1 |
La "verità plurale" : itinerario spirituale di Gesualdo Bufalino, in dialogo coi Francesi / La "Vérité plurielle" : itinéraire spirituel de Gesualdo Bufalino, en dialogue avec les Français / The "plural truth" : spiritual itinerary of Gesualdo Bufalino, in dialogue with the FrenchAiello, Marta 14 December 2018 (has links)
Cette thèse retrace le parcours existentiel de Gesualdo Bufalino à la recherche de la vérité. C’est un itinéraire que l'écrivain sicilien accomplit à travers le philtre de la littérature française, domaine privilégié de sa formation dès son plus jeune âge. La première phase, dans le chapitre qui s’intitule "Bufalino et les poètes français", identifie un très jeune Bufalino à la recherche d'une vérité "esthétique". Cette période va de l'enfance à l'appel aux armes, plus ou moins entre 1930 et 1942. Formé pendant l'adolescence à la lecture des symbolistes français et de Baudelaire, c’est surtout de ce dernier que le jeune Bufalino dégage sa vision existentielle, des outils de rhétorique, des émotions, une pléthore d'images et, plus que toute autre chose, une vision de la littérature comme dépositaire d'une vérité indéchiffrable, activité à laquelle il se consacre inlassablement, jusqu'à privilégier le culte de la forme.La deuxième phase, que l’on abordera dans le chapitre s’intitulant "Bufalino et les écrivains catholiques français", se déroule depuis 1942, année où Bufalino fut appelé au front, jusqu'à 1950. Au fil de ces années, Bufalino a entrepris une féconde correspondance avec l'intellectuel Angelo Romanò qui, aux prises comme Bufalino lui-même avec des doutes religieux, a initié l’écrivain sicilien à de nombreuses lectures et en particulier à celles des écrivains catholiques français, parmi lesquels nous avons isolé Claudel, Mauriac, Bernanos et Cendrars qui nous ont semblé plus utiles que d'autres dans l’observation et l’analyse de la recherche de la foi chez Bufalino.La troisième phase, dans le chapitre qui s’intitule "Bufalino et les écrivains éxistentialistes français" débute à peu près dans les années ‘50 et se termine en 1981, lors de la publication de son premier roman, ‘Diceria dell'untore’. C’est une période qui commence par un intérêt pour la vérité de la raison, ce qui deviendra plus tard une préférence marquée en particulier pour l'œuvre d'Albert Camus. La quatrième et dernière phase que l’on abordera dans le chapitre s’intitulant "Bufalino et la vérité plurielle" commence immédiatement après 1981 et analyse le tournant final de la recherche spirituelle de Bufalino jusqu'à la fin de sa vie, en 1996. Bufalino renoncera définitivement aux options métaphysiques et matérialistes. Il confiera entièrement sa quête de sens à la littérature, considérée comme une écriture différemment « sacrée » / This thesis retraces the existential itinerary in search of the truth of the Sicilian writer G. Bufalino, with a particular focus on the filter of the French literature that, from an early age, constituted the privileged field of reference for his formation.It starts from the years ranging from childhood to the call to arms, therefore more or less from the period between 1930 and 1942. Formed as a teenager on French symbolists and especially on Baudelaire, the young Bufalino got an existential vision, tools rhetoricians, emotions, a mass of images, and more than anything else a vision of literature as the depositary of an indecipherable truth, an activity to be indefatigably dedicated to and spent on until it consecrates its existence to the cult of form. The second phase is "Bufalino and the French Catholic writers" and goes approximately from 1942, the year in which he was called to the front, until '50. In these years, Bufalino undertook a fruitful correspondence with the intellectual Angelo Romanò who, in turn engaged in religious travails, began it to many readings and in particular to that of French Catholic writers, among whom we have isolated Claudel, Mauriac , Bernanos, Cendrars who seemed to us more than others useful to observe a Bufalino in search of a truth of faith. The third phase of the spiritual life of Bufalino is “Bufalino and the French Existentialist writers” and begins roughly in the 50s and ends in 1981, the year of the publication of his first novel, ‘Diceria dell'untore’. It begins with an interest in the truth of reason and later with a marked preference in particular for the work of Albert Camus. The fourth and last phase is “Bufalino and the plural truth’ and begins immediately after 1981, and observes the final turning point of Bufalino's spiritual research until the end of his life, that is until 1996. Bufalino will definitively renounce both the metaphysical and the materialistic options, and he will entrust his sense question entirely to literary research, understood as a differently 'sacred' writing
|
2 |
Le laboratoire narratif des années 1910 en France et en Italie / The laboratory of the 1910s novel in France and Italy / Il laboratorio narrativo degli ’10 in Francia e in ItaliaQuadrato, Gabriella 15 September 2017 (has links)
Les années 1910 ont été lues tour à tour comme celles des avant-gardes, de la « crise du roman », de la « crise des intellectuels », de la « Belle Époque », de la « conscience malheureuse ». La notion de « laboratoire » semble bien faite pour contenir cette multiplicité. Qu’il s’agisse d’une crise ou d’un foisonnement de nouvelles beautés, le trait commun de ces différentes interprétations de la période semble être la réinvention de l’appréhension du mouvement. De quelle manière les œuvres emploient-elles l’aventure comme moyen de refondation de la péripétie romanesque ? Quels sont les types de mouvements narrés et comment dialoguent-ils avec ceux des narrations de la fin-de-siècle ? À la veille du premier conflit mondial, les champs littéraires français et italien sont proches. La plume d’Aldo Palazzeschi en a donné peut être la meilleure illustration, lorsqu’il considère qu’en 1914 « L’Italie déménage à Paris ». Quel est l’apport spécifique de chacun de ces univers littéraires à la réinvention de l’aventure dans le roman ? De quelle manière l’analyse des échanges entre les deux pays contribue-t-elle à éclairer les poétiques romanesques du mouvement et à dessiner leurs formes ? Peut-on parler d’un axe franco-italien de renouvellement narratif ? À travers le rapprochement d’œuvres habituellement dissociées ou même oubliées, notre étude se propose de forger des notions pouvant mettre en lumière les spécificités de cette saison du roman, qui ne peut être lue comme un « paléomodernisme » ou comme un simple prolongement du XIXe siècle. / The 1910s were read like those of the avant-gardes, of the "crisis of the novel", of the "intellectual crisis", of the "Belle Epoque",of the "unhappy conscience". The notion of "laboratory" seems well suited to contain this multiplicity. Whether it is a crisis or an explosion of new aesthetics, the common feature of these different interpretations of the period seems to be the reinvention of the conception of the movement. How do narrative works use adventure as a way to reimagine the plot? What are the types of movements narrated and how do they interact with those of the end-of-the-century? On the eve of the First World War, the French and Italian literary fields are close to each other that they almost overlap. Aldo Palazzeschi gave perhaps the best illustration, when he points out that in 1914 "Italy moves to Paris". What is the specific contribution of each of these literary worlds to the reinvention of adventure in the novel? How does the analysis of the exchanges between the two countries help to shed light on the poetics of the movement and to draw its forms? Is it possible to talk about a Franco-Italian axis of narrative renewal? Our thesis aims to use concepts that may be useful to distinguish the features of a certain novel’s era (which cannot be read only as a "paleomodernism" or as a simple extension of the nineteenth century) through the reconciliation of works that are usually dissociated or even forgotten. / Gli anni ’10 sono stati letti di volta in volta come gli anni delle avanguardie, della «crisi del romanzo», della «crisi degli intellettuali», della «Belle Époque», della «conscience malheureuse». La nozione di «laboratorio» appare utile per contenere questa molteplicità. Che si tratti di crisi o di effervescenza di nuove strade, il tratto comune delle diverse interpretazioni del periodo sembra essere la riconfigurazione della concezione di movimento. In che maniera le opere narrative utilizzano l’avventura come modo di rigenerazione della parola romanzesca? Quali sono i tipi di movimento narrati e come dialogano con quelli della fin-de-siècle? Alla vigilia della prima guerra mondiale, i mondi letterari francese e italiano sono vicini fin quasi a sovrapporsi. La penna di A. Palazzeschi ne ha dato forse la migliore illustrazione scrivendo, a proposito dell’anno 1914, che “L’Italia ha traslocato a Parigi”. Qual è l’apporto specifico di ciascuno dei due universi letterari alla rinascita dell’avventura nel romanzo? In che maniera l’analisi degli scambi tra i due paesi contribuisce a fare luce sulle poetiche romanzesche del movimento e a disegnarne le forme? È possibile parlare di un asse italo-francese di rinnovamento narrativo? Attraverso uno studio comparativo di opere abitualmente dissociate o cadute nell’oblio, la tesi propone delle nozioni che possano distinguere le specificità di una stagione del romanzo che non può essere letta come un “paleo-modernismo” o come un semplice prolungamento dell’Ottocento.
|
Page generated in 0.011 seconds