L'injonction de soins est un dispositif qui concerne en premier lieu les auteurs de violence sexuelle. Ce dispositif qui existe en France depuis 1998 se décrit comme une peine supplémentaire qui débute à la sortie de l'emprisonnement. Le condamné doit aller voir un psychologue, un psychiatre et suivre des soins pendant une durée déterminée par la justice. À travers un référentiel d’inspiration psychanalytique nous proposons de comprendre l’injonction de soins comme une figure du tiers. En cela elle possèderait une efficacité symbolique permettant au sujet concerné d’enclencher un processus de subjectivation. Alors que la société semble prise dans une prévention de la récidive « à tout prix », notre travail se pose dans un courant qui redonne toute sa place au sujet à travers la notion de la subjectivation. Le sujet sera au centre de ce travail afin d'explorer ses diverses représentations. Notre problématique étant de voir si l'injonction de soins en tant que tiers peut favoriser l'accessibilité psychique aux soins. Pour la mise en évidence de cette éventuelle efficacité symbolique nous avons choisi un dispositif fait d'outils projectifs (Rorschach, génogramme, dessin) et conçu les rencontres en deux temps à six mois d'intervalle. À partir de l'analyse développée de quatre cas d'auteur, l'injonction semble relancer le processus de subjectivation chez la plupart d'entre eux. / The order of care is a device that primarily concerns sexual offenders. This device which is available in France since 1998 is described as an additional penalty that begins after the sentence. The offender must go to a psychologist, a psychiatrist and take care of him for a period determined by the court. Through a referential inspired by psychoanalytic idea, we propose to understand the order of care as « a figure of third parties ». In this she would own a symbolic efficiency allowing the patient concerned to initiate a process of subjectivity. While society tries to avoid a relapse at any price, our work gives its place to the patient through the concept of subjectivity and explores its various representations. The aim of the study is to see if an order of care as a third party can facilitate access to mental health care. For that we organize meeting in two times with six months intervals with help of projective tools (Rorschach, family tree, drawing). Based on the analysis of four patients, the order of care seems to activate the process of subjectivity in most of them.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014POIT5019 |
Date | 12 December 2014 |
Creators | Chevalier, Christophe |
Contributors | Poitiers, Grihom, Marie-José |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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