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Philosopher avec les enfants : enquête théorique et expérimentale sur une pratique de l'ouverture d'esprit / Philosophing with children : theoretical and experimental inquiry on practice of open-mindedness

L’enfance est l’âge des prémices intellectuelles et existentielles, mais l’appartenance à ce stade du développement ne doit pas signer l’incapacité philosophique des enfants, qui manifestent des tendances philosophiques spontanées par leur faculté d’étonnement, leur quête de sens et leurs intuitions sur le monde. Cette affinité naturelle de l’enfance au monde conceptuel ferait de la philosophie le lieu idéal pour instituer une éducation de la pensée. Ainsi, le mouvement pédagogique de la philosophie pour enfants défend, depuis une quarantaine d’années, la nécessité d’une formation de l’esprit critique, réflexif et dialectique. En vue de réinventer une méthode pédagogique conforme à l’esprit enfantin, elle a surgi sous la forme d’une pratique de la discussion collective, centrée sur l’échange des idées, l’exercice des habiletés intellectuelles et la construction d’une réflexion conceptuelle, argumentée et problématique sur un enjeu universel de la condition humaine. Dans ce cadre (et dans celui de notre étude), les philosophes pour enfants défendent de toutes parts le développement de l’ouverture d’esprit, en un double sens : comme développement des capacités rationnelles et comme éclosion des capacités dialogiques de compréhension intersubjective. La discussion philosophique permettrait à l’enfant de s’ouvrir l’esprit, grâce à la dynamique d’exploration des idées, problématiques, arguments et à l’apprentissage de la disponibilité à la pensée nouvelle, à la pensée d’autrui, à la pensée pluraliste. Il convient donc de se demander si la philosophie pour enfants peut être conçue comme une pratique intellectuelle et éthique de l’ouverture d’esprit. / Childhood is the age of an awakening of intellectual and existential capacities, but this developmental stage is not indicative of a philosophical inability of children, who may display spontaneous philosophical tendencies through their faculty for surprise, their quest for meaning and their intuitions about the world. This natural affinity of children for the conceptual world makes philosophy the ideal medium to introduce education in thinking. Thus, for the past forty years or so, the philosophy for children movement has defended the need to train critical, reflexive and dialectic minds. In order to reinvent a pedagogic method best suited to a child's mindset, this training has developed in the form of collective debate centred on the exchange of ideas, the exercise of intellectual capacities and the construction of conceptual thinking, argued and problematized around the universal challenges of the human condition. In this context (and that of our study), philosophers for children are strongly in favour of defending an openness of mind, from two standpoints: as the development of rational abilities and as the first steps towards a capacity for intersubjective understanding. Philosophical discussion allows children to open their minds, thanks to the dynamic of exploring ideas, issues and arguments and learning about the availability of new, external and pluralistic thoughts. The question is therefore whether philosophy for children could be conceived as an intellectual and ethical practice to achieve open-mindedness.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA01H219
Date16 December 2016
CreatorsHawken, Johanna
ContributorsParis 1, Kambouchner, Denis
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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