Les travaux de thèse portent sur les processus identitaires mis en œuvre à l'aune de l'expansion du réseau internet. En vue de comprendre les caractéristiques des collectifs qui interagissent en ligne, l'auteur propose une approche qui part d'un groupe anthropologiquement constitué. Il s'appuie sur le postulat que ces interactions en ligne sont indissociables des contextes anthropologiques et socio-médiatiques qui les ont produites. Il définit le groupe socioculturel étudié, les Kabyles comme minorité berbère, déterritorialisée revendiquant la reconnaissance de son identité « culturelle » et linguistique. L'auteur montre que les Kabyles constituent un terrain de recherche pertinent pour observer les dynamiques entre identités et réseaux sociotechniques. Ce travail s'appuie sur une approche empirique qui comprend un dispositif de recueil de données basé sur la triangulation méthodologique (Observation participante, analyse de corpus, enquête qualitative) et une démarche compréhensive présentant un modèle explicatif/interprétatif qui tient compte de la relation qu'entretient le groupe avec le pouvoir, la mémoire et le territoire. Les résultats de cette recherche montrent que l'appropriation d'internet entraîne une pluralisation des références identitaires et une transformation des représentations (valorisation pour le groupe). Ces processus se traduisent par la mise en œuvre de nouvelles pratiques médiatiques et identitaires qui transcendent les contraintes spatio-temporelles. / This dissertation focuses on identifying processes implemented with the expansion of the Internet. In order to understand the characteristics of groups interacting online, the author proposes an approach using a group that is anthropologically constituted. This approach is based on the hypothesis that these online interactions cannot be separated from the media, social and anthropological contexts that caused them to take place. The author defines the socio-cultural group in his study, the Kabyles, as a deterritorialized Berber minority claiming the recognition of their cultural and linguistic identity; he shows that the Kabyles' case constitutes a relevant field of research to observe the dynamics between group identities and socio-technological networks. An empirical approach was used, which includes the method of triangulation for collecting data (field observation, corpus analysis, qualitative investigation) and a comprehensive approach to produce a model that is explanatory and interpretative of the group's relationship with authority, memory and territory. The author shows that ownership of the Internet leads to a pluralisation of identity references and a transformation of representations (more value for the group). These processes bring about the implementation of new media and identity practices that transcend constraints in both time and space, and they promote the manifestation of groups' will to independently set up a space for expression and collective action, allowing the emergence and the spread of a new politics of identity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AIXM3030 |
Date | 02 July 2012 |
Creators | Allioui, Mohamed-Ali |
Contributors | Aix-Marseille, Bernard, Françoise |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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