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Le mémoire répond à la question contenue dans le titre [Les diaconesses de l’Église byzantine du IVe au VIe siècle : ordonnées ou instituées ?] en abordant celle-ci par une approche liturgique. La réponse s’articule entre autres à l’aide des éléments suivants : l’exploration linguistique des mots clés concernant la question, le rituel établissant les diaconesses comprenant sa structure, son contenu et ses insignes — ce rituel sera également mis en comparaison avec celui qui est utilisé pour le diacre — le ministère et l’état de vie des diaconesses ainsi que l’analyse de l’idéal type de la Theotokos-diaconesse.

Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

Depuis 'Ecclesia in Africa', le concept de l’Eglise-Famille-de-Dieu est identifié comme le concept africain de l’inculturation de l’ecclésiologie de communion du concile Vatican II et la clé de la nouvelle évangélisation en Afrique. Son adoption suscite des polémiques chez des pasteurs et des théologiens africains, notamment au sujet de sa genèse et de sa pertinence. Plusieurs études bibliques et théologiques ont été effectuées au sujet du concept de l’Eglise- Famille-de-Dieu. Celles-ci ont surtout pour vocation à le valider comme le concept ecclésiologique africain. Or la promotion faite au concept de l’Eglise-Famille-de-Dieu au plan continental, national et diocésain n’est qu’institutionnelle voire même conventionnelle. Pour dépasser le cadre d’une appropriation simplement superficielle de ce concept, il nous paraît nécessaire et urgent d’accorder une place prioritaire aux spécificités historiques, culturelles et communautaires de chaque Église locale à l’instar de l’expérience ecclésiale du Burkina Faso qui apparaît comme le modèle fondateur. La présente contribution, qui se veut une étude monographique, met en évidence la genèse du concept de l’Eglise-Famille-de-Dieu au Burkina Faso et mesure sa pertinence dans un champ ecclésial particulier : celui de l’Église catholique au Togo. En définitive, il s’agit de tenter une refondation de l’Eglise-Famille-de- Dieu en vue d’une réception communautaire de Vatican II et d’'Ecclesia in Africa'. / Since 'Ecclesia in Africa', the concept of the Church as Family of God has been identified as the African concept for the development of the Ecclesiology of communion advised by the second Vatican Council and as the key of the new evangelization in Africa. Its adoption has given rise to polemics among African priests and theologians, in particular concerning its genesis and its significance. Several biblical and theological studies have been carried out about the concept of the Church as Family of God. Their aim is mostly to confirm it as the ecclesiological concept in Africa. However it turns out that the promotion given at the continental, national and diocesan levels to the concept of the Church as Family of God is merely institutional or even conventional. To transcend a purely superficial implementation of the concept it seems necessary and urgent that primary importance be given to each local Church’s specific features, in terms of history, culture and community life, following the example of the experience of the Church in Burkina Faso, which turns out to be the founding model. The present work, which aims to be a monograph, delineates the genesis of the concept of the Church as Family of God in Burkina Faso and assesses its significance in a given field : the Roman Catholic Church in Togo. Eventually it attempts to reform the concept of the Church as Family of God with a view to sustaining a community reception of the second Vatican Council and of 'Ecclesia in Africa' in Togo.

Dans ce mémoire nous voyons comment les icônes de tradition orthodoxe sont intégrées dans les églises catholiques de Montréal. Avant d'entreprendre cette analyse il est essentiel de fournir les bases nécessaires à la compréhension de l'art iconographique orthodoxe. C'est pourquoi nous présentons le travail d'un auteur, spécialiste des icônes au Québec : Stéphane Bigham, en considérant que cette première partie du mémoire s'inscrit parfaitement dans l'optique visée puisque c'est aussi par les lettres et les études que les icônes se sont intégrées au Québec. Les trois parties suivantes montrent chacune un type d'intégration différent par l'entremise d'études de cas. Le premier cas, celui de Saint-Louis-de-France, porte principalement sur l'importance de la connaissance des icônes et de leur ritualisation par le responsable de l'église, afin qu'elles soient intégrées de manière cohérente et harmonieuse. Dans le deuxième cas, celui de l'icône du Bienheureux Damien de Molokaï ss.cc. Patron mondial des exclus et des sidéens dans l'église Saint-Pierre-Apôtre, nous voyons comment les stratégies visuelles propres à l'art de l'icône sont utilisées pour la représentation d'un bienheureux catholique et comment les diverses appropriations de cette icône nouvelle ont permis son intégration dans une chapelle dédiée à la mémoire des victimes du sida. Cette partie nous permet, de plus, d'aborder la thématique de la popularisation de l'icône, de sa commercialisation et de sa réception. Le troisième cas, celui de l'icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours, porte sur le culte marial, et sur sa diffusion grâce à l'utilisation de cette icône par le pape Pie IX et les Pères Rédemptoristes et grâce à la diffusion de petites images dévotes au Québec pendant le XXe siècle. Cette dernière partie s'intéresse à la manière dont l'Église catholique s'est approprié l'art de l'icône orthodoxe afin de l'adapter aux nombreux supports de promotion de culte dont elle disposait. Parmi ces supports, nous nous attarderons davantage au cas des petites images dévotes qui, après avoir connu un déclin de popularité dans les années 1970-1980, ont emprunté, des sujets de l'art iconographique orthodoxe. Nous verrons en quoi l'utilisation de l'icône aura d'une part, permis le renouvellement de cet art populaire et, d'autre part, fourni à l'art iconographique orthodoxe une vitrine dans le monde occidental. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Christianisme, Icône (art religieux), Intégration, Montréal (Québec), Orthodoxie

Par notre "analyse comparative de la pratique de l'enseignement officiel dans l'anglicanisme et le catholicisme", nous voulons contribuer au renouvellement de la conception catholique du magistère ainsi qu'au progrès de l'œcuménisme chrétien. Nous avons d'abord observé séparément les pratiques anglicane et catholique de l'enseignement officiel, puis nous les avons comparées sous les angles du présent, du passé et du futur de l'Évangile. Par rapport au présent de l'Évangile, le catholicisme préfère une autorité concentrée, et l'anglicanisme, une autorité dispersée. Pour transmettre l'héritage chrétien, le catholicisme fait surtout confiance au langage dogmatique, tandis que l'anglicanisme manifeste une plus grande ouverture à la diversité de l'expression de la foi. Enfin, à l'égard du Royaume à venir, le catholicisme se montre moins sensible que l'anglicanisme à sa nouveauté.

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2012-2013. / Depuis quelques années, l'appauvrissement des ressources pastorales et les profondes mutations socioculturelles occidentales suscitent de nouveaux questionnements dans l'Église. En se situant dans la perspective missionnaire amorcée au concile Vatican II, avec ses accents sur le dialogue et la prise en compte réelle des destinataires de l'annonce évangélique, on se demande notamment que signifie aujourd'hui « engendrer » de nouveaux croyants et comment y arriver. Cette recherche s'intéresse à une manière actuelle et originale de concevoir les relations pastorales désignée par l'expression « pastorale d'engendrement ». Cette proposition pastorale s'inscrit dans le cadre de la mission d'évangélisation de l'Église catholique en contexte postmoderne. Relativement récente dans la réflexion ecclésiale, dérangeante pour certains et inspirante pour d'autres, cette proposition élaborée à partir de l'observation de pratiques pastorales suscite de l'intérêt, notamment en raison de son enracinement dans une lecture de l'Évangile et la grande densité existentielle et symbolique liée au concept d'« engendrement ». On peut toutefois se demander si la proposition de ces auteurs reste une utopie non conciliable avec la pratique pastorale actuelle. De ce point de vue, il semble qu'une analyse critique de cette approche s'avère nécessaire pour lui permettre de devenir davantage opérationnelle dans la pratique ecclésiale. C'est pourquoi à partir d'une étude des principaux ouvrages traitant de la pastorale d'engendrement, notre travail consistera d'abord à mettre au jour, examiner et présenter ce qui nous apparaîtra comme les fondements théoriques de cette proposition. On passera ensuite ces fondements au crible de critères qui leur sont extérieurs et enracinés dans l'enseignement du concile Vatican II, dans le but d'évaluer en quoi et jusqu'où la pastorale d'engendrement - en tant qu'elle actualiserait quelque chose de la posture d'énonciation ou du style missionnaire proposé depuis Vatican II - pourrait constituer une vision pastorale porteuse d'avenir.

L’auteur examine certains textes émanant du magistère siégeant à Rome, textes qui portent sur le problème éthique de la planification des naissances. L’objectif est de comprendre comment ces textes magistériels justifient leurs positions et légitiment leur parole. La période couverte va principalement de 1965 (Gaudium et spes) à 1992 (Catéchisme de l’Église catholique), mais inclut aussi quelques textes antérieurs. De ces analyses, il ressort que la doctrine est restée pendant tout le vingtième siècle conforme à ce qu’elle était aux siècles précédents, mais que le discours construit pour la justifier a évolué, en intégrant les apports de la pensée personnaliste, bien que l’approche classique de la loi naturelle n’ait jamais été écartée. Comme objectif secondaire, l’auteur examine ce qu’est devenue la doctrine des fins du mariage le long de cette période. La conclusion porte certains jugements critiques sur les positions examinées dans le développement.

Le pape Jean-Paul II a écrit trois encycliques sociales : Laborem exercens (1981),Sollicitudo rei socialis (1987) et Centesimus annus (1991). Nous analyserons la critique que Jean-Paul II y fait du néolibéralisme. Pour y arriver, la théorie de la modernité de Marcel Gauchet servira de cadre théorique. Son histoire politique de la religion permettra de situer trois moments importants : la religion première, la modernité accomplie (ou société sortie de la religion) et, entre les deux, la période des compromis entre le monde de l’hétéronomie et le monde de l’autonomie, compromis ayant pris la forme de l’idéologie aux XIXe et XXe siècles. Nous analyserons le discours de Jean-Paul II pour le situer dans ce cadre théorique. Les concepts utilisés par le pape se révéleront faire partie du schème de pensée idéologique, au sens entendu par Gauchet.

Existe-il, entre les multiples écrits d'Yves Congar, une unité profonde qui dépasserait sa qualité de "sourcier incomparable" et la non-réalisation de son projet du De Ecclesia ? La lecture patiente de l'héritage congarien témoigne de sa quête d'une ecclésiologie réaliste. Elle exige une dimension à la fois théologale et historique, liée, chez lui, à son intérêt pour l'Église dans l'histoire. Ce double défi, simultané, de la rédaction d'un De Ecclesia et de l'introduction de l'historicité dans l'intelligibilité du mystère de l'Église, est une constante dans son itinéraire et, lorsqu'il abandonne son projet du De Ecclesia, il ne cesse d'approfondir sa réflexion sur l'actualisation de l'Église dans le temps. Finalement dès les années trente, confronté à l'expérience du "déficit de l'incarnation", Y. Congar pense l'Église dans ses actualisations, d'abord celle de sa catholicité et ensuite celle de sa Tradition. Par ce biais, il outrepasse la perspective étriquée de l'aujourd'hui de l'Église en tant que mécanique de la répétition. Il s'agit d'une illusion de stabilité qui trouve sa meilleure expression dans la formule provenant de J.A. Môhler "Dieu a créé la hiérarchie et ainsi il a pourvu plus que suffisamment à tous les besoins de l'Eglise". Cette vision véhicule pourtant une fausse vision de l'homme et une fausse vision de Dieu : un homme réduit à l'objet de l'application de la grâce salvifique par les moyens institués et un Dieu réduit à une figure déiste de fondateur qui n'est plus présent dans l'aujourd'hui de l'Eglise. Face à cette double réduction Y. Congar cherche à proposer une anthropologie et une théo-logie qui rendraient à l'homme et à Dieu leur véritable présence dans l'aujourd'hui de l'Église. La prise en compte de cette quête congarienne nous permet de saisir l'importance de la réflexion sur l'Église dans notre aujourd'hui et questionne le réalisme de nos traités du De Ecclesia.