La recherche archéologique au sujet du Complexe Culturel Lapita, qui se développa en Océanie il y a environ 3200-2800 ans BP, a considérablement évolué ces dernières décennies. Le propos de la thèse présentée ici est de montrer que l’étude des décorations des poteries lapita peut être particulièrement utile pour la compréhension de des populations lapita. Après avoir rappelé l’historique de la recherche autour du lapita, et l’état de la recherche actuelle, nous présentons dans un second temps une étude très détaillée des décors céramiques : comment ceux-ci étaient réalisés, comment les différentes frises et les motifs s’organisaient entre eux. Enfin, quelles sont les différences et les répartitions spatiales et temporelles de tous ces motifs et de leurs variantes. Cette première étape permet de dresser un bilan exhaustif du mode de représentation graphique des Lapita et d’insister sur son importance dans notre connaissance de la société au tournant des IIème et Ier millénaires avant notre ère. Dans un troisième temps, les observations et les résultats obtenus sont mis en relation avec les autres données archéologiques, ainsi que celles issues de la linguistique historique et de l’ethnologie pour tenter de montrer que les décors lapita peuvent sans doute être considérés comme les reflets de certains aspects immatériels –principalement sociaux- des Lapita : de la parenté à l’organisation des groupes lapita dans le vaste territoire compris entre la Nouvelle-Guinée et les îles Samoa, en passant par les îles Salomon, le Vanuatu, la Nouvelle-Calédonie, les îles Fidji et les archipels de Tonga et de Wallis et Futuna. Ce type d’étude permet une ouverture de la recherche océanienne vers des hypothèses de reconstitutions sociales ouvrant de nouvelles perspectives pour la compréhension des sociétés dites « à tradition orale. » / Archaeological research on the Lapita Cultural Complex, which developed in Oceania about 3200-2800 years Before Present, has evolved considerably in recent decades. The purpose of the thesis presented here is to show that the study of Lapita pottery decoration can be particularly useful for the understanding of the Lapita people. After having remembered the history of research about Lapita, and the state of current research, we present in a second time a very detailed study of ceramic decorations : how they were made, how the various friezes and motifs organize themselves. Finally, what are the differences, spatial and temporal distributions of all these patterns and their variants. This first step allows a comprehensive review of the mode of graphical representation of the Lapita and emphasize its importance in our understanding of society at the turn of second and first millennia BC. In a third step, observations and results are linked with other archaeological data, as well as those from historical linguistics and ethnology in an attempt to show that Lapita decorations can probably be seen as the reflections of intangible aspects -mainly social- of Lapita: the relationship to the organization of Lapita groups in the vast territory between New Guinea and Samoa, through the Solomon Islands, Vanuatu, New Caledonia, Fiji and the archipelagos of Tonga and Wallis and Futuna. This type of study allows an opening for the Pacific Research into social assumptions reconstructions opening new perspectives for understanding the cultures so-called "oral tradition."
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LAROF041 |
Date | 10 December 2011 |
Creators | Noury, Arnaud |
Contributors | La Rochelle, Illouz, Charles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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