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Détermination et indétermination dans la pensée de Martin Heidegger. Essai d’une relecture du traité Sein und Zeit / Determination and indetermination in Heidegger’s thought. An attempt of a new reading of the treatise “Sein und Zeit”

Sein und Zeit est une Abhandlung, un « traité ». Si à aucun moment il ne donne de ce statut, qu’il revendique pourtant explicitement, une définition expresse, Sein und Zeit le fonde cependant dans sa propre structure méréologique, c’est-à-dire dans l’articulation, en lui, d’un tout et de parties. Cette structure ne se limite pas à la division textuelle de l’ouvrage en parties, sections, chapitres et paragraphes. Mais elle implique plus profondément la concordance de ces divisions textuelles et de celles de la chose même, c’est-à-dire du Dasein, dont la structure : l’être-au-monde, fait elle-même l’objet d’une tripartition. Il en résulte un risque, conjointement textuel et ontologique, de fragmentation, qui s’avère en définitive inhérent à l’acte même de détermination. Ce serait donc l’acte problématique de déterminer le Dasein qui, s’approfondissant en problème méréologique, confèrerait à Sein und Zeit sa structure de traité. Notre propos est alors de montrer que le traité de 1927 permet d’interpréter son inachèvement précisément à partir de sa structure de traité – c’est-à- dire à partir d’un projet méréologique de détermination qui, parce qu’il culmine dans la découverte d’une indétermination constitutive, n’autorise plus aucune articulation du tout et des parties, et qui, pourtant, ne peut ou ne veut abandonner la structure de traité qu’il avait initialement adoptée. / “Sein und Zeit” is a Abhandlung, a “treatise”. Even though it never gives an express definition of this status, which it claims yet explicitly, “Sein und Zeit” founds it nevertheless on its own mereological structure, in other words on the articulation of a whole and its parts. This structure isn’t limited to a textual division of the work into parts, sections, chapters and paragraphs. At a deeper level, it implies the concordance of these textual divisions and those of the thing itself, that is to say those of the Dasein, whose structure: being-in-the-world, is itself the object of a tripartition. As a result, there’s a risk of fragmentation, both textual and ontological, which turns out to be inherent in the very act of determination. Thus, it would be the problematic act of determining the Dasein, which, by going deeper into the mereological problem, would give to “Sein und Zeit” its treatise structure. Consequently, our purpose is to show that the treatise of 1927 allows to interpret its incompletion precisely on the basis of its treatise structure – that is to say on the basis of a merelogical project of determination which doesn’t authorize an articulation of a whole and of its parts because it reaches its highest point with the discovery of a constituent indetermination, and which nevertheless can’t or doesn’t want to abandon the treatise structure it had initially adopted.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040107
Date29 September 2012
CreatorsVillevieille, Laurent
ContributorsParis 4, Courtine, Jean-François
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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