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Étude des déterminants viraux et cellulaires impliqués dans la réponse à l’interféron lors de l’infection par des variants du réovirus de mammifèresDesprés, Guillaume David 12 1900 (has links)
Le réovirus de mammifères est un virus oncolytique à l’étude pour sa capacité à infecter et
détruire préférentiellement les cellules cancéreuses. Les liens entre le potentiel oncolytique du
réovirus et son induction des voies de signalisation de l’interféron méritent des éclaircissements.
Encore à ce jour, les déterminants viraux et les composantes cellulaires impliqués dans la réponse
interféron lors de l’infection par ce virus demeurent à être mieux caractérisés. Des virus mutants
ont préalablement été générés à partir d’un virus fortement inducteur d’interféron (T3DK) dans le
fond génétique d’un virus faiblement inducteur d’interféron (T3DS) afin d’étudier les effets de
certains polymorphismes. Cependant, les mécanismes de ces déterminants viraux et comment leurs
polymorphismes les modifient pour amplifier ou restreindre l’induction d’interféron sont encore
incertains. Notre approche a permis de révéler que les protéines μ2 et λ1 du réovirus modulent les
événements précoces menant à la reconnaissance virale et à la réponse interféron. Nous avons
découvert que le phénotype d’induction d’interféron sous l’effet de μ2, λ1 ou μ2 et λ1 provenant
de T3DK était corrélé entre les niveaux protéiques et transcriptionnels. De plus, la présence
simultanée de μ2 et λ1 (de T3DK) avait un effet synergique provoquant des niveaux d’interféron
plus qu’additifs par rapport à la présence de μ2 ou de λ1 seuls. D’autre part, la transfection d’ARN
extrait tôt de cellules infectées (mais pas celle d’ARN extrait tardivement) provoque une induction
d’interféron qui suit cette même tendance. Par conséquent, les résultats démontrent que plusieurs
protéines du réovirus pourraient s’acquitter de rôles multiples qui convergent vers la modulation
de la réponse interféron. Cela laisse paraître les rôles envisageables de μ2 et λ1 dans le
désassemblage, la participation à l’exposition du génome viral et/ou dans la contribution au sein
du complexe de transcription viral.
L’analyse comparative de virus mutants conçus par génétique inverse et qui sont à même
de contrôler la réponse interféron semble une piste intéressante pour mieux appréhender les
implications des polymorphismes dont ils sont porteurs. Cette approche pourrait fournir une
meilleure compréhension du réovirus et être utile dans la perspective d’optimisation du potentiel
oncolytique du réovirus. / The mammalian reovirus is an oncolytic virus under study for its ability to preferentially
infect and destroy cancer cells. The links between the oncolytic potential of reovirus and its
induction of interferon signaling pathways require clarification. Still to this day, the viral
determinants and cellular components involved in the interferon response upon infection with this
virus remain to be better characterized. Mutant viruses were previously generated from a high
interferon-inducing virus (T3DK) in the genetic background of a low interferon-inducing virus,
(T3DS) to study the effect of certain polymorphisms. However, the mechanisms of these viral
determinants and how their polymorphism modify them to amplify or limit interferon induction
are still unclear. Our approach revealed that the μ2 and λ1 proteins modulate early events leading
to viral recognition and interferon response. We found that the phenotype of interferon induction
under the effect of μ2, λ1 or μ2 and λ1 from T3DK showed a correlation between protein and
transcriptional levels. Furthermore, the simultaneous presence of μ2 and λ1 (from T3DK) had a
synergistic effect causing more than additive interferon levels compared with the presence of μ2
or λ1 alone. On the other hand, transfection of RNA extracted from early-infected cells (but not
RNA extracted from late-infected cells) caused interferon induction following this same trend.
Therefore, the results demonstrate that several proteins from reovirus could have multiple roles
that converge to modulate the interferon response. This suggests potential roles for μ2 and λ1 in
disassembly, participation in viral genome exposure, and/or contribution within the viral
transcription complex.
The comparative analysis of mutant viruses engineered by reverse genetics, and which are
able to modulate the interferon response, would be an interesting avenue to better understand the
implications of the polymorphisms they carry. This approach could provide a better understanding
of the reovirus and be useful in the perspective of optimizing the oncolytic potential of this virus.
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