Comme Karl Marx le résumait, les colonisés « ne peuvent se représenter eux-mêmes ;ils doivent être représentés ». L’Indigène du Brésil a toujours tenu une place de choix dans la littérature brésilienne. Depuis les années 80, il devient sujet de ses oeuvres.A travers Metade Cara, Metade Máscara de Eliane Potiguara (2004) ; La chute du ciel. Paroles d'un chaman yanomami co-écrit par le chaman Davi Kopenawa etl'anthropologue Bruce Albert. (2010) et Geografia indígena rédigé conjointement parles professeurs en formation du Parque Indígena do Xingu (1995), nous abordons laquestion de l'identité indigène et brésilienne, en questionnant la légitimité et la validité de la dénomination « littérature indigène ».De ces publications diversifiées émergent des réflexions éclairantes sur la notiond’identité, notamment en la croisant à la problématique de l’auctorialité. L’adoption de l’écriture alphabétique par les Indigènes du Brésil permet la réappropriation d’un portrait longtemps soumis au regard de l’autre, donc un retour sur les écrits occidentaux et brésiliens.Par ailleurs, la littérature indigène apporte une vision différente de l'Histoire traitée du point de vue du « supersujet occidental » (Saïd, 2000). En nous appuyant sur les théories post-coloniales, nous montrons que la littérature indigène est révolutionnaire car elle propose un angle de vision excentrique (Bhabha, 1994) élargissant le concept européen de l'historiographie (Mignolo, 2003) s'appuyant sur la multiplicité des voix du divers (Glissant, 1981) notamment basées sur l'oralité. / As Karl Marx summarized, the colonized "cannot represent themselves; they must berepresented.” The Natives of Brazil have always held a special place in Brazilianliterature. Since the 80s, they have become the subject of their works.From Metade Cara, Metade Máscara Eliane Potiguara (2004); Falling from the sky.Words of a Yanomami shaman co-written by the shaman Davi Kopenawa andanthropologist Bruce Albert (2010) and Geografia indígena jointly by teachers intraining from Parque Indígena do Xingu (1995), we address the issue of indigenous and Brazilian identity, questioning the legitimacy and the validity of the description "indigenous literature". From these diverse publications emerge enlightening reflections on the notion of identity, notably when crossed with the challenge of authorship. The adoption of alphabetic writing by the Natives of Brazil allows the appropriation of a portrait subject to scrutiny from others, thus a return to Western and Brazilian writings.Moreover, indigenous literature brings a different view of history dealt with from a perspective of "Western super subjects" (Saïd, 2000). Drawing upon post-colonialtheories, we show that Native literature is revolutionary because it offers an eccentric viewing angle (Bhabha, 1994) extending the European concept of historiography (Mignolo, 2003) based on the multiplicity of the voices of the various (Glissant, 1981) in particular based on orality.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCA009 |
Date | 09 January 2017 |
Creators | Behr, Héloïse |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Penjon, Jacqueline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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