Au Siècle d'Or, la sorcière, la sainte et l'illuminée renvoient à des représentations culturelles, religieuses et politiques différentes. Mais les qualificatifs de sorcière, sainte ou illuminée sont aussi le résultat de procès pour ou contre des femmes dont la nature des pouvoirs relève du regard que la société et la justice de l'Église portent sur elles et sur leur relation au surnaturel. Lorsqu'il ne s'agit plus des propriétés régissant les modèles, mais des femmes « réelles » soumises à des juridictions différentes, la question d'une délimitation entre un pouvoir féminin condamnable ou vénérable implique les représentations sur les attitudes et l'agir des femmes. Cette thèse a pour objectif d'effectuer une analyse comparative entre ces trois figures féminines à partir d'une étude de cas. Elle vise à déterminer sur quels critères un comportement féminin peut être jugé négativement ou positivement d'après les acteurs présents dans les procès : autorité juridique, témoins, femmes en procès. La première partie de l'étude s'attache à relever les caractéristiques officielles qui prédéterminent la reconnaissance de chaque type féminin dans le cadre de la procédure. En prenant appui sur les procès féminins étudiés, la deuxième partie de ce travail ouvre la réflexion sur les points prétendument décisifs qui conditionnent les critères de chaque figure. Les réflexions qui émergent de ce deuxième temps nous permettent d'étendre le champ de la recherche à la confrontation des discours des énonciateurs présents dans les procès. Il s'agit de savoir si l'on peut observer des points significatifs sur ce qui fait qu'une femme est soit condamnée, soit vénérée.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00334500 |
Date | 21 July 2008 |
Creators | Canovas, Anny |
Publisher | Université Toulouse le Mirail - Toulouse II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0023 seconds