Cette recherche vise à cerner la complexité du concept du soi (heauton) dans la philosophie stoïcienne de l’empereur Marc Aurèle. Dans un premier temps, il s’agira de poser les bases de la physique stoïcienne qui nous permettent de saisir le paradoxe de l’existence d’individualités singulières au sein du grand Tout universel. Nous étudierons, pour ce faire, la théorie corporéiste stoïcienne ainsi que les concepts d’idia poiotês et d’oikeiôsis forgés par l’ancien stoïcisme, mais aussi la prohairesis épictéenne. Cela nous conduira à traiter du concept d’hêgemonikon central dans la conception du soi chez Marc Aurèle. Dans un deuxième temps, nous aborderons les caractéristiques de la partie dirigeante de l’âme par l’entremise de l’étude des disciplines du soi et de son altérité intérieure. Ainsi nous verrons comment le soi ne se présente pas comme un donné fixe, mais comme un espace relationnel en développement constant. Finalement, nous nous pencherons sur la question de la construction du soi, ce qui nous mènera à considérer l’importance du travail sur soi pour l’empereur Marc Aurèle. La problématique qui guidera notre recherche est celle qui vise à saisir ce qui constitue essentiellement le soi alors que celui-ci se présente comme un espace en aménagement constant, ouvert à l’altérité et qui n’est pas donné une fois pour toutes, mais construit. / This research aims to identify the complexity of the concept of the self in the Stoic philosophy of Emperor Marcus Aurelius. First, we will lay the bases of Stoic physics which allow us to grasp the paradox of the existence of singular individualities within the great universal Whole. To do this, we will study the Stoic corporeist theory as well as the concepts of idia poiotês and oikeiôsis forged by ancient Stoicism, but also the Epictean prohairesis. This will lead us to address the concept of hêgemonikon which is central in the conception of the self for Marcus Aurelius. Secondly, we will approach the characteristics of the ruling part of the soul through the study of the disciplines of the self and its interior otherness. Thus, we will see how the self is not a fixed datum, but a relational space in constant evolution. Finally, we will address the question of self-construction, which will lead us to consider the importance of the work on oneself for Emperor Marcus Aurelius. The question that will guide our research is to grasp what essentially constitutes the self when it is presented as a space in constant development, open to otherness and which is not given once and for all but constructed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27502 |
Date | 04 1900 |
Creators | Guérette, Catherine |
Contributors | Monteils-Laeng, Laetitia |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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