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La création à l'épreuve des guerres et de leurs effets : quelques aspects de l'art contemporain libanais / Creation put to the test of wars and their effects : some aspects of the Lebanase contemporary artFattūḥ, Sirīn 14 December 2015 (has links)
Cette thèse explore les conséquences des guerres libanaises de 1975-1989 et de l’amnistie (1991) sur la production artistique de deux générations d’artistes libanais. Durant les premières années de l’après-guerre, l’amnistie institutionnelle a imposé un silence tacite chez la population libanaise, ce que les artistes de la première génération, ceux qui étaient adolescents pendant les guerres, ont contourné en interrogeant leur passé proche (celui des guerres) ainsi que leur présent, à travers leurs œuvres. Ils ont sondé leur mémoire, celle de leur pays et de ses habitants afin de déjouer les vérités officielles du pouvoir étatique. La particularité de leurs œuvres réside dans leur approche critique où les deux régimes esthétiques, celui du réel et celui du fictif, avoisinent. La deuxième génération d’artistes, qui étaient enfants pendant les guerres et dont je fais partie, ont quant à eux suivi les pas de leurs aînés en abordant dans leurs œuvres les mêmes problématiques, afin de tenter d’élucider leur passé fragmentaire, mais également pour s’en affranchir. Les œuvres des artistes de la première et deuxième génération de l’après-guerre questionnent l’histoire du Liban à travers l’utilisation de la forme du témoignage, celle du documentaire, de la narration, mais également par la fiction ou par des documents d'archives inventées. L’approche des artistes consiste à semer le doute chez leurs spectateurs par les intrusions du réel dans le fictif ou celles du fictif dans le réel. / This thesis explores the consequences of the 1975-1989 Lebanese wars and the 1991 amnesty on the artistic production of two generations of Lebanese artists. In the post-war early years, institutional amnesty imposed a tacit silence on the Lebanese population. Artists of the so-called first generation, those who were teenagers during the wars, bypassed this silence by questioning their recent past (the one of war) and their present through their art. They probed their memory, that of their country and its people, to foil official truths of state power. The peculiarity of their work is their critical approach where both the aesthetic regimes of the real and the fictitious are proximate. Meanwhile, the second generation of artists, those who were children during the wars, including myself, have followed the footsteps of their elders addressing the same issues, in an attempt to unravel their fragmentary past, but also in order to emancipate from it. The art of both the first and the second generation artists questions the Libanon’s history through different forms of testimony, namely the documentary, the narrative, but also fiction or by invented archival documents. In order to encourage their audience to grasp Lebanon’s incomplete history, these artists’ approaches consist to sow doubt among viewers by intrusions of reality into the fictional or fiction into the real.
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