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Représentations et pratiques de l'éducation interculturelle institutionnelle et parentale dans un contexte diglossique : le cas de La Réunion / Representations and practices of institutional and parental intercultural education in a diglossic context : The case of the Reunion island

Les représentations et les pratiques de l’éducation scolaire et de l’éducation familiale dans une île multiculturelle sont concomitants d’une éducation interculturelle, notamment dans un milieu où une situation diglossique existe. En effet, la langue française, langue administrative, est « considérée comme supérieure » à la langue créole, langue locale réunionnaise. Ce contexte diglossique n’agit pas dans l’intérêt des élèves ayant comme langue maternelle et familiale la langue créole. Autrement dit, la dévalorisation de la langue locale au profit de la langue administrative ne permet pas un accompagnement éducatif égalitaire des élèves, notamment dans leur scolarité. Aussi, la dévalorisation de leur langue, et donc de leur culture d’origine (car la langue créole réunionnaise a une histoire et c’est à travers elle que les Réunionnais se reconnaissent) ne leur offre pas un épanouissement complet. L’épanouissement est reconnu pour être à l’origine de toute réussite. Ce qui nous intéresse, dans notre recherche, ce sont les représentations qu’ont les jeunes scolarisés de cet écart entre la culture scolaire et la culture familiale, notamment les représentations de l’écart qui existe entre les deux langues, sachant que la langue familiale de beaucoup d’entre eux n’occupe pas la même position à La Réunion. Cette recherche nous a permis de voir de quelle manière nos jeunes scolarisés réunionnais se représentent l’éducation scolaire par rapport à leur éducation familiale, notamment à travers la langue ainsi que la place de l’interculturel dans notre île. Nous avons donc constaté que nos jeunes opposent une interculturalité interne de ce qu’ils vivent en famille à une culture scolaire sociale prescrite. En conclusion, nous pouvons remettre en cause ce fossé existant entre la langue, et donc la culture familiale et la culture scolaire administrative. Le but, n’a été nullement de remettre en question l’administration française, mais vraiment et uniquement d’apporter de la reconnaissance à tout ce qui affecte l’être humain au plus profond de lui-même. Nous proposons donc une éducation plus ouverte vers l’interculturel et une valorisation de la culture d’autrui. / The representations and practices of school education and family education on a multicultural island are concomitant with intercultural education, especially in an environment where a diglossic situation exists. Indeed, the French language, the administrative language, is "considered superior" to the Creole language, the local Reunion language. This diglossic context does not act in the interest of pupils having as mother tongue and family, the Creole language. In other words, the devaluation of the local language for the benefit of the administrative language does not allow for equal educational support for pupils, particularly in their schooling. Also, the devaluation of their language, and therefore their culture of origin (because the Creole language La Reunion has a history and it is through it that the Reunionnais recognize themselves) does not offer them full bloom. The blossoming is acknowledged to be at the origin of all success. What we are interested in in our research is the representations that the young people in school have of this gap between the school culture and the family culture, in particular the representations of the gap between the two languages, knowing that the family language many of them do not occupy the same position in La Reunion. This research has enabled us to see how our young schoolchildren in La Reunion see education in relation to their family education, particularly through language and the place of interculturality in our island. We have found, therefore, that our young people oppose an internal interculturality of what they live with their families to a prescribed social school culture. In conclusion, we can question the existing gap between language, and therefore family culture and administrative school culture. The aim was not to question the French administration, but to truly and solely to give gratitude to everything that affects the human being in the depths of itself. We therefore propose a more open education towards intercultural and a valorisation of the culture of others.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LARE0049
Date12 December 2017
CreatorsVerdun, Marie Davilla
ContributorsLa Réunion, Latchoumanin, Michel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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