En 1960, Fernand Cadieux et Pierre Juneau créent le premier Festival international du film de Montréal. Chaque année le Festival a lieu au mois d’août jusqu’à l’Expo 67, événement qui marque à la fois le point culminant et final de cette aventure culturelle.
L’histoire de cette institution touche à la culture, au personnalisme, au nationalisme, à la cinéphilie ainsi qu’à l’institutionnalisation et à l’industrialisation du cinéma au Canada et au Québec pendant les années cinquante et soixante.
Conçu sous le régime politique de Duplessis par d’anciens membres de la Jeunesse étudiante catholique qui deviendraient presque tous fédéralistes, le Festival constitue un objet idéal d’histoire culturelle propice à étendre la compréhension des origines catholiques de la Révolution tranquille. Au plan culturel, il permet aussi de comprendre plus finement la resynchronisation du Québec dans la trajectoire de la modernité, ainsi que les répercussions du choc entre nationalistes et gauchistes québécois contre libéraux fédéralistes.
Ce mémoire permet aussi de découvrir le FIFM comme institution cinématographique québécoise, le réseau d’acteurs et d’établissements qui le soutiennent et l’objet de leur passion : les films. La présente analyse explore la manifestation dans ses dimensions à la fois cinématographique et politique, artistique et historique. / In 1960, Fernand Cadieux and Pierre Juneau founded the first Montreal International Film Festival. This great cultural adventure was held each August, up until what became its culminating and final year: that of Expo ’67.
The history of the festival is intrinsically linked to culture, personalism, nationalism, and cinephillia, as well as the institutionalization and industrialization of cinema in Canada and Quebec during the 1950s and 60s.
Created under the political regime of Duplessis by former members of the Jeunesse étudiante catholique (Young Christian Students), who would almost all become federalists, it became apparent to me that the festival constituted a cultural-historic event conductive to expanding our understanding of the Catholic origins of the Quiet Revolution. It also allowed for a finer understanding of the resynchronization of Quebec with modernity and the shock waves that emanated from this change, in particular, between leftists Quebec nationalists against federal Liberals.
Moreover, this paper allows us to discover the FIFM in its role as a Quebec cinemagraphic institution, as well as the community of actors and establishments that supported it and the object of their passion: film. The wager is therefore, to analyze in one hundred or so pages, the multiple facets of these issues: the cinemagraphic, political, artistic and historic.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/19097 |
Date | 12 1900 |
Creators | Godin-Hébert, Antoine |
Contributors | Ramirez, Bruno |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0027 seconds