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Militants de l’autrement : sociologie politique de l’engagement et des carrières militantes chez Les Verts et Europe écologie-Les Verts (EELV) / Activists of the alternative : political sociology of the commitment and of the militant careers of the green (Les Verts/EELV)

Mêlant approche biographique et enquête ethnographique, et combinant les concepts d'habitus, d'institution et de carrière, nous avons analysé l'ensemble des logiques sociales, biographiques et partisanes qui structurent l'engagement et les carrières des militants verts. Retraçant leurs trajectoires sociales depuis la création du parti en 1984, nous avons découvert la présence prépondérante d'(ex)-catholiques et de plusieurs générations distinctes de soixante-huitards. En ascension sociale et souvent politisés très tôt, il partage les dispositions à l'ascèse et à l'empathie avec les minorités actives qui leur permettent de résister à la dureté du processus d'idéologisation et de socialisation partisane. Forts de la restructuration de leur habitus sur le monde "minoritaire", les militants s'envisagent comme une avant-garde politique et sociale, et entendent se distinguer dans l'espace des (prise de) positions politiques en incarnant un idéal de "politique autrement". Ils forment un collectif toujours renouvelé - mais numériquement constant - de militants intéressés à l'élaboration d'une offre politique autonome et à la compétition électorale. Acquérant ou reconvertissant quelques capitaux, ils entrent en politique, en faisant le plus souvent valoir quelque expertise sectorielle, et élaborent et mettent en œuvre les politiques publiques dont ils ont la charge. Mais rapidement cantonnés dans des "niches" politiques et institutionnelles malgré un apprentissage réussi du métier politique et une capacité à jouer stratégiquement de leurs différents rôles, ils ne parviennent généralement qu'à se maintenir dans le statut coûteux de (semi)professionnels de la politique. / Mixing biographic approach and ethnographical survey, and combining habitus, institution and career, we analysed all the social, biographic and partisan logics which ctructure the commitment and the careers of the green activists. Redrawing their social trajectories since the creation of the party in 1984, we discovered the dominating presence of (ex)-Catholics and of several different generations from participants in the student and workers' protest movement of May 1968. In upward social mobility and often politicized very early, they share capacities in the asceticism and in the empathy with the active minorities which allow them to resist the hardness of the processes of ideologization and the partisan socialization. Forts of the restructuring of their habitus on the "minority" mode, the activists envisage as a political and social avant-garde ans claim to distinguish themselves in the space of the grips of political positions by embodying and ideal of "politics otherwise". They form a collective always renewed - but numerically constant - interested in the elaboration of an autonomous political offer and in the electoral competition. Acquiring or reconverting some ressources, they enter politics, by asserting most of the time some sectorial expertise, and develop and elaborate then the policies they are responsible for. But quickly confined in political and institutional "niches" in spite of a successful learning of the political job and a capacity to strategically play their various roles, they succeed generally only in remaining in the expensive status of (semi) professionals of the politics.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA010290
Date11 July 2014
CreatorsJérome, Vanessa
ContributorsParis 1, Matonti, Frédérique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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