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Psychologie et ontologie dans l'oeuvre d'Alexius Meinong / Psychology and ontology in the works of Alexius Meinong

On soutient ici que la théorie des relations de Meinong, bien qu’elle s’établisse selon une visée psychologique, a des implications ontologiques fortes en raison d’un aspect propre à la perspective de Meinong. C’est à la lumière des exigences issues du rapport entre psychologie et ontologie que le réalisme meinongien peut être éclairé. Associée à la problématique des complexions que Meinong élabore suite à la découverte des qualités gestaltiques par Ehrenfels, et à certaines applications qui en sont faites dans la théorie de la mesure, sa théorie des relations conduit Meinong à distinguer les activités de l’esprit et les propriétés des objets de ces activités – certaines de ses propriétés ne pouvant ontologiquement dépendre de l’esprit. Dans ces conditions, et au vu des textes, on soutient que la distinction de Twardowski entre contenu et objet n’est pas ce qui détermine la position de Meinong sur les objets, dont les objets dits d’ordre supérieur. Par contre, Meinong semble disposer d’une distinction très semblable à celle de Twardowski dans ses recherches sur les relations et les complexions, encore qu’il semble adopter une posture critique envers les implications de la distinction de Twardowski, cette posture traduisant la spécificité du réalisme meinongien. La théorie des relations conditionne aussi la position de Meinong quant à la distinction entre jugements existentiels et jugements catégoriques. Son refus du représentationnalisme twar-dowskien comme de la perspective Brentano-martyenne sur la réductibilité des jugements catégoriques aux jugements existentiels est intrinsèquement lié à sa thèse sur les assomptions et les objets qui sont « hors-l’être ». / In this work, it is claimed that Meinong’s theory of relations, although established in a psychological aim, has strong ontological implications under a particular aspect and peculiar to Meinong’s view. The requirements appearing from this relationship between psychology and ontology enlighten the meinongian realism. Associated with the problem of complexions which Meinong inherited from the discovery of gestalt qualities by Ehrenfels ; and regarding some applications which are made in the theory of the measure ; such a theory of relations leads Meinong to distinguishing the activities of the mind and the properties of the objects of these activities – properties that cannot ontologically depend on the mind. We claim that the distinction of Twardowski between content and object is not what determines the position of Meinong on objects and on objects of higher order. Meinong seems to have conceived a very similar distinction along his researches on relations and complexions. He even seemed to adopt a critical posture toward some implications of the Twardowski’s distinction - this posture clarifying the specificity of the meinongian realism. The theory of relations also grounds the Meinong’s view on the distinction between existential judgments and categorical judgments. His refusal of Twardowski’s representationalism, and his refusal of the Brentano-martyan view on the reducibility of the categorical judgments to existential ones, are internally connected with his thesis on assumptions and on “absistent” objects.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM3099
Date09 December 2013
CreatorsLanglet, Bruno
ContributorsAix-Marseille, Monnoyer, Jean-Maurice
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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