Doctorat réalisé en cotutelle avec l'Université Paris Sorbonne. La version intégrale de cette thèse est disponible uniquement pour consultation individuelle à la Bibliothèque de musique de l’Université de Montréal (www.bib.umontreal.ca/MU). / La question centrale de cette recherche s’inscrit dans la foulée des problématiques autour de la patrimonialisation, de la performance et de la mise en scène des pratiques musicales. Elle vise plus précisément à comprendre comment et pourquoi les Judéo-espagnols de France,
installés depuis le début du XXe siècle, utilisent les pratiques singulières des musiciens et chanteurs professionnels majoritairement externes à la communauté pour revendiquer leur patrimoine musical collectif et affirmer leur identité. La chercheuse replonge dans le passé afin de saisir comment le répertoire musical s’est construit et est devenu un objet quasiment exclusif au monde de l’art, alors qu’il reste associé aux répertoires dits « traditionnels ». En vue d’interroger la judéo-hispanité musicale et déterminer ce qui la caractérise au présent, une ethnographie multi-site auprès des artistes et de la communauté est proposée. Enfin, pour comprendre le sens des pratiques, différents espaces de performance sont examinés à partir de l’analyse des interactions entre les pôles de production et de réception, en cohérence avec le contexte général de la pratique et de l’ensemble des paramètres performanciels. La conclusion
révèle notamment que la relation entre les artistes et la communauté génère un nouvel espace familial et intimiste et que chacun des espaces forme un système interrelationnel dont l’interaction permet de produire un équilibre qui consiste à faire vivre et à investir le patrimoine musical au présent. Par ce biais, c’est notamment la problématique des catégories musicales (musiques populaires, musiques traditionnelles, musiques de scène) reliées aux espaces de pratique qui est interrogée. / The central question of this research follows the problematic of patrimonialization (heritization), performance and mise en scene of musical practices. It aims, more precisely, to understand how and why Judeo-Spanish people settled in France since the early twentieth century, use individual practices of professional musicians and singers who are predominantly external to the community to reclaim their collective musical patrimony and affirm their identity. The researcher returns to the past in order to understand how this musical repertoire was constructed, and how it came to be almost exclusive to the art world, even though it is still associated to with the traditional music repertoire. Moreover, in order to question the Judeo-Spanish nature of the music and determine what presently characterizes it, a multi-site ethnography of the artists and the community is proposed. Finally, with a view to understanding the meaning of these practices today different spaces of performance are examined, especially the interaction between the poles of production and reception, in a general context, and through an examination of the parameters of its performance practice. One of the conclusions reveals that the constant relationship between the artist and the community generates a new kind of space for family and that each space constitutes an inter-relational system, thus constructing an interactive equilibrium, which keeps the musical patrimony alive. In this way, it is the problematic of musical categories (e.g. popular music, traditional music, staged music), related to spaces of practice, which is interrogated.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/9170 |
Date | 09 1900 |
Creators | Roda, Jessica |
Contributors | Desroches, Monique, Picard, François |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0032 seconds