Depuis la fin de la guerre froide, la notion de Failed State est utilisée dans les relations internationales pour décrire des États rencontrant des difficultés à exercer un monopole de la violence légitime sur leur territoire. La thèse se pose la question de savoir dans quelle mesure cette notion a pu jouer un rôle dans les rapports de domination en cours dans les relations internationales. L’étude montre que la notion a été créée par un communauté épistémique et des entrepreneurs de sens avant tout américains et proposait en effet un système de représentation selon lequel le salut des Failed State reposerait avant tout sur la mise en place de politiques très intrusives de la part des États les plus puissants de la planète. L’étude poursuit en montrant que ce système de représentation, créé à grands frais par un ensemble d’acteurs académiques, médiatiques et philanthropiques, n’a toutefois pas toujours réussi à justifier la mise en place des politiques intrusives souhaitées. A travers de nombreuses études de cas (Afghanistan, Haïti, Irak, Somalie, Palestine, Liban, Libéria, Soudan, Zimbabwe, Bolivie, Pakistan, Colombie, Burundi, Sierra Leone, Guinée-Bissau et République centrafricaine), le travail démontre que la notion de Failed State n’a pas toujours eu l’efficacité souhaitée et a au contraire été détournée, parfois avec succès, pour résister aux politiques perçues comme intrusives par des acteurs prétendument dominés. L’étude conclut que si il est théoriquement possible de dominer par les idées, il est aussi possible de résister aux idées par les idées.<p>//<p>Since the end of the Cold War, the notion of Failed State is used in international relations in order to describe States that have difficulties to exercise a monopoly of legitimate violence on their territory. The thesis raises the question of how this concept influenced the relations of domination in the international relations. The study shows that the concept of Failed State was created by an epistemic community and a group of entrepreneurs primarily based in the United States. The notion promoted a system of representation based on the idea that the salvation of the Failed States rested on their acceptance of very intrusive policies leaded by the most powerful States of the world. The study also shows that this representation system, created at great expense, has not always been able to justify the intrusive policies it was designed to legitimize. Through numerous case studies (Afghanistan, Haiti, Iraq, Somalia, Palestine, Lebanon, Liberia, Sudan, Zimbabwe, Bolivia, Pakistan, Colombia, Burundi, Sierra Leone, Guinea-Bissau and Central African Republic), it is shown that notion of Failed State has not always reached the efficiency desired by its creators and has instead been used, sometimes successfully, to resist policies perceived as intrusive by the allegedly “dominated” actors. The study concludes that while it is theoretically possible to rule with ideas, it is also possible to resist ideas with ideas. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
Identifer | oai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209954 |
Date | 10 February 2011 |
Creators | Chapaux, Vincent |
Contributors | Delcourt, Barbara, Klein, Pierre, Bickerton, Christopher, Olsson, Christian, Dimier, Véronique |
Publisher | Universite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences sociales et politiques – Sciences politiques, Bruxelles |
Source Sets | Université libre de Bruxelles |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | info:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation |
Format | 1 v. (398 p.), No full-text files |
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