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Les attitudes des enseignants en éducation physique de niveau primaire face à la politique de l'adaptation scolaire et face à son application lorsqu'ils intègrent des ÉHDAA dans leurs groupes

Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur l'instruction publique en 1988, les écoles publiques favorisent l'intégration des ÉHDAA (élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage). Cette réalité soulève de multiples interrogations quant à la réelle efficacité de l'intégration de tous les ÉHDAA étant donné le large éventail de difficultés potentielles que suggère cette catégorie d'élèves. Plusieurs auteurs se sont penchés sur l'impact d'une attitude positive de l'enseignant sur la réussite de l'intégration (Avramidis et al. 2000; Kuester, 2000; Marshall, 2000). D'autres se sont interrogés sur les facteurs qui influencent l'attitude de l'enseignant pour tenter d'expliquer les changements d'attitude d'un enseignant à l'autre (Levins et al, 2005; Cook, 2004; Nolan et al, 2000 ; Cook, 2000; Avramidis et al, 2000 ; Kuester, 2000; Folsom-Meek et al, 1999; Potvin et Rousseau, 1993). Voilà qu'au Québec, depuis 1999, une politique de l'adaptation scolaire a été développée par le MEQ pour répondre efficacement aux besoins des ÉHDAA. Gaudreau et al. (2004) ont publié un rapport présentant des chiffres plutôt inquiétants qui montrent la croissance du nombre des élèves intégrés année après année dans les écoles publiques sans que les services nécessaires à l'appui de cette intégration ne soient mis de l'avant par le gouvernement pour des raisons de coûts principalement (Gaudreau et al. 2004). Très peu d'études nous renseignent sur l'efficacité réelle de la politique de l'adaptation scolaire propre au Québec (1999). En éducation physique, aucune étude récente ne donne un indice sur la faisabilité d'intégrer les ÉHDAA. La présente étude confronte les enseignants spécialistes en éducation physique avec la politique de l'adaptation scolaire. Pour réaliser ce projet, l'approche descriptive exploratoire a été privilégiée par le biais d'un questionnaire contenant 33 énoncés. Quarante enseignants en éducation physique ont participé à l'étude. Dans un premier temps, le questionnaire fait ressortir l'attitude qu'adoptent les enseignants en éducation physique envers le concept d'intégration. Dans un deuxième temps, on interroge l'enseignant sur la possibilité d'appliquer «sur le terrain» les voies d'action proposées par le ministère pour intégrer les ÉHDAA. Les résultats montrent que les enseignants en éducation physique interrogés sont favorables envers le concept d'intégration. Cependant, on observe de sérieuses lacunes pour réussir, au sens où le ministère l'entend, une intégration efficace. Par exemple, l'enseignant en éducation physique ne participe pas au plan d'intervention adapté de l'ÉHDAA. Il manque de temps pour ajuster ou modifier sa planification, son matériel lorsque c'est nécessaire ainsi que ses évaluations en fonction des besoins de l'ÉHDAA. De plus, il semble que les ressources matérielles, humaines et financières soient largement insuffisantes pour répondre correctement aux besoins de ses élèves. Ces résultats sont d'ailleurs en accord avec plusieurs chercheurs qui ont noté plusieurs lacunes sur l'application des services; le manque de temps pour planifier, adapter et évaluer et le manque de ressources financières (Avramidis et al. 2000; Kuester 2000; Folsom-Meek et al. 1999). Les résultats sont nuancés notamment à cause du nombre de participants relativement peu élevé pour représenter la population d'enseignants en éducation physique.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1766
Date January 2008
CreatorsHuot, Marc-André
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/1766/

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