quantification de l'ADN de EBV ciblant la région répétée BamHI-W du génome. Le travail de validation de la technique a permis d’évaluer précisément le gain de sensibilité comparativement à une qPCR LMP2 (cible unique). L’impact des variations de répétition de la séquence BamHI-W suivant les souches et isolats EBV a également été analyse.Dans un deuxième travail, nous avons montré que, la mastite subclinique était fréquente au cours de l’allaitement et qu’elle était un facteur indépendant associé à une augmentation de l'excrétion EBV par le lait maternel. Cette sécrétion est associée localement à l’inflammation et à l’excrétion du VIH ce qui témoigne de phénomène de synergie entre les deux virus. Nous avons également démontré que l'ADN EBV dans le lait maternel peut être résistant à la DNase et que le virus était est probablement encapsidé dans le lait, donc potentiellement infectieux.Enfin, bénéficiant d’un accès aux prélèvements de la cohorte ASSESS nous avons recherché de possible anomalie du contrôle de l’infection EBV dans le compartiment sanguin au cours du syndrome de Gougerot-Sjögren primaire dans lequel les lésions glandulaires salivaires et lacrymales sont associées à la présence d’EBV. Nous avons démontré que le réservoir EBV et la réplication EBV dans le compartiment systémique sont bien contrôlées au cours du syndrome de Gougerot-Sjögren primaire. La réponse anticorps contre l’antigène précoce d’EBV (EA) n'était pas associée à une augmentation de l'ADN de EBV.Ce travail de thèse, souligne le lien entre l'activation des lymphocytes B, l'inflammation chronique et le contrôle sur le réservoir d’EBV. Dans la glande mammaire le contrôle de l’infection EBV est perturbé en cas de mastite subclinique. Au contraire dans le syndrome de Gougerot-Sjögren l’infection reste bien contrôlée dans le compartiment sanguin malgré l’activation des lymphocytes B et la présence renforcée du virus dans les lésions glandulaires. / TEpstein-Barr virus (EBV), an ubiquitous human gammaherpesvirus affects 95% of adult human population and establishes a lifelong latency in memory B cells periodically entering into lytic replication with further propagation in oropharyngeal epithelia and shedding through saliva. Latent EBV infection is associated with lymphomas, carcinomas and autoimmune diseases. Although the conditions favoring the development of these pathologies are not completely understood, the immunosuppression and B cell activations play an important role in EBV-associated diseases.We examined the control over the EBV reservoir in a diseases associated with B cell activation. Two clinical situations associated with altered B cell activation were explored: primary Sjogren’s syndrome and subclinical mastitis in HIV-infected mothers.Primarily, we developed an in-house real-time PCR for EBV DNA quantification targeting the repetitive BamHI-W region of EBV DNA. The validation analyses enabled to evaluate the gain in sensitivity of the BamHI-W test relative to single repeat LMP2 qPCR. The impact of the variations in BamHI-W reiteration on EBV DNA quantification was further assessed on different EBV strains and clinical samples.In a second study, we showed that subclinical mastitis was common during breastfeeding, and it was an independent factor associated with increased EBV breast milk shedding. This secretion was associated with local inflammation and HIV shedding, reflecting synergy between the two viruses. We have also demonstrated that breast milk EBV DNA may be resistant to DNase, and the virus was probably encapsidated in the breast milk and thus potentially infectious.Finally, with an access to ASSESS cohort we looked for possible abnormal control over EBV infection in the blood compartment in primary Sjögren's syndrome, where salivary and lacrimal gland lesions were shown to be associated with the local activation of EBV. We have demonstrated that in primary Sjogren's syndrome EBV reservoir and replication in the systemic compartment are well controlled. The antibody response against EBV early antigen (EA) was not associated with increased DNA EBV.This thesis points out the link between the activation of B cells, chronic inflammation and control over the reservoir of EBV. In the mammary gland disturbed control of EBV infection is linked with subclinical mastitis. In contrast, in primary Sjogren’s syndrome EBV infection remains well controlled in the blood compartment despite the activation of B cells and the increased presence of the virus in glandular lesions.
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Transition nutritionnelle et double fardeau de la malnutrition chez des adultes de Ouagadougou au Burkina Faso (Afrique de l’Ouest)Zeba, Augustin Nawidimbasba 09 1900 (has links)
Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet « Pôle francophone africain sur le Double Fardeau Nutritionnel » (DFN) du laboratoire TRANSNUT, centre collaborateur OMS sur la transition nutritionnelle du Département de Nutrition de l’Université de Montréal, en collaboration avec ses partenaires au Burkina Faso, à savoir l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) et l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP). Elle est l’une des premières à s’intéresser au double fardeau de la malnutrition en Afrique francophone. Cette étude avait pour objectif de démontrer l’existence du double fardeau de la malnutrition parmi les adultes de Ouagadougou au Burkina Faso, d’en donner l’ampleur et d’identifier ses liens avec les facteurs du mode de vie. Plus spécifiquement, elle visait à décrire les carences nutritionnelles, les facteurs de risque cardiométabolique (FRCM), et la typologie du double fardeau de la malnutrition; examiner les caractéristiques du mode de vie des adultes et leurs liens avec le double fardeau de la malnutrition selon les conditions économique, et enfin d’examiner l’association entre inflammation subclinique, les carences nutritionnelles et les FRCM selon les facteurs du mode de vie. Ces objectifs faisaient suite à nos principales hypothèses qui stipulaient que : parmi les adultes de Ouagadougou, le phénotype de double fardeau de la malnutrition le plus fréquemment observé est l’association de surpoids/obésité avec une ou plusieurs carences nutritionnelles, surtout chez les femmes, puis qu’une alimentation de piètre qualité, en lien avec de mauvaises conditions socioéconomiques et de vie est associée tant aux FRCM qu’aux carences nutritionnelles, contribuant ainsi au double fardeau de malnutrition, et enfin qu’un état d’inflammation subclinique joue un rôle de médiateur entre le mode de vie et aussi bien les carences nutritionnelles que les FRCM.
Afin de répondre à ces objectifs, une étude transversale descriptive et analytique a été conduite auprès d’un échantillon aléatoire de 330 adultes âgés de 25 à 60 ans recrutés au sein de l’Observatoire de Population de Ouagadougou, situé à la partie nord de la ville. Cet échantillon a été subdivisé en terciles du score de possessions matérielles, proxy du statut socioéconomique, avec 110 personnes respectivement dans chaque strate de niveau socioéconomique bas, moyen et élevé. Chaque participant a fourni des données sociodémographiques, anthropométriques, cliniques et comportementales; il a aussi fourni un échantillon de sang. Les principales variables de l’étude étaient les suivantes : l’âge, les conditions socioéconomiques (insécurité alimentaire, éducation et proxy du revenu), le mode de vie (les apports alimentaires et la qualité de l’alimentation, l’activité physique, la consommation d’alcool et de tabac, la perception de l’image corporelle, le stress psychosocial); l’inflammation subclinique; les FRCM [surpoids/obésité, tension artérielle élevée (TAE) ou hypertension artérielle (HTA), hyperglycémie, dyslipidémie et insulino-résistance]; les carences nutritionnelles (maigreur, anémie, carence en fer et en vitamine A). Des phénotypes de double fardeau de la malnutrition ont été identifiés en combinant FRCM et carences nutritionnelles.
Les résultats ont montré une prévalence élevée de surpoids/obésité, d’obésité abdominale, d’hypertension artérielle, d’hyperglycémie, de résistance à l’insuline et du taux de lipoprotéine de haute densité (HDL-C) bas, respectivement de 24,2 %, 12,5 %, 21,9 %, 22,3 %, 25,1 % et 30,0 %. En utilisant les seuils plus sensibles de la Fédération Internationale du Diabète (FID), l’obésité abdominale, la tension artérielle élevée (TAE), l’hyperglycémie était respectivement de 23,5 %; 36,1 % et 34,5 %. Des carences nutritionnelles étaient également présentes, l’anémie, la carence en fer et en vitamine A, ainsi que la maigreur atteignant respectivement 25,5 %, 15,4 %, 12,7 % et 9,7 % de la population étudiée.
Les femmes étaient significativement plus touchées que les hommes autant par les FRCM que par les carences nutritionnelles.
Le double fardeau de la malnutrition touchait 23,5 % des personnes et même 25,8 % avec les seuils de la FID pour l’obésité abdominale, la TAE, et l’hyperglycémie. Les deux principaux phénotypes observés étaient : l’association de « surpoids/obésité avec au moins une carence en micronutriment », touchant 7,8 % (11,8 % ♀ vs. 3,4 % ♂) des personnes et l’association d’au moins un FRCM autre que le surpoids/obésité avec au moins une carence en micronutriment, qui touchait 9.0 % (12,4 % ♀ vs. 5,4 % ♂) des personnes. La prévalence de ces phénotypes était plus élevée en utilisant les seuils de la FID plutôt que les seuils de l’OMS. Près de 72,9 % des personnes ou 81,2 % (seuils de la FID) avaient au moins un FRCM.
Nous avons identifié à partir de l’analyse typologique, deux schémas alimentaires; « urbain » et « traditionnel », dans cette étude. Les carences nutritionnelles étaient davantage associées au schéma alimentaire « traditionnel », alors que les FRCM se retrouvaient dans les deux schémas alimentaires. Le schéma « urbain » regroupait significativement plus d’hommes et de personnes de niveau socioéconomique élevé, alors que les personnes de niveau socioéconomique bas et les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses dans le schéma « traditionnel ».
Le temps dévolu aux activités sédentaires était significativement plus important que celui consacré aux activités d’intensité modérée à vigoureuse. L’activité physique était inversement associée à l’indice de masse corporelle (IMC), au tour de taille (TT), à la masse grasse corporelle, à la tension artérielle systolique (TAS) et diastolique (TAD), à la triglycéridémie et au taux de lipoprotéine de faible densité (LDL-C). L’IMC et le TT augmentaient en outre avec le temps de sédentarité. Ainsi, le double fardeau de malnutrition était associé au statut socioéconomique bas, au sexe féminin et à la sédentarité.
Nous avons aussi trouvé que 39,4 % des personnes avaient une inflammation subclinique qui était associée de façon indépendante et positive à la ferritinémie, à l’IMC, au TT et à la masse grasse corporelle, et négativement au HDL-C.
L’exploration du stress psychosocial et de l’image corporelle a révélé une association entre le stress psychosocial, l’HTA et une perception positive de l’embonpoint. Les personnes ayant peut-être accusé un retard de croissance à l’enfance (d’après l’indice de Cormic) étaient significativement plus touchées par le surpoids/obésité, l’obésité abdominale et la résistance à l’insuline.
Ces résultats nous ont permis d’atteindre nos objectifs, mais aussi de vérifier nos hypothèses de recherche. Comme on peut le constater, les FRCM sont une réalité à Ouagadougou, qui se compliquent par leur coexistence avec des carences en micronutriments dont la prévalence est tout aussi importante. Une transition nutritionnelle est en cours dans cette ville et contribue au bouleversement des comportements alimentaires et du style de vie favorisant l’émergence de ce double fardeau, dans un contexte où le passé nutritionnel de la population offre des conditions idéales pour un niveau de risque particulièrement élevé pour ces FRCM. Cependant, l’évolution de cette prévalence pourrait être inversée ou tout au moins ralentie si des actions étaient entreprises dès maintenant. / This study is a part of a project on the double burden of malnutrition in sub-Saharan Africa, developed and implemented by TRANSNUT, a WHO collaborating centre on nutrition changes and development, of the Department of Nutrition, Université de Montréal, in collaboration with its partners in Burkina Faso (Institut de Recherche en Sciences de la Santé and Institut Supérieur des Sciences de la Population). The study is among the first to focus on the double burden of malnutrition in French speaking Africa and aimed to describe the occurrence of the double burden among adults living in Ouagadougou, Burkina Faso, by determining its prevalence and to what extent it was related to life style factors. More specifically, the study aimed to: 1) describe nutrition deficiencies, cardio-metabolic risk factors (CMRF) and double burden phenotypes, to 2) examine the relationship between lifestyle characteristics and the double burden of malnutrition, and finally, 3) to examine the relationship between subclinical inflammation and both CMRF and nutrition deficiencies. We hypothesised that: ‘among the adults of Ouagadougou, the more frequent phenotype of double burden of malnutrition is the association of overweight/obesity with at least one micronutrient deficiency, which is more prevalent in women’; ‘an inadequate quality of the diet related to poor socioeconomic and living conditions is associated to both CMRF and micronutrients deficiencies’ and finally, that ‘subclinical inflammation is a mediator variable between lifestyle and both CMRF and nutrition deficiencies’.
We carried out a population based cross-sectional study, descriptive and analytical, with a random sample of 330 adults aged 25-60y, selected from the population observatory of Ouagadougou located in the northern district. This sample was stratified in three income groups using household assets as a proxy of socioeconomic status, with 110 subjects in the following three income strata: low, middle and high. Each subject provided sociodemographic, anthropometric, clinical and lifestyle data and a blood sample for the assessment of the following study variables: age, and socioeconomic conditions (food insecurity, education and income); lifestyle factors (dietary intake and diet quality, physical activity, alcohol and tobacco consumption, body image perception, and psychosocial stress); subclinical inflammation; CMRF (overweight/obesity, high blood pressure or hypertension, hyperglycaemia, dyslipidemia, insulin resistance); nutritional deficiency markers ( underweight, anaemia, iron and vitamin A deficiencies); the double burden of malnutrition phenotypes featured by combining CMRF with nutrition deficiencies factors.
We reported a high prevalence of overweight/obesity, abdominal obesity, hypertension, hyperglycaemia, insulin resistance and low concentration of high density lipoprotein cholesterol (HDL-C), which was 24.2%, 12.5%, 21.9%, 22.3%, 25.1%, and 30.0% respectively. When using International Diabetes Federation (IDF) cut-offs for abdominal obesity, high blood pressure, and hyperglycaemia, their prevalence were 23.5%, 36.1%, and 34.5% respectively. Anaemia, iron and vitamin A deficiencies and underweight were found in 25.5%, 15.4%, 12.7%, and 9.7% of subjects, respectively. Women were more affected by both CMRF and deficiencies than men.
When combining CMRF and deficiencies within the same individual, the double burden of malnutrition was reported in 23.5% of subjects and even in 25.8% of them when IDF cut-offs for abdominal obesity, high blood pressure, and hyperglycaemia were used. Two main phenotypes were reported: the co-occurrence of ‘overweight/obesity with at least one micronutrient deficiency’, with a prevalence rate of 7.8% (11.8 % ♀ vs. 3.4 % ♂); and the co-occurrence of ‘CMRF other than overweight/obesity with at least one micronutrient deficiency’, with a prevalence rate of 9.0% (12.4 % ♀ vs. 5.4 % ♂). This prevalences was higher when using IDF cut-offs instead of WHO cut-offs. Finally, 72.9% of the subjects exhibited at least one CMRF and even 81.2% of the subjects when using IDF cut-offs.
We also identified in this study population two dietary patterns: “urban” and “traditional”. Nutritional deficiencies were associated with ‘traditional’ dietary pattern, whereas CMRF were found in both patterns without statistical difference. The “urban” dietary pattern was significantly more common in men, high income subjects, whereas low income subjects and women were significantly more numerous in the ‘traditional’ one.
Time devoted to sedentary activities was significantly higher than time spent in moderate to vigorous activities. Time in moderate to vigorous activities was significantly and negatively associated with body mass index (BMI), waist circumference (WC), and body fat mass, systolic blood pressure (SBP), diastolic blood pressure (DBP), triglyceridemia, and low density lipoprotein cholesterol (LDL-C), while BMI and WC were associated to sedentary time.
The double burden of malnutrition was associated to low income status, women, and sedentary time.
We reported that 39.4% of the subjects exhibited subclinical inflammation, which was independently and positively associated with serum ferritin, BMI, WC, body fat mass, and negatively to HDL-C.
Body image evaluation revealed that overweight was perceived as desirable body image among the study subjects. Psychosocial stress was associated with hypertension and subjects who probably faced stunting during infancy (using Cormic Index) exhibited significantly higher prevalence of overweight/obesity, abdominal obesity and insulin resistance.
The results allowed us to achieve the study objectives and confirm our hypotheses. CMRF represents an overwhelming issue in adults of Ouagadougou complicated with their coexistence with nutritional deficiencies, also highly prevalent. A nutrition transition is at play in the city, contributing to lifestyle changes favorable to the double burden of malnutrition in such a context where the early life nutritional conditions of the subjects may put them at further enhancement of CMRF. The progression of this prevalence can still be averted or at least be slowed if suitable actions were taken from now.
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Transition nutritionnelle et double fardeau de la malnutrition chez des adultes de Ouagadougou au Burkina Faso (Afrique de l’Ouest)Zeba, Augustin Nawidimbasba (ZAN) 09 1900 (has links)
Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet « Pôle francophone africain sur le Double Fardeau Nutritionnel » (DFN) du laboratoire TRANSNUT, centre collaborateur OMS sur la transition nutritionnelle du Département de Nutrition de l’Université de Montréal, en collaboration avec ses partenaires au Burkina Faso, à savoir l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) et l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP). Elle est l’une des premières à s’intéresser au double fardeau de la malnutrition en Afrique francophone. Cette étude avait pour objectif de démontrer l’existence du double fardeau de la malnutrition parmi les adultes de Ouagadougou au Burkina Faso, d’en donner l’ampleur et d’identifier ses liens avec les facteurs du mode de vie. Plus spécifiquement, elle visait à décrire les carences nutritionnelles, les facteurs de risque cardiométabolique (FRCM), et la typologie du double fardeau de la malnutrition; examiner les caractéristiques du mode de vie des adultes et leurs liens avec le double fardeau de la malnutrition selon les conditions économique, et enfin d’examiner l’association entre inflammation subclinique, les carences nutritionnelles et les FRCM selon les facteurs du mode de vie. Ces objectifs faisaient suite à nos principales hypothèses qui stipulaient que : parmi les adultes de Ouagadougou, le phénotype de double fardeau de la malnutrition le plus fréquemment observé est l’association de surpoids/obésité avec une ou plusieurs carences nutritionnelles, surtout chez les femmes, puis qu’une alimentation de piètre qualité, en lien avec de mauvaises conditions socioéconomiques et de vie est associée tant aux FRCM qu’aux carences nutritionnelles, contribuant ainsi au double fardeau de malnutrition, et enfin qu’un état d’inflammation subclinique joue un rôle de médiateur entre le mode de vie et aussi bien les carences nutritionnelles que les FRCM.
Afin de répondre à ces objectifs, une étude transversale descriptive et analytique a été conduite auprès d’un échantillon aléatoire de 330 adultes âgés de 25 à 60 ans recrutés au sein de l’Observatoire de Population de Ouagadougou, situé à la partie nord de la ville. Cet échantillon a été subdivisé en terciles du score de possessions matérielles, proxy du statut socioéconomique, avec 110 personnes respectivement dans chaque strate de niveau socioéconomique bas, moyen et élevé. Chaque participant a fourni des données sociodémographiques, anthropométriques, cliniques et comportementales; il a aussi fourni un échantillon de sang. Les principales variables de l’étude étaient les suivantes : l’âge, les conditions socioéconomiques (insécurité alimentaire, éducation et proxy du revenu), le mode de vie (les apports alimentaires et la qualité de l’alimentation, l’activité physique, la consommation d’alcool et de tabac, la perception de l’image corporelle, le stress psychosocial); l’inflammation subclinique; les FRCM [surpoids/obésité, tension artérielle élevée (TAE) ou hypertension artérielle (HTA), hyperglycémie, dyslipidémie et insulino-résistance]; les carences nutritionnelles (maigreur, anémie, carence en fer et en vitamine A). Des phénotypes de double fardeau de la malnutrition ont été identifiés en combinant FRCM et carences nutritionnelles.
Les résultats ont montré une prévalence élevée de surpoids/obésité, d’obésité abdominale, d’hypertension artérielle, d’hyperglycémie, de résistance à l’insuline et du taux de lipoprotéine de haute densité (HDL-C) bas, respectivement de 24,2 %, 12,5 %, 21,9 %, 22,3 %, 25,1 % et 30,0 %. En utilisant les seuils plus sensibles de la Fédération Internationale du Diabète (FID), l’obésité abdominale, la tension artérielle élevée (TAE), l’hyperglycémie était respectivement de 23,5 %; 36,1 % et 34,5 %. Des carences nutritionnelles étaient également présentes, l’anémie, la carence en fer et en vitamine A, ainsi que la maigreur atteignant respectivement 25,5 %, 15,4 %, 12,7 % et 9,7 % de la population étudiée.
Les femmes étaient significativement plus touchées que les hommes autant par les FRCM que par les carences nutritionnelles.
Le double fardeau de la malnutrition touchait 23,5 % des personnes et même 25,8 % avec les seuils de la FID pour l’obésité abdominale, la TAE, et l’hyperglycémie. Les deux principaux phénotypes observés étaient : l’association de « surpoids/obésité avec au moins une carence en micronutriment », touchant 7,8 % (11,8 % ♀ vs. 3,4 % ♂) des personnes et l’association d’au moins un FRCM autre que le surpoids/obésité avec au moins une carence en micronutriment, qui touchait 9.0 % (12,4 % ♀ vs. 5,4 % ♂) des personnes. La prévalence de ces phénotypes était plus élevée en utilisant les seuils de la FID plutôt que les seuils de l’OMS. Près de 72,9 % des personnes ou 81,2 % (seuils de la FID) avaient au moins un FRCM.
Nous avons identifié à partir de l’analyse typologique, deux schémas alimentaires; « urbain » et « traditionnel », dans cette étude. Les carences nutritionnelles étaient davantage associées au schéma alimentaire « traditionnel », alors que les FRCM se retrouvaient dans les deux schémas alimentaires. Le schéma « urbain » regroupait significativement plus d’hommes et de personnes de niveau socioéconomique élevé, alors que les personnes de niveau socioéconomique bas et les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses dans le schéma « traditionnel ».
Le temps dévolu aux activités sédentaires était significativement plus important que celui consacré aux activités d’intensité modérée à vigoureuse. L’activité physique était inversement associée à l’indice de masse corporelle (IMC), au tour de taille (TT), à la masse grasse corporelle, à la tension artérielle systolique (TAS) et diastolique (TAD), à la triglycéridémie et au taux de lipoprotéine de faible densité (LDL-C). L’IMC et le TT augmentaient en outre avec le temps de sédentarité. Ainsi, le double fardeau de malnutrition était associé au statut socioéconomique bas, au sexe féminin et à la sédentarité.
Nous avons aussi trouvé que 39,4 % des personnes avaient une inflammation subclinique qui était associée de façon indépendante et positive à la ferritinémie, à l’IMC, au TT et à la masse grasse corporelle, et négativement au HDL-C.
L’exploration du stress psychosocial et de l’image corporelle a révélé une association entre le stress psychosocial, l’HTA et une perception positive de l’embonpoint. Les personnes ayant peut-être accusé un retard de croissance à l’enfance (d’après l’indice de Cormic) étaient significativement plus touchées par le surpoids/obésité, l’obésité abdominale et la résistance à l’insuline.
Ces résultats nous ont permis d’atteindre nos objectifs, mais aussi de vérifier nos hypothèses de recherche. Comme on peut le constater, les FRCM sont une réalité à Ouagadougou, qui se compliquent par leur coexistence avec des carences en micronutriments dont la prévalence est tout aussi importante. Une transition nutritionnelle est en cours dans cette ville et contribue au bouleversement des comportements alimentaires et du style de vie favorisant l’émergence de ce double fardeau, dans un contexte où le passé nutritionnel de la population offre des conditions idéales pour un niveau de risque particulièrement élevé pour ces FRCM. Cependant, l’évolution de cette prévalence pourrait être inversée ou tout au moins ralentie si des actions étaient entreprises dès maintenant. / This study is a part of a project on the double burden of malnutrition in sub-Saharan Africa, developed and implemented by TRANSNUT, a WHO collaborating centre on nutrition changes and development, of the Department of Nutrition, Université de Montréal, in collaboration with its partners in Burkina Faso (Institut de Recherche en Sciences de la Santé and Institut Supérieur des Sciences de la Population). The study is among the first to focus on the double burden of malnutrition in French speaking Africa and aimed to describe the occurrence of the double burden among adults living in Ouagadougou, Burkina Faso, by determining its prevalence and to what extent it was related to life style factors. More specifically, the study aimed to: 1) describe nutrition deficiencies, cardio-metabolic risk factors (CMRF) and double burden phenotypes, to 2) examine the relationship between lifestyle characteristics and the double burden of malnutrition, and finally, 3) to examine the relationship between subclinical inflammation and both CMRF and nutrition deficiencies. We hypothesised that: ‘among the adults of Ouagadougou, the more frequent phenotype of double burden of malnutrition is the association of overweight/obesity with at least one micronutrient deficiency, which is more prevalent in women’; ‘an inadequate quality of the diet related to poor socioeconomic and living conditions is associated to both CMRF and micronutrients deficiencies’ and finally, that ‘subclinical inflammation is a mediator variable between lifestyle and both CMRF and nutrition deficiencies’.
We carried out a population based cross-sectional study, descriptive and analytical, with a random sample of 330 adults aged 25-60y, selected from the population observatory of Ouagadougou located in the northern district. This sample was stratified in three income groups using household assets as a proxy of socioeconomic status, with 110 subjects in the following three income strata: low, middle and high. Each subject provided sociodemographic, anthropometric, clinical and lifestyle data and a blood sample for the assessment of the following study variables: age, and socioeconomic conditions (food insecurity, education and income); lifestyle factors (dietary intake and diet quality, physical activity, alcohol and tobacco consumption, body image perception, and psychosocial stress); subclinical inflammation; CMRF (overweight/obesity, high blood pressure or hypertension, hyperglycaemia, dyslipidemia, insulin resistance); nutritional deficiency markers ( underweight, anaemia, iron and vitamin A deficiencies); the double burden of malnutrition phenotypes featured by combining CMRF with nutrition deficiencies factors.
We reported a high prevalence of overweight/obesity, abdominal obesity, hypertension, hyperglycaemia, insulin resistance and low concentration of high density lipoprotein cholesterol (HDL-C), which was 24.2%, 12.5%, 21.9%, 22.3%, 25.1%, and 30.0% respectively. When using International Diabetes Federation (IDF) cut-offs for abdominal obesity, high blood pressure, and hyperglycaemia, their prevalence were 23.5%, 36.1%, and 34.5% respectively. Anaemia, iron and vitamin A deficiencies and underweight were found in 25.5%, 15.4%, 12.7%, and 9.7% of subjects, respectively. Women were more affected by both CMRF and deficiencies than men.
When combining CMRF and deficiencies within the same individual, the double burden of malnutrition was reported in 23.5% of subjects and even in 25.8% of them when IDF cut-offs for abdominal obesity, high blood pressure, and hyperglycaemia were used. Two main phenotypes were reported: the co-occurrence of ‘overweight/obesity with at least one micronutrient deficiency’, with a prevalence rate of 7.8% (11.8 % ♀ vs. 3.4 % ♂); and the co-occurrence of ‘CMRF other than overweight/obesity with at least one micronutrient deficiency’, with a prevalence rate of 9.0% (12.4 % ♀ vs. 5.4 % ♂). This prevalences was higher when using IDF cut-offs instead of WHO cut-offs. Finally, 72.9% of the subjects exhibited at least one CMRF and even 81.2% of the subjects when using IDF cut-offs.
We also identified in this study population two dietary patterns: “urban” and “traditional”. Nutritional deficiencies were associated with ‘traditional’ dietary pattern, whereas CMRF were found in both patterns without statistical difference. The “urban” dietary pattern was significantly more common in men, high income subjects, whereas low income subjects and women were significantly more numerous in the ‘traditional’ one.
Time devoted to sedentary activities was significantly higher than time spent in moderate to vigorous activities. Time in moderate to vigorous activities was significantly and negatively associated with body mass index (BMI), waist circumference (WC), and body fat mass, systolic blood pressure (SBP), diastolic blood pressure (DBP), triglyceridemia, and low density lipoprotein cholesterol (LDL-C), while BMI and WC were associated to sedentary time.
The double burden of malnutrition was associated to low income status, women, and sedentary time.
We reported that 39.4% of the subjects exhibited subclinical inflammation, which was independently and positively associated with serum ferritin, BMI, WC, body fat mass, and negatively to HDL-C.
Body image evaluation revealed that overweight was perceived as desirable body image among the study subjects. Psychosocial stress was associated with hypertension and subjects who probably faced stunting during infancy (using Cormic Index) exhibited significantly higher prevalence of overweight/obesity, abdominal obesity and insulin resistance.
The results allowed us to achieve the study objectives and confirm our hypotheses. CMRF represents an overwhelming issue in adults of Ouagadougou complicated with their coexistence with nutritional deficiencies, also highly prevalent. A nutrition transition is at play in the city, contributing to lifestyle changes favorable to the double burden of malnutrition in such a context where the early life nutritional conditions of the subjects may put them at further enhancement of CMRF. The progression of this prevalence can still be averted or at least be slowed if suitable actions were taken from now.
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