Pascal Quignard se fait l’écho dans sa littérature : « Va à la source de la langue et non pas à la langue ». La source, l’origine quignardienne, est l’ab-origine qui n’a ni forme, ni modèle. C’est un monde inconnu, inconnaissable. En ce sens, Pascal Quignard recherche la langue naturelle et non pas la langue maternelle. Cette thèse intitulée « Sources et Ressources de la langue d’écriture de Pascal Quignard :essais de lectures coréennes » s’intéresse donc à la langue qui n’appartient qu’à la nature. La notion de nature pourrait être formulée comme suit : « Natura, mère, et notre ultime idem ». L’homme fatigué par la langue et par la civilisation veut s’en retourner à la nature, à la nudité, et à la source, où il s’abreuve. La source de la langue qui se rattache à la langue naturelle est un monde plus singulier, plus originel, et plus universel, puisqu’il est inhumain, non-verbal et non-linguistique. C’est ainsi que son intérêt se porte davantage vers l’art des images que vers l’art des discours. Quignard n’explique pas mais illumine. Il s’intéresse plutôt à la Physis, à la Natura qu’au Mundus. Il aime quand la « langue touche directement au corps ». Quignard préfère, à travers elle, atteindre à la sensation plutôt qu’à l’émotion. C’est en cela que résident la force et la merveille de la littérature de Quignard, qui ne poursuit pas la belle langue, mais qui conserve une vitalité dans la pauvreté et dans la nudité mêmes de sa langue. Cette étude sur la littérature de Pascal Quignard devra sans cesse évoquer la vitalité. On sait que l’art n’est guidé que par la passion : c’est le premier éclat du bouton, le premier débordement. C’est la joie originelle, l’essence de la vie et de l’art. / Pascal Quignard echoes in his literature:« Go to the source of language and not to the language ». The source, the quignardian’s origin, does not have neither shape nor model. This world is unknown and unknowable. This way, Quignard is seeking for the natural tongue and not for the mother tongue. This thesis entitled « Sources and Resources of writing language of Pascal Quignard: Attempt of Korean readings » is then focused on the language that only belongs to nature. The notion of nature could be expressed as followed: «Natura, mother, and our last idem». The man frazzled by language and civilization wants to go back to nature, to nudity, to the source where he can quench his thrist. This source of language, linked to the natural language, is a more singular, more original and universal world since it is unhuman, nonverbal and non-linguistic. Therefore, this is how Quignard shows more interest in the art of images than in the art of speeches. He does not explain but enlightens. He’s rather interested in Physis, in Natura than in Mundus. He loves when «language directly reaches the body». Quignard favours, through language, to affect to the sensation even more than to the emotion. This is where lies the strength and the wonder of Quignard’s literature that does not pursue fine language, but instead wants to preserve a certain vitality in the core of the poverty and the nudity of his own language. Our study about Quignard’s literature ought to constantly call to mind vitality. We understand that way why Quignard’s writing is so astonishing. It is known that Art is only guided by passion: it is the first blooming of the bud, the first overflowing. It’s the original, the essence of life and art.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030020 |
Date | 31 March 2014 |
Creators | Yoo, Jae-Hwa |
Contributors | Paris 3, Calle-Gruber, Mireille |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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