Les systèmes éducatifs dans leur ensemble sont repensés à l’aune de logiques comptables et de notions de rendement. En parallèle de ces réformes, l’éducation, du primaire au supérieur, est également poussée à satisfaire des attentes politiques, économiques et sociales de plus en plus grandes. Cette vague de transformations entraîne des questionnements quant aux origines et à l’évolution de l’éducation moderne. Si la consolidation des Etats-Nations et la monopolisation scolaire de l’instruction semblent être allées de pair en Europe, comment expliquer que l’on trouve la même forme scolaire dans des territoires situés en dehors de cet Occident ? Et comment rendre compte de l’univocité des trajectoires éducatives des territoires jusqu’aux changements actuels des institutions éducatives ?Notre réflexion s’est attachée à montrer que les formes univoques prises par l’éducation à travers le monde ne résultent pas d’un développementalisme éducatif linéaire ou de la domination du colonisateur européen. Premièrement, le passé et les jeux politiques, religieux et économiques des sociétés non-occidentales jouèrent un rôle dans la construction de leur école moderne. Ensuite, l’influence d’un paradigme politique dominant en termes d’institutions éducatives a délimité le cadre du changement. Il en a fixé des fondamentaux et exclu d’autres possibles. Mais la société réceptrice a, à son tour, refaçonné le paradigme pour construire un système éducatif pluriel, mouvant et unique.Nous avons étayé notre réflexion en étudiant un cas empirique précis, celui de la Thaïlande, et en mêlant une étude socio-historique et politique à un travail de terrain approfondi. Ceci nous a permis de rendre compte de la trajectoire éducative et des changements de paradigmes politiques qui ont conduit ce territoire à passer des enseignements traditionnels à une éducation de l’Etat-Nation et aujourd’hui à celle de la mondialisation. / Worldwide, educational systems have been reshaped on the basis of accountability and efficiency criteria. Together with these reforms, education, from basic to higher levels, has also been summoned up to meet ever-increasing political, economic and social demands. These shifts lead to several questionings regarding the origins and evolutions of modern education: If the consolidation of nation-states and the monopolisation of instruction by schools seem to have occurred concomitantly in Europe, how can we explain that we have found the same school pattern in territories located outside this West? And how can we account for the univocity of trajectories until the current changes in educational institutions?Our study focused on demonstrating that these similar patterns taken by education around the world have not resulted from an educational, linear development or from the domination of the European settler. First, the past and political, religious and economic games in non-Western societies played a role in shaping modern schools. Then the impact of a dominant policy paradigm has been tremendous in delineating the framework of change, even until today. Policy paradigm indeed establishes fundamentals and excludes other possibilities. However the receiving society eventually reshapes this paradigm to build a moving, unique, plural educational system.We have backed up our thinking by focusing on a specific empirical case, Thailand, and by combining a socio-historical and political analysis to an in-depth fieldwork. The aim was to understand the educational trajectory and the shifts in policy paradigms that have led this territory from traditional teachings to a Nation-State education, and nowadays an education of globalisation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LYO20109 |
Date | 28 November 2011 |
Creators | Baron-gutty, Audrey |
Contributors | Lyon 2, Lecler, Yveline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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