Return to search

Sociogenèse d’une invention institutionnelle : le centre universitaire expérimental de Vincennes / Sociogenesis of an institutional innovation : the experimental university of Vincennes

Relevant de l’intérêt renouvelé de l’histoire sociale pour la période des « années 1968 », ce travail cherche à comprendre à la fois les conditions de possibilité de la création d’une institution telle que le « Centre universitaire expérimental de Vincennes » et comment celle-ci a été initialement façonnée par les investissements pratiques et les projections de ses concepteurs, fondateurs et premiers acteurs. A la croisée de la sociologie des politiques publiques éducatives et de l´histoire sociale des champs intellectuels, la socio-histoire de cette expérience universitaire participe de la connaissance des effets de la crise symbolique sans précédent de Mai 68, et offre une voie d´entrée à l´histoire des idées qui prend en compte simultanément les acteurs mobilisés et mobilisables que sont les étudiants et les enseignants, et leurs négociations avec le pouvoir politique. A l’échelle macro-sociologique, cette recherche s’attache à éclairer les logiques qui président au développement morphologique et symbolique de l´Université depuis les années 50 et participe de la connaissance du fonctionnement de l’Etat et du pouvoir politique en conjoncture de crise. A l’échelle micro-sociologique, elle se veut attentive aux logiques d’action des acteurs sociaux et aspire à comprendre comment et pourquoi, suivant quels représentations, dispositions et intérêts, les acteurs (individuels et collectifs) investissent leurs rôles et « métiers » (de hauts fonctionnaires, responsables politiques, « intellectuels », enseignants-chercheurs, étudiant), sans sous-estimer les contraintes qui pèsent sur eux. Ce travail s’appuie sur des matériaux complémentaires (archives, entretiens, biographies, statistiques) qui permettent de mettre en perspective « données quantitatives » et « données qualitatives », et de renseigner les deux échelles d’analyse. / Building on social history renewed interest for the “long 1968” period, this work seeks to understand both the conditions of possibility of an institution such as the “Experimental University of Vincennes” (Centre universitaire expérimental de Vincennes) and the way it was initially shaped by the practical concerns and projections of its planners, creators and first actors. Between a sociology of education policies and a social history of intellectual fields, the history of this university experiment adds to our knowledge of the symbolic crisis of May 1968, and paves the way for a history of ideas which simultaneously takes into account the mobilized and mobilizable actors that are students and professors, and their negotiation with the political power.On a macrosociological scale, this research aims to shed light on the logics that led to the morphological and symbolic development of the University since the 1950s and adds to our knowledge of the functionning of the state and policial power in a context of crisis. On a microsociological scale, it focuses on the logics of action of social actors and seeks to understand how and why, according to which representations, dispositions and interests, actors (both individual and collective) assume their roles and “professions” (of high-civil servants, political leaders, “intellectuals”, professors, students), without underestimating the constraints that are imposed on them. This work is based on complementary materials (archives, interviews, biographies, and statistics) which put in perspective “quantitative data” and “qualitative data”, combining two scales of analysis.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA100149
Date04 December 2014
CreatorsDormoy-Rajramanan, Christelle
ContributorsParis 10, Pudal, Bernard
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0015 seconds