Depuis le début du Premier Empire, la création artistique française est régentée, à quelques exceptions près, par les théâtres de Paris. À l’instar de bon nombre de scènes provinciales, le Grand Théâtre de Lyon est contraint, à défaut de pouvoir proposer des œuvres locales, de composer ses programmations lyriques en fonction des productions de la capitale et de construire son affiche en prenant pour modèles celles de l’Opéra et de l’Opéra Comique. À l’aide des différents témoignages retrouvés dans les textes de presse de l’époque, cette étude s’interroge sur l’identité des programmations du Grand Théâtre de Lyon entre 1815 et 1848. Qu’il s’agisse de la représentation de ce répertoire ou de sa réception, les performances des artistes et les jugements des spectateurs lyonnais sont influencés par les succès de la capitale : les programmations de la Restauration laissent la part belle à l’opéra comique ainsi qu’aux compositeurs de l’Ancien Régime et de l’Empire ; celles de la Monarchie de Juillet se renouvellent avec le grand opéra et s’enrichissent d’ouvrages donnés en version originale et de traductions d’opéras étrangers. Mais, bien que la composition et la réussite des saisons soient largement tributaires de la référence parisienne, il existe une identité des programmations lyonnaises, qui est à chercher dans l’originalité du cadre spécifique que constituent l’économie du Grand Théâtre et les prescriptions de la presse locale. / Since the beginning of the First French Empire, all the French artistic creation but a few is controlled by the Parisian theatres. As numerous provincial establishments, the Grand Theatre of Lyon, instead of proposing some local creations, is forced to compose its lyrical programs from the productions of the capital city and to take the Parisian Opéra and Opéra Comique as models.Through the different testimonies found in the newspapers of the period, this study questions the identity of the Grand Theatre’s programs from 1815 to 1848. Considering the representation of the repertory or its reception, the artists’ performances and the Lyon spectators’ judgments are influenced by the Parisian successes: the programs during the Restoration are dominated by the opéra comique but also by the Old Regime and Empire’s composers; those during the July Monarchy renew themselves with the grand opéra and are enriched by works played in original version and by translations of foreign operas. But, even though the composition and the success of the seasons are dependent on the Parisian references, there is a Lyon programs’ identity, which is to be searched for in the originality of the specific frame that form the Grand Theatre’s economy and the recommendations of the local newspapers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LYO20026 |
Date | 23 May 2014 |
Creators | Guerimand, Melanie |
Contributors | Lyon 2, Reynaud, Denis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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