Conteste l’une des grandes priorités pour l’Etat et les organisations internationales. Derrière l’écolepublique ou « école française », une offre éducative « arabo-islamique » répond aux demandes socialeset religieuses des parents sénégalais. Les écoles coraniques communément appelées daara, écolesfranco-arabes ou Instituts islamiques, sont autant de dénominations faisant référence à ces institutionsd’éducation islamiques et de langue arabe, dont l’objectif premier repose sur la mémorisation du Coranet la transmission du message islamique.Cette recherche a pour ambition de suivre la trajectoire de la politique éducative de l’éducation arabo -islamique, en scrutant ses premières formulations dès l’époque coloniale (1857-1940), sesambivalences au cours de la formation de l’Etat sénégalais postcolonial (1950-1980) et en décrivant aucours des années 1990 le passage d’une politique de l’action sociale à son institutionnalisation dans lesecteur éducatif au début des années 2000. Ces écoles font l’objet de débats souvent animés, deconflits entre acteurs de divers horizons publiques ou privés et de réformes abouties ou avortées.L’autorité publique doit en effet composer avec une multiplicité d’acteurs (religieux, internationaux ,associatifs, etc.), qui influencent et interagissent au sein d’un processus de négociation.Etudier la construction de cette politique publique d’éducation à travers la structuration d’un secteur,les revendications des uns, les actions ou « non-actions des autres », nous amène à révéler certainesdes transformations de la société sénégalaise et de son rapport à l’Etat. Et plus globalement, à nousinterroger sur le modèle classique du rapport entre le politique et le religieux. / Over 40% of Senegal’s population is under 15 years old. Education is therefore one of the main priorities ofthe Senegalese State and international organisations. In parallel to the State-schools or “French” speakingschools, Islamic schools are an answer to social and religious demands asked by Senegalese parents. Theseeducation institutions are called daara (Qu’ranic schools), or écoles franco-arabes, and are mainly based onthe memorization of the Qu’ran and the transmission of Islamic values.This research will focus on the education policy’s trajectory, from its first formulation during the colonialperiod (1857-1940), its ambivalence during the formation of the postcolonial State (1950-1980), and the shiftfrom a social policy (1990s) to its integration in the sector of education in 2000. This type of school offer haslong been the object of debate and controversies. Indeed, actors from a variety of horizons and interests (bothfrom the public and private sectors) have taken part in this policy process. The Senegalese State musttherefore compose and negotiate with numerous actors (religious, international, associative, etc.), who have apower to influence the process of negotiation.Throughout the analysis, the reader will get an insight into the educational public policy’s structure, and willunderstand the asks of all actors and the actions (or non-actions) of others. Overall, this research provides ahistorical understanding of the transformation of the Senegalese society and its constant interaction with theState. On a wider scale, it also brings us to question the traditional relationship between political andreligious spheres.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016BORD0225 |
Date | 09 September 2016 |
Creators | Hugon, Clothilde |
Contributors | Bordeaux, Darbon, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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