Le constat d’une difficulté est à l’origine de cette thèse : est-il encore possible de parler de clôture de la fiction face au fonctionnement contemporain des franchises fondées sur le développement transmédiatique d’univers transfictionnels ? Cette thèse traite des problématiques de création dans le cadre des industries culturelles : quelles sont les influences de l’industrie sur la création d’une fiction ? Quelles sont les influences de la fiction sur les médiations et les représentations de l’industrie ? Quelles sont les conséquences de l’industrialisation sur les circulations de la fiction ? Comment comprendre la permanence d’une figure d’auteur dans un régime de création collective ? L’étude se structure autour de quatre hypothèses principales, correspondant à autant de parties : tout d’abord, il est désormais nécessaire de parler de « fictions industrialisées », dans la mesure où la fiction, ses formes et ses contenus sont façonnés par l’industrie. Réciproquement, on constate l’émergence d’une « industrie narrativisée » : l’industrie participe de la création culturelle mais devient aussi objet culturel marqué par les codes de la fiction. La proposition de la notion de « fiction totale » rend nécessaire de repenser les notions de participation et de convergence qui, paradoxalement, ne sont pas incompatibles avec le concept d’autorité ; ainsi, il semble que l’ouverture de la fiction soit le symptôme d’un verrouillage institutionnel accru. Enfin, cette thèse pose l’hypothèse de l’émergence d’une nouvelle forme d’auctorialité, fondée sur l’assimilation de la figure d’auteur à un triple produit. / One main question originated this PhD Thesis : is it still possible to talk about the closure of a fiction when contemporain franchises work on continual developments and expansions ? This document questions the concept of fiction through the notion of cultural industry. How is the creation of fiction influenced by its industrial environment ? What consequences does fiction have on its industrial environment ? What does industrialisation do to the circulation of fiction ? How does evolve the notion of authorship in this collective environment for creation ? Our study is structured around four main hypothesis, which are each studied in a dedicated part of this thesis : firstly, we underline the relevance of the notion of « industrialised fictions » ; indeed, fictional contents and formats’ evolutions are deeply linked to industrial developments. Furthermore, these contents and formats are sometimes shaped accordingly to their potential industrial developments. Reciprocally, we emphasize the notion of « narrated industry » : industry participates in cultural creation and is a cultural creation contaminated by fiction. A new notion is therefore necessary : the « totalizing fiction ». We worked on a renewed approach for the notions of convergence and participatory cultures which are, paradoxically, strongly linked to the concept of authority : the oppenness of fiction would be the symptom of an institutional lockout. Finally, this thesis defines the appareance of a new form of authority, shaped on the assimilation of authorship to a product : the author is produced as a figure, as a comercial and cultural object and as a self-creation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019SORUL024 |
Date | 21 January 2019 |
Creators | Nicolas, Agathe |
Contributors | Sorbonne université, Wrona, Adeline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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