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L’impact de l’évolution de l’interprétation constitutionnelle de la liberté d’association sur l’accréditation multipatronale

Le Code du travail, pièce maîtresse du droit des rapports collectifs du travail au Québec, ne reconnaît pas l’accréditation multipatronale et érige certains obstacles aux négociations collectives multipatronales. Au tournant des années 2000, la Cour suprême du Canada (ci-après « Cour suprême ») a élargi l’interprétation donnée à la liberté d’association prévue à l’alinéa 2d) de la Charte canadienne des droits et libertés (ci-après « Charte canadienne »). Cette dernière protège désormais, dans une certaine mesure, les droits fondamentaux d’association, de négociation collective et de grève. Dans ce mémoire, l’auteure évaluera s’il est possible de remettre en question la légalité de l’interdiction de l’accréditation multipatronale, un postulat implicite sur lequel repose le Code du travail, par une contestation de sa validité constitutionnelle. Pour ce faire, l’auteure tracera un bref portrait historique et sociologique des rapports collectifs du travail pour mieux situer la question, exposera l’état du droit en matière d’accréditation multipatronale, fera un tour d’horizon de la littérature portant sur les insuffisances du modèle de relations industrielles actuel en rapport à l’accréditation multipatronale et résumera l’interprétation donnée à la liberté d’association par la Cour suprême. Ensuite, à partir d’un cas hypothétique, et en se basant sur le cadre analytique développé par la Cour suprême dans la trilogie de 2015, l’auteure analysera l’histoire des relations de travail au Canada, la portée du droit garanti par l’alinéa 2d), les valeurs inhérentes à la Charte canadienne et le droit international du travail pour tenter de construire un argumentaire autour de l’existence d’une entrave substantielle au droit à un processus véritable de négociation collective et, le cas échéant, d’évaluer si la violation est justifiée en vertu de l’article premier de la Charte canadienne. / The Labour Code does not recognize multi-employer certification and erects certain
obstacles to multi-employer collective bargaining. At the turn of the 2000s, the Supreme
Court of Canada (the « Supreme Court ») broadened the interpretation given to the freedom
of association under section 2(d) of the Canadian Charter of Rights and Freedoms (the«
Canadian Charter »). The latter now protects, to a certain extent, the fundamental rights of
association, the right to bargain collectively and the right to strike. In this thesis, the author
will assess whether it is possible to question the legality of the prohibition of multi-employer
accreditation by challenging its constitutional validity. In order to answer this question, the
author will briefly study historical and sociological aspects of labour relations, present the
state of the law concerning multi-employer certification, provide an overview of the literature
regarding the insufficiencies of the industrial relations model in relation to multi-employer
certification and summarize the interpretation given by the Supreme Court to freedom of
association. Then, based on a hypothetical case and the analytical framework developed by
the Supreme Court in the 2015 trilogy, the author will analyze the history of labour relations
in Canada, the scope of the right guaranteed under section 2(d), the underlying values of the
freedom of association and the international labour law in an attempt to build an argument
around the existence of a substantial interference with collective bargaining and, where
applicable, to assess whether the violation is justified under section 1 of the Canadian
Charter.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33061
Date08 1900
CreatorsLaporte-Murdock, Florence
ContributorsCoutu, Michel
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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