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Exploration de l’interface langage-motricité : le traitement lexical dans la Maladie de Parkinson / Exploration of the motor-language interface : lexical processing in Parkinson's Disease

Letanneux, Alban 04 December 2014 (has links)
Bien que les symptômes moteurs soient prédominants chez les individus atteints de la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs font aujourd'hui partie intégrante du spectre symptomatique de la maladie. Depuis peu, des troubles du langage ont été rapportés. Cette étude s'inscrit dans ce contexte et a pour objectif d'explorer l'influence de facteurs cognitivo-linguistiques sur la motricité des patients parkinsoniens. Pour cela, nous avons comparé trois tâches mettant en jeu trois types de motricités différentes chez quatre groupes de sujets : des sujets sains jeunes et âgés ; des patients parkinsoniens avec médication et d'autres patients parkinsoniens sans médication. Ces trois tâches avaient comme caractéristique principale de comparer des mots et des pseudo-mots. La 1ère tâche était une tâche de décision lexicale, la 2ème une tâche de réponse verbale et la 3ème une tâche d'écriture. Dans les 3 tâches, les stimuli étaient vus ou dictés. Nos résultats confirment que les patients parkinsoniens sans médication sont plus lents à réagir que les contrôles âgés. Néanmoins, ce ralentissement ne résulte pas de l'akinésie classiquement décrite. Ces patients parkinsoniens sans médication présentent en effet un trouble auditif majeur et un ralentissement cognitif dans les situations qui nécessitent un traitement lexical. Enfin, ces mêmes patients ont des difficultés à inhiber des processus automatiques qui viennent interférer et ralentir l'exécution de leur tâche motrice. Ces déficits semblent s'estomper sous traitement. Notre étude met ainsi en évidence l'existence de déficits cognitifs qui retardent l'initiation de la réponse motrice des patients parkinsoniens sans médication. / Even though the dominant symptom of Parkinson's disease (PD) is motor impairment, cognitive impairment is currently also considered an important symptom. Recently, language impairment has been reported in PD as well. The present study follows up on recent advances in PD research, and aims to explore the influence of cognitive-linguistic factors on motor control in PD. To this end, we compared three tasks, each of which relies on a different type of motor control. We tested four groups of participants: healthy young participants, healthy elderly participants, PD patients on medication, and PD patients off medication. In all three tasks, the primary comparison was between responses to words and pseudo-words, which were presented visually or auditorily. The first task was a lexical decision task, the second a verbal response task, and the third was a handwriting task. Our results show, in line with previous studies, that off-medication PD patients respond more slowly than healthy control participants. However, this slow-down does not result from akinesia, a well known symptom of PD. Instead, off-medication PD patients show auditory impairment and cognitive slowing in situations that require lexical processing. Moreover, these patients have an additional deficit in inhibiting automatic (lexical) processes, which interfere with the motor task. All of these deficits seem to be reduced by medication. Therefore, our study shows clear evidence for cognitive deficits in PD. These cognitive deficits slow the initiation of a motor response in off-medication PD patients.
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Asymétrie fonctionnelle entre consonnes et voyelles de la naissance à l'âge de 6 mois : données d'imagerie cérébrale et de comportement / Functional asymmetry between consonants and vowels from birth to 6 months of age : cerebral imaging and behavioral data

Bouchon, Camillia 24 November 2014 (has links)
Consonnes et voyelles sont les deux catégories de sons qui composent la parole. Elles se distinguent à divers niveaux et notamment servent des fonctions linguistiques différentes. Cette asymétrie consonne/voyelle établie chez les adultes, a conduit Nespor, Peña et Mehler (2003) à suggérer un partage du travail dès la naissance, les consonnes facilitant l'acquisition des mots tandis que les voyelles aideraient à apprendre les règles de grammaire. La validité développementale de cette hypothèse est explorée par l'étude de ses origines chez les bébés français. Premièrement, nos études d'imagerie cérébrale optique montrent que consonnes et voyelles sont également traitées par les mécanismes précurseurs de l'apprentissage syntaxique à la naissance (Exp. 1 - 3). Deuxièmement, nos études sur la reconnaissance du prénom chez les enfants de 5 mois montrent une sensibilité à une modification vocalique (Alix/Elix) chez les bébés monolingues, mais pas à une modification consonantique en position initiale (Victor/Zictor) chez les bébés monolingues et bilingues, ou finale chez les monolingues (Luca/Luga; Exp. 4 - 9). Au stade des premiers mots, le traitement lexical privilégie donc les voyelles. Nos résultats contribuent à la compréhension des origines développementales de l'asymétrie fonctionnelle consonne/voyelle, et du rôle spécifique de la langue native dans son émergence. / Speech is composed of two categories of sound, i.e. consonants and vowels, which have different properties and serve different linguistic functions. This consonant/vowel asymmetry, which is established in adults, has led Nespor, Peña and Mehler (2003) to suggest a division of labor present from birth, whereby consonants would facilitate lexical acquisition while vowels would help to learn grammatical rules of language. We have explored the developmental validity of this hypothesis by studying its origins in French-learning infants. First, our optical brain imaging studies show that both consonants and vowels provide input for precursory mechanisms of syntax processing (Exp. 1 - 3). Secondly, our studies on own-name recognition at 5 months demonstrate sensitivity to a vowel mispronunciation in monolingual infants (Alix/Elix), but fail to show a reaction to a consonant mispronunciation in initial position (Victor/Zictor) for monolinguals and bilinguals, or in final position (Luca/Luga) for monolinguals (Exp. 4 - 9). Thus, vowels are a better input for lexical processing in first familiar words. Our results contribute to the understanding of the developmental origin of consonant/vowel functional asymmetry, hence the influence of the native input on its emergence.
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Latéralisation hémisphérique et lecture : l’utilisation de l’information visuelle disponible en reconnaissance de mots par chaque hémisphère cérébral

Tadros, Karine 05 1900 (has links)
Dans le cadre de cette thèse, nous investiguons la capacité de chaque hémisphère cérébral à utiliser l’information visuelle disponible lors de la reconnaissance de mots. Il est généralement convenu que l’hémisphère gauche (HG) est mieux outillé pour la lecture que l’hémisphère droit (HD). De fait, les mécanismes visuoperceptifs utilisés en reconnaissance de mots se situent principalement dans l’HG (Cohen, Martinaud, Lemer et al., 2003). Puisque les lecteurs normaux utilisent optimalement des fréquences spatiales moyennes (environ 2,5 - 3 cycles par degré d’angle visuel) pour reconnaître les lettres, il est possible que l’HG les traite mieux que l’HD (Fiset, Gosselin, Blais et Arguin, 2006). Par ailleurs, les études portant sur la latéralisation hémisphérique utilisent habituellement un paradigme de présentation en périphérie visuelle. Il a été proposé que l’effet de l’excentricité visuelle sur la reconnaissance de mots soit inégal entre les hémichamps. Notamment, la première lettre est celle qui porte habituellement le plus d’information pour l’identification d’un mot. C’est aussi la plus excentrique lorsque le mot est présenté à l’hémichamp visuel gauche (HVG), ce qui peut nuire à son identification indépendamment des capacités de lecture de l’HD. L’objectif de la première étude est de déterminer le spectre de fréquences spatiales utilisé par l’HG et l’HD en reconnaissance de mots. Celui de la deuxième étude est d’explorer les biais créés par l’excentricité et la valeur informative des lettres lors de présentation en champs divisés. Premièrement, nous découvrons que le spectre de fréquences spatiales utilisé par les deux hémisphères en reconnaissance de mots est globalement similaire, même si l’HG requière moins d’information visuelle que l’HD pour atteindre le même niveau de performance. Étonnament toutefois, l’HD utilise de plus hautes fréquences spatiales pour identifier des mots plus longs. Deuxièmement, lors de présentation à l’HVG, nous trouvons que la 1re lettre, c’est à dire la plus excentrique, est parmi les mieux identifiées même lorsqu’elle a une plus grande valeur informative. Ceci est à l’encontre de l’hypothèse voulant que l’excentricité des lettres exerce un biais négatif pour les mots présentés à l’HVG. De façon intéressante, nos résultats suggèrent la présence d’une stratégie de traitement spécifique au lexique. / In this thesis, we investigate the cerebral hemispheres’ ability to use the available visual information for word recognition in lateral periphery. It is generally acknowledged that the left hemisphere (LH) is more able at reading than the right (RH). Accordingly, the visuoperceptual mechanisms of the brain for word recognition are primarily localized in the LH (Cohen, Martinaud, Lemer et al., 2003). As normal readers use medium spatial frequencies (about 2,5 – 3 cycles per degree of visual angle) to recognize words, it is possible that the LH is better tuned for processing these spatial frequencies than the RH (Fiset, Gosselin, Blais et Arguin, 2006). Furthermore, studies concerned with reading abilities in the cerebral hemispheres commonly present words in visual periphery. However, the effect of visual eccentricity on word recognition is thought to be unequal between hemifields, notably because the first letter in a word usually carries the most information for its accurate identification. It is also the most eccentric letter when a word is presented in the LVF, which may cause a negative bias for the identification of words presented to the LVF regardless of the actual reading capacities of the RH. The main objective of the first study is to determine the spatial frequency tuning functions of the LH and RH for word recognition. The goal of our second study is to explore letter identification biases for words presented to the left and right visual fields as a function of eccentricity by varying the information value of letter positions. Firstly, we discover that the spatial frequency tuning of both hemispheres is globally similar, even though the LH requires less visual information than the RH to reach the same level of performance. Surprisingly however, the RH requires higher spatial frequencies to identify longer words. Secondly, we find that for LVF displays, the first letter, i.e. the most eccentric, is among the most accurately identified, even when it has a greater information value. This argues against the hypothesis that letter eccentricity exerts a negative bias for words presented to the LVF. Interestingly, our findings also suggest a lexical-specific processing strategy.
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Latéralisation hémisphérique et lecture : l’utilisation de l’information visuelle disponible en reconnaissance de mots par chaque hémisphère cérébral

Tadros, Karine 05 1900 (has links)
Dans le cadre de cette thèse, nous investiguons la capacité de chaque hémisphère cérébral à utiliser l’information visuelle disponible lors de la reconnaissance de mots. Il est généralement convenu que l’hémisphère gauche (HG) est mieux outillé pour la lecture que l’hémisphère droit (HD). De fait, les mécanismes visuoperceptifs utilisés en reconnaissance de mots se situent principalement dans l’HG (Cohen, Martinaud, Lemer et al., 2003). Puisque les lecteurs normaux utilisent optimalement des fréquences spatiales moyennes (environ 2,5 - 3 cycles par degré d’angle visuel) pour reconnaître les lettres, il est possible que l’HG les traite mieux que l’HD (Fiset, Gosselin, Blais et Arguin, 2006). Par ailleurs, les études portant sur la latéralisation hémisphérique utilisent habituellement un paradigme de présentation en périphérie visuelle. Il a été proposé que l’effet de l’excentricité visuelle sur la reconnaissance de mots soit inégal entre les hémichamps. Notamment, la première lettre est celle qui porte habituellement le plus d’information pour l’identification d’un mot. C’est aussi la plus excentrique lorsque le mot est présenté à l’hémichamp visuel gauche (HVG), ce qui peut nuire à son identification indépendamment des capacités de lecture de l’HD. L’objectif de la première étude est de déterminer le spectre de fréquences spatiales utilisé par l’HG et l’HD en reconnaissance de mots. Celui de la deuxième étude est d’explorer les biais créés par l’excentricité et la valeur informative des lettres lors de présentation en champs divisés. Premièrement, nous découvrons que le spectre de fréquences spatiales utilisé par les deux hémisphères en reconnaissance de mots est globalement similaire, même si l’HG requière moins d’information visuelle que l’HD pour atteindre le même niveau de performance. Étonnament toutefois, l’HD utilise de plus hautes fréquences spatiales pour identifier des mots plus longs. Deuxièmement, lors de présentation à l’HVG, nous trouvons que la 1re lettre, c’est à dire la plus excentrique, est parmi les mieux identifiées même lorsqu’elle a une plus grande valeur informative. Ceci est à l’encontre de l’hypothèse voulant que l’excentricité des lettres exerce un biais négatif pour les mots présentés à l’HVG. De façon intéressante, nos résultats suggèrent la présence d’une stratégie de traitement spécifique au lexique. / In this thesis, we investigate the cerebral hemispheres’ ability to use the available visual information for word recognition in lateral periphery. It is generally acknowledged that the left hemisphere (LH) is more able at reading than the right (RH). Accordingly, the visuoperceptual mechanisms of the brain for word recognition are primarily localized in the LH (Cohen, Martinaud, Lemer et al., 2003). As normal readers use medium spatial frequencies (about 2,5 – 3 cycles per degree of visual angle) to recognize words, it is possible that the LH is better tuned for processing these spatial frequencies than the RH (Fiset, Gosselin, Blais et Arguin, 2006). Furthermore, studies concerned with reading abilities in the cerebral hemispheres commonly present words in visual periphery. However, the effect of visual eccentricity on word recognition is thought to be unequal between hemifields, notably because the first letter in a word usually carries the most information for its accurate identification. It is also the most eccentric letter when a word is presented in the LVF, which may cause a negative bias for the identification of words presented to the LVF regardless of the actual reading capacities of the RH. The main objective of the first study is to determine the spatial frequency tuning functions of the LH and RH for word recognition. The goal of our second study is to explore letter identification biases for words presented to the left and right visual fields as a function of eccentricity by varying the information value of letter positions. Firstly, we discover that the spatial frequency tuning of both hemispheres is globally similar, even though the LH requires less visual information than the RH to reach the same level of performance. Surprisingly however, the RH requires higher spatial frequencies to identify longer words. Secondly, we find that for LVF displays, the first letter, i.e. the most eccentric, is among the most accurately identified, even when it has a greater information value. This argues against the hypothesis that letter eccentricity exerts a negative bias for words presented to the LVF. Interestingly, our findings also suggest a lexical-specific processing strategy.

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