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La pratique des séries télévisées : une sociologie de l’activité spectatorielle / The practice of TV series : a sociology of the activity of spectating

Que signifie aimer une « série télé » aujourd’hui ? Ou, selon une formulation plus pragmatiste, que font faire les séries à leurs spectateurs ? Pour répondre à ces questions, cette thèse invite à se démarquer du paradigme de la réception – lequel fournit la majorité des études sur le sujet – et explorer les ressorts et contours de la pratique des séries. Il s’agit d’étudier les activités concrètes dans lesquelles s’engagent les amateurs, la façon dont se tissent leur attachement aux séries, les ingrédients de ce tissage, les appuis et prises matériels, techniques et relationnels de cet attachement. Ce travail montre que la pratique spectatorielle ne s’arrête pas au seul moment du visionnage, lorsque l’individu est devant son poste, mais s’étend à l’ensemble des activités, des temps et des espaces au cours desquels celui-ci entre en relation avec une série. À partir d’une quarantaine d’entretiens approfondis et de l’examen des principaux relais sociotechniques et médiatiques des séries, la thèse se propose de suivre les amateurs dans leurs pratiques quotidiennes, du visionnage et de la conservation des séries à leurs échanges conversationnels, en passant par les procédures d’information et de découverte, d’approvisionnement et de partage de contenus. Autant d’activités, non pas seulement « réceptives », mais réflexives, corporées, instrumentées et collectives, qui permettent d’apprécier la diversité des formes d’attachement des « sériphiles » à ces objets singuliers. / What does it means to love a "TV series" nowadays? Or, to use a more pragmatic formulation, what do television series make their viewers do? To answer these questions, this thesis invites the reader to move beyond the paradigm of reception – on which the majority of studies in the field build upon - and explore the remits and contours of the practice of series. The aim is to study the practical activities undertaken by amateurs, how their attachments to the series are built, the ingredients of this attachment, and the material, technical and relational means of this attachment. This work shows that spectators' practices do not stop at the moment of viewing, when the individual is in front of his post, but extends to all activities, times and spaces through which an individual connects to a series. Drawing upon forty in-depth interviews and an examination of the ways in which series are socio-technically mediated, the thesis proposes to follow amateurs in their daily practices, from the viewing and storage of series, to their conversational exchanges, as well as through the procedures of information and discovery, procurement and sharing of content. All these activities are not only "receptive". As the thesis shows, they are at once reflexive, embodied, instrumented and collective, and they reveal the diversity of attachments of the "seriephiles" to these singular objects.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013ENMP0010
Date12 September 2013
CreatorsCombes, Clément
ContributorsParis, ENMP, Méadel, Cécile
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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