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Optimisation de modèles d'inférences quantitatifs utilisant les diatomées et étude du paléoclimat de la Béringie orientale du dernier maximum glaciaire à nos joursRacca, Julien 12 April 2018 (has links)
Le corpus de cette thèse est une contribution au projet de recherche multidisciplinaire sur le paléoclimat de la Béringie orientale de la fin du Pléistocène à nos jours. L'objectif principal était de reconstituer, le plus précisément possible, les paléotempératures de l'air en été et les conditions d'humidité de la fin du Pléistocène et de l'Holocène pour différents sites en Alaska. Des méthodes d'inférences basées sur l'étalonnage des relations entre la distribution des diatomées de plusieurs lacs et certains gradients climatiques ont été développées, perfectionnées et utilisées en vue de rencontrer notre objectif principal. Une méthode sophistiquée, permettant de sélectionner seulement les espèces de diatomées dont la distribution était fortement influencée par les variables climatiques d'intérêt, a été employée en vue de développer des modèles robustes et spécifiques. Un logiciel spécialement destiné à l'application de cette méthode a également été conçu. Les modèles développés ont été utilisés sur deux séquences sédimentaircs situées en Alaska. Les températures inférées suggèrent que la région du pont terrestre de Bering a connu des étés relativement doux et secs entre 30 000 et 15 000 ans BP (¹⁴C). Nos reconstitutions climatiques pour la période couvrant le tardi-glaciaire (15 000 à 10 000 ans BP), indiquent que les étés ont été plus chauds qu'aujourd'hui. Quoique légèrement plus humide qu'au pléniglaciaire, le tardi-glaciaire semble avoir été marqué par des conditions sèches. Bien que nos reconstitutions de températures diffèrent de certaines interprétations proposées à ce jour dans la littérature pour la fin du Pléistocène, elles concordent avec d'autres inférences quantitatives récemment proposées. Pour la région du centre de l'Alaska, nos résultats suggèrent que la transition à l'Holocène a été marquée par d'importants changements climatiques, notamment d'humidité relative. Toutefois, nos reconstitutions ne supportent aucune évidence d'une période chaude au début de l'Holocène comme l'avait suggéré d'autres études.
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Industries lithiques à composante lamellaire par pression du Nord Pacifique de la fin du Pléistocène au début de l'Holocène : de la diffusion d'une technique en Extrême-Orient au peuplement initial du Nouveau MondeA. Gomez-Coutouly, Y. 01 December 2011 (has links) (PDF)
Les débitages de lamelles obtenues par pression apparaissent il y a environ 20 000 ans en Asie du nord-est et leur diffusion est attestée aussi bien vers l'Asie centrale que vers l'Alaska et la Colombie-Britannique en passant par la Sibérie. Cette recherche analyse ainsi la progression de ces industries depuis l'Extrême-Orient vers l'Amérique du Nord : de nombreuses séries en provenance du Primorye, de la Sibérie et du nord-ouest de l'Amérique du Nord font l'objet d'une étude typo-technologique rigoureuse. La facile reconnaissance des industries à composante lamellaire permet d'étudier l'évolution, à une large échelle géographique et chronologique, du système techno-économique du peuplement initial du Nouveau Monde, tout en restant sur des contextes technologiquement comparables. La singularité de ce travail repose non seulement dans le choix du sujet mais aussi dans la méthodologie employée, c'est-à-dire l'application de la technologie lithique développée par l'école française à l'étude des industries paléolithiques à composante lamellaire et à certaines problématiques concernant le premier peuplement du Nouveau Monde. De nombreuses questions seront abordées : quelle est l'origine géographique et chronologique des premiers débitages lamellaires par pression ? Pouvons-nous mettre en évidence certains facteurs moteurs ? Comment sont employées les lamelles ? Quels éléments expliquent la variabilité des méthodes de débitages ? Sommes-nous face à un phénomène de diffusion d'une idée ou de migration de population ? Observe-t-on certaines voies migratoires préférentielles ? L'outillage associé est-il constant ou très variable ? Comment la technologie lithique permet-elle de mettre en évidence certaines zones d'interaction ? L'approche inédite développée ici permet de traiter ces thématiques sous un angle particulier et d'aboutir à des résultats, à des visions et à des propositions sensiblement différents de ce qui a été avancé à ce jour.
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Industries lithiques à composante lamellaire par pression du Nord Pacifique de la fin du Pléistocène au début de l’Holocène : de la diffusion d’une technique en Extrême-Orient au peuplement initial du Nouveau Monde / Lithic Industries with Pressure Microblade Components of the North Pacific Region in the Terminal Pleistocene and Early Holocene : from the Diffusion of a Technique in the Asian Far East to the Initial Peopling of the New WorldGómez Coutouly, Yan Axel 01 December 2011 (has links)
Les débitages de lamelles obtenues par pression apparaissent il y a environ 20 000 ans en Asie du nord-est et leur diffusion est attestée aussi bien vers l’Asie centrale que vers l’Alaska et la Colombie-Britannique en passant par la Sibérie. Cette recherche analyse ainsi la progression de ces industries depuis l’Extrême-Orient vers l’Amérique du Nord : de nombreuses séries en provenance du Primorye, de la Sibérie et du nord-ouest de l’Amérique du Nord font l’objet d’une étude typo-technologique rigoureuse. La facile reconnaissance des industries à composante lamellaire permet d’étudier l’évolution, à une large échelle géographique et chronologique, du système techno-économique du peuplement initial du Nouveau Monde, tout en restant sur des contextes technologiquement comparables. La singularité de ce travail repose non seulement dans le choix du sujet mais aussi dans la méthodologie employée, c’est-à-dire l’application de la technologie lithique développée par l’école française à l’étude des industries paléolithiques à composante lamellaire et à certaines problématiques concernant le premier peuplement du Nouveau Monde. De nombreuses questions seront abordées : quelle est l’origine géographique et chronologique des premiers débitages lamellaires par pression ? Pouvons-nous mettre en évidence certains facteurs déclencheurs ? Comment sont employées les lamelles ? Quels éléments expliquent la variabilité des méthodes de débitages ? Sommes-nous face à un phénomène de diffusion d’une idée ou de migration de population ? Observe-t-on certaines voies migratoires préférentielles ? L’outillage associé est-il constant ou très variable ? Comment la technologie lithique permet-elle de mettre en évidence certaines zones d’interaction ? L’approche inédite développée ici permet d’aborder ces thématiques sous un angle parti culier et d’abouti r à des résultats, à des visions et à des propositions sensiblement différents de ce qui a été avancé à ce jour. / Débitage of pressure microblades appeared in the archaeological record about 20,000 years ago in Northeast Asia, followed by their diffusion toward Central Asia as well as toward Siberia, Alaska, and British Columbia. This research analyzes the spread of these microblade industries from the Asian Far East to North America, utilizing many archaeological collections from Primorye, Siberia, and northwest North America as the basis of a meticulous typo-technological study. The easy recognition of microblade-bearing sites allows studying the evolution, on a wide geographical and chronological scale, of the technoeconomic system during the initial peopling of the New World, while retaining technologically comparable backgrounds. The singularity of this work lies not only in the chosen subject but also in the chosen methodology, i.e., the application of lithic technology as developed by the French school to the study of Palaeolithic industries with microblade components, as well as to some issues concerning the first peopling of the New World. Many questions will be discussed, including: What is the geographical and chronological origin of the first pressure microblade industries? Can we highlight some factors that stimulated such an invention? How were microblades used? What elements can explain the variability of the débitage-producing methods? Is the progression of microblade industries the result of a technological diffusion or a human migration? Can any preferential migratory routes be identified? Is the associated toolkit highly variable or is it relatively constant? How does the analysis of lithic technology allow the assessment of interactions between groups? The new approach developed here addresses the issues from a different angle and leads to new visions, proposals, and results that are noticeably different from those that have been suggested to date.
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Changements climatiques et écologiques dans le nord de l’Alaska au cours de la glaciation du Wisconsinien : le Yedoma de la rivière ItkillikLapointe Elmrabti, Lyna 12 1900 (has links)
Le climat continental et froid de la Béringie lors de la glaciation du Wisconsinien a conduit à la formation d’une forme relique de pergélisol syngénétique nommé yedoma. Ces dépôts ont permis la préservation d’indicateurs environnementaux très diversifiés qui peuvent être employés pour reconstituer la dynamique climatique et écologique de la Béringie avant le dernier maximum glaciaire. À ce jour, peu d’études ont été réalisées au nord de la chaîne de montagnes Brooks (Alaska) et l’hétérogénéité écologique régionale de la Béringie Est lors de la glaciation du Wisonsinien reste mal définie.
Ce mémoire porte sur une reconstitution paléoenvironnementale de plus de 39 ka du nord de l’Alaska réalisée à partir de sédiments provenant du Yedoma de la rivière Itkillik. Les objectifs sont (1) de reconstituer l’histoire de la végétation avec l’analyse pollinique; (2) de reconstituer les températures de juillet, le contraste de température saisonnier et l’ensoleillement de juillet avec la technique des analogues modernes et (3) de mettre les données biogéochimiques et glaciologiques du site en lien avec le climat reconstitué.
L’étude montre que vers 35 ka BP (Interstade du Wisconsinien Moyen), des conditions climatiques semblables à l’actuel ont favorisé l’accumulation de tourbe riche en carbone organique. À partir de 29,7 ka BP, les températures de juillet reconstituées diminuent, alors que la continentalité du climat semble augmenter. Le contenu en glace des sédiments est plus alors plus faible et la pluie pollinique devient dominée par Poaceae, Artemisia et autres herbacés non graminoïdes. Ces indicateurs suggèrent des conditions environnementales plus xériques qu’aujourd’hui. Les anomalies isotopiques de 18O, 2H et l’excès de deutérium confirment un épisode d’avancée glaciaire (Wisconsinien Tardif). Après 17,9 ka BP (Tardiglaciaire), les températures de juillet et le contraste saisonnier augmentent. Les valeurs de contenu en carbone organique des sédiments sont plus élevées et la plus grande disponibilité en eau favorise l’établissement d’un couvert herbacé moderne dominé par les Cyperaceae. / The cold-arid climate associated with the Wisconsinan glaciation in Beringia has led to the formation of a relict form of syngenetic permafrost, termed yedoma. These deposits contain various environmental proxies that can be used to reconstruct the climatic and ecological dynamics across Beringia prior to the Last Glacial Maximum (LGM). To date, only a few studies have attempted to reconstruct LGM climate north of the Brooks Range and the regional ecological heterogeneity of eastern Beringia is still poorly understood.
The present thesis focuses on paleoenvironmental reconstructions of northern Alaska spanning about 39 ka, based on sediments from the Itkillik river Yedoma. The objectives are (1) to reconstruct the regional vegetation history from pollen analysis; (2) to reconstruct the July temperatures, seasonal temperature contrast and July sunshine based on the modern analogue technique applied to pollen and (3) to link the biogeochemical and glaciological records to the reconstructed climate.
The study shows that around 35 ka BP (Middle Wisconsinan), climate conditions were similar than modern and favored the accumulation of peat and organic carbon. From 29.7 ka BP, July temperature decreased as continentality increased. Ice content was low and the vegetation was dominated by Poaceae, Artemisia and other non-graminoid indicators of xeric environmental conditions. Isotopic anomalies of 18O, 2H and deuterium excess indicate a glacial advance (Late Wisconsinan). Improving climate and ecological conditions is recorded after 17.9 ka BP (Late Glacial). Overall, the results are more similar to reconstructions of other sites located in northern and interior Alaska than those from interior Yukon or western Beringia.
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Histoire des premiers peuplements béringiens : étude archéozoologique et taphonomique de la faune des Grottes du Poisson-Bleu (Territoire du Yukon, Canada)Bourgeon, Lauriane 03 1900 (has links)
La Béringie, un vaste territoire qui s’étend de la Sibérie orientale au Territoire du Yukon, est perçue comme le point d’entrée des populations humaines en Amérique. A la fin du Pléistocène, ce territoire déglacé aurait constitué un refuge aux premières populations préhistoriques se dispersant hors d’Asie. Selon les données génétiques et paléo-génétiques, la Béringie fut occupée au cours du Dernier Maximum Glaciaire (19 000-23 000 cal BP, années calibrées Before Present) par une population humaine qui demeura génétiquement isolée durant près de 8000 à 9000 ans, donnant ainsi naissance à la lignée des Natifs Américains qui allaient se disperser, plus tard, au sud des masses glaciaires nordaméricaines et jusqu’en Amérique du Sud. Cette « Beringian standstill hypothesis », toutefois, ne trouva aucun soutien dans le registre archéologique : en Sibérie orientale, le plus ancien site est daté à 32 000 cal BP, tandis qu’en Alaska et au Yukon, la présence humaine ne remonte pas au-delà de 14 000 cal BP. Dans les années 70-80’s, le site des Grottes du Poisson-Bleu (Yukon) livra des outils en pierre et des ossements supposés modifiés par les humains, enfouis dans un dépôt loessique pléistocène ; les découvertes encouragèrent les archéologues J. Cinq-Mars et R. Morlan à évoquer l’hypothèse d’une occupation humaine sporadique dans le nord du Yukon entre 11 000 et 30 000 cal BP environ. La nature anthropogénique des échantillons osseux soumis aux datations radiocarbones ainsi que l’intégrité de la stratigraphie furent toutefois remises en question par une majorité d’archéologues.
La présente dissertation propose une analyse archéozoologique et taphonomique rigoureuse et systématique des assemblages fauniques de mammifères des Grottes I et II dans le but d’appréhender les facteurs responsables de l’accumulation et de la modification du matériel osseux. De nouvelles datations radiocarbones effectuées par le laboratoire Oxford Radiocarbon Accelerator Unit sur des ossements portant des traces indéniablement culturelles permettent une datation précise de l’occupation humaine du site. Les résultats illustrent plusieurs traces de découpe sur des os de cheval, caribou, wapiti et possiblement bison et mouflon, tandis que des ossements de mammouth pourraient avoir été collectés pour l’industrie osseuse. Les nouvelles datations AMS suggèrent que les Grottes du Poisson-Bleu étaient occupées de façon sporadique entre 12 000 et 24 000 cal BP, soit pendant et après le Dernier Maximum Glaciaire. Le site offre ainsi un soutien archéologique à l’hypothèse de l’isolation génétique des populations béringiennes à l’origine des premières dispersions en Amérique. L’histoire taphonomique des Grottes du Poisson-Bleu rejoint celle des sites karstiques béringiens qui illustrent des occupations interspécifiques alternées entre carnivores et des fréquentations humaines de courte durée pour des activités de chasse. En outre, les altérations anthropiques sur des os de cheval des Grottes I et II ravivent le débat sur les extinctions de la mégafaune à la fin du Pléistocène (ca. 14 000 cal BP). Le site souligne l’incomplétude du registre archéologique et invite à multiplier les efforts de recherche en Béringie si l’on veut être à même de comprendre la préhistoire du peuplement des Amériques. / Beringia, a vast landscape stretching from eastern Siberia to the Yukon Territory, is thought to be the initial entry point of humans into North and South America. At the end of the Pleistocene, this unglaciated region constituted a refugium for the first prehistoric populations dispersing out of Asia. According to genetic and palaeogenetic data, Beringia was occupied during the Last Glacial Maximum (19 000-23 000 cal BP, calibrated years before present) by a human population that remained genetically isolated for about 8000 to 9000 years, leading to the divergence of the Native American lineage that would eventually disperse south of the ice-sheets into North and South America. The « Beringian standstill hypothesis » is not well supported in the archaeological record, however: in eastern Siberia, the oldest archaeological site is dated to 32 000 cal BP while in Alaska and the Yukon, evidence for a human presence doesn’t exceed 14 000 cal BP. Excavated in the 70s-80s, the Bluefish Caves site (Yukon) yielded stone tools and bone remains thought to have been culturally modified, buried in a Pleistocene loess deposit; the discovery encouraged archaeologists J. Cinq-Mars and R. Morlan to propose that humans occupied the caves sporadically between about 11 000 and 30 000
cal BP. The anthropogenic nature of the bone samples submitted for radiocarbon analysis and the stratigraphic integrity of the site didn’t convince the scientific community, however.
The current dissertation proposes a rigorous archaeozoological and taphonomic analysis of the mammal bone assemblages of Caves I and II in order to identify the agents responsible for the accumulation and modification of the bone material. The results show several cut marks on bone specimens belonging to horse, caribou, wapiti and possibly bison and Dall sheep, while mammoth skeletal remains may have been collected for bone industry. New radiocarbon dates obtained by an Oxford laboratory (Oxford Radiocarbon Accelerator Unit) on bone bearing indisputable evidence of
cultural modification allow the precise dating of the human occupation at the site. The AMS dates suggest that the Bluefish Caves were occupied sporadically between 12 000 to 24 000 cal BP, i.e., during and after the Last Glacial Maximum. The site, therefore, offers archaeological support for the Beringian standstill hypothesis. The taphonomic history of the Bluefish Caves, as well as other Beringian karstic sites, shows use of the caves by various carnivores and short-term human occupations for hunting activities. Moreover, cultural modifications on horse bone from Caves I and II enhance the debate surrounding the megafaunal extinctions at the end of the Pleistocene (ca. 14 000 cal BP). The site underlines the incompleteness of the archaeological record and invites us to expand research efforts in Beringia if we are to understand the prehistory of the first people of the Americas.
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