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Travail social auprès de patients en fin de vie dans les centres hospitaliers montréalais

Au cours des dernières années, les questions associées aux soins en fin de vie ont gagné beaucoup de visibilité sur la scène publique. Les débats sociaux et politiques concernant l'accès aux soins palliatifs et l'aide médicale à mourir ont été hautement médiatisés, entre autres dans le cadre de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Au Québec, la majorité des décès surviennent en milieu hospitalier (Saint-Arnaud, 2007). Ainsi, les travailleurs sociaux exerçant dans les hôpitaux sont régulièrement appelés à intervenir auprès de patients en fin de vie. Or, leur pratique professionnelle s'inscrit dans un cadre complexe au sein duquel s'affrontent parfois des principes opposés. Dans ce contexte, nous nous sommes posé la question suivante : comment les travailleurs sociaux contribuent-ils à favoriser une « bonne » fin de vie pour leurs patients? Pour y répondre, nous avons tenté, d'une part, de mettre en lumière les enjeux liés à la pratique du travail social auprès de patients en fin de vie dans les centres hospitaliers montréalais. D'autre part, nous avons fait ressortir la manière dont les intervenants conjuguent des logiques et des principes souvent opposés pour favoriser une « bonne » fin de vie pour leurs patients. Grâce à des entrevues effectuées auprès 9 travailleurs sociaux exerçant dans 4 hôpitaux montréalais, nous avons recueilli des points de vue concernant entre autres les rôles du travailleur social; les attentes des patients, de leurs proches, des membres de l'équipe traitante et de l'employeur; les facteurs de « bonne » fin de vie; les difficultés et dilemmes; les stratégies et techniques d'intervention; et le travail en équipe interdisciplinaire. Nous avons analysé les données recueillies en nous inspirant du cadre théorique de la sociologie de l'expérience de Dubet (1994). L'analyse nous a permis d'illustrer, en premier lieu, comment le travailleur social réflexif s'inscrit dans la logique subjective lorsqu'à travers un enjeu, il devient le lieu d'une tension entre des logiques ou des principes opposés. En deuxième lieu, notre analyse témoigne de l'importance qu'accordent les intervenants interrogés à la communication et aux activités visant à favoriser celle-ci. En effet, la communication se présente, à travers les discours recueillis, comme un processus de combinaison des logiques et comme un rôle primordial pour le travailleur social sujet et réflexif.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : travail social, fin de vie, hôpital, Québec, sociologie de l'expérience.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.5438
Date02 1900
CreatorsArchambault, Léonie
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/5438/

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