La conception du « roman total » proposé par Romain Gary met fin au « chef d’œuvre ». Traversant « le siècle des ténèbres », Romain Gary trouve une part de responsabilité de l’art et de l’artiste dans l’impuissance de la culture face à l’horreur existante. Pourtant, bien qu’il mette l’accent sur la fonction sociale de l’art, Romain Gary n’adhère pas à l’art engagé, ni au roman réaliste ou au Nouveau roman. Il ne cherche pas à imposer ses idées au lecteur, mais veut lui ouvrir un espace de liberté. L’art doit être une jouissance pour qu’il finisse par devenir une force éthique. Il amène une prise de conscience de ce qui manque à la réalité. L’esthétique garyenne consiste à rendre au lecteur son autonomie de pensée. Nombre de ses personnages incarnent la figure de l’artiste sous différentes formes provocatrices : picaro, dandy, clown, etc. Pour Romain Gary, créer, c’est jouir et la jouissance est une révolte métaphysique contre la condition de la vie et contre la souffrance. Les artistes dans ses romans figurent bien ceux qui mènent cette lutte. Transgresseurs des valeurs et des ordres établis, les artistes chez l’auteur tiennent à se libérer de la réalité. Cette libération s’effectue d’une part à travers la création d’un monde imaginaire, d’autre part à travers le dépassement de soi ou la création de soi. Transformant leur vie comme une œuvre de leur imagination, les artistes garyens témoignent d’une identité multiple et en « devenir ». / Néant
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013CLF20017 |
Date | 17 October 2013 |
Creators | Kim, Hyun-hee |
Contributors | Clermont-Ferrand 2, Montandon, Alain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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