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Histoire de la séduction du sujet dans l’œuvre de Witold Gombrowicz et Jean Genet / History of the subject seduced in the work of Witold Gombrowicz et Jean Genet

La notion freudienne « Das Unheimliche » nous parvient dans la philosophie de Lacan comme « le Réel » qui revient dans le monde. C'est parce que « le stade du miroir », qui rend possible d'entrer dans l'ordre, en réalité, n’est jamais inachevé. L'expérience de morcellement apparaît dans un événement ordinaire et dévoile ce qui est monstrueux et pathologique, ce qui, dans la culture de l'Occident, n’est pas représentable. L'inquiétante étrangeté dans la littérature est un terme qui nous renvoie aux expériences échappant à l'ordre symbolique. Cette expression consiste à ramener à la surface du texte ce que le discours dominant de la puissance et de la connaissance rejette, en le plaçant à la marge de représentation comme quelque chose qui semble être dégoûtant et répugnant (voir l'abjecte chez Kristeva, le maudit chez Bataille ou le monstrueux chez Foucault). Ces avatars ultérieurs de l'inquiétante étrangeté sont présentés avec l'aide de la notion du regard (présente déjà dans l'essai de Freud) afin d’atteindre le point où la scène fantasmatique (de regarder et d'être observé) devient la condition de l'écriture. C'est aussi le moment où le sujet amoureux (décrit par Barthes) permet à son Bien-Aimé d’apparaître dans le geste de l’écriture, lorsque l'objet lui-même dans la logique de l'économie du désir, garde pour toujours une certaine distance. La thèse en question est basée sur les œuvres de Jean Genet et Witold Gombrowicz, deux écrivains qui sont « unheimliche » par excellence. C’est la comparaison psychanalytique de biographies et d'écritures et en même temps la déconstruction de différences et de similitudes présentent dans leurs œuvres. / The Freudian notion of Das Unheimliche comes back to us in Lacan’s philosophy as the Real that returns (to the world). The experience of a fragmented subject appears in an ordinary event, and it shows the monstrous, the pathological, which, in the culture of the West, is always unrepresentable. The uncanny in literature is another term with which we can describe experiences that are incompatible with the symbolical order, and consist in bringing back to the surface of the text what the dominant discourse of power and knowledge consigned to oblivion, placed on the margins of representation, as something that is disgusting and repulsive (see Kristeva’s category of the abject, or Bataille’s the accursed, or Foucault’s the monstrous). These subsequent avatars of the uncanny I show with the help of the notion of the glance (strongly present already in Freud’s essay) so as to reach the moment in which a phantasmatic scene (of looking and being observed) becomes the condition of writing. This is also the moment in which the loving subject (as described by Barthes) makes the Beloved appear in the gesture of writing, whereas the object itself (as something shameful, suppressed), in keeping with the economy of desire, is supposed to remain forever at a distance. The thesis in question is based on the works by Jean Genet and Witold Gombrowicz, that is, the writers who are uncanny par excellence. This is psychoanalytical comparison of biographies, styles of writing, philosophy of life and the deconstruction of differences and similarities of these two writers.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA040158
Date19 November 2013
CreatorsRosol, Piotr
ContributorsParis 4, Uniwersytet Warszawski, Alexandre, Didier, Zieniewicz, Andrzej
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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