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Conditions stratégiques d'appropriation des usages des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) pour l'accès à la société de l'information. Cas de l'Afrique francophone : Cameroun, Gabon et Sénégal.Lodombé Mbiock, Olga Marlyse 09 December 2008 (has links) (PDF)
Les progrès rapides de la technologie des communications et des transports, qui ont fait baisser les coûts des marchandises, des capitaux, des personnes et de l'information, ont favorisé l'émergence de la société de l'information, grâce à la vitesse à laquelle les informations sont rassemblées et transmises. La réalité de cette société dans de nombreux pays de par le monde a permis à l'UNESCO et l'UNCSTD (United Nations Center for Science and Technology for Development) d'établir des critères permettant de mesurer son état et son évolution. <br />L'Afrique francophone, territoire de notre étude, y apparaît en retard en raison de nombreux obstacles : technologiques, politiques et institutionnels, juridiques et éthiques, socioculturels et financiers. Ceci a pour conséquence une intégration insuffisante des TIC dans le tissu socioéconomique, éducatif, d'administration publique, etc. Or, le rôle des TIC comme facteur de développement, qui devrait se traduire par la mise en place de nouvelles compétences en Afrique francophone, apparaît encore limité par le manque de ressources humaines qualifiées. Si l'on recherche les raisons de cette explication, on peut les trouver dans le déficit des investissements publics et privés, ce qui pose la question des politiques publiques. Notre travail consiste d'une part, à examiner l'action des politiques publiques dans l'instauration d'une société de l'information en Afrique francophone et, d'autre part, à déterminer les conditions stratégiques (moyens) à prendre en compte pour que se développe une appropriation des usages des TIC par les citoyens d'Afrique francophone, en vue de l'accès de cette région du monde à la société de l'information.
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Une construction du français à Douala-CamerounFeussi, Valentin 04 October 2006 (has links) (PDF)
Cette thèse s'est construite comme un travail visant à comprendre que les pratiques linguistiques inscrivent le locuteur dans un rapport d'altérité, par des phénomènes essentiellement sociaux et dynamiques. Ces dernières sont alors comprises comme des ressources de gestion relationnelle, des rites d'interaction. <br />Sur le plan méthodologique, la production d'observables s'est effectuée par des techniques classiques dans les sciences humaines et sociales, mais avec des adaptations pour le terrain : la participation observante, l'entretien compréhensif, des corpus non sollicités, mais aussi et surtout un travail sur l'expérience du terrain des acteurs de la recherche (enquêteur et témoins). Cette ouverture a permis de comprendre qu'il ne fallait pas s'accrocher à une démarche prédéfinie. Les approches ethnosociolinguistique et interprétiviste, nous sont alors apparues comme des démarches constructivistes, qui ont conduit à une dimension réflexive, grâce à la récursivité de la connaissance construite entre enquêteur, témoins et contextes de la recherche. <br />Se basant sur l'acceptation mutuelle des différents acteurs sociaux comme mode de vie, ce travail a revisité les concepts de norme et de communauté linguistique, et les a considérés comme des pratiques contextuelles. Le français dans ce cadre est apparu comme un ensemble de constructions représentationnelles (francanglais, bon français, « français personnalisé », mauvais français, français du quartier, français des enfants ou des apprenants). Les formes reconnues et privilégiées comme du français ou bien une autre langue, ont une pertinence contextuelle. Différents acteurs sont ainsi d'accord même sur les points de désaccord. Dans cette alchimie, le français du quartier, qui se présente dans la société doualaise, comme une pratique caractéristique à la fois de l'ouverture et du clivage social dans les rapports à autrui. Une des implications linguistiques de ces pratiques est l'ensemble des efforts pour l'appropriation du français qui, en étant la langue de jure, se présente comme un capital symbolique. Il donne du pouvoir, et permet d'accéder aux ressources rattachées au pouvoir. Parler français à Douala revient donc à revendiquer le pouvoir symbolique, c'est vouloir imposer SON français dans un contexte interactif, puisque LE français en soi n'existe pas. Il est simplement une langue en construction. <br />Le point essentiel à retenir de cette étude est que si la langue reste une construction sociale, la démarche pour y accéder ne peut occulter la contextualisation, avec les conséquences qui en découlent.
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A quoi servent les droits de l'homme? : action collective et changement politique au Cameroun et au KenyaPommerolle, Marie-Emmanuelle 03 October 2005 (has links) (PDF)
A partir d'une étude comparée d'organisations non-gouvernementales de défense des droits de l'Homme au Kenya et au Cameroun, notre travail montre que les droits de l'Homme, en tant que discours de revendication et de protestation, ne sont pas universellement efficaces. Les usages, par des groupes non étatiques, de ces principes reconnus par tous sont redevables des conditions de déploiement d'une action collective dans des contextes de récente libéralisation. L'émergence et les tentatives de pérennisation de ces nouveaux groupes politiques mettent en évidence les tensions entre contraintes historiques et marges d'invention encadrant tout type d'action collective. Alors que la forme inédite ou mimétique des organisations traduit les possibilités d'innovation face aux contraintes de l'environnement politique, le vivier de militants susceptibles d'user des droits de l'homme comme discours de revendication apparaît dépendant de l'histoire des oppositions dans ces pays. De plus, bien que la relative flexibilité des répertoires d'action concourt à sa diffusion à partir de supports divers, la disponibilité de discours et de symboles partagés et construits historiquement demeure déterminante pour énoncer les droits de l'Homme et asseoir leur légitimité. Enfin, si la participation des organisations de défense des droits de l'Homme à l'action publique se transforme au gré de leurs interactions avec les autorités, elle est tributaire des modes historiques de ces relations, et son efficacité est contrainte par les limites internes aux discours des droits de l'Homme et aux réformes menées en leur nom. Finalement, à la question de départ : "à quoi servent les droits de l'Homme?", ce travail répond qu'en tant qu'objet d'étude, les usages des droits de l'Homme permettent d'explorer les cultures du politique et certains mécanismes institutionnels des régimes étudiés ; il démontre, qu'en tant qu'objet de revendication et de protestation, les droits de l'Homme ne sont pas en eux-mêmes un vecteur puissant et suffisant du changement politique.
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Dynamique d'implantation et conduite technique des plantations villageoises de palmier a huile au cameroun : facteurs limitants et raisons des pratiques.Rafflegeau, Sylvain 06 June 2008 (has links) (PDF)
Dans le sud du Cameroun, les palmeraies « villageoises » contribuent au développement rural et à la satisfaction des besoins nationaux en corps gras pour l'alimentation humaine et la savonnerie. Entre 1978 à 1991, 13 000 ha de palmeraies villageoises sélectionnées sont implantés avec l'appui technique et financier d'un projet. Puis le verger villageois sélectionné a triplé pour couvrir actuellement environ 40 000 ha. Ces plantations villageoises réalisées sans encadrement ni soutien financier présentent une grande variabilité de pratiques. Ceci soulève deux questions : celle de la valeur agronomique du verger villageois et celle de l'adaptation du conseil technique normatif. Ce travail repose sur une double approche agronomique. La première se fonde sur un diagnostic agronomique régional qui identifie les facteurs limitant les rendements et les pratiques dont ils découlent, afin de retracer des trajectoires de parcelles. La seconde approche est fondée sur une analyse compréhensive de la constitution de la sole, en retraçant l'historique des conditions d'installation de chacune des parcelles et en resituant les exploitations dans leur bassin d'approvisionnement. Un nouveau facteur limitant spécifique des palmeraies villageoises est révélé : la nutrition azotée en phase adulte. L'analyse spatiale et temporelle de la constitution des soles permet d'expliquer la variabilité des pratiques et d'établir des liens entre les conditions d'implantation, de conduite juvénile et des caractéristiques de parcelles adultes. Le contenu du conseil technique est revisité pour l'adapter aux nouvelles situations de parcelles, d'exploitation et d'environnement filière.
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Diversité de Ralstonia Solanacearum au Cameroun et bases génétiques de la résistance chez le piment (Capsicum Annuum) et les SolanacéesMahbou-Somo-Toukam, Gabriel 02 March 2010 (has links) (PDF)
La connaissance de la diversité génétique de R. solanacearum autant que la connaissance du déterminisme génétique de la résistance sont importantes pour établir une stratégie de lutte contre cette bactérie ubiquiste. Elles permettent de choisir et d'orienter des méthodes de lutte et le développement d'outils de contrôle de quarantaine adaptés. Dans un contexte scientifique de plus en plus tourné en génétique par l'approche plante modèle et dans lequel les Solanacées occupent la place de plante pionnière d'une part, et d'autre part par l'émergence de contournement des résistances liées à la grande diversité génotypique et phénotypique de R. solanacearum (au point où on parle ici de complexe d'espèce), l'objectif de cette thèse est de contribuer à établir les bases d'un programme d'amélioration des Solanacées contre cette phytobactériose majeure au Cameroun. En recourant à une approche moléculaire, notamment la méthode de caractérisation phylophasique qui décrit la diversité génétique des souches de R. solanacearum en quatre phylotypes et séquevars, nous avons révélé l'existence de trois phylotypes dans ce pays d'Afrique dont la diversité agro-climatique lui vaut le surnom d'" Afrique en miniature ". Ces phylotopes sont le I (Asiaticum), II (Americanum) et III (Africanum). Les souches du phylotype III du Cameroun se sont révélées génétiquement distinctes des souches africaines de référence originaires du Zimbabwe et de l'Océan Indien. Les souches isolées sur pomme de terre dans les hauts plateaux de l'Ouest du Cameroun se classent dans les deux phylotypes, à savoir le II (r3-bv2) et le III. Ces souches du phylotype II et III des hauts plateaux de l'Ouest infectent aussi bien la pomme de terre que la tomate, et pourraient constituer une menace économique pour ces cultures dans cette région. Dans cette étude, les souches du phylotype I émergent en zone forestière humide comme une contrainte majeure à la culture des Solanacées. Ce constat a orienté le choix d'une souche de ce phylotype (CMR143) dans les travaux de la cartographie génétique de la résistance chez le piment. Pour ce faire, deux géniteurs de résistance différents CM334 et PM687 ont été considérés. Ces études génétiques ont montré une forte héritabilité de la résistance au flétrissement bactérien chez le piment. La détection de QTL par analyse de variance (ANOVA), par cartographie d'intervalle, simple (SIM) et composite (CIM), ont révélé l'existence de 3 à 6 QTLs et d'interactions digéniques dans le contrôle de la résistance du piment au flétrissement bactérien. Ces résultats confirment le caractère oligogénique de la résistance du piment au flétrissement bactérien. En mettant ensemble ces QTLs et ces interactions digéniques, 47 à 64 % de la variance phénotypique sont expliqués selon le caractère de résistance considéré. Par ailleurs, il est montré que la résistance du piment au flétrissement bactérien est fortement associée à la limitation de l'envahissement de la tige par la bactérie. De plus, cette étude a mis en évidence le caractère phylotype-spécifique de la résistance, car seulement 33% de facteurs génétiques contribuent au contrôle du flétrissement bactérien lors de tests avec le phylotype 2. La localisation de ces derniers permet de conclure en validant partiellement l'hypothèse de synténie entre la tomate et le piment.
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L’agriculture urbaine et périurbaine à Yaoundé : analyse multifonctionnelle d’une activité montante en économie de survie/Urban and peri-urban agriculture in Yaounde, Cameroon: multifunctional analysis of rising activities in survival economiesNGUEGANG ASAA, Prosper 16 December 2008 (has links)
RESUME :
Comme la plupart des villes africaines, Yaoundé, capitale du Cameroun, est confrontée aux phénomènes d’urbanisation croissante. Cette urbanisation rapide n’est pas accompagnée d’une croissance économique. En fait, le pouvoir d’achat extrêmement bas, le chômage, le sous-emploi, la pauvreté, voire la misère, ont amené une frange importante de la population à inventer de nouvelles solutions pour s’assurer un revenu. C’est alors qu’apparaît le phénomène d’agriculture urbaine et périurbaine. La caractérisation de cette agriculture a mis en évidence une interaction entre les catégories d’acteurs, les types d’espaces, les types de cultures, les produits obtenus et les revenus moyens générés. Il ressort de l’analyse des résultats que cette forme d’agriculture emploie près de 2000 personnes, pour la plupart des jeunes et, surtout, des femmes, dont la moyenne d’âge est de 35 ans. C’est une activité basée principalement dans les bas-fonds marécageux, le bas des pentes, les abords des routes avec une forte pression sur l’espace. Les cultures sont diversifiées et sont à dominance maraîchère, vivrière et floricole. Elles varient en fonction des trois espaces étudiés, à savoir l’auréole urbaine, la zone périurbaine et l’hinterland rural.
L’analyse du système de commercialisation a mis en évidence trois types de circuits à travers lesquels les produits transitent des producteurs aux consommateurs. Ce sont notamment les circuits longs, les circuits courts et les circuits directs. Dans ces circuits de commercialisation, la régulation du marché se réalise au niveau de tous les intervenants. Cela signifie que les prix des produits ne sont pas fixés d’avance, mais varient en fonction de la demande. En ce qui concerne la rentabilité, l’analyse sur les comptes d’exploitation des cultures de céleri, de ndolé et de morelle noire indique que cette agriculture est rentable avec un gain moyen journalier de près de trois euros pour les producteurs. C’est la raison pour laquelle certains maraîchers estiment qu’à la place d’un travail salarial de près de 75euros / mois, ils préfèrent rester dans leur jardin.
Cependant, aucun cadre juridique et réglementaire lié à l’exercice de cette activité n’est disponible. Aucun article de loi ne l’autorise. Nous avons noté également de nombreuses autres contraintes liées à l’organisation des producteurs, aux pratiques, à la structuration et la mise en marché des produits. Ces résultats ont alors d’importantes implications quant à la compréhension des interactions entre les agriculteurs en ville et le monde politique de Yaoundé. Les fonctions multiples de cette activité tel que l’emploi pour les jeunes, les revenus substantiels pour les couches des populations les plus vulnérables, la gestion des déchets urbains et la beauté du paysage étant autant d’attraits qui concourent à son encouragement.
Les stratégies qui visent à susciter l’implication des producteurs urbains dans le développement de la ville de Yaoundé ont été mises en œuvre à travers la CAUPA (Coalition pour la promotion de l’agriculture urbaine et périurbaine en Afrique). L’intégration de ces stratégies dans les schémas directeurs d’aménagements urbains, pourrait contribuer à concilier les défis d'une amélioration du bien-être des populations en quête de survie. Cette thèse met en évidence la nécessité d’une médiation entre les différentes catégories d’acteurs pour une agriculture urbaine et périurbaine de qualité. Les résultats pourront permettre aux décideurs et administrateurs des villes de disposer d‘informations utiles sur l’importance de cette forme d’agriculture qui est, non seulement montante, mais aussi controversée.
SUMMARY:
As in most African cities, Yaounde, the capital city of Cameroon, is faced with the phenomenon of urbanization. This leads to socio-economic problems especially in food supply and acquisition of basic necessities. The extremely low purchasing power, unemployment, underemployment, poverty - say misery, brought a significant proportion of the population to invent new solutions to ensure basic income through urban and peri-urban agriculture. The characterization of this agricultural system highlights the interaction between various stakeholders, types of spaces and crops, productivity and average revenue generated. Results show that this agricultural system has generated employment for about 2000 people, mainly youths and especially women, with 35 years average age. The activity is based mainly in lowland floody zones, low slope, landscaping roads with increase land pressure. Vegetables, gardening and flowers are dominant diversified crops noticed in the area. These crops vary from urban, peri-urban and rural areas, three landscape which were studied.
The analysis of the marketing chain show three main types of distribution chains through which products pass from producers to consumers. These include long distribution, short distribution and direct channel. In these channels, the regulation of the market is achieved at the level of all stakeholders. This means that the prices of the products are therefore fixed in advance, and also are functions of demand. Regarding profitability, the analysis on the farmer’s accounts of Celery, Bitter leaf and Black nightshade indicates that this agriculture is profitable with an average daily gain of almost 3 euro per producers. That's why some gardeners believes that instead of a salary of almost 75 euro per month, they prefer to stay in their farm.
However, no legal and regulatory framework related to this activity is available in the case of Yaounde. Also, there are many other constraints related to the organization of producers, practices, structuring and implementation of products in the markets. These results have important implications to the understanding of the interaction between farmers and policy makers. The multiple functions of this activity such as youth employment, income for substantial segments of the most vulnerable populations, urban waste management and the beautification of the landscape is as much attraction that contribute to its promotion.
A strategy to encourage the implication of urban producers in the development of the city of Yaounde has been implemented through CAUPA. The integration of these strategies in urban planners, could help for the challenges of improving people’s welfare. Subsequently, this thesis brings forth the need for a mediation between different stakeholders and contributes to good quality of peri-urban agriculture. The results can therefore enable decision-makers and policy to provide useful information on the importance of this form of agriculture which is not only rising, but also controversial.
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Etude taxonomique et biogéographique des plantes endémiques d’Afrique centrale atlantique : le cas des Orchidaceae/Taxonomic and biogeographic study of plants endemic to the Atlantic Central Africa : the case of the OrchidaceaeDroissart, Vincent 16 January 2009 (has links)
L’Afrique centrale atlantique (ACA) englobe l’ensemble du domaine bas-guinéen, les îles du Golfe de Guinée et une partie de l’archipel afromontagnard. Plusieurs centres d’endémisme ont été identifiés en son sein et sont généralement considérés comme liés à la présence de refuges forestiers durant les périodes glaciaires. Cependant, l’origine de cet endémisme, sa localisation et les méthodes permettant d’identifier ces centres restent controversées. La localisation de ces zones d’endémisme et des plantes rares qu’elles abritent, est pourtant un prérequis indispensable pour la mise en place de politiques cohérentes de conservation et demeure une priorité pour les organisations privées, institutionnelles ou gouvernementales actives dans la gestion et le maintien durable de la biodiversité.
Cette étude phytogéographique porte sur la famille des Orchidaceae et est basée sur l’analyse de la distribution des taxons endémiques de l’ACA. Elle s’appuie sur un jeu de données original résultant d’un effort d’échantillonnage important au Cameroun et d’un travail d’identification et de localisation de spécimens dans les principaux herbaria européens abritant des collections d’ACA. Durant cette étude, (i) nous avons tout d’abord identifié ces taxons endémiques et documenté leur distribution au travers de plusieurs contributions taxonomiques et floristiques, (ii) nous nous sommes ensuite intéressé aux nouvelles méthodes permettant d’analyser ces données d’herbier de plantes rares et donc pauvrement documentées, testant aussi l’intérêt des Orchidaceae comme marqueurs chorologiques, et finalement, appliquant ces méthodes à notre jeu de données, (iii) nous avons délimité des centres d’endémisme et identifié les territoires phytogéographiques des Orchidaceae en ACA.
(i) Une révision taxonomique des genres Chamaeangis Schltr. et Stolzia Schltr. a été réalisée respectivement. Sept nouveaux taxons ont été décrits: Angraecum atlanticum Stévart & Droissart, Chamaeangis spiralis Stévart & Droissart, Chamaeangis lecomtei (Finet) Schltr. var. tenuicalcar Stévart & Droissart, Polystachya engogensis Stévart & Droissart, Polystachya reticulata Stévart & Droissart, Stolzia repens (Rolfe) Summerh var. cleistogama Stévart, Droissart & Simo et Stolzia grandiflora P.J.Cribb subsp. lejolyana Stévart, Droissart & Simo. Plusieurs notes taxonomiques, phytogéographiques et écologiques supplémentaires ont également été redigées. Au total, nous avons identifié 203 taxons d’Orchidaceae endémiques d’ACA parmi lesquels 193 sont pris en compte pour l’étude des patrons d’endémisme.
(ii) Au Cameroun, les patrons de distribution des Orchidaceae et des Rubiaceae endémiques d’ACA ont été étudiés conjointement. Des méthodes de rééchantillonnage des données (raréfaction) ont été appliquées pour calculer des indices de diversité et de similarité. Elles ont permis de corriger les biais liés à la variation de l’effort d’échantillonnage. Un gradient de continentalité a été observé, les parties côtières étant les plus riches en taxons endémiques d’ACA. Contrairement à la région du Mont Cameroun et aux massifs de Kupe/Bakossi qui ont connu une attention particulière des politiques et des scientifiques, la partie côtière du sud Cameroun, presque aussi riche, reste mal inventoriée pour plusieurs familles végétales.
Cette analyse à l’échelle du Cameroun a également permis de comparer les patrons d’endémisme des Orchidaceae et des Rubiaceae. Les différences observées seraient principalement dues à la présence d’Orchidaceae terrestres dans les végétations basses et les prairies montagnardes de la dorsale camerounaise alors que les Rubiaceae sont généralement peu représentées dans ces habitats. Au sein des habitats forestiers, la concordance entre les patrons d’endémisme des Orchidaceae et des Rubiaceae remet en question l’utilisation des capacités de dispersion des espèces comme critère pour choisir les familles permettant l’identification des refuges forestiers et semble ainsi confirmer la pertinence de l’utilisation des Orchidaceae comme marqueur chorologique.
La distribution potentielle a été utilisée pour étudier en détail l’écologie, la distribution et le statut de conservation de Diceratostele gabonensis Summerh., une Orchidaceae endémique de la région guinéo-congolaise uniquement connue d’un faible nombre d’échantillons. Cette méthodologie semble appropriée pour compléter nos connaissances sur la distribution des espèces rares et guider les futurs inventaires en Afrique tropicale.
(iii) En ACA, les Orchidaceae permettent d’identifier plusieurs centres d’endémisme qui coïncident généralement avec ceux identifiés précédemment pour d’autres familles végétales. Ces constats supportent aussi l’utilisation des Orchidaceae comme marqueur chorologique. La délimitation des aires d’endémisme des Orchidaceae a ainsi permis de proposer une nouvelle carte phytogéographique de l’ACA. Les éléments phytogéographiques propres à chacune des dix phytochories décrites ont été identifiés et leurs affinités floristiques discutées. Les résultats phytogéographiques obtenus (a) soutiennent l’existence d’une barrière phytogéographique matérialisée par la rivière Sanaga entre les deux principaux centres et aires d’endémisme de l’ACA, (b) étendent l’archipel afromontagnard situé principalement au Cameroun au plateau de Jos (Nigeria) et (c) montrent l’importance de la chaîne montagneuse morcelée Ngovayang-Mayombe pour la distribution de l’endémisme en ACA. Cette chaîne de montagne, qui s’étend le long des côtes de l’océan du sud Cameroun au Congo-Brazzaville et qui correspond à plusieurs refuges forestiers identifiés par de nombreux auteurs, est ici considérée comme une seule aire d’endémisme morcelée./
Atlantic central Africa (ACA) covers the Lower Guinean Domain, the four islands of the Gulf of Guinea and a part of the afromontane archipelago. Different centres of endemism have been identified into this area and are usually considered as related to glacial forest refuges. However, the origin of this endemism, the localization of the centres and the methods employed to identify these centres are subject to debate. Yet, the localization of these centres of endemism and the identification of the rare plants they harbor is an essential prerequisite to setting up rational conservation policies, and remains a priority for private, institutional and governmental organizations which are dealing with the sustainable management of biodiversity.
This phytogeographical study focuses on Orchidaceae and analyses the distribution of the taxa endemic to ACA. We use an original dataset resulting from an important sampling efforts and the identification of specimens coming from all the principal herbaria where collections from ACA are housed. During this study, (i) we first identified the taxa endemic to ACA and documented their distribution through several taxonomic and floristic contributions, (ii) we used and developed new methods allowing to correct for sampling bias associated with the use of rare and poorly documented taxa, testing at the same time the use of Orchidaceae as chorological markers, and finally, applying these methods to our dataset, (iii) we delimited the centres of endemism and identified the phytogeographical territories of Orchidaceae in ACA.
(i) A taxonomic revision of Chamaeangis Schltr. and Stolzia Schltr. respectively was carried out. Seven new taxa were described: Angraecum atlanticum Stévart & Droissart, Chamaeangis spiralis Stévart & Droissart, Chamaeangis lecomtei (Finet) Schltr. var. tenuicalcar Stévart & Droissart, Polystachya engogensis Stévart & Droissart, Polystachya reticulata Stévart & Droissart, Stolzia repens (Rolfe) Summerh var. cleistogama Stévart, Droissart & Simo and Stolzia grandiflora P.J.Cribb subsp. lejolyana Stévart, Droissart & Simo. Several additional taxonomic, phytogeographical and ecological notes were also published. We finally identified 203 Orchidaceae taxa endemic to ACA, among which 193 were used to study the patterns of endemism.
(ii) In Cameroon, the distribution patterns of both Orchidaceae and Rubiaceae endemic to ACA were studied. Subsampling methods (rarefaction) were applied to calculate diversity and similarity indices and to correct potential bias associated with heterogeneous sampling intensity. A gradient of continentality was confirmed in Cameroon, the coastal part being the richest in taxa endemic to ACA. The Cameroon Mountain and the Kupe/Bakossi mountain massifs have received a great consideration of politics and scientists. On the contrary, the Southern coastal part of Cameroon, though almost as rich as the Northern part, remains poorly known for several plant families.
This analysis also allowed us to compare patterns of endemism of Orchidaceae and Rubiaceae. The differences observed could be mainly due to the terrestrial habit of some Orchidaceae, which are only found in the grasslands of the highest part of the Cameroonian volcanic line where endemic Rubiaceae are rare. Within forest habitats, the concordance between the patterns of endemism of Orchidaceae and Rubiaceae question the widespread use of dispersal ability as a selection criterion for the families used to identify forest refuges. This also confirms the relevance of Orchidaceae as chorological marker.
Species distribution modelling was used of an in depth study of the ecology, the distribution and the conservation status of Diceratostele gabonensis Summerh., an Orchidaceae endemic to the Guineo-Congolian regional centre of endemism which is only known from very few collections. This method is proved to be appropriate to complete our knowledge on the distribution of rare plant species and to guide the future inventories in tropical Africa.
(iii) In ACA, an analysis of the distribution of endemic Orchidaceae confirmed the presence and location of several centres of endemism previously identified on the basis of other plant families. This result again supports the use of Orchidaceae as a chorological marker. The chorological study of the endemic Orchidaceae allowed us to propose a new phytogeographical map for ACA. Phytogeographical elements for each of the ten phytochoria described were identified and their floristic affinities were also discussed. Our results (a) support the existence of a phytogeographical barrier, materialized by the Sanaga River, between the two main centres and area of endemism of the ACA, (b) extend the limits of the afromontane archipelago to the Jos Plateau in Nigeria and (c) show the importance of the Ngovayang-Mayombe line to explain the distribution of endemism in ACA. This mountainous line, stretching along the ocean coast from Southern Cameroon to Congo-Brazzaville, corresponds to several forest refuges identified by many authors, and is here considered as an unique but discontinuous area of endemism.
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Géologie et hydrogéologie d'un secteur de la zone mobile d'Afrique centrale : région de Poli, Nord-CamerounDjeuda Tchapnga, Henri Bosko 02 December 1987 (has links) (PDF)
Le secteur de Poli est situé au Nord~Cameroun. Il est occupé par des formations géologiques diverses, allant des migmatites aux schistes, en passant par les gneiss, les granites orientés, les quartzites, les micaschistes; tous ces ensembles datés au moins du Protérozoïque moyen ont été affectés par l'important événement thermotectonique pan-africain du Protérozoïque supérieur. Cette orogenèse a également entraîné la mise en place de roches plutoniques acides et basiques. Postérieurement à cette orogenèse, l'évolution géoiogique de ce secteur est essentiellement volcano-sédimentaire. Abstraction faite des parties supérieures épimétamorphiques, la morphologie actuelle, autant que les grands traits structuraux de ce secteur sont essentiellement hérités des effets de cette importante orogenèse. L'étude régionale de cette morphologie montre que le secteur de Poli présente un relief très contrasté, opposant les vallées d'altitudes voisines de 300 m aux hauts sommets qui culminent à plus de 2000 m. Cet environnement montagneux crée localement des conditions climatiques favorables, caractérisées par une lame d'eau précipitée supérieure à celles observées dans les autres zones cristallines Nord-Camerounaises. Malgré ces apports considérables, la constitution autant que l'alimentation des nappes souterraines sont médiocres et sont étroitement liées d'une part à la nature pétrographique et au degré d'altération des formations et, d'autre part, à leur état de fracturation et de fissuration. L'étude du réseau de fracturation à diverses échelles d'ob. servation - images satellites, photographies aériennes, observatIons de terrain - a permis de réaliser -un classement séquentiel des fractures du secteur. Les comparaisons avec des études antérieures ont permis d'intégrer nos conclusions dans un modèle régional d'ensemble, à savoir celui de la zone mobile. La prospection et la détection des zones broyées liées à ces fractures sont abordées par les méthodes géophysiques et géomorphologiques. La variabilité des débits de forages autant que celle des propriétés hydrodynamiques sont traitées et témoignent du caractère hétérogène et anisotrope des formations. Les eaux sont faiblement minéralisées et présentent un faciès chimique majeur : bicarbonaté-sodique.
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Décentralisation forestière et gouvernance locale des forêts au Cameroun : le cas des forêts communales et communautaires dans la région EstKouna Eloundou, Charlotte Gisèle 06 December 2012 (has links) (PDF)
Étudier la mise en œuvre de la décentralisation forestière au Cameroun est l'objet de cette recherche dont la question principale est de savoir si le transfert de la gestion des forêts aux communes et communautés villageoises conduit à de nouvelles formes de gouvernance concourant au développement socio-économique local et à la conservation des forêts dans la région Est. Les résultats de cette étude, basée sur une méthodologie pluridisciplinaire et utilisant la gouvernance comme cadre d'analyse, indiquent des relations complexes d'interdépendances inégales entre les communes et les communautés villageoises vis-à-vis des exploitants forestiers. Ils montrent également des rapports de dépendance de ces trois catégories d'acteurs vis-à-vis de l'État dont le pouvoir autoritaire reste fort et prégnant. Quant au développement socio-économique et à la conservation des forêts escomptés, les résultats obtenus sont en-deçà des espérances dans les communes de Gari Gombo et de Yokadouma. Certes l'on note quelques retombées socio-économiques pour les populations locales mais de nombreuses faiblesses limitantes pour une gouvernance efficace sont mises en lumière. Des perspectives pour une gouvernance efficace, au Cameroun en général et dans la zone d'étude en particulier, suggèrent l'organisation d'une action collective autour d'un objectif partagé, relatif au développement socio-économique et/ou à la conservation des forêts, entre les différents acteurs stratégiques pertinents. Il est également important que les bénéficiaires des forêts communales et communautaires en tirent des revenus suffisants pour réaliser des projets de développement local et assurer la régénération forestière.
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Une démarche agronomique pour accompagner le changement technique. Cas de l'emploi du traitement herbicide dans les systèmes de culture à sorgho repiqué au Nord-CamerounMathieu, Bertrand 04 February 2005 (has links) (PDF)
Le développement de la culture du sorgho de saison sèche, qui concerne l'ensemble du bassin du lac Tchad, constitue la dynamique agraire la plus visible de ces dernières décennies dans les plaines de l'Extrême-Nord Cameroun. La plante est repiquée dans des terres argileuses plus ou moins inondables, difficilement cultivables en saison des pluies, et accomplit son cycle à partir de la réserve en eau du sol. Le traitement herbicide, introduit récemment, est utilisé de façon croissante compte tenu des avantages à la fois agronomiques pour accélérer la préparation des parcelles et maîtriser certaines adventices vivaces, et économiques en réduisant légèrement les coûts par rapport à l'emploi de manoeuvres salariés. Un travail de recherche est apparu opportun pour accompagner les agriculteurs concernant l'adaptation de ce changement technique vers une utilisation la plus modérée possible des herbicides. Notre démarche associe deux approches agronomiques : l'une consiste à cerner les problèmes que les agriculteurs doivent résoudre à travers l'analyse et la formalisation des règles de décision pour la conduite de la culture ; l'autre à évaluer de nouvelles règles de décision liées à l'utilisation de l'herbicide sur l'élaboration du rendement de sorgho et l'évolution de la flore. La combinaison de ces deux formes de connaissances agronomiques permet de conseiller les agriculteurs sur l'insertion judicieuse d'une nouvelle technique dans leurs systèmes de culture, en valorisant au mieux leurs savoirs et leurs savoir-faire. La démarche s'appuie sur des enquêtes fines à l'échelle de l'exploitation agricole et des expérimentations "systèmes de culture" en parcelles paysannes, dans deux terroirs de référence. L'analyse révèle l'importance de l'hétérogénéité inter et intra-parcellaire du sol, sur laquelle l'agriculteur s'appuie pour enchaîner les opérations afin de repiquer dans de bonnes conditions d'humidité du sol malgré la lenteur des tâches culturales et un créneau réduit de réalisation de l'implantation. Dans la majorité des situations pédoclimatiques, la réserve hydrique du sol constitue le principal facteur limitant de la culture. La concurrence des mauvaises herbes se révèle limitante dans les terrains les plus humides en particulier lors des années de bonne pluviométrie. Dans ces conditions climatiques et d'enherbement, le traitement herbicide offre des gains de rendement d'au moins 20 % et parfois beaucoup plus dans les zones inondables où prolifèrent certaines adventices vivaces. Dans les situations à dominante de graminées annuelles, le désherbage chimique ne permet pas d'augmentation de production et ne devrait être envisagé que comme une solution d'ajustement ponctuelle pour éviter à l'agriculteur de prendre du retard dans l'implantation de sa sole, en particulier lors des années les plus sèches. Les résultats ont permis de préciser les règles de décision liées à la mise en oeuvre du traitement : localisation des traitements et modulation des doses en tenant compte de l'hétérogénéité des milieux cultivés; alternance de l'utilisation d'herbicide avec le mode de préparation habituelle selon le scénario climatique. Cette démarche, mise en oeuvre dans le cadre d'un projet de développement, contribue à l'enrichissement de services d'appui et de conseil aux exploitations familiales à l'échelle régionale, notamment pour orienter les agriculteurs vers des principes de gestion intégrée de l'enherbement et limiter les effets négatifs de l'innovation sur l'environnement et l'emploi en milieu rural.
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