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L’eau dans l’oeuvre de Terrence Malick / Water in the work of Terrence Malick

L’eau est chez Terrence Malick une figure emblématique de la nature, ce dans une certaine continuité avec l’ensemble du cinéma américain le plus populaire (Steven Spielberg). Malick, en dépit d’une formation en philosophie, n’apparaît pas comme une figure isolée dans son pays.La nature se cache (Héraclite). Elle présente un visage insouciant à l’enfance avant de revêtir le masque de l’indifférence à l’âge adulte. Mais l’invisible de la nature traduit moins de l’effroi que du mystère (Jacques Tourneur). L’indifférence cède la place au véritable étonnement philosophique, celui de la création du monde (naissance de Vénus). Le voile de la nature peut susciter de la violence (le monde de la technique de Heidegger). Y renoncer au profit de la contemplation est possible (Henry Hathaway et le film Peter Ibbetson). La posture du retrait sera privilégiée à la force (Minnelli au cinéma, Marc Aurèle ou Leibniz en philosophie). La piscine et le pont illustrent le rapport de distance existant entre l'individu et l’eau. S’agissant de l’eau prise comme symbole de l’écoulement temporel, l’écueil est de l’appréhender comme un motif de dislocation entre les âges de la vie. Elle est dans le même ordre d’idées une figure privilégiée de la mort. Cette illusion peut être écartée par une appréhension renouvelée des âges de la vie, qui ne se succèdent pas mais s’unissent en permanence en une union qui rappelle la leçon de Proust et bien avant lui d’Héraclite, avec son enfant qui joue présenté comme symbole du temps. Le pont figure là encore un symbole de ce temps retrouvé capable de soigner des maux souvent rencontrés dans le cinéma américain (syndromes de Carlotta et Lolita). / Water constitutes with Terrence Malick a fundamental figure representative of nature, in the lineage of the most popular American cinema (Spielberg). Malick, despite the importance of his philosophical culture, appears the contrary of an isolated figure in his country.The main characteristic of nature is to hide (Heraclitus). Nature presents a friendly face to the child and becomes indifferent for the adult. The invisibility of nature in water conveys less fright than a sense of mystery (Jacques Tourneur). Indifference gives way to philosophical wonder linked to the creation of the world from water (the birth of Venus).Violence can respond to the veil (the technical world of Heidegger). But contemplation can replace cold reason (Henry Hathaway and his movie Peter Ibbetson). The idea is not to force nature to deliver its message, but to step back in a way announced by philosophers Marcus Aurelius and Leibniz, and movie maker Minnelli. The swimming pool and the bridge represent two space figures which permit to illustrate the distance between the individual and water.As to water as a symbol of time flowing, the mistake is to understand time as fragmented periods of life without any connection. Water is also a symbol of death. The illusion can vanish when apprehending time in a renewed manner. The ages of life do not follow each other but are permanently combined in a union reminiscent of Proust’s teachings. The bridge represents once more this time newly found able to heal psychological diseases often encountered in American cinema (syndromes of Carlotta and Lolita).

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM3152
Date11 December 2015
CreatorsZiegler, Damien
ContributorsAix-Marseille, Roche, Thierry
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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