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Désarroi de l'enfance : l'enfant sans symptôme ? / Confusion of the childwood : child without symptom?Cazeneuve, Christian 21 December 2013 (has links)
L’hyperactivité du DSM est un dispositif anthropologique qui capture l’agitation de l’enfance pour naturaliser un effet de norme. Il s’agira dans un premier temps de démontrer le peu de scientificité du DSM et de la psychiatrie biologique dont il est l’instrument. L’hyperactivité est à ce propos paradigmatique ; son absence de consistance clinique en démontre la portée idéologique. La société, sous sa forme d’organisation néolibérale, tente de domestiquer l’humain à travers une normativité implacable ; la liberté de l’individu est réduite à celle d’un consentement à la norme. L’école, depuis qu’elle est obligatoire, est un des lieux stratégiques de normalisation des subjectivités. Quelles sont les caractéristiques de l’école qui relaie l’idéologie néolibérale ? Cette école est devenue école des performances ; elle produit des dispositifs pédagogiques soumis à l’idéologie de l’évaluation. Ce qui est visé là n’est plus un savoir à situer dans sa dimension sociale, mais la production de compétences/aptitudes individuelles. Ces nouveaux dispositifs pédagogiques opèrent un forçage sur la subjectivité des enfants en mécanisant le rapport au savoir. A ce forçage répond une protestation du sujet, qui peut engager le corps dans une agitation. Psychiatrie biologique et école des performances se connectent de nos jours via le paradigme du handicap, qui unifie ces deux champs, pour capter cette agitation dans les filets de l’hyperactivité. L’Autre que fait consister les dispositifs néolibéraux a un effet dé subjectivant ; il empêche le sujet de s’appuyer sur un symptôme pour trouver un appui dans la structure. Cet Autre projette le sujet du côté de la pulsion au point de ne pas pouvoir la traiter par l’opération de déchiffrement du savoir inconscient. L’agitation de l’enfant serait ainsi à situer entre symptôme et acting out. Mais reste toujours, via le transfert, à interroger la part du sujet qui est là convoqué dans son rapport à l’Autre et à la jouissance. / DSM hyperactivity is an anthropological device in so much that it captures the agitation of childhood in order to naturalize a normative effect. Hyperactivity is in this respect a paradigm of the scientisme of biological psychiatry of which DSM is the tool ; the absence of clinical substance is a testament to its ideological range. Society in its neo-liberal form has a tendency to domesticate humankind through implacable normality in which individual freedoms are reduced to normative consent. Since becoming mandatory, primary school has been one of the strategic sites of the normalisation of individual subjectivities. What are the distinctive features found in schooling that serve neo-liberal ideology ? Schooling has become the school of performances. It produces pedagogical devices subject to the ideology of evaluation. The target is no longer knowledge to be situated in a social dimension, but rather the production of individual skills and aptitudes. These new pedagogical devices force down on the subjectivity of children by making the link to knowledge a mechanical one. Such pressure meets with the subject’s protestation, which can lead to physical agitation. Today, biological psychiatry and performance led schooling connect through the paradigm of handicap, uniting the two fields and capturing agitation in the net of hyperactivity. The Other as the embodiment of neo-liberal devices has an effect on subjectivity : the subject can no longer gain support from a symptom in order to find his or her balance in the structure. Agitation in the child could therefore be situated between symptom and acting out. Nevertheless, there remains the ability to examine through transfer the part of the subject thus summoned in relation to the big Other and to jouissance.
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Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité & Impulsivité : étude et prévalence des comorbidités psychiatriques et addictives, d'aspects dimensionnels de personnalité et du niveau d'altération du fonctionnement global chez des adultes présentant un TDA/H / Attention-Deficit/ Hyperactivity Disorder & Impulsivity : study and prevalence of psychiatric and addictive comorbidities, personality dimensions, and functioning impairment level, among adults with AD/HDPorteret, Rébecca 10 July 2014 (has links)
Introduction : En France, le TDA/H de l'adulte reste aujourd'hui encore controversé. L'absence de consensus sur l'existence même du trouble en tant qu'entité diagnostique singulière, et les nombreux débats idéologiques dont il est l'objet, placent le TDA/H dans un flou théorique, avec pour conséquence, une méconnaissance du trouble chez l'adulte, une négligence diagnostique et une prise en charge limitée voire inexistante de cette population. Or, le TDA/H engendre une multitude d'impacts psychologiques et fonctionnels considérables, provoquant une souffrance psychologique, et des altérations fonctionnelles variées. L'abondance de données sur le TDA/H de l'enfant, en contraste avec la pauvreté des études françaises sur le trouble chez l'adulte, souligne l'importance d'apports spécifiques à cette population. Cette recherche s'inscrit dans une approche intégrative du TDA/H de l'adulte, réunissant une méthodologie quantitative à la fois catégorielle et dimensionnelle. Nous avons étudié la dimension impulsive du TDA/H, à travers les prévalences des comorbidités psychiatriques et addictives, les troubles du contrôle des impulsions, et l'aspect dimensionnel de deux traits de personnalité (impulsivité et recherche de sensations) chez des adultes présentant un Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H).Méthode : 199 adultes âgés entre 18 et 65 ans (m= 34.3 ans) issus de consultations psychiatriques spécialisées du TDA/H de l'adulte, ont été diagnostiqués (hétéroévaluation) par une approche à la fois catégorielle (DSM-IV-T-R) et dimensionnelle (ASRS-v1.1 ; CAARS ; WURS-61). Les 199 participants ont été répartis en deux groupes, en fonction de la forme présentée. A savoir, soit une forme inattentive prédominante (TDA/n=83), soit une forme mixte (TDAH/n=116). La prévalence de troubles psychiatriques et addictifs (MINI) et de troubles du contrôle des impulsions (MIDI) associés au TDA/H, a été évaluée dans les deux groupes. De plus, deux traits de personnalité, à savoir l'impulsivité (BIS-11 ; EIFD) et la recherche de sensations (ERS), ainsi que l'altération du fonctionnement global (WFIRS-SR) ont été évalués par le biais d'une approche dimensionnelle (autoévaluations). Résultats : Les résultats de prévalence des comorbidités ont conclu à une prépondérance des troubles de l'humeur (spécifiquement la dysthymie), et des troubles anxieux (spécifiquement l'anxiété généralisée). On relève par ailleurs, pour les troubles addictifs, des prévalences majoritaires de troubles du contrôle des impulsions (spécifiquement l'achat pathologique), suivies par les troubles liés à l'usage de substances psychoactives (spécifiquement l'abus d'alcool), et les troubles du comportement alimentaire (spécifiquement la boulimie). La catégorisation diagnostique distinguant les deux groupes, a conclu à l'absence de différence significative concernant la prévalence des comorbidités. Seule le nombre moyen de comorbidités addictives a distingué les deux groupes (TDAH > TDA). Concernant les traits de personnalité, impulsif, et de recherche de sensations, si les deux groupes ont montré des profils dimensionnels parallèles, les scores des TDAH ont tous été significativement supérieurs à ceux des TDA. Même constat pour les niveaux d'altération du fonctionnement, qui bien que comparables au vu de la nature des dimensions altérées, ont tous été supérieurs pour les TDAH (vs TDA).Conclusion : L'impulsivité définit le TDA/H, et les manifestations impulsives inhérentes au trouble, s'apprécient au travers des profils psychiatriques et addictifs, mais également au travers des profils de personnalité. / Introduction: Attention Deficit/Hyperactivity Disorder (ADH/D) still remains controversial in France, leading to a misreading of the disorder, a lack of diagnosis, and treatment, despite the considerable impacts in patients' life, psychological as well as functional. If AD/HD is recognized in children, the lack of studies in adults needed an input of new perspectives, especially in the psychological and psychopathological fields.We focused on the impulsive dimension of AD/HD, by evaluating psychiatric and additive comorbidities, two personality dimensions (Impulsivity and Sensation Seeking), and levels of functioning impairments in several dimensions, among adults, presenting an Attentional Disorder with or without Hyperactivity. Method: 199 respondents aged between 18 and 65 (mean= 34.3 years), coming from psychiatric consultations specialized in adult ¿AD/HD, received diagnosis of AD/HD (ASRS-v1.1; CAARS; WURS-61) and were classified in two groups depending on the form of disorder presented, either ADHD or just AD. The two groups, ADHD (n=116) and AD (n=83) were evaluated for the prevalence of psychiatric and addictive comorbidities, including impulse control disorders (MINI, MIDI), personality dimensions (BIS-11; FIDI; SSS) and functioning impairment level (WFIRS-RS). Our procedure allowed both categorial and dimensional assessments of AD/HD diagnosis. Results: We found as majority psychiatric comorbidities, mood disorders (specifically dysthymia), anxiety disorders (specifically generalized anxiety), and impulse control disorders (pathological buying) among the additive comorbidities. No significant difference was found in terms of prevalence between the two groups. In addition, the personality dimensions (impulsivity and sensation seeking) and the functioning impairment levels (7 dimensions) were all significantly higher for the ADHD group (vs AD group). However, all the respondents displayed identical score profiles in the two groups, concluding that, only the intensity levels of impulsivity, sensation seeking and impairment functioning, discriminate the two groups.Conclusion: Impulsivity is the core manifestation of AD/HD, appearing through high prevalence of psychiatric comorbidities (through mood lability and pathological anxiety) addictive disorders (whether related to psychoactive drugs or behaviors), as well as impulsive personality trait, and some functional impairments (specifically those related to daily life skills). Our procedure shows that a dimensional evaluation of AD/HD diagnosis should always complete a categorial one, in order to evaluate the extent of the impulsive dimension in AD/HD. This study provides first data on psychological and psychopathological profiles of French AD/HD adults and future researches are needed to complete these data.
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Hétérogénéité neuropsychologique et corrélats structurels du trouble déficit de l'attention / hyperactivité / Neuropsychological heterogeneity in attention deficit / hyperactivity disorder : factors influencing the disorder’s structural correlatesVillemonteix, Thomas 07 May 2015 (has links)
Succédant à une théorisation centrée sur le rôle des déficits des fonctions exécutives, les modèles contemporains du trouble déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH) mettent en avant l’hétérogénéité d’une catégorie diagnostique impliquant des déficits neuropsychologiques, voies cérébrales et mécanismes étiopathogéniques multiples. En dépit de cette évolution, la majorité des études d'imagerie cérébrale des corrélats structurels du trouble menées à ce jour ont été conduites au niveau de la catégorie diagnostique, sans spécification supplémentaire. Cette approche comparant en moyenne un groupe de patients avec TDAH à un groupe de sujets sains a donné des résultats très variables d'une étude à l'autre, la comparaison inter-étude étant toutefois rendue difficile par la présence de facteurs confondants, tels que des différences en terme de régions d’intérêt examinées, de comorbidités acceptées chez les patients, de pourcentages de sujets masculins et féminins, de fenêtre d’âge sélectionnée, de méthodologie d'analyse ou encore de pourcentage de patients traités par méthylphénidate. Dans ce doctorat, nous nous sommes appuyés sur la morphométrie voxel-à-voxel pour isoler l’influence sur les volumes de matière grise de deux facteurs d’hétérogénéité intra-catégorielle dans le TDAH : le genre d’une part, et un polymorphisme génétique (Val158Met du gène Catéchol-O-méthyltransferase (COMT)) d’autre part ; ces deux facteurs présentant l’intérêt de moduler le risque associé de développer un trouble de type externalisé. Nous avons également comparé les volumes de matière grise d’enfants avec TDAH ayant reçu un traitement par méthylphénidate, de patients n'ayant jamais été exposé à la médication, et de sujet sains. Ces recherches expérimentales ont été inscrites dans une discussion plus générale de l’hétérogénéité des résultats de la littérature structurelle consacrée au TDAH et des sources neuropsychologiques de cette hétérogénéité. Dans notre étude des effets du genre sur les volumes de matière grise dans le TDAH, nous reportons pour la première fois une interaction entre genre et diagnostic, avec des corrélats structurels du trouble différents chez les garçons et les filles avec TDAH dans des régions de la ligne médiane du cerveau, impliquées à la fois dans la régulation émotionnelle et dans le fonctionnement du mode de réseau par défaut. Nous suggérons que ces différences structurelles pourraient contribuer aux différences de risque associé pour les troubles internalisés et externalisés présentées par les garçons et filles avec TDAH. Dans notre étude explorant l'influence du polymorphisme Val158Met sur les volumes de matière grise, nous mettons en évidence une modulation génétique des corrélats structurels du trouble : les sujets homozygotes pour l'allèle Val158, identifiés dans la littérature comme à risque pour le développement d'un trouble des conduites, présentent des volumes de matière grise supérieurs dans le noyau caudé comparativement aux sujets sains, tandis que les patients avec TDAH porteurs d'un allèle Met158 présentent des volumes de matière grise plus faibles dans le cortex préfrontal inférieur droit, une région cruciale pour les processus de contrôle attentionnel. Enfin, dans notre étude des corrélats structurels de l'exposition au méthylphénidate, nous reportons un effet potentiellement normalisateur du traitement sur les volumes de matière grise de l'insula et du pole temporal, des volumes de matière grise plus faibles chez les patients traités comparativement aux sujets sains dans le gyrus frontal moyen et dans le gyrus précentral, et une association entre volume de matière grise dans le nucleus accumbens gauche et durée d'exposition au méthylphénidate chez les sujets traités. (...) / Previous models of Attention Deficit / Hyperactivity Disorder (ADHD) such as Barkley’s or Brown’s conceptualized ADHD as essentially a developmental impairment of executive function. Against this view, it is now recognized that ADHD is a heterogeneous disorder, involving multiple deficits and multiple neuronal pathways. Despite this current theoretical framework, most structural brain imaging studies in ADHD have compared groups of children with ADHD with typically developing children, without trying to identify subgroups within the diagnostic category. This approach has yielded heterogeneous findings, possibly due to inter-studies variations in the type and number of comorbidities, the percentage of medicated participants included, the number of girls included, and/or methodological and statistical differences. Patients participating in these studies were also often exposed to methylphenidate, and potential medication effects on grey matter volumes are still unclear in certain brain regions such as the frontal lobe, despite a therapeutic action involving the preferential activation of catecholamine neurotransmission within the prefrontal cortex. In this thesis, we used voxel-based morphometry to study the influence of two important risk factors for the development of comorbid conditions in ADHD. The first of these two factors was gender, and the second a genetic polymorphism of the Catechol-O-methyltransferase gene known to put children with ADHD at risk for developing a conduct disorder (Val158Met). We also compared grey matter volumes in children with ADHD exposed to methylphenidate, never-medicated children with ADHD and typically developing children. These experimental studies were part of a more general discussion of ADHD neuropsychological and neurobiological heterogeneity. In our study exploring the influence of gender on the structural correlates of ADHD, we report for the first time a gender-by-diagnosis interaction, with grey matter volume differences in boys and girls with ADHD in midline cortical structures, involved in emotional regulation and part of the default mode network. We propose that these differences may contribute to explain why girls with ADHD more often develop inattentive and internalizing symptoms, whereas externalizing symptoms are predominant in boys with ADHD. In our study investigating the effects of Val158Met in ADHD, we report the first evidence of a COMT-related genetic modulation of ADHD-related grey matter volume alterations. Indeed, children with ADHD at higher risk for developing a conduct disorder (children homozygotes for the Val158 allele) presented increased grey matter volumes in the caudate nucleus when compared with typically developing children, whereas children carrying a Met158 allele presented with decreased grey matter volumes in the right inferior frontal cortex, a region known for its key role in attention. Finally, we measured grey matter volumes in medicated children with ADHD, never-medicated children with ADHD and typically developing children using both whole-brain voxel-based morphometry and automated tracing procedures in chosen regions of interest. We document potential methylphenidate-related grey matter volume normalization and deviation in previously unexplored frontal and temporal regions, and report a positive association between treatment history and grey matter volume in the nucleus accumbens, a key region for reward processing. Our first two experimental studies therefore contribute to a better understanding of the influence of important sources of within-category heterogeneity, while the third helps clarifying the potential confounding effect of medication exposure in previous structural brain imaging studies in ADHD.
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Hétérogénéité neuropsychologique et corrélats structurels du trouble déficit de l'attention / hyperactivité / Neuropsychological heterogeneity in attention deficit / hyperactivity disorder : factors influencing the disorder’s structural correlatesVillemonteix, Thomas 07 May 2015 (has links)
Succédant à une théorisation centrée sur le rôle des déficits des fonctions exécutives, les modèles contemporains du trouble déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH) mettent en avant l’hétérogénéité d’une catégorie diagnostique impliquant des déficits neuropsychologiques, voies cérébrales et mécanismes étiopathogéniques multiples. En dépit de cette évolution, la majorité des études d'imagerie cérébrale des corrélats structurels du trouble menées à ce jour ont été conduites au niveau de la catégorie diagnostique, sans spécification supplémentaire. Cette approche comparant en moyenne un groupe de patients avec TDAH à un groupe de sujets sains a donné des résultats très variables d'une étude à l'autre, la comparaison inter-étude étant toutefois rendue difficile par la présence de facteurs confondants, tels que des différences en terme de régions d’intérêt examinées, de comorbidités acceptées chez les patients, de pourcentages de sujets masculins et féminins, de fenêtre d’âge sélectionnée, de méthodologie d'analyse ou encore de pourcentage de patients traités par méthylphénidate. Dans ce doctorat, nous nous sommes appuyés sur la morphométrie voxel-à-voxel pour isoler l’influence sur les volumes de matière grise de deux facteurs d’hétérogénéité intra-catégorielle dans le TDAH : le genre d’une part, et un polymorphisme génétique (Val158Met du gène Catéchol-O-méthyltransferase (COMT)) d’autre part ; ces deux facteurs présentant l’intérêt de moduler le risque associé de développer un trouble de type externalisé. Nous avons également comparé les volumes de matière grise d’enfants avec TDAH ayant reçu un traitement par méthylphénidate, de patients n'ayant jamais été exposé à la médication, et de sujet sains. Ces recherches expérimentales ont été inscrites dans une discussion plus générale de l’hétérogénéité des résultats de la littérature structurelle consacrée au TDAH et des sources neuropsychologiques de cette hétérogénéité. Dans notre étude des effets du genre sur les volumes de matière grise dans le TDAH, nous reportons pour la première fois une interaction entre genre et diagnostic, avec des corrélats structurels du trouble différents chez les garçons et les filles avec TDAH dans des régions de la ligne médiane du cerveau, impliquées à la fois dans la régulation émotionnelle et dans le fonctionnement du mode de réseau par défaut. Nous suggérons que ces différences structurelles pourraient contribuer aux différences de risque associé pour les troubles internalisés et externalisés présentées par les garçons et filles avec TDAH. Dans notre étude explorant l'influence du polymorphisme Val158Met sur les volumes de matière grise, nous mettons en évidence une modulation génétique des corrélats structurels du trouble : les sujets homozygotes pour l'allèle Val158, identifiés dans la littérature comme à risque pour le développement d'un trouble des conduites, présentent des volumes de matière grise supérieurs dans le noyau caudé comparativement aux sujets sains, tandis que les patients avec TDAH porteurs d'un allèle Met158 présentent des volumes de matière grise plus faibles dans le cortex préfrontal inférieur droit, une région cruciale pour les processus de contrôle attentionnel. Enfin, dans notre étude des corrélats structurels de l'exposition au méthylphénidate, nous reportons un effet potentiellement normalisateur du traitement sur les volumes de matière grise de l'insula et du pole temporal, des volumes de matière grise plus faibles chez les patients traités comparativement aux sujets sains dans le gyrus frontal moyen et dans le gyrus précentral, et une association entre volume de matière grise dans le nucleus accumbens gauche et durée d'exposition au méthylphénidate chez les sujets traités. (...) / Previous models of Attention Deficit / Hyperactivity Disorder (ADHD) such as Barkley’s or Brown’s conceptualized ADHD as essentially a developmental impairment of executive function. Against this view, it is now recognized that ADHD is a heterogeneous disorder, involving multiple deficits and multiple neuronal pathways. Despite this current theoretical framework, most structural brain imaging studies in ADHD have compared groups of children with ADHD with typically developing children, without trying to identify subgroups within the diagnostic category. This approach has yielded heterogeneous findings, possibly due to inter-studies variations in the type and number of comorbidities, the percentage of medicated participants included, the number of girls included, and/or methodological and statistical differences. Patients participating in these studies were also often exposed to methylphenidate, and potential medication effects on grey matter volumes are still unclear in certain brain regions such as the frontal lobe, despite a therapeutic action involving the preferential activation of catecholamine neurotransmission within the prefrontal cortex. In this thesis, we used voxel-based morphometry to study the influence of two important risk factors for the development of comorbid conditions in ADHD. The first of these two factors was gender, and the second a genetic polymorphism of the Catechol-O-methyltransferase gene known to put children with ADHD at risk for developing a conduct disorder (Val158Met). We also compared grey matter volumes in children with ADHD exposed to methylphenidate, never-medicated children with ADHD and typically developing children. These experimental studies were part of a more general discussion of ADHD neuropsychological and neurobiological heterogeneity. In our study exploring the influence of gender on the structural correlates of ADHD, we report for the first time a gender-by-diagnosis interaction, with grey matter volume differences in boys and girls with ADHD in midline cortical structures, involved in emotional regulation and part of the default mode network. We propose that these differences may contribute to explain why girls with ADHD more often develop inattentive and internalizing symptoms, whereas externalizing symptoms are predominant in boys with ADHD. In our study investigating the effects of Val158Met in ADHD, we report the first evidence of a COMT-related genetic modulation of ADHD-related grey matter volume alterations. Indeed, children with ADHD at higher risk for developing a conduct disorder (children homozygotes for the Val158 allele) presented increased grey matter volumes in the caudate nucleus when compared with typically developing children, whereas children carrying a Met158 allele presented with decreased grey matter volumes in the right inferior frontal cortex, a region known for its key role in attention. Finally, we measured grey matter volumes in medicated children with ADHD, never-medicated children with ADHD and typically developing children using both whole-brain voxel-based morphometry and automated tracing procedures in chosen regions of interest. We document potential methylphenidate-related grey matter volume normalization and deviation in previously unexplored frontal and temporal regions, and report a positive association between treatment history and grey matter volume in the nucleus accumbens, a key region for reward processing. Our first two experimental studies therefore contribute to a better understanding of the influence of important sources of within-category heterogeneity, while the third helps clarifying the potential confounding effect of medication exposure in previous structural brain imaging studies in ADHD.
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Hétérogénéité neuropsychologique et corrélats structurels du trouble déficit de l'attention / hyperactivité / Neuropsychological heterogeneity in attention deficit / hyperactivity disorder : factors influencing the disorder’s structural correlatesVillemonteix, Thomas 07 May 2015 (has links)
Succédant à une théorisation centrée sur le rôle des déficits des fonctions exécutives, les modèles contemporains du trouble déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH) mettent en avant l’hétérogénéité d’une catégorie diagnostique impliquant des déficits neuropsychologiques, voies cérébrales et mécanismes étiopathogéniques multiples. En dépit de cette évolution, la majorité des études d'imagerie cérébrale des corrélats structurels du trouble menées à ce jour ont été conduites au niveau de la catégorie diagnostique, sans spécification supplémentaire. Cette approche comparant en moyenne un groupe de patients avec TDAH à un groupe de sujets sains a donné des résultats très variables d'une étude à l'autre, la comparaison inter-étude étant toutefois rendue difficile par la présence de facteurs confondants, tels que des différences en terme de régions d’intérêt examinées, de comorbidités acceptées chez les patients, de pourcentages de sujets masculins et féminins, de fenêtre d’âge sélectionnée, de méthodologie d'analyse ou encore de pourcentage de patients traités par méthylphénidate. Dans ce doctorat, nous nous sommes appuyés sur la morphométrie voxel-à-voxel pour isoler l’influence sur les volumes de matière grise de deux facteurs d’hétérogénéité intra-catégorielle dans le TDAH : le genre d’une part, et un polymorphisme génétique (Val158Met du gène Catéchol-O-méthyltransferase (COMT)) d’autre part ; ces deux facteurs présentant l’intérêt de moduler le risque associé de développer un trouble de type externalisé. Nous avons également comparé les volumes de matière grise d’enfants avec TDAH ayant reçu un traitement par méthylphénidate, de patients n'ayant jamais été exposé à la médication, et de sujet sains. Ces recherches expérimentales ont été inscrites dans une discussion plus générale de l’hétérogénéité des résultats de la littérature structurelle consacrée au TDAH et des sources neuropsychologiques de cette hétérogénéité. Dans notre étude des effets du genre sur les volumes de matière grise dans le TDAH, nous reportons pour la première fois une interaction entre genre et diagnostic, avec des corrélats structurels du trouble différents chez les garçons et les filles avec TDAH dans des régions de la ligne médiane du cerveau, impliquées à la fois dans la régulation émotionnelle et dans le fonctionnement du mode de réseau par défaut. Nous suggérons que ces différences structurelles pourraient contribuer aux différences de risque associé pour les troubles internalisés et externalisés présentées par les garçons et filles avec TDAH. Dans notre étude explorant l'influence du polymorphisme Val158Met sur les volumes de matière grise, nous mettons en évidence une modulation génétique des corrélats structurels du trouble : les sujets homozygotes pour l'allèle Val158, identifiés dans la littérature comme à risque pour le développement d'un trouble des conduites, présentent des volumes de matière grise supérieurs dans le noyau caudé comparativement aux sujets sains, tandis que les patients avec TDAH porteurs d'un allèle Met158 présentent des volumes de matière grise plus faibles dans le cortex préfrontal inférieur droit, une région cruciale pour les processus de contrôle attentionnel. Enfin, dans notre étude des corrélats structurels de l'exposition au méthylphénidate, nous reportons un effet potentiellement normalisateur du traitement sur les volumes de matière grise de l'insula et du pole temporal, des volumes de matière grise plus faibles chez les patients traités comparativement aux sujets sains dans le gyrus frontal moyen et dans le gyrus précentral, et une association entre volume de matière grise dans le nucleus accumbens gauche et durée d'exposition au méthylphénidate chez les sujets traités. (...) / Previous models of Attention Deficit / Hyperactivity Disorder (ADHD) such as Barkley’s or Brown’s conceptualized ADHD as essentially a developmental impairment of executive function. Against this view, it is now recognized that ADHD is a heterogeneous disorder, involving multiple deficits and multiple neuronal pathways. Despite this current theoretical framework, most structural brain imaging studies in ADHD have compared groups of children with ADHD with typically developing children, without trying to identify subgroups within the diagnostic category. This approach has yielded heterogeneous findings, possibly due to inter-studies variations in the type and number of comorbidities, the percentage of medicated participants included, the number of girls included, and/or methodological and statistical differences. Patients participating in these studies were also often exposed to methylphenidate, and potential medication effects on grey matter volumes are still unclear in certain brain regions such as the frontal lobe, despite a therapeutic action involving the preferential activation of catecholamine neurotransmission within the prefrontal cortex. In this thesis, we used voxel-based morphometry to study the influence of two important risk factors for the development of comorbid conditions in ADHD. The first of these two factors was gender, and the second a genetic polymorphism of the Catechol-O-methyltransferase gene known to put children with ADHD at risk for developing a conduct disorder (Val158Met). We also compared grey matter volumes in children with ADHD exposed to methylphenidate, never-medicated children with ADHD and typically developing children. These experimental studies were part of a more general discussion of ADHD neuropsychological and neurobiological heterogeneity. In our study exploring the influence of gender on the structural correlates of ADHD, we report for the first time a gender-by-diagnosis interaction, with grey matter volume differences in boys and girls with ADHD in midline cortical structures, involved in emotional regulation and part of the default mode network. We propose that these differences may contribute to explain why girls with ADHD more often develop inattentive and internalizing symptoms, whereas externalizing symptoms are predominant in boys with ADHD. In our study investigating the effects of Val158Met in ADHD, we report the first evidence of a COMT-related genetic modulation of ADHD-related grey matter volume alterations. Indeed, children with ADHD at higher risk for developing a conduct disorder (children homozygotes for the Val158 allele) presented increased grey matter volumes in the caudate nucleus when compared with typically developing children, whereas children carrying a Met158 allele presented with decreased grey matter volumes in the right inferior frontal cortex, a region known for its key role in attention. Finally, we measured grey matter volumes in medicated children with ADHD, never-medicated children with ADHD and typically developing children using both whole-brain voxel-based morphometry and automated tracing procedures in chosen regions of interest. We document potential methylphenidate-related grey matter volume normalization and deviation in previously unexplored frontal and temporal regions, and report a positive association between treatment history and grey matter volume in the nucleus accumbens, a key region for reward processing. Our first two experimental studies therefore contribute to a better understanding of the influence of important sources of within-category heterogeneity, while the third helps clarifying the potential confounding effect of medication exposure in previous structural brain imaging studies in ADHD.
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