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Le rôle de l'intuition en épistémologie morale

Ce mémoire porte sur la valeur épistémique des intuitions en éthique. Avoir l’intuition que quelque chose est moralement bon ou mauvais justifie-t-il le fait de croire que cette chose est réellement bonne ou mauvaise? Pour répondre à cette question, je tâcherai d’abord d’expliquer ce qu’est une intuition. Ensuite, j’examinerai les deux grandes familles de théories en épistémologies morale : le fondationnalisme et le cohérentisme. Je me pencherai sur le rôle que l’intuition peut jouer dans ces deux grandes familles et je défendrai que les théories fondationnalistes sont préférables aux théories cohérentistes. Je consacrerai donc la majeure partie de ce mémoire à analyser le rôle que l’intuition peut avoir dans les théories fondationnalistes en épistémologie morale. On nomme « intuitionnistes » les théories fondationnalistes en épistémologie morale qui soutiennent que l’intuition permet de saisir des réalités morales indépendantes de nous. Suivant une distinction d’Henry Sidgwick, j’identifierai trois sortes d’intuitionnisme : l’intuitionnisme perceptuel, dogmatique et philosophique. Je m’attarderai principalement à l’examen de la plausibilité de ces trois théories. Finalement, je présenterai la conclusion à laquelle j’en suis venu à la suite de cet examen, soit que l’intuitionnisme philosophique est la forme d’intuitionnisme la plus plausible et qu’elle peut répondre à plusieurs objections souvent adressées à l’intuitionnisme. / This memoir is about the epistemic value of moral intuitions. Does having an intuition that something is morally right or wrong gives us good reasons to believe that the thing we have the intuition about is right or wrong? To answer this question, I’ll start by explaining what an intuition is. Then, I’ll look into the two biggest theories in moral epistemology: foundationalism and coherentism and how intuition can have a role in both of them. I’ll come to the conclusion that foundationalist theories are preferable to coherentist theories. The rest of the memoir will be a discussion of foundationalist theories in moral epistemology in which moral intuitions are what can justify some foundational beliefs. Those theories are called ‘’intuitionist’’. Following a distinction made by 19th century philosopher Henry Sidgwick, I’ll identify three ways in which intuitionism can be defended: perceptual intuitionism, dogmatic intuitionism and philosophical intuitionism. I’ll explain in details what are those theories and see if they are good theories in moral epistemology. Then, I’ll consider some general objections directed toward intuitionism and see if intuitionism can resist those objections. I come to the conclusion that philosophical intuitionism can resist most of the best objections addressed toward it and that it’s a very plausible theory in moral epistemology.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25112
Date08 1900
CreatorsBerthiaume, Maxime
ContributorsTappolet, Christine
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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