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Les violences sexuelles comme objet d'expertise : le travail judiciaire et psychosocial devant les juridictions québécoisesGicquiaud, Elisa 06 February 2025 (has links)
Les connaissances et les pratiques recueillies par les organismes communautaires qui soutiennent les personnes ayant vécu des violences sexuelles sont de plus en plus intégrées aux activités des juridictions québécoises, malgré leur extériorité apparente vis-à-vis du domaine du droit. L 'inclusion récente des intervenantes psychosociales dans la Loi visant la création d'un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale (RLRQ, c. T-15.2) semble signaler une reconnaissance accrue à leur égard. Ce mémoire explore les enjeux de la rencontre entre les intervenantes psychosociales et les professionnel·les du droit réunis autour d'affaires où figurent des allégations de violence sexuelle. Il s'agit d'observer comment les expertises psychosociales et juridiques coexistent, et dans quelle mesure la jonction de ces différentes approches est susceptible de faire évoluer le milieu judiciaire. L'analyse d'entretiens semi-directifs menés auprès de 18 professionnel·les du droit (avocat·es, conseillères juridiques et procureur·es) et 9 intervenantes psychosociales ayant travaillé auprès de personnes ayant vécu des violences sexuelles révèle que la présence de ces dernières permet d'externaliser des tâches liées à l'accompagnement judiciaire qui, autrement, relèveraient de la responsabilité des professionnel·les du droit. L'importance de la relation entre les participant·es et la plaignante est soulignée lors de la collecte des éléments nécessaires à leurs pratiques professionnelles respectives. Lorsque les dossiers judiciaires impliquent des allégations de violence sexuelle, les exigences interactionnelles semblent constituer une charge supplémentaire pour les professionnel·les du droit, au contraire des intervenantes psychosociales. Les juristes ont alors la possibilité de déléguer certaines de ces tâches aux intervenantes psychosociales qui gravitent autour des palais de justice. Cette action permet la reproduction de la hiérarchie qui organise les relations professionnelles au tribunal, d'une part entre celles et ceux qui pratiquent le droit et les autres, mais également entre les groupes d'intervenantes en fonction des services qu'elles peuvent offrir. Si certain·es professionnel·les du droit sont réticent·es à intégrer les pratiques psychosociales, un laissez-faire prévaut dès lors qu'elles sont perçues comme non-menaçantes pour les prévenus et la pratique de la défense. À l'échelle de l'institution judiciaire, l'incorporation des intervenantes se fait par la réaffirmation des frontières professionnelles vis-à-vis du droit. Alors que les règles de droit restent pour la plupart inchangées, le travail des intervenantes psychosociales peut être considéré comme contribuant à renforcer la légitimité de l'institution judiciaire dans le traitement des cas de violence sexuelle. / The knowledge and practices gathered by community organizations supporting people who have experienced sexual violence are increasingly being integrated into the activities of Québec courts, despite their apparent exteriority to the field of law. The recent inclusion of psychosocial workers in the Act to create a court specialized in sexual violence and domestic violence (CQLR c T-15.2) of 2021 suggests the increased recognition they receive. This thesis explores the issues arising from the encounter between psychosocial workers and legal professionals gathered around cases involving allegations of sexual violence. The aim is to observe how psychosocial and legal expertise coexist, and to what extent the contact between these approaches is likely to influence the judicial environment. Analysis of semi-structured interviews with 18 legal professionals (lawyers, legal advisors, and public prosecutors) and 9 psychosocial workers who have worked with people who have experienced sexual violence reveals that the presence of the latter makes it possible to externalize tasks related to legal support, which would otherwise be the responsibility of legal professionals. The importance of the relationship between the participants and the complainant is emphasized when gathering the necessary elements for their own professional practices. When court cases involve allegations of sexual violence, the interactional imperatives seem to be an additional burden for legal professionals, unlike psychosocial workers. Legal professionals are then able to delegate some of these tasks to psychosocial workers who gravitate around courthouses. This action makes it possible to reproduce the hierarchy that organizes professional relations in the courtroom, on the one hand between those who practice law and those who don't, but also between groups of psychosocial workers according to the services they can offer. While some legal professionals are reluctant to integrate psychosocial practices, a laissez-faire attitude prevails as long as they are perceived as non-threatening to defendants and the practice of defense. At the level of the judicial institution, the incorporation of psychosocial workers is achieved by reaffirming professional boundaries towards the law. While the rules of law remain, for the most part, unchanged, the work of psychosocial workers can be seen as helping to reinforce the legitimacy of the judicial institution in dealing with cases of sexual violence.
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L’IMPACT DES NORMATIVITÉS ORGANISATIONNELLES ET PROFESSIONNELLES SUR LA SANTÉ PSYCHIQUE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX : ENJEUX POUR LA PRATIQUE DU TRAVAIL SOCIALRichard, Stéphane 02 July 2014 (has links)
Dans le but de mesurer l’impact des normativités organisationnelles et professionnelles sur la santé psychique des travailleurs sociaux, avons été amené à vérifier la validité de plusieurs sources théoriques et empiriques servant à décrire les causes structuro-organisationnelles de la souffrance psychique, les répercussions qui découlent des conditions de travail difficiles, voire les moyens auxquels les travailleurs sociaux ont recours pour y faire face. Travailler comme nous l’avons fait sur la relation entre l’organisation du travail et la santé psychique de professionnels du secteur de la santé et des services sociaux nous a permis d’identifier et de mettre à l’épreuve des constructions discursives communément admises en matière de souffrance au travail. En effet, depuis la reconfiguration de l’action publique amorcée par la nouvelle gestion publique à la fin des années 1980, la recension des écrits en Europe et en Amérique du Nord sur le sujet établit des liens entre la managérialisation des services de santé et des services sociaux et l’émergence de déterminants structuro-organisationnels capables d’interpeller à des degrés variables les travailleurs sociaux sur ce qu’ils font, sur ce qui a de l’importance pour eux, sur les responsabilités et les obligations qui sont les leurs dans leur travail, voire sur les activités professionnelles qu’ils veulent offrir dans leur travail. En fournissant un type d’analyse qui propose un point d’ancrage axé sur les normativités en collision et qui sont susceptibles de produire de la souffrance psychique chez les professionnels, nous avons pu remettre en question cet imposant présupposé théorique voulant qu’à cause de conditions de travail dites difficiles, l’exercice de la profession est marquée par la souffrance chez tous les professionnels, pour les mêmes motifs, et en même temps. Grâce à la participation de 1188 travailleurs sociaux en provenance du Québec ou de l’Ontario, les résultats de cette recherche permettront d’alimenter
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les débats en matière de souffrance au travail et, surtout, de faire ressortir l’importance de la prise en compte des enjeux normatifs qui préoccupent les professionnels dans l’exercice de leur fonction au sein des organismes du réseau de la santé et des services sociaux. Dont celui qui réclame de ces derniers une attention particulière : la façon qu’ils ont ou auront de s’approprier les objectifs visés dans leurs interventions et les conditions du rapport qu’ils veulent instaurer avec celles et ceux qui font appel à eux pour atteindre un mieux-être, avec les organisations et la société.
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Les dilemmes éthiques des travailleuses sociales francophones oeuvrant dans le domaine de la protection de l'enfance au Nouveau-BrunswickAlbert, Hélène 11 April 2018 (has links)
La présente étude porte sur les dilemmes éthiques en protection de l'enfance. Elle a comme objectif d'identifier les principaux dilemmes éthiques auxquels sont confrontées les travailleuses sociales qui oeuvrent dans ce domaine. Elle vise aussi à reconnaître les stratégies auxquelles des intervenantes ont recours pour résoudre ces dilemmes et à saisir le type de raisonnement ou d'approche qui les guide en vue de la prise de décision. Il s'agit d'une étude qualitative de nature exploratoire. Les données proviennent d'entrevues semi-dirigées réalisées auprès de seize travailleuses sociales francophones oeuvrant en protection de l'enfance au Nouveau-Brunswick. Une grille d'entrevue qui incorporait la technique de l'incident critique a été utilisée pour la collecte des données. L'analyse des données recueillies a été réalisée dans une démarche de théorisation ancrée. Les résultats permettent d'observer que les décisions de placement constituent pour toutes les intervenantes rencontrées, des situations qui occasionnent des dilemmes éthiques. Il semble aussi que le contexte organisationnel de la pratique en protection de l'enfance, qui tend à se bureaucratiser, crée des conditions qui mènent à des dilemmes éthiques, ces dilemmes étant souvent exprimés par les intervenantes comme un conflit de loyauté entre leurs devoirs et obligations envers les familles et envers l'employeur. Par ailleurs, la dimension personnelle est aussi très présente dans certaines situations évoquées comme étant sources de dilemmes éthiques telle la proximité du vécu des familles avec celui de l'intervenante, la proximité géographique et la proximité relationnelle. Quant aux stratégies auxquelles les praticiennes ont recours pour résoudre ces dilemmes, elles se résument essentiellement à deux moyens : rassembler les faits et consulter, collègues et superviseurs, mais aussi les familles, surtout quand il s'agit de décisions de placement. Enfin, cette étude permet de soulever une hypothèse selon laquelle la culture organisationnelle affecte la perception de la marge de manœuvre dont dispose la praticienne. Ces deux facteurs, la culture organisationnelle et la marge de manœuvre perçue, semblent exercer une influence sur le type de raisonnement éthique et sur le type de résolution dont fera l'objet l'analyse du dilemme éthique.
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Étude évaluative concernant les problèmes, besoins et enjeux psychosociaux vécus par les personnes trans au Québec : point de vue des intervenants psychosociaux spécialisés auprès de cette clientèleDe La Sablonnière-Plourde, Noémie 10 February 2024 (has links)
Au Québec, au cours de la dernière décennie, de nombreux changements sont survenus sur les plans politique, légal et social pour favoriser une meilleure intégration des personnes trans. Dans ce contexte, il s’avérait opportun d’examiner, à l'aide d'un cadre systémique et intersectionnel, la perception de 13 intervenants psychosociaux spécialisés auprès de la diversité de genre concernant : 1. Quels sont les problèmes, besoins et enjeux vécus par les personnes trans ; 2. Quelles pistes de solutions de nature systémique peuvent être identifiées pour répondre à ces dits problèmes, besoins et enjeux ; 3. Quelles sont les stratégies d’intervention psychosociale individuelle les plus appropriées auprès des personnes trans de tous les âges, de façon à favoriser leur mieux-être. Au regard des résultats obtenus dans ce projet, bien que les intervenants rencontrés reconnaissent que le Québec offre une position légale relativement avantageuse aux communautés trans, ils estiment malgré tout que le contexte cisgenriste systémique contraint les personnes trans à un quotidien entravé de culpabilisation, d’agressions verbales et physiques, et d’attitudes paternalistes, condescendantes et méprisantes dans leurs différents milieux de vie, notamment lors de contacts avec des professionnels de la santé et psychosociaux. Ce faisant, ils soutiennent que les besoins des personnes trans et leur vécu devraient être davantage reconnus, dépathologisés, protégés, estimés et valorisés par la société. Pour y arriver, il sera entre autres nécessaire de sensibiliser davantage la société à cette réalité, de normaliser la diversité de genre via des modèles diversifiés dans tous les systèmes et médias, peu importe l’origine, la nationalité, l’âge et le statut socio-économique des personnes trans. Qui plus est, cela implique indéniablement de réduire les coûts et les délais d'accès ainsi que les obligations (évaluations médicales et psychosociales multiples) exigés aux personnes qui souhaitent transitionner légalement et physiquement. / In the province of Quebec, in the last decade, numerous changes have taken place at the political, legal and social levels to promote the integration of trans people. In this context, it seemed relevant to examine, using a systemic and intersectional framework, the perception of 13 psychosocial professionals specialized regarding gender diversity regarding : 1. What are the main problems, needs and issues experienced by trans people ; 2. Which possible solutions of a systemic nature can be identified to respond to these problems, needs and issues ; 3. Which individual psychosocial intervention strategies are the most appropriate for trans people of all ages in order to promote their well-being. One of the main findings of this research is that, although the psychosocial professionals recognize that Quebec offers a relatively advantageous legal position for trans communities, the systemic cisgender context still forces trans people to a daily life hampered by guilt and verbal aggression, physical, paternalistic, condescending and contemptuous attitudes in their various living environments, including during contacts with health and psychosocial professionals. In doing so, we see the need for trans people and their experiences to be more recognized, de-pathologized, protected, esteemed and embraced by society. To achieve this, it will therefore be necessary to make society more aware of this reality, to normalize it through diversified models in all systems and media, regardless of the origin, nationality, age and socio-economic status of the trans people. What is more, this will undoubtedly mean reducing the costs, delays and obligations (e.g. multiple medical and psychosocial assessments) required of people who wish to transition legally and physically.
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L'intervention sociale auprès des familles immigrantes de Québec et Chaudière-AppalachesHinse, Séléna 23 April 2018 (has links)
Cette recherche vise à comprendre comment les besoins perçus chez les familles immigrantes par les travailleuses sociales des CLSC de Québec et Chaudière-Appalaches influencent l’intervention sociale auprès d’elles. Dix entretiens semi-dirigés ont été réalisés avec des travailleuses sociales. La perspective socioconstructiviste, le cadre interculturel-systémique, puis les concepts de besoins perçus et d'intervention sociale ont orienté la recherche. Les résultats montrent que des caractéristiques des immigrants, les types de besoins perçus chez eux ainsi que des caractéristiques des participantes et de leur mandat influencent la perception des besoins des immigrants et l’intervention auprès d'eux. Des liens entre les demandes de formation pour intervenir auprès de familles immigrantes et les difficultés rencontrées dans l’intervention auprès d’elles ont aussi été relevés. Des pistes de réflexion et d’action sont portées à l’attention des milieux de recherche, de pratique et de planification sociale. MOTS CLÉS : Immigration, familles, régions, CLSC, Chaudière-Appalaches, Québec, besoins perçus, intervention sociale. / This research aims to understand how percieved needs among immigrant families by social workers from two regions of Quebec province influence their social intervention with them. Ten semi-directed interviews were realized with social workers. In a socio-constructivist epistemology, the systemic-intercultural model as well as the percieved needs and social intervention concepts guided the research. Results show that characteristics of the immigrants, types of needs percieved among them, but also characteristics of the participants on their own and of their mandate influence their perception of immigrants’ needs and social intervention with them. The formation requests from the participants in regard to their work with immigrant families showed to be linked to the challenges they faced when working with such clients. Results lead to propose relfexion and action avenues to the attention of research, practice and social planning settings. KEY WORDS : Immigration, families, rural, Chaudière-Appalaches, CLSC, Quebec, percieved needs, social intervention.
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L’excision et l’intervention psychosociale auprès de femmes et de filles excisées : attitudes, connaissances et expériences de professionnelles de QuébecBeaudoin-Julien, Andrée-Anne 04 September 2024 (has links)
Les recherches antérieures indiquent que l'excision féminine pourrait avoir des conséquences délétères sur la santé mentale, qui seraient notamment accrues chez les femmes qui migrent dans les pays occidentaux. Toutefois, les études sur l'intervention auprès de femmes excisées ont surtout été réalisées dans une perspective médicale et peu d'études ont été menées sur la perspective des professionnelles du domaine psychosocial, en particulier au Québec. Cette étude vise donc à explorer les connaissances, les attitudes et les expériences des professionnelles du domaine psychosocial de Québec (travailleuses sociales, intervenantes, psychoéducatrices) en lien avec l'excision féminine. Un devis mixte séquentiel explicatif comprenant deux phases a été élaboré. Dans un premier temps, 58 professionnelles œuvrant au sein d'organismes communautaires ainsi qu'au CIUSSS-CN ont rempli un formulaire informatisé, permettant d'obtenir des données sur leurs représentations de la pratique. Des entretiens semi-dirigés ont ensuite été effectués avec huit participantes afin d'explorer plus en profondeur ces représentations et leurs attitudes face aux interventions psychosociales dans ce contexte. Les résultats mettent en évidence des attitudes défavorables (choc culturel) envers l'excision, que les participantes se représentent comme une pratique délibérément violente envers les femmes, prenant racine dans des communautés inéquitables. En ce qui concerne les interventions, plusieurs approches sont envisagées, mettant l'accent sur la sensibilisation et la négociation, et sur l'importance de l'empathie. Divers enjeux ont été soulignés, notamment la réticence de certaines professionnelles à aborder l'excision en raison de son caractère tabou, le manque de formation des professionnelles, et les défis liés à la prévention. Enfin, des solutions proposées pour répondre aux enjeux soulevés ont été abordées. / Previous research indicates that female genital mutilation (FGM) may have detrimental effects on mental health, particularly among women who migrate to Western countries. However, studies on interventions for excised women have been mainly conducted from a medical perspective, with few focusing on the viewpoint of psychosocial professionals, particularly in Quebec. This study aims to explore the knowledge, attitudes, and experiences of psychosocial professionals in Quebec (including social workers, counselors, and psychoeducators) regarding female genital mutilation. A mixed exploratory-sequential research designed in two phases was employed. Initially, 58 professionals working in community organizations and public/governmental health and social services institutions completed a computerized questionnaire, allowing for the collection of data on their representations of FGM. Subsequently, semi-structured interviews were conducted with eight participants to explore these representations and their attitudes towards psychosocial interventions in this context in greater depth. The results highlight unfavorable attitudes (cultural shock) towards FGM, which participants perceive as a deliberately violent practice against women, stemming from inequitable communities. Regarding interventions, several approaches are considered, emphasizing awareness and negotiation, as well as the importance of empathy. Various issues have been highlighted, including the reluctance of some professionals to address FGM due to its taboo nature, lack of training among professionals, and challenges related to prevention. Finally, proposed solutions to address the issues raised have been discussed.
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Violence des femmes : représentation sociale des travailleuses de centres de femmes ayant animé le programme d'intervention "Violente, moi? Explorer, décider, agir autrement"Pronovost, Kate 16 December 2024 (has links)
Ce mémoire s'intéresse à la représentation sociale de la violence des femmes des travailleuses de centres de femmes ayant animé le programme Violente, moi? Explorer, décider, agir autrement (Relais-femmes, Damant & Roy, 2015). Soulevant de nombreux débats au sein de la population et de la communauté scientifique, la violence des femmes demeure une problématique peu reconnue et documentée. À l'aide du cadre théorique des représentations sociales et d'entretiens auprès de douze intervenantes provenant de divers centres de femmes du Québec, ce mémoire a pour but de saisir la manière dont leur représentation sociale façonne les défis qu'elles perçoivent dans l'intervention. L'analyse du contenu de leur représentation, des défis d'intervention perçus et des explications données quant à ces défis suggère que certains éléments de leur représentation ont façonné les défis d'intervention qu'elles ont perçus. Les liens entre leur représentation, leurs perceptions des défis et leurs explications demeurent toutefois complexes, et ce, en raison d'autres facteurs ayant pu influencés leur intervention et des limites méthodologiques de ce mémoire. Les résultats de cette recherche amènent à formuler des recommandations notamment quant à la formation des intervenantes, la sensibilisation des organismes partenaires et l'exploration des pratiques pour favoriser l'engagement des participantes du groupe.
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L'intervention psychosociale auprès des femmes confrontées à l'expérience de l'avortement et l'offre de service dans le réseau public : le point de vue des travailleuses socialesFréchette, Séléna 08 September 2023 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles / Cette recherche qualitative vise à mettre en lumière la contribution spécifique des travailleuses sociales œuvrant auprès des femmes ayant recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) en milieu hospitalier. Prenant appui sur l'interactionnisme symbolique, cette recherche donne la parole aux travailleuses sociales du Centre hospitalier universitaire de Québec. Les données ont été recueillies à l'aide d'entrevues individuelles semi-dirigées et le processus d'analyse de celles-ci a été réalisé selon la méthode d'analyse de contenu thématique. À partir de la perspective des travailleuses sociales, les résultats mettent de l'avant l'importance du lien thérapeutique au cœur de l'intervention psychosociale préalable à l'avortement. De plus, l'étude a mis en évidence l'importance d'entreprendre un dialogue avec les femmes confrontées à une grossesse non prévue pour réduire les sentiments de honte et de culpabilité, ainsi que de soutenir l'autodétermination de ces femmes. En effet, cet espace-temps offert avant l'IVG avec une travailleuse sociale permet aux femmes de développer leur pensée et de s'engager dans un processus de libération par le biais d'un processus décisionnel libre et éclairé au sujet de leur santé, de leurs aspirations et de leur projet de vie. Les résultats de cette étude relèvent également que les spécificités des travailleuses sociales ainsi que les rôles d'aiguilleuse, de soutien et de facilitatrice qu'elles assument dans leur travail font d'elles des collègues reconnues de la part des autres membres de l'équipe interdisciplinaire. Enfin, ce mémoire permet de rendre compte du caractère complémentaire de l'identité professionnelle des travailleuses sociales avec les équipes de soins en milieu hospitalier, ce qui enrichit certainement les connaissances actuelles sur l'intervention des travailleuses sociales avec les femmes en contexte d'IVG. / This qualitative research aims to shed light on the specific contribution of social workers working with women who resort to abortion in hospitals. Based on symbolic interactivism, this research gives the floor to social workers at the Centre hospitalier universitaire de Québec. The data were collected through semi-structured one-on-one interviews and the analysis process for these was conducted using the thematic content analysis method. From the perspective of social workers, the results highlight the importance of the therapeutic link at the heart of the psychosocial intervention prior to abortion. In addition, the study highlighted the importance of engaging in dialogue with women facing unplanned pregnancy to reduce feelings of shame and guilt, as well as supporting the self-determination of these women. Indeed, this space-time offered before abortion with a social worker allows women to develop their thinking and engage in a process of liberation through a free and informed decision-making process about their health, their aspirations and life plans. The results of this study also point out that the specificities of social workers as well as the roles of signaller, support and facilitator in their work make them recognized colleagues by other members of the interdisciplinary team. Finally, this brief makes it possible to report on the complementary nature of the professional identity of social workers with hospital care teams, this certainly enriches current knowledge on the intervention of social workers with women in the context of abortion.
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Une perspective intersectionnelle sur l'intervention en violence conjugale auprès des femmes immigrantes : les pratiques des intervenantes en maison d'hébergement du QuébecCastro, Sastal 17 May 2024 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux pratiques d’intervention en maison d’hébergement auprès des femmes immigrantes victimes de violence conjugale (FIVVC). L’objectif général de la thèseest d’explorer, à partir de la perspective intersectionnelle (PI), les manières dont lesintervenantes des maisons d’hébergement du Québec, tout en considérant les expériences vécues par les femmes immigrantes en situation de violence conjugale, analysent cette situation et interviennent auprès de ces femmes. Pour la collecte de données, cinq groupes focalisés et une vignette clinique ont été utilisés pour explorer les points de vue de 33 intervenantes de maisons d’hébergement de quatre régions du Québec (Montréal, Gatineau, Québec et Sherbrooke). Une analyse de contenu thématique a permis de dégager deux discours chez les intervenantes sur les expériences des FIVVC : un discours d’homogénéité et un discours d’hétérogénéité. Le premier discours, moins présent que le deuxième, tend à homogénéiser les expériences des FIVVC. Cette tendance s’explique par une vision essentialiste du vécu des femmes, construite à partir de l’axe du genre. L’intervention féministe en violence conjugale —entrée sur la victimisation des femmes et la domination masculine —, largement utilisée dans les maisons d’hébergement, expliquerait cette vision homogénéisante des femmes de la part des intervenantes rencontrées. Des aspects positifs et contraignants de ce type de discours sont aussi soulignés dans cette recherche. Le second discours met en avant une représentation diversifiée et hétérogène des FIVVC. Cette hétérogénéité se base sur la présence d’oppressions structurelles (lois et politiques sociales, racisme, discrimination, non reconnaissance des diplômes) dans les expériences des femmes dans leurs pays d’origine et dans le pays d’accueil. Notre recherche a pu dégager du discours des intervenantes une perception des FIVVC, comme plus vulnérables à la violence conjugale; cette vulnérabilité découlerait d’une multiplicité d’expériences d’oppression ainsi que d’une représentation contraignante de la famille, des croyances religieuses et des communautés d’appartenance des femmes immigrantes. Des enjeux de ce type de discours sont abordés dans cette thèse. Bien que le deuxième discours témoigne de la complexité de l’analyse des intervenantes sur les réalités des FIVVC en général, il se présente de façon désarticulée. Concernant les points de vue des intervenantes sur leurs pratiques, l’analyse des résultats a permis de dégager trois thèmes principaux autour desquels s’articulent les discours des intervenantes : 1) les caractéristiques de l’intervention en contexte interculturel, 2) les facteurs modulant les pratiques en contexte interculturel et 3) les défis de l’autonomisation des femmes. Nous avons relevé de la part des intervenantes une reconnaissance des besoins différents chez les FIVVC en lien avec leurs appartenances culturelles et leurs positions sociales multiples. Des stratégies — surtout de collectivisation — permettent, selon les intervenantes, d’intégrer les aspects culturels et religieux liés à ces appartenances, afin de favoriser l’inclusion, le respect, la justice et la solidarité entre femmes. Divers facteurs modulent les pratiques en contextes interculturels, notamment la langue parlée, la position sociale, le statut et l’expérience d’immigration. Les intervenantes se montrent préoccupées par l’autonomisation des FIVVC. Bien que le « maternage » ressorte comme une pratique courante quand il s’agit d’intervenir auprès des FIVVC, les intervenantes sont critiques à l’égard de cette façon de faire. La défense des droits est aussi une pratique couramment utilisée dans le but de favoriser l’autonomisation des FIVVC. Concernant l’application de la perspective intersectionnelle dans l’intervention auprès des FIVVC en maison d’hébergement, nous concluons que son utilisation favorise les pratiques d’inclusion, car elle considère plusieurs systèmes d’oppression qui se croisent dans la vie des FIVVC. Cette perspective offre des opportunités de développement des pratiques quiintègrent les aspects micro et macro — notamment les aspects identitaires des femmes et les aspects structurels —, ainsi que le développement de pratiques réflexives. L’utilisation de la grille d’analyse de Patricia Hill Collins a permis d’apporter un éclairage sur la manière d’appliquer la perspective intersectionnelle dans l’analyse des expériences et des pratiques des intervenantes auprès des FIVVC en maison d’hébergement. Nous abordons aussi certaines limites de l’application de cette perspective, notamment en ce qui concerne la place que le genre devrait occuper dans l’analyse et dans l’intervention en violence conjugale. Des pistes d’intervention et de recherches futures découlant de nos résultats sont finalement proposées. / This thesis constitutes an analysis of intervention practices used with immigrant women victims of domestic violence (IWVDV) in shelters. The purpose of the research was to adopt an intersectional approach to explore how shelter workers in the Province of Quebec assessand choose to intervene in situations affecting IWVDV. Data collection was carried out using five focus groups and one clinical vignette to explore the different viewpoints of 33 shelterworkers in women’s shelters in four regions in the Province of Quebec (Montreal, Gatineau, Quebec City and Sherbrooke) regarding their experiences with IWVDV and their choices of intervention practices used with these women. A thematic content analysis enabled us to identify two discourses in the shelter workers regarding their experiences with IWVDV: one discourse centered on homogeneity and the other, on heterogeneity. Less present than the second, the first discourse tended to homogenize shelter workers’ views of the IWVDV’s experiences. This tendency can be explained by an essentialism gender-based view of women’s experiences. Feminist intervention in domestic violence—which is centered on the victimization of women and the domination of men and which is widely used in women’s shelters—is one explanation for the homogeneous vision among the shelter workers we met with. Our research also highlights both the positive and limiting aspects of this type of discourse. The second discourse puts more emphasis on the diversity and heterogeneity of the IWVDV. This heterogeneity can be seen as a consequence of structural oppression (laws, social policies, racism, discrimination, non-recognition of credentials), both in the countries of origin and in the host country. Our research helped us to identify in the shelter workers’ discourse a perception that the IWVDVwere more vulnerable to domestic violence. This vulnerability, according to the shelter workers, would seem to be the result of multiple forms of oppression stemming from the families, religious beliefs and cultural communities. The present thesis thus addresses issues arising from this type of discourse. Although the second discourse illustrates the complexity of the analysis carried out by the shelter workers regarding the IWVDV’s situation, this discourse remains somewhat disorganized. In terms of the shelter workers’ viewpoints about their interventions, our analysis enabled us to identify three main themes on which their discourse primarily focused: 1) the characteristics of an intervention in an intercultural context, 2) the factors affecting practices in an intercultural context, and 3) the challenges in addressing women’s empowerment. We discovered that the shelter workers recognized the different needs of the IWVDV regarding their different cultural belongings and their multiple social roles. According to the shelter workers, different strategies, particularly collective approaches, made it possible to integrate the cultural and religious dimensions of these belongings, and thereby encourage inclusion, respect, justice, and solidarity among women. A variety of factors influenced the practices adopted in intercultural contexts, in particular the language spoken, the social position, the immigrants’ status, and their immigration experience. The shelter workers were particularly concerned by the issue of empowerment in IWVDV. While the issue of “mothering” was recognized as a widespread practice when shelter workers intervened with women in this group, these same workers tended to be critical of this approach. The defense of immigrant women’s rights was also an approach widely used by the shelter workers to further the BIW’s empowerment. Regarding the adoption of an IP in interventions with IWVDV in shelters, we are able to conclude that this approach encourages inclusive practices because it takes into account a range of systems of oppression which interact in IWVDV’s lives. This perspective opens up opportunities for developing practices that draw on both micro and macro aspects—in particular, women’s identity and structural aspects—as well as reflexive practices. Use of Patricia Hill Collins’s evaluation grid shed new light on how the IP can be used in analyzing the shelter workers’ experiences and practices when working with IWVDV in women’sshelters. The present thesis also takes into consideration some of the limitations of this perspective, particularly as regards the role that gender should play in domestic violence analysis and intervention. Further intervention avenues and research topics are also proposed.
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Pratiques et représentations sociales des intervenantes et intervenants en santé face aux étapes de reproduction chez la femmeLemelin, Sara 23 February 2022 (has links)
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