Ce travail est une étude des évolutions propres au roman policier rapportées au glissement de la modernité vers la postmodernité et de leur transposition dans la représentation du social propre à cette forme romanesque. Après deux premiers points préalables respectivement consacrés au développement genres que du roman policier – avec dans cet ordre le roman policier archaïque, le romanà énigme, le roman noir et enfin le néo-polar – depuis le milieu du XIXe siècle et à une mise en perspective des concepts de modernité et de postmodernité, il s’articule autour de trois axes choisis grâce auxquels pourra être établi le lien entre dimension évolutive du roman policier et substitution progressive de la modernité à la postmodernité. Ce lien n’est toutefois pas exclusif et il souligne un rapport d’interpénétration préalable entre les différents concepts.La première partie est consacrée à la notion de décomposition qu’elle étudie à différents niveaux : le premier est le niveau diégétique avec la décomposition narrative. Le roman policier est en effet souvent lié, par l’intermédiaire d’une énigme, à un mode de narration spécifique qui est explicité dans toute son ampleur et rapporté notamment à la notion de structure et de rapport au temps chronologique. Le deuxième point est consacré à la décomposition de la langue. C’est ainsi qu’il analyse les notions de langue au niveau diégétique et les relations entre parole et pouvoir au niveau intradiégétique, ainsi que les implications du pouvoir de la langue et de la parole sur l’image du social.Le troisième et dernier point de cette première partie est consacré à la décomposition du social que renvoie sa représentation via le prisme fictionnel. Il s’arrête plus spécifiquement, dans cet ordre, sur la représentation de l’autorité, sur les définitions des rapports sociaux et enfin sur son positionnement vis-à-vis du politique.La deuxième partie est consacrée aux mythologies du roman policier, aussi bien à celles qui lui sont propres qu’aux substrats qu’il réemploie, ce pour déterminer les modalités de repositionnement de ces éléments. Le premier est l’urbain : après une analyse des hypotextes mythologiques autour de l’urbain et de son rapport à l’humain, il est fait état des réalités socio-historiques liant urbanisation et criminalité avant que ne soit étudiée la redistribution de l’espace au sein de la sphère fictionnelle,notamment autour des concepts d’affect et d’appartenance. Le second est le social, qui est étudié aussi bien au niveau de son implantation idéologique que de son positionnement narratif, ainsi que des tensions sociales qui apparaissent dans la représentation, tensions qui culminent avec l’usage de la violence à différents niveaux. Enfin, le troisième élément est l’humain, qui bénéficie d’une évolution marquée dans son traitement via les figures humaines incarnées dans les personnages de la narration. / This paper is a study of the specific way in which the detective novel has evolved within thecontext of the shift from modernity to postmodernity, and of the manner in which its evolution isreflected within the social element that is peculiar to this fictional format. The paper tackles twoinitial aspects, the first being devoted to the development of the detective novel genre since the mid-nineteenth century, including that of its sub-genres, the roman policier archaïque, the whodunit, theroman noir and finally the neo-polar, and the second seeking to put into perspective the concepts ofmodernity and postmodernity. The focus then turns to three selected themes, which enables a link to beestablished between the evolution of the detective novel and the gradual shift from modernity topostmodernity. However, the link is not exclusive, and the paper emphasises the earlier interactionbetween the different concepts.The first section is devoted to the concept of deconstruction, which is studied at different levels,the first being the diegetic level including narrative deconstruction. In fact, the detective novel isfrequently associated with a specific method of narration, based on a conundrum, the full extent ofwhich is explained with particular reference to the concept of structure and relationship withchronological time. The second point deals with the deconstruction of the language. In doing so, itanalyses the concepts of language at a diegetic level and the relationships between the word andpower at an intradiegetic level, together with the implications of the power of language and the wordon the representation of the social context. The third and final point within this first section is devotedto the deconstruction of the social context that is reflected by its representation through the prism offiction. It focuses more specifically, in the following order, on the representation of authority, thedefinitions of social relationships and its position vis-à-vis politics.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013CLF20024 |
Date | 25 November 2013 |
Creators | Blancher, Marc |
Contributors | Clermont-Ferrand 2, Universität Regensburg, Dubost, Jean-Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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