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Joseph d'Arimathie et les romans du Graal / Joseph of Arimathea and the Grail romancesSauvêtre, Maïté 08 December 2018 (has links)
À l’orée du XIIIe siècle, Joseph d’Arimathie fait son entrée dans les romans du Graal. Lors la mise au tombeau du Christ, il aurait recueilli le saint sang dans un Vessel dont nous connaissons la postérité. L’étude d’un tel personnage permet d’interroger les liens que peut entretenir le corpus graalien avec les Écritures. La figure biblique fait entrer le Graal dans l’Histoire sainte. Par sa présence, les œuvres prétendent éclairer des vérités chrétiennes tout en restant malgré tout des fictions. Dès lors, le statut du personnage demande à être précisé. Acquiert-il des caractéristiques romanesques ? Dans quelle mesure réfère-t-il aux temps de la Passion mais aussi au monde arthurien ? Ces questions n’appellent pas toujours les mêmes réponses. Joseph d’Arimathie garantit l’unité des romans du Graal tout en instaurant des différences entre eux. Son histoire et sa poétique varient et reflètent par leurs changements les enjeux de chaque œuvre. Elles donnent à voir comment la prose se distingue du vers et comment la matière de Judée prend une forme nouvelle dans les textes graaliens. Les auteurs assument une prétention à dire vrai et à écrire l’Histoire tout en l’adaptant aux besoins du récit et d’un lectorat aristocratique. Instrument de légitimation du fait son origine biblique, Joseph d’Arimathie valorise le roman. Il révèle également comment l’aristocratie laïque reprend et infléchit le discours des clercs à son propre compte afin de s’accorder une nouvelle place dans le domaine spirituel. Il en ressort que le personnage répond à des enjeux tout à la fois poétiques, littéraires et sociohistoriques qu’il convient de mettre en lumière. / In the early XIIIth century, Joseph of Arimathea starts making an appearance in the Holy Grail stories. When Christ was laid to rest, Joseph of Arimathea is supposed to have collected the Holy Blood in a Vessel whose posterity is well-known. The study of such a historical figure leads us to assess how intertwined the Grail corpus and the Scriptures can be. The biblical figure ushers the Grail into the Sacred History. Through his existence, the literary works mean to highlight some Christian truths while eventually remaining works of fiction. From then on, the status of the character calls for clarification. Does he get bestowed with fictional features ? To what extent does he relate to the time of Passion as well as to the Arthurian legends ? These questions do not always call for the same type of answer. Joseph of Arimathea safeguards the unity of the Grail Romances, while delineating differences between them. His life story and poetic persona vary and these changes reflect the literary intent in each of the literary works. They go to show the distinction between prose and verse and how the Judea matter takes a new shape in the Grail texts. The authors claim responsibility for stating the truth and for recording History, while adjusting to the requirements of the narrative and to their upper-class readership. Thanks to his biblical origin, Joseph of Arimathea is instrumental in giving legitimacy to the story, thereby giving it additional value. He also reveals how the secular aristocracy take up and inflect the clerics’ discourse to their own benefit, in order to grant themselves a new stance in the spiritual real. What is emerging is that this figure invites various levels of analysis, be they of poetic, literary and socio-historical nature, which all need to be brought to light.
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La création à l'épreuve des guerres et de leurs effets : quelques aspects de l'art contemporain libanais / Creation put to the test of wars and their effects : some aspects of the Lebanase contemporary artFattūḥ, Sirīn 14 December 2015 (has links)
Cette thèse explore les conséquences des guerres libanaises de 1975-1989 et de l’amnistie (1991) sur la production artistique de deux générations d’artistes libanais. Durant les premières années de l’après-guerre, l’amnistie institutionnelle a imposé un silence tacite chez la population libanaise, ce que les artistes de la première génération, ceux qui étaient adolescents pendant les guerres, ont contourné en interrogeant leur passé proche (celui des guerres) ainsi que leur présent, à travers leurs œuvres. Ils ont sondé leur mémoire, celle de leur pays et de ses habitants afin de déjouer les vérités officielles du pouvoir étatique. La particularité de leurs œuvres réside dans leur approche critique où les deux régimes esthétiques, celui du réel et celui du fictif, avoisinent. La deuxième génération d’artistes, qui étaient enfants pendant les guerres et dont je fais partie, ont quant à eux suivi les pas de leurs aînés en abordant dans leurs œuvres les mêmes problématiques, afin de tenter d’élucider leur passé fragmentaire, mais également pour s’en affranchir. Les œuvres des artistes de la première et deuxième génération de l’après-guerre questionnent l’histoire du Liban à travers l’utilisation de la forme du témoignage, celle du documentaire, de la narration, mais également par la fiction ou par des documents d'archives inventées. L’approche des artistes consiste à semer le doute chez leurs spectateurs par les intrusions du réel dans le fictif ou celles du fictif dans le réel. / This thesis explores the consequences of the 1975-1989 Lebanese wars and the 1991 amnesty on the artistic production of two generations of Lebanese artists. In the post-war early years, institutional amnesty imposed a tacit silence on the Lebanese population. Artists of the so-called first generation, those who were teenagers during the wars, bypassed this silence by questioning their recent past (the one of war) and their present through their art. They probed their memory, that of their country and its people, to foil official truths of state power. The peculiarity of their work is their critical approach where both the aesthetic regimes of the real and the fictitious are proximate. Meanwhile, the second generation of artists, those who were children during the wars, including myself, have followed the footsteps of their elders addressing the same issues, in an attempt to unravel their fragmentary past, but also in order to emancipate from it. The art of both the first and the second generation artists questions the Libanon’s history through different forms of testimony, namely the documentary, the narrative, but also fiction or by invented archival documents. In order to encourage their audience to grasp Lebanon’s incomplete history, these artists’ approaches consist to sow doubt among viewers by intrusions of reality into the fictional or fiction into the real.
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