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Scanlonian contractualism

Sagos, Nickolaos January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le soin comme éthique : L'épistémologie morale à la recherche d'un nouveau paradigme à l'hôpital

Gruat, Florence 19 June 2012 (has links) (PDF)
On n'a jamais autant parlé qu'à notre époque de l'éthique du soin. Les injonctions paradoxales se multiplient à l'hôpital, comme en témoigne l'impératif récent de " bientraitance ". Force est pourtant de constater que la réalité du soin est assez éloignée des bons sentiments affichés. La culture éthique des soignants reste ainsi indigente malgré les nombreuses formations théoriques qui leur sont proposées et les recommandations de bonnes pratiques ; les lois récentes censées éclairer et faciliter leur pratique (loi Kouchner sur les droits des malades, loi Leonetti sur les malades en fin de vie, pour ne citer que les plus importantes) sont toujours relativement méconnues.Afin que l'éthique hospitalière et du soin ne reste pas incantatoire, il convient tout d'abord d'identifier les divers facteurs qui freinent le développement de la réflexion éthique individuelle et de remonter à la source des réticences et des résistances à la mise en œuvre concrète des valeurs louables qui sont constamment préconisées d'en haut (bienfaisance, respect de l'autonomie de la personne, respect de sa dignité, etc.). Ces obstacles pour ainsi dire structurels et qui entraînent dans les faits l'abandon des patients les plus vulnérables sont ici analysés d'un point de vue à la fois épistémologique et phénoménologique s'appuyant sur une triple expérience clinique,pédagogique et managériale.Pour les surmonter, un changement de paradigme est nécessaire. Sans rien sacrifier de la rationalité et de la scientificité de la médecine, il faut prendre en compte une réalité plurielle, à la fois objective et subjective, et de nombreuses déterminations, parfois extérieures au soin, comme les incontournables réalités économiques. Il faut dire que l'éthique du soin n'est pas innée chez tous les acteurs et que les méthodes et les actions qui ont pour finalité de la développer doivent impérativement être discutées dans un contexte socio-économique en constante évolution. Le nouveau paradigme que nous esquissons devra en tout cas faire plus de place à la pratique, à la simplicité et à la quotidienneté et considérer le soin lui-même comme éthique.
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Le soin comme éthique : l’épistémologie morale à la recherche d’un nouveau paradigme à l’hôpital / The ethics of taking care : In search of a new paradigm for Hospital Ethics through moral epistemology

Porretta, Florence 19 June 2012 (has links)
On n’a jamais autant parlé qu’à notre époque de l’éthique du soin. Les injonctions paradoxales se multiplient à l’hôpital, comme en témoigne l’impératif récent de « bientraitance ». Force est pourtant de constater que la réalité du soin est assez éloignée des bons sentiments affichés. La culture éthique des soignants reste ainsi indigente malgré les nombreuses formations théoriques qui leur sont proposées et les recommandations de bonnes pratiques ; les lois récentes censées éclairer et faciliter leur pratique (loi Kouchner sur les droits des malades, loi Leonetti sur les malades en fin de vie, pour ne citer que les plus importantes) sont toujours relativement méconnues.Afin que l’éthique hospitalière et du soin ne reste pas incantatoire, il convient tout d’abord d’identifier les divers facteurs qui freinent le développement de la réflexion éthique individuelle et de remonter à la source des réticences et des résistances à la mise en œuvre concrète des valeurs louables qui sont constamment préconisées d’en haut (bienfaisance, respect de l’autonomie de la personne, respect de sa dignité, etc.). Ces obstacles pour ainsi dire structurels et qui entraînent dans les faits l’abandon des patients les plus vulnérables sont ici analysés d’un point de vue à la fois épistémologique et phénoménologique s’appuyant sur une triple expérience clinique,pédagogique et managériale.Pour les surmonter, un changement de paradigme est nécessaire. Sans rien sacrifier de la rationalité et de la scientificité de la médecine, il faut prendre en compte une réalité plurielle, à la fois objective et subjective, et de nombreuses déterminations, parfois extérieures au soin, comme les incontournables réalités économiques. Il faut dire que l’éthique du soin n’est pas innée chez tous les acteurs et que les méthodes et les actions qui ont pour finalité de la développer doivent impérativement être discutées dans un contexte socio-économique en constante évolution. Le nouveau paradigme que nous esquissons devra en tout cas faire plus de place à la pratique, à la simplicité et à la quotidienneté et considérer le soin lui-même comme éthique. / The ethics of care has been a major topic of discussion in recent years. Many paradoxical injunctions are heard of in hospitals, for instance the strange insistence on “welfare”, as if a caregiver had to be told notto mistreat a patient. One has however to admit that the reality of caring isn’t exactly the ideal onepictured by the healthcare authorities. The ethical knowledge of caregivers remains pretty poor in spite ofthe numerous theoretical courses and the practice guidelines that they are provided with. Recent lawsdestined to help the physicians in their practice (the most important ones being the Kouchner law on therights of sick people and the quality of the healthcare system and the Leonetti law on the patients’ rightsand end of life) are for instance still quite misunderstood.In order for health care ethics not to remain a pious incantation, one has first of all to clarify the reasonswhy the ethical thinking is still in limbo and find out the origin of resistances to carry out in action themoral values preached by the official ethicians (beneficence, respect for autonomy, respect for dignityand so on). The structural impediments that cause patent disinterest for the most vulnerable persons arehere analyzed from an epistemological and phenomenological point of view based on a threefoldexperience (medical, pedagogical and managerial).A paradigm shift is necessary to get over these impediments. While recognizing fully the importance ofscience and rationality for medicine, one has to account for the complex reality, both objective andsubjective, of health care, including the growing pressure of economic considerations. Obviously, caringisn’t always an innate behavior when it comes to caregivers. Precise actions have thus to be taken in achanging socio-economic context to ensure that the ethics of care is incorporated by every one of them.Therefore, the new paradigm will have to be less theoretical and more practical, it will reevaluatesimplicity and commonness and will hold the act of caring as such to be ethical.
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Le rôle de l'intuition en épistémologie morale

Berthiaume, Maxime 08 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la valeur épistémique des intuitions en éthique. Avoir l’intuition que quelque chose est moralement bon ou mauvais justifie-t-il le fait de croire que cette chose est réellement bonne ou mauvaise? Pour répondre à cette question, je tâcherai d’abord d’expliquer ce qu’est une intuition. Ensuite, j’examinerai les deux grandes familles de théories en épistémologies morale : le fondationnalisme et le cohérentisme. Je me pencherai sur le rôle que l’intuition peut jouer dans ces deux grandes familles et je défendrai que les théories fondationnalistes sont préférables aux théories cohérentistes. Je consacrerai donc la majeure partie de ce mémoire à analyser le rôle que l’intuition peut avoir dans les théories fondationnalistes en épistémologie morale. On nomme « intuitionnistes » les théories fondationnalistes en épistémologie morale qui soutiennent que l’intuition permet de saisir des réalités morales indépendantes de nous. Suivant une distinction d’Henry Sidgwick, j’identifierai trois sortes d’intuitionnisme : l’intuitionnisme perceptuel, dogmatique et philosophique. Je m’attarderai principalement à l’examen de la plausibilité de ces trois théories. Finalement, je présenterai la conclusion à laquelle j’en suis venu à la suite de cet examen, soit que l’intuitionnisme philosophique est la forme d’intuitionnisme la plus plausible et qu’elle peut répondre à plusieurs objections souvent adressées à l’intuitionnisme. / This memoir is about the epistemic value of moral intuitions. Does having an intuition that something is morally right or wrong gives us good reasons to believe that the thing we have the intuition about is right or wrong? To answer this question, I’ll start by explaining what an intuition is. Then, I’ll look into the two biggest theories in moral epistemology: foundationalism and coherentism and how intuition can have a role in both of them. I’ll come to the conclusion that foundationalist theories are preferable to coherentist theories. The rest of the memoir will be a discussion of foundationalist theories in moral epistemology in which moral intuitions are what can justify some foundational beliefs. Those theories are called ‘’intuitionist’’. Following a distinction made by 19th century philosopher Henry Sidgwick, I’ll identify three ways in which intuitionism can be defended: perceptual intuitionism, dogmatic intuitionism and philosophical intuitionism. I’ll explain in details what are those theories and see if they are good theories in moral epistemology. Then, I’ll consider some general objections directed toward intuitionism and see if intuitionism can resist those objections. I come to the conclusion that philosophical intuitionism can resist most of the best objections addressed toward it and that it’s a very plausible theory in moral epistemology.
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Imagination et perception morale

Gibert, Martin 06 1900 (has links)
Dans cette thèse en psychologie morale, je m’intéresse au rôle de l’imagination dans la perception morale. Je soutiens que l’imagination y a une fonction épistémique dans la mesure où – en s’accompagnant ou non d’émotions – elle nous révèle des normes, des valeurs ou des vertus morales qui seraient autrement passées inaperçues. En simulant des croyances et des perceptions, l’imagination nous permet d’accéder à ces caractéristiques d’une situation moralement pertinentes, mais perceptuellement non saillantes. J’identifie trois modes de « perception morale imaginative » : 1) la prise de perspective qui consiste à endosser le point de vue d’autrui, 2) le cadrage imaginatif qui désigne le fait de voir un élément d’une situation comme autre qu’il n’est et, 3) la comparaison imaginative qui, grâce à la pensée contrefactuelle, éclaire le monde actuel à partir d’un monde possible imaginé. Chacun de ces modes contribue à enrichir notre connaissance morale, et partant, à améliorer notre délibération morale. J’appuie ma démonstration sur des travaux récents en philosophie de la psychologie, en psychologie cognitive et sociale, en neuropsychologie et, bien évidemment, en psychologie morale. / My thesis focuses on the role of imagination for moral perception. I argue that imagination – whether accompanied by emotion or not - has an epistemic role inasmuch as it can reveal moral norms, values, and virtues that might otherwise go un-noticed. On the simulationist account, belief-like imaginings and perception-like imaginings give us access to the morally relevant but perceptually non-salient features of a situation. I identify three types of “imaginative moral perception”: 1) the perspective taking that consists of putting yourself in someone else’s shoes; 2) the imaginative framing, which refers to seeing an element of a situation as something else; 3) the imaginative comparison, which sheds light on the actual world by using counterfactuals thinking that give us access to a possible world. Each of these types of moral perception contributes to enhancing our moral knowledge hence to improving our moral deliberation. My argument appeals to recent contributions from the fields of philosophy of psychology, cognitive and social psychology, neuropsychology and, of course, moral psychology.
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Imagination et perception morale

Gibert, Martin 06 1900 (has links)
Dans cette thèse en psychologie morale, je m’intéresse au rôle de l’imagination dans la perception morale. Je soutiens que l’imagination y a une fonction épistémique dans la mesure où – en s’accompagnant ou non d’émotions – elle nous révèle des normes, des valeurs ou des vertus morales qui seraient autrement passées inaperçues. En simulant des croyances et des perceptions, l’imagination nous permet d’accéder à ces caractéristiques d’une situation moralement pertinentes, mais perceptuellement non saillantes. J’identifie trois modes de « perception morale imaginative » : 1) la prise de perspective qui consiste à endosser le point de vue d’autrui, 2) le cadrage imaginatif qui désigne le fait de voir un élément d’une situation comme autre qu’il n’est et, 3) la comparaison imaginative qui, grâce à la pensée contrefactuelle, éclaire le monde actuel à partir d’un monde possible imaginé. Chacun de ces modes contribue à enrichir notre connaissance morale, et partant, à améliorer notre délibération morale. J’appuie ma démonstration sur des travaux récents en philosophie de la psychologie, en psychologie cognitive et sociale, en neuropsychologie et, bien évidemment, en psychologie morale. / My thesis focuses on the role of imagination for moral perception. I argue that imagination – whether accompanied by emotion or not - has an epistemic role inasmuch as it can reveal moral norms, values, and virtues that might otherwise go un-noticed. On the simulationist account, belief-like imaginings and perception-like imaginings give us access to the morally relevant but perceptually non-salient features of a situation. I identify three types of “imaginative moral perception”: 1) the perspective taking that consists of putting yourself in someone else’s shoes; 2) the imaginative framing, which refers to seeing an element of a situation as something else; 3) the imaginative comparison, which sheds light on the actual world by using counterfactuals thinking that give us access to a possible world. Each of these types of moral perception contributes to enhancing our moral knowledge hence to improving our moral deliberation. My argument appeals to recent contributions from the fields of philosophy of psychology, cognitive and social psychology, neuropsychology and, of course, moral psychology.
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Nature, fiabilité et rôle des intuitions utilisées en philosophie morale contemporaine

Giroux, Jessy 07 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les intuitions utilisées en philosophie morale contemporaine. Les intuitions sont interrogées sur trois aspects : leur nature, leur fiabilité et leur rôle. Concernant la nature des intuitions, celles-ci sont présentées comme des jugements spontanés ayant une valeur épistémique « à première vue ». Concernant la fiabilité des intuitions, trois grands types de raisons de douter de leur fiabilité sont considérés, à savoir les résultats de certaines études scientifiques montrant de diverses manières leur instabilité, les études réalisées par le mouvement de philosophie expérimentale afin d'illustrer le phénomène du désaccord intuitif, et enfin, le problème de l'origine douteuse des intuitions. Aucune de ces raisons n'est jugée efficace afin de discréditer l'usage des intuitions en philosophie. Concernant le rôle des intuitions, une distinction est proposée entre deux grands types d'usage philosophique contemporain. D'une part, ce qu'on peut appeler la méthodologie standard en philosophie morale contemporaine consiste en une combinaison d’expériences de pensée et de la méthode de l’équilibre réfléchi. Différentes manières d'aborder la méthode de l'équilibre réfléchi sont présentées, et le modèle de l'équilibre réfléchi large développé par Norman Daniels est jugé le plus efficace. D'autre part, les intuitions sont parfois utilisées en philosophie morale contemporaine dans le cadre de la théorie de l'intuitionnisme éthique. La théorie est défendue contre diverses objections, et elle est montrée compatible avec la méthode de l’équilibre réfléchi. / The object of this Master’s thesis is the intuitions used in contemporary moral philosophy. Intuitions are investigated on three aspects: their nature, their reliability, and their role. Regarding the nature of intuitions, they are presented as spontaneous judgments with “prima facie” epistemic value. Regarding the reliability of intuitions, three general types of reasons to question their reliability are considered, namely, the results of certain scientific studies showing in various ways Fiabilité des intuitionstheir unreliability, studies conducted in the field of experimental philosophy which emphasize the phenomenon of intuitive disagreement, and finally, the problem of the origin of intuitions. None of these reasons is judged good enough to discredit the use of intuitions in philosophy. Regarding the role of intuitions, a distinction is drawn between two main types of usage in contemporary philosophy. On the one hand, what can be called the “standard methodology” in contemporary moral philosophy consists in the combination of thought experiments and the method of reflective equilibrium. Different ways of construing the method of reflective equilibrium are considered, and the “Wide Reflective Equilibrium” model developed by Norman Daniels is judged the most successful. On the other hand, intuitions are sometimes used in contemporary moral philosophy in the context of the theory of ethical intuitionism. The theory is defended against various objections, and it is shown to be compatible with the method of reflective equilibrium.
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Nature, fiabilité et rôle des intuitions utilisées en philosophie morale contemporaine

Giroux, Jessy 07 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur les intuitions utilisées en philosophie morale contemporaine. Les intuitions sont interrogées sur trois aspects : leur nature, leur fiabilité et leur rôle. Concernant la nature des intuitions, celles-ci sont présentées comme des jugements spontanés ayant une valeur épistémique « à première vue ». Concernant la fiabilité des intuitions, trois grands types de raisons de douter de leur fiabilité sont considérés, à savoir les résultats de certaines études scientifiques montrant de diverses manières leur instabilité, les études réalisées par le mouvement de philosophie expérimentale afin d'illustrer le phénomène du désaccord intuitif, et enfin, le problème de l'origine douteuse des intuitions. Aucune de ces raisons n'est jugée efficace afin de discréditer l'usage des intuitions en philosophie. Concernant le rôle des intuitions, une distinction est proposée entre deux grands types d'usage philosophique contemporain. D'une part, ce qu'on peut appeler la méthodologie standard en philosophie morale contemporaine consiste en une combinaison d’expériences de pensée et de la méthode de l’équilibre réfléchi. Différentes manières d'aborder la méthode de l'équilibre réfléchi sont présentées, et le modèle de l'équilibre réfléchi large développé par Norman Daniels est jugé le plus efficace. D'autre part, les intuitions sont parfois utilisées en philosophie morale contemporaine dans le cadre de la théorie de l'intuitionnisme éthique. La théorie est défendue contre diverses objections, et elle est montrée compatible avec la méthode de l’équilibre réfléchi. / The object of this Master’s thesis is the intuitions used in contemporary moral philosophy. Intuitions are investigated on three aspects: their nature, their reliability, and their role. Regarding the nature of intuitions, they are presented as spontaneous judgments with “prima facie” epistemic value. Regarding the reliability of intuitions, three general types of reasons to question their reliability are considered, namely, the results of certain scientific studies showing in various ways Fiabilité des intuitionstheir unreliability, studies conducted in the field of experimental philosophy which emphasize the phenomenon of intuitive disagreement, and finally, the problem of the origin of intuitions. None of these reasons is judged good enough to discredit the use of intuitions in philosophy. Regarding the role of intuitions, a distinction is drawn between two main types of usage in contemporary philosophy. On the one hand, what can be called the “standard methodology” in contemporary moral philosophy consists in the combination of thought experiments and the method of reflective equilibrium. Different ways of construing the method of reflective equilibrium are considered, and the “Wide Reflective Equilibrium” model developed by Norman Daniels is judged the most successful. On the other hand, intuitions are sometimes used in contemporary moral philosophy in the context of the theory of ethical intuitionism. The theory is defended against various objections, and it is shown to be compatible with the method of reflective equilibrium.
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L’intuitionnisme de Huemer : une solution au scepticisme moral?

Pelchat, Karl-Antoine 08 1900 (has links)
Situé à l’intersection de grands mouvements en philosophie morale, comme la renaissance du réalisme non naturaliste et l’affirmation d’un scepticisme épistémologique moral, ce mémoire se propose d’interroger la fiabilité des intuitions morales à la lumière des récentes découvertes effectuées en neuroscience, psychologie morale et théorie de l’évolution. Ne pouvant recouvrir l’intégralité des conceptions de l’intuition et de la justification morales, ce mémoire se penchera prioritairement sur l’intuitionnisme éthique prôné par Michael Huemer. Solution alléguée au scepticisme épistémologique moral, l’intuitionnisme de Huemer garantit une justification prima facie aux énoncés moraux, une propriété conférée par le principe du conservatisme phénoménal. Profitant aux intuitions morales de tous niveaux de généralité, cette justification prima facie peut toutefois être défaite, comme le supposent les arguments étiologiques proximaux et distaux. Au cours de ce mémoire, je défendrai l’idée qu’une majorité d’intuitions morales, telles que conçues par Huemer, sont effectivement défaites par la voie étiologique. D’une part, je tenterai de montrer que l’hypothèse du double système, bénéficiant désormais d’un vaste soutien empirique, n’est pas compatible avec la conception huemérienne des intuitions morales. En l’occurrence, la « trolleyologie » de Joshua Greene, le « Modèle intuitionniste social » de Jonathan Haidt ainsi que les procédés heuristiques seront mobilisés à des fins argumentaires. D’autre part, je tenterai de montrer que la critique généalogique évolutionnaire de Street jette le doute sur une grande partie des intuitions morales, principalement les intuitions morales substantives (non formelles). Comme le soutient Street, l’incapacité du réaliste à rendre compte de la relation entre les vérités évaluatives postulées et les pressions évolutives constitue une raison convaincante d’abandonner le réalisme moral. Ayant présenté deux types d’arguments étiologiques, l’un psychologique et l’autre évolutionnaire, je conclus que seules les intuitions morales formelles et métadiscursives sont réellement susceptibles d’éviter la charge du sceptique épistémologique. / Located at the intersection of a great many philosophical movements, such as the rebirth of non-naturalist realism and the affirmation of moral epistemological skepticism, this master’s thesis interrogates the reliability of moral intuitions in light of recent advancements in neuroscience, moral psychology and evolutionary theory. While there are various ways to conceive of moral intuition and justification, this thesis will prioritize a version of ethical intuitionism defended by Michael Huemer. Put forward as a solution to moral epistemological skepticism, Huemer’s intuitionism guarantees prima facie justification to moral propositions, a property conferred by the principle of phenomenal conservatism. While intuitions of every level of generality can benefit from such prima facie justification, this very type of justification is susceptible to defeat, as suggested by proximal and distal debunking arguments. Throughout this master’s thesis, I will defend the claim that a majority of moral intuitions, as conceived by Huemer, are effectively defeated by means of debunking arguments. On the one hand, I will try to demonstrate that the dual-process hypothesis, which is widely supported, is not compatible with Huemer’s conception of moral intuitions. In order to substantiate this view, I will draw from Joshua Greene’s “trolleyology”, Jonathan Haidt’s “Social Intuitionist Model” and recent work on moral heuristics. On the other hand, I will attempt to show that Street’s evolutionary debunking argument throws significant doubt on a large portion of moral intuitions, mostly the ones which are substantial (non-formal). As Street purports, the realist’s incapacity to explain the relation between posited evaluative truths and evolutionary pressures constitutes a strong reason to reject moral realism. Having presented two types of debunking arguments, one psychological and the other evolutionary, I conclude that only formal and metadiscursive moral intuitions are really susceptible to avoid the charge of the epistemological sceptic.

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