La question des emprunts lexicaux dans le Coran est l’une des premières questions linguistiques posées au commencement de la pensée linguistique arabe. Pourtant, cette question n’a pas connu le même développement qu’ont connu les autres questions linguistiques. C’est qu’elle était toujours un objet de désaccord entre les savants et les chercheurs ; certains ont nié la présence d’emprunts lexicaux dans le Coran, d’autres l’ont admise. Dans les études anciennes et contemporaines, nous avons pu distinguer deux approches: la première est d’ordre linguistique. Elle considère le Coran comme un texte langagier. En effet, les linguistes ont étudié les emprunts coraniques dans leurs caractères phonologiques, morphologiques, syntaxiques et sémantiques. Alors que la seconde est plutôt idéologique. Elle prend une position non objective, en niant complètement la présence d’emprunts lexicaux dans le Coran, ou en glorifiant une langue mère par des motivations nationalistes, religieuses, sociales et culturelles. Après avoir étudié le développement, l’interférence et l’interaction entre ces approches, nous avons proposé notre position sociolinguistique pour élaborer des critères d’identification de nature linguistique, référentielle et culturelle. Ces critères nous ont aidé à dégager deux corpus : le premier contient les emprunts coraniques et leurs langues sources, le deuxième comprend les unités lexicales que nous considérons comme des unités arabes. Ce travail nous a permis de mettre en lumière les motivations idéologiques qui peuvent influencer l’étude linguistique. De même il est un outil pour prendre conscience de la nécessité d’une révision critique des approches qui ont traité les emprunts lexicaux en général et les emprunts coraniques en particulier. / The issue of “lexical borrowings in The Quran” is one of the first issues that had emerged since the beginning of the Arabic linguistic thought. Unfortunately, this issue was fruitless compared to other linguistic researches, because it has always been a subject of a great polemic among ancient and modern Arabic and non Arabic scholars. Some denied the fact that The Quran contains lexical borrowings, others admitted it. Many scholars were pushed by ideological motivations such as religious, nationalist, social, cultural motivations, especially those who denied the phenomenon.In this work, we tried first to evoke main linguistic and extra- linguistic problems concerning lexical borrowing in general, and the study of this phenomenon in the Quran especially. Then, we studied the two main approaches: (1) ideological approach which denies the existence of lexical borrowings in the Quran, or which admits it and tries meanwhile to glorify some languages and dishonour some others, (linguistic approach and its phonological, morphological, syntactic and semantic analyses. After studying different approaches and their development, interference and interaction, we have elaborated a socio-linguistic perspective associated with some linguistic, referential and cultural criteria which allowed us to distinguish between two types of quranic words: words that we consider as real lexical borrowings, and genuine Arabic words. This study does not only shed the light on some ideological motivations which have affected linguistic research, but it also provides a crucial critical review of borrowing studies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LYO20005 |
Date | 11 February 2011 |
Creators | Jmil, Fethi |
Contributors | Lyon 2, Université de la Manouba (Tunisie), Hamzé, Hassan |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | Arabic |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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