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De Prague à Riga : stratégies de mise en place du soft power de l’Union européenne dans les États du Partenariat oriental / From Prague to Riga : strategy implemented to establish EU’s soft power in Eastern Partnership countries

Lambert, Michael 07 December 2016 (has links)
Les États du Partenariat oriental (Ukraine, Moldavie, Biélorussie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan) ainsi que les territoires séparatistesqui s’y trouvent (Transnistrie, République du Donbas, Crimée, Abkhazie, Ossétie du Sud, Haut-Karabakh) doivent déterminer leurappartenance à un ensemble géopolitique afin d’assurer leur prospérité mais aussi leur sécurité. Les options qui se présentent à euxpeuvent se résumer à une intégration au sein de l’Union européenne, de l’Union (Économique) Eurasiatique ou à un partenariat avec la Chine, et ce en raison de leur difficultés à survivre en tant que pays non-alignés, et des pressions exercées pour Bruxelles et parMoscou. La raison de ces pressions repose sur la souhait d’émergence de l’Union européenne en tant que puissance géopolitique mondiale, poussée notamment par les États-Unis pour contrebalancer l’influence de la Russie, et par le Kremlin qui souhaite conserver son influence dans ce qu’il considère encore comme sa zone d’influence légitime” plus de 25 ans après la chute de l’Union soviétique. Cette thèse analyse les tendance intra-européennes, avec l’approche normalisatrice des pays d’Europe de l’Ouest, qui cherchent un compromis avec la Russie, et ceux d’Europe de l’Est, qui voient dans les Institutions européennes un moyen de s’affirmer comme puissances régionale. Avec l’avènement du projet de Partenariat oriental lancé par la Pologne et la Suède en 2008, l’UE incarne ces deux tendances, parfois contradictoires, à travers la mise en place de ses stratégies d’influence - son soft power - sur le terrain. Une influence mis à mal par les membres de l’EaP qui détournent abondamment les fonds en provenance de l’UE en raison de la corruption qui règne au sein des institutions nationales. La Russie tente pour sa part de retrouver son influence mais en usant d’une approche plus musclée, parfois même relevant du domaine militaire - son hard power - comme le montrent l’annexion de la Crimée et la mise en place des Peacekeepers dans le Caucase du Sud. Alors que l’Union européenne peine à exercer son influence dans un contexte de crise économique post-2008, la Russie semble pour sa part disposer de nouveaux moyens pour accroitre son influence : la guerre hybride, l’instrumentalisation des réfugiés qui affluent aux portes de l’Espace Schengen, et l’Union Economique Eurasiatique. / The states of the Eastern Partnership (Ukraine, Moldova, Belarus, Georgia, Armenia, Azerbaijan) and the separatist territories therein (Transnistria, Republic of Donbas, Crimea, Abkhazia, South Ossetia, Nagorno-Karabakh) have to determine their membership in a geopolitical entity to ensure their prosperity and safety. Due to the difficulties to survive as non-aligned countries and pressures fromBrussels and Moscow, all of them either have to join the European Union, the Eurasian (Economic) Union or to establish an exclusivepartnership with China in the upcoming years.Pressure from the EU and Russia is based on the desire of the EU to emerge as a global geopolitical power, particularly pushed by theUnited States to counterbalance the influence of Russia, and the will of the Kremlin to retain its influence in what is presented in theRussian media as the “legitimate sphere of influence”, even more than 25 years after the fall of the Soviet Union.The PhD dissertation analyzes the political divergences between EU member states, with the “normalizing approach” of WesternEuropean countries that seek a compromise with Russia, and those from Eastern Europe currently trying to use the European institutionsas a means to become regional powers.The Eastern Partnership launched by Poland and Sweden in 2008 embodies these two, sometimes contradictory tendencies through theimplementation of EU’s strategies of influence - the EU’s soft power - in post-Soviet space. Nonetheless, those strategies are oftenundermined by members of the EaP, which abundantly divert funds from the EU, because of the corruption of local institutions. At thesame time, Russia is also trying to regain its influence, sometimes even by using military means - the so called Russian hard power - asshown by the annexation of the Crimea and the establishment of peacekeeping missions in South Caucasus.While the European Union hardly exerts its influence in a post-2008 economic crisis context, Russia seems to have developed new waysto weaken its opponents. Hybrid warfare, weaponizing of refugees, pushed by massive bombings in Syria, and the establishment of theEurasian Economic Union are under the most efficient ways to weaken the EU and NATO so far.
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Stratégies de légitimation des États de facto : l’industrie touristique en « République moldave de Pridnestrovie »

Cloutier, Félix-Antoine 08 1900 (has links)
Ce mémoire étudie l’industrie touristique comme stratégie de légitimation interne et externe dans les États de facto. En nous basant plus particulièrement sur le cas de la Transnistrie, nous avons employé une analyse mixte se basant sur des données et politiques officielles ainsi que sur des observations photographiques obtenues directement sur le terrain. L’industrie touristique est une stratégie « deux en un » servant à la fois la construction des identités et s’adressant à un public interne et externe. Nos résultats font ressortir l’utilité de cette stratégie à des fins de légitimation tout en établissant l’existence de liens étroits entre le secteur touristique public et privé. Alors que le secteur public est concentré principalement vers la justification de l’existence de l’entité de facto et de son identité distincte, le secteur privé agit comme un agent de liaison avec le monde extérieur et selon les attraits commerciaux et économiques. Malgré l’existence d’une certaine opposition entre les secteurs de l’industrie touristique, nous soutenons qu’ils sont complémentaires et servent l’État transnistrien dans sa quête de légitimation interne et externe. / This paper is interested in the study of tourism and its industry as a strategy for internal and external legitimization in de facto states. Using the particular case of Transnistria, we used a mixed analysis based on official data and policies as well as photographic observations obtained directly on the field. Tourism industry provides a "two-in-one" strategy, serving both identity and state formation and is aimed at both internal and external audiences. Our results highlight the usefulness of this strategy for legitimization purposes while establishing the existence of close links between the public and private tourism sectors. While the public sector is mainly focused on justifying the existence of the de facto state and its distinct identity, the private sector acts as a liaison with the outside world, and according to financial and economical gain. Despite the existence of some opposition between both sectors of the tourism industry, we argue that they are complementary and that they serve the Transnistrian state in its quest for internal and external legitimization.

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