Return to search

Contrat racial aux États-Unis : sujet, pouvoir et résistance

Racial Contract fait partie de ces livres pionniers qui ont permis aux théories critiques de la race de faire leur entrée en philosophie politique. Dans cette analyse libérale des inégalités raciales, Charles W. Mills propose de prendre la suprématie blanche comme outil conceptuel pour décrire et expliquer les problèmes liés à la race aux États-Unis. Le potentiel émancipatoire de cette approche subversive chez les personnes racisées noires n’a pas été étudié. Dans ce mémoire, après avoir comparé diverses conceptions de la notion de « race », nous examinons la façon dont Mills articule les concepts de « suprématie blanche » et d’« épistémologie de l’ignorance » afin d’expliquer les injustices raciales. Finalement, nous explorons la théorie de la résistance de Shannon Sullivan afin d’évaluer sa compatibilité avec la théorie descriptive de Mills. En fin d’analyse, nous estimons qu’une philosophie de la résistance aurait avantage à se tourner vers des théories critiques de la race autres que celle de Mills, telles que celle de W.E.B. Du Bois afin d’avoir un concept de l’individu racisé noir qui rend compte de son agentivité et donc de sa capacité à résister. Nous soutenons aussi que le concept de « suprématie blanche », tel que développé par Mills, est un outil théorique cohérent, valide et potentiellement utile à l’élaboration d’une philosophie de la résistance noire. Enfin, même si sa portée est plutôt restreinte, nous considérons que l’apport des « traîtres de la race » tel que Shannon Sullivan dans une philosophie de la résistance peut potentiellement être positif. / Racial Contract is one of the pioneering books that brought critical race theories into political philosophy. In this liberal analysis of racial inequalities, Charles W. Mills proposes to use white supremacy as a conceptual tool to describe and explain race-related problems in the United States. However, the emancipatory potential of this subversive approach among "black" people has not been studied. In this master thesis, after comparing various conceptions of "race", we examine how Mills articulates the concepts of "white supremacy" and "epistemology of ignorance" to explain racial injustices. Finally, we explore Shannon Sullivan's theory of resistance to assess its compatibility with Mills' descriptive theory. In the end, we believe that a philosophy of resistance would benefit from turning to critical theories of race other than that of Mills, such as W.E.B. Du Bois, in order to have a concept of the "black" individual that accounts for his or her agentivity and thus his or her capacity to resist. We also argue that the concept of "white supremacy", as developed by Mills, is a coherent, valid and potentially useful theoretical tool for the development of a philosophy of black resistance. Finally, even if its scope is rather limited, we consider that the contribution of "race traitors" such as Shannon Sullivan to a philosophy of resistance can potentially be positive.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25123
Date12 1900
CreatorsTranquille, Marie-Mirella
ContributorsChung, Ryoa
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

Page generated in 0.0033 seconds