Francis Picabia, peintre-poète qui a traversé toute la première moitié du XXe siècle, nous a laissé en héritage un riche corpus d’écrits, dont la plupart a été publié, mais il reste encore aujourd’hui de nombreux inédits et des avant-textes conservés dans les archives. Si la période Dada de la poésie de Picabia est peut-être la plus connue, l’artiste a continué d’écrire des poèmes toute sa vie (il est disparu en 1953). C’est notamment après la rencontre avec son dernier éditeur, Pierre André Benoit (PAB), en 1948, que Picabia décide de révéler encore une fois saveine poétique, et publie un grand nombre de recueils, écrits entre 1939 et 1951.Ces poèmes naissent, plus particulièrement, sous l’empreinte des lectures des oeuvres de Friedrich Nietzsche, car l’artiste reprend systématiquement des passages du Gai Savoir, qui nous obligent à repenser les limites de l’écriture poétique, en général. On découvre alors une nouvelle manière de faire de la poésie, qui reprend, d’unemanière assez libre, le langage philosophique de La Gaya Scienza. PAB a sûrement compris la portée des nouveaux poèmes de Picabia et il s’est dédié à la réalisation de solutions créatives pour la présentation de ces écrits poétiques. Au-delà de cet intense travail il y a bien sûr une amitié, qui s’est manifestée notamment à traversl’échange de lettres, car les occasions de se rencontrer ont été très rares.Cette dernière période de l’écriture de Picabia est alors digne d’être remarquée et mérite d’être comprise et mise en valeur. Nous avons essayé, par cette recherche, de trouver une solution pour classer ces écrits, que nous aimerions inscrire dans le contexte de la « récriture intertextuelle ». / Francis Picabia (1879 – 1953), well-known French painter of the beginning of the twentieth century, was also an experimentalist poet of the avant-garde milieu, who wrote throughout his entire life. Part of his writings have been edited, but many unpublished works can still be found in archives. The Dada period of his poetry is perhaps best known, more particularly for his drawing-poems, but I have discovered during my research that his late writings contain many unrevealed aspects. Particularly after he met the editor Pierre André Benoit (PAB) in 1948, a new important period began in Picabia’s poetic output, during which he published his writings from 1939 to 1951. This intense collaboration took place mainly at a distance, through the exchange of frequent letters, soon turning into a sincere friendship. These publications, most of which are one-of-a-kind books, are printed personally by PAB on his printing press, and are often illustrated by the artist or by the editor himself.Surprisingly, Picabia’s late poetry is strongly marked by Friedrich Nietzsche’s writings, in particular by The Gay Science (1882). The “borrowings” are so evident, that they call for a specific, new interpretation: thus, this peculiar creative process can be seen as a phenomenon of appropriation, or “intertextual rewriting”. This process of “copying”, was applied by the artist indistinctively to his art and poetry and can function as a possible solutionfor the classification of his controversial poems.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA040183 |
Date | 19 December 2014 |
Creators | Arx, Pauline von |
Contributors | Paris 4, Pierre, Arnauld, Messina, Maria Grazia |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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