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To sing with one voice : musical activity, cultural development and the pursuit of unity among the Cameroonian Grassfields Associations of MontréalFowlie, Luke 04 1900 (has links)
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plus complète est disponible en ligne pour les membres de la
communauté de l’Université de Montréal et peut aussi être
consultée dans une des bibliothèques UdeM / Cette thèse traite de la musique dans le contexte d’une diaspora émergente comme moyen privilégié de favoriser l’appartenance et la convivialité ; elle porte sur les associations culturelles montréalaises fondées par des immigrants en provenance des Grassfields. À travers l’histoire de cette région densément peuplée du Cameroun, les arts musicaux menés au sein des associations locales ont constitué un mécanisme important dans la construction de la cohésion sociale et dans l’expression d’une culture commune, façonnée par des relations interculturelles et par le déplacement continuel de sa population entre les nombreuses chefferies. La division coloniale des Grassfields entre zones linguistiques anglophones et francophones mène à la fusion des conceptions endogènes de l’« unité dans la diversité » caractérisée par le projet d’intégration nationale de l’État camerounais postcolonial ; ce dernier cherche toujours à gérer sa diversité ethnique considérable à travers des initiatives de « développement culturel ». Depuis l’indépendance du pays, la croissance d’une diaspora Grassfields à Montréal a favorisé l’organisation d’activités musicales dans le cadre d’associations et de leurs événements culturels. Ceci a permis de souder les liens entre mondes rurale et urbain, de poursuivre des idéaux de pluralisme et de solidarité, et de négocier les héritages divergents issus à la fois de conflits et de coopérations ayant marqué cette zone historiquement marginalisée. Comme les migrants venant des Grassfields des deux côtés de l’ancienne frontière coloniale constituent un pourcentage important d’immigrants récents à Montréal, leur héritage musical commun continue d’être exploité au sein des associations comme moyen d’aborder de nouvelles relations interculturelles au profit de leur adaptation aux idéologies pluraliste des sociétés québécoises et canadiennes. En reliant cette participation historique aux associations musicales à des exemples spécifiques tirés des communautés Grassfields anglophones et francophones de la diaspora camerounaise de Montréal, nous démontrons comment la participation aux associations continue d’encourager des rôles de leadership parmi ses membres mélomanes grâce à leurs capacités à faciliter des expériences de solidarité et de convivialité à travers les festivals et rituels de cycles de vie, solidifiant ainsi leur statut et la réappropriation des idéaux locaux et nationaux d’unité, tout ceci dans un contexte culturellement validé. / This thesis looks at the musical activity of Montréal’s Cameroonian Grassfields cultural associations as a favoured means of fostering belonging and pursuing conviviality in an emergent diaspora. In the history of this densely populated area of Cameroon the musical arts in the context of associations have been a central mechanism in the mediation of social cohesion and a defining characteristic of a common culture shaped by intercultural relationships and the constant movement and exchange of its population between its many constituent chiefdoms. The subsequent colonial division of the area into Anglophone and Francophone linguistic regions would ultimately lead to the merging of an indigenous conception of “unity in diversity” with the post-colonial Cameroonian State’s national project that continues to be defined by a preoccupation with the integration of its considerable ethnic diversity through “cultural development” initiatives. With the growth of a “domestic” Grassfields diaspora since Cameroon’s independence, the organization of musical activity in the context of associations and their cultural events has continued to provide Grassfielders the means to maintain rural-urban linkages, pursue ideals of pluralism and solidarity and navigate the divergent legacies of conflict and cooperation that have marked this historically marginalized area. As Grassfields migrants from both sides of the former colonial border have made up a significant percentage of recent Cameroonian immigrants to Montréal, they have continued to harness their shared history of participation in musical associations as a means of consolidating new intercultural relationships and adapting their activity to fit the ideologies of pluralism of Québecois and Canadian society. By linking the history of Grassfields musical association in Cameroon to specific examples from both the Anglophone and Francophone Grassfields communities of Montréal’s Cameroonian diaspora, we demonstrate how musical associations have continued to afford leadership roles to their most musical participants through their capacity to facilitate the solidarity and conviviality of life cycle rituals and festivals, recreating culturally validated modes of status acquisition by deploying their musical skill and experience in the pursuit and reappropriation of local and national ideals of unity.
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Les makerspaces en Afrique francophone, entre développement local durable et technocolonialité : trois études de cas au Burkina Faso, au Cameroun et au SénégalMboa Nkoudou, Thomas Hervé 02 February 2024 (has links)
Au cours de la dernière décennie, de nombreux pays occidentaux ont vu leurs espaces publics investis par la présence d’ateliers de fabrication collaboratifs ouverts et partagés, connus sous le nom générique de makerspaces. Souvent décrits comme des vecteurs de changement social et d'industrialisation, les makerspaces se sont rapidement exportés de l’Occident vers le reste du monde et en Afrique en particulier. Au vu de cette expansion, je me suis interrogé sur les finalités sociétales et la neutralité de ces ateliers collaboratifs dans le contexte africain. Aborder ces interrogations demande d’établir un cadre commun de lecture du contexte sociohistorique et économique de l’Afrique. C’est dans ce sens que je me suis inspiré de la pensée décoloniale, pour développer un cadre conceptuel constitué de la technocolonialité et du développement local durable. Le concept de développement local durable est une alternative au paradigme dominant actuel des approches de développement à savoir les objectifs de développement durable (ODD). Il est né des travaux sur la justice cognitive et est composé des dimensions suivantes : la quête de justice cognitive, l'économie informelle, les biens communs, l'inclusion et l'autonomisation, la pensée alternative africaine et l'innovation sociale. Quant au concept de technocolonialité, il émerge de la colonialité et de la matrice coloniale des pouvoirs dans les technologies numériques. Il est constitué des dimensions suivantes : le discours techno-utopique, les pratiques néo-capitalistes et la colonialité des savoirs liée au transfert de technologie. Ce cadre conceptuel m’a permis de reformuler mon interrogation en la question de recherche suivante : à quel type de développement les makerspaces contribuent-ils en Afrique francophone? De façon spécifique, il s’agit de savoir si les ateliers collaboratifs peuvent réellement contribuer au développement local durable en Afrique ou s’ils contribuent à renforcer la technocolonialité. Pour répondre à ces questions, j'ai mené trois études de cas en Afrique francophone : le Ouagalab au Burkina Faso, l'Ongola Fablab au Cameroun et le Defko Ak Niep Lab au Sénégal. Pour chaque cas, j'ai collecté des données en combinant trois méthodes : l'observation participante, les entretiens semi-dirigés avec les membres et les promoteurs des makerspaces, et l’analyse documentaire. Après avoir traité les données, j’ai procédé à une analyse qualitative à l'aide du logiciel Nvivo. Les différentes catégories de mon analyse ont ensuite été comparées et interprétées en utilisant le cadre conceptuel construit au préalable. Mon étude révèle que les makerspaces sont des communs de la connaissance qui permettent de lutter contre les injustices cognitives. À ce titre, ils assurent l'éclosion des connaissances, favorisent l'inclusion et l'autonomisation des membres et catalysent l'innovation sociale. En d'autres termes, la dynamique au sein des espaces de fabrication collaboratifs est très favorable au développement local durable. Par-dessus tout, les espaces de fabrication collaboratifs offrent un cadre d’épanouissement et d’expression du leadership des femmes, tout en leur donnant la possibilité de lutter contre les préjugés auxquels elles sont souvent confrontées dans la société et le milieu des STEM (Science-Technologie-Ingénierie et Mathématiques), cependant, les makerspaces sont exposés à des risques de technocolonialité qui pourraient sérieusement entraver la dynamique interne et par conséquent, leur contribution au développement local durable. Pour contrecarrer ces risques de technocolonialité, quelques propositions sont faites à la fin de cette thèse, à l’endroit des acteurs et actrices impliqué-e-s dans l'écosystème des makerspaces. / Over the last decade, many Western countries have seen their public spheres populated by the collaborative, open and shared manufacturing spaces, broadly known as makerspaces. Often described as vehicles of social change and industrialization, the idea of makerspaces has been rapidly exported from the West to the rest of the world and in Africa specifically. Regarding this expansion, I wondered about the societal purposes and neutrality of these collaborative spaces in the African context. Prior to address these questions, it is important to establish a common framework understand the socio-historical and economic context of Africa. That is why, inspired by decolonial studies, I have drawn a conceptual framework consisting of technocoloniality and sustainable local development. In order to do so, I first deconstructed the current dominant paradigm of development approaches, namely the sustainable development goals (SDGs). Then, in the light of the work on cognitive justice, I reconstructed and presented the idea of sustainable local development as relevant for Africa, and as an alternative to SDGs. The dimensions of sustainable local development are : the quest for cognitive justice, the informal economy, common goods, inclusion and empowerment, African alternative thinking and social innovation. Then, on the basis of coloniality and the colonial matrix of power, I presented the idea of technocoloniality and its dimensions which are: techno-utopic discourse, neo-capitalist practices and the coloniality of knowledge linked to technology transfer. This conceptual framework allowed me to refine my questioning in the following research question: to what kind of development do makerspaces contribute in Francophone Africa? Specifically, the question is whether collaborative spaces can really contribute to sustainable local development in Africa or whether they contribute to strengthening technocoloniality. To answer these questions, I conducted three case studies in Francophone Africa: the Ouagalab in Burkina Faso, the Ongola Fablab in Cameroon and the Defko Ak Niep Lab in Senegal. For each case, I collected data using a combination of three methods: participant observation, semi-structuredi nterviews with makerspaces members and promoters, and content analysis. After processing data, I conducted a qualitative analysis using Nvivo software. The different categories of my analysis were then compared and interpreted using the previously constructed conceptual framework. My study revealed that makerspaces are commons that fight against cognitive injustice, ensure the flowering of knowledge, promote inclusion and empowerment of members, and catalyse social innovation. In other words, the dynamics within collaborative manufacturing spaces are highly conducive to sustainable local development. Above all, makerspaces display women's dynamism and leadership, since they allow them to fight injustices and biases they used to face in the society and places related to STEM (Science-Technology- Engineering and Mathematics). However, the management of makerspaces as an entity is highly exposed to technocoloniality. This severely hinders the internal dynamics and thus their contribution to sustainable local development. But if the different actors involved in the makerspace ecosystem take into account some factors, makerspaces would bring a lot of benefits to sustainable local development of Africa. That is why at the end of this thesis, we made some suggestions.
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Analyse multi-échelle et interprétation géodynamique des données morphostructurales associées au volcano-plutonisme phanérozoïque d'Afrique équatoriale (ligne du Caméroun et régions voisines) / Multi-scale analysis and geodynamic interpretation of morphostructural data associated to the phanerozoic volcano-plutonism of Equatorial Africa (Cameroon line and neighboring regions)Nkono, Collin 13 November 2008 (has links)
De l’observation microscopique d’une lame mince à l’observation mégascopique d’une province volcano-plutonique par télédétection (SRTM, Landsat), ce travail s’intéresse aux méthodes de comptage, aux traitements statistique et fractale des tailles, formes, orientations et distributions spatiales ainsi qu’à l’interprétation pétrogénétique et/ou géodynamique de différents marqueurs géologiques (cristaux, linéaments, cônes volcaniques…) associés au volcano-plutonisme phanérozoïque d’Afrique équatoriale (Ligne du Cameroun et régions voisines).<p><p>L’analyse à l’échelle microscopique de la distribution de taille de grains et des textures de roches volcaniques et mantelliques (laves et enclaves provenant de l’île de Bioko, golfe de Guinée) a permis de mettre en évidence l’importance d’une quantification objective des paramètres de taille et des relations entre les phases minérales. Après avoir appliqué et discuté les résultats obtenus par les méthodes dites de « distribution de tailles de grains » ou CSD (Crystal Size Distribution), les relations spatiales entre les cristaux et donc les textures ont été étudiées par analyse fractale classique puis grâce à l’entropie de Shannon, dont il s’agit de la première application 2D. La généralisation de ces méthodes de comptage à des objets géologiques de plus grande taille (linéaments, cônes volcaniques…) par le biais des images satellites (Landsat) et modèles numériques de terrain (MNT) issus des données SRTM, a permis d’aborder de manière objective, sur un nombre suffisant de mesures, la morphostructure de la région étudiée. L’ensemble des données morpho-structurales, soit 15.171 linéaments, 8.092 cônes volcaniques ou complexes annulaires, d’une vaste zone de plus de 2.700.000 km2 autour du golfe de Guinée, ont permis d’élaborer plusieurs modèles structuraux locaux qui, synthétisés dans une vue spatio-temporelle complète depuis le Carbonifère jusqu’à l’actuel, ont permis de redéfinir l’évolution géodynamique de la région.<p><p>Cette zone mobile complexe, pincée entre le craton congolais et le craton ouest-africain, est caractérisée par un soubassement précambrien, réactivé lors de la mise en place des grands bassins sédimentaires et ensembles magmatiques phanérozoiques. Contrairement à un modèle unique, souvent invoqué, l’évolution géologique régionale se présente comme une suite de régimes transcurrents dextres se déplaçant spatialement autour des directions N80 au Jurassique, N120 au Crétacé et N30 du Paléogène à l’actuel. L’intégration des nombreuses données géochimiques et isotopiques de la littérature aux modèles géodynamiques de ce travail oblige à globaliser le magmatisme cénozoïque à l’échelle de l’Afrique équatoriale dans son ensemble qui se présente alors comme un « ensemble » magmatique cohérent.<p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La pratique des échanges commerciaux dans la société précoloniale du Gabon : XVIe-[XIXe] sièclesMboyi Moukanda, Laure Cynthia 12 September 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur la pratique des échanges et du commerce dans la société précoloniale du Gabon. L'enjeu est d'étudier cette pratique en privilégiant un angle d'approche général au départ, et en mettant en œuvre une démarche analytique progressive, afin de saisir les acteurs, les modes de production mais également les produits faisant l'objet de ces échanges. L'objet " La pratique des échanges commerciaux dans la société précoloniale du Gabon : XVIe-XIXe siècle " se situe à la croisée des relations internationales, de l'analyse des contacts avec les peuples de " l'extérieur ", de processus d'européanisation et peut donc faire l'objet d'approche différentes selon les variables qu'on entend privilégier. Nous avons choisi de l'étudier selon une démarche non seulement historique mais anthropologique et sociologique qui nous conduisent à privilégier certains concepts clés : historique des peuples, étude de leur milieu et mode de vie, configurations de relations entre acteurs structurant un nouvel espace social d'interactions. D'un point de vue méthodologique, cette étude s'appuie sur une démarche qualitative et privilégie l'usage des entretiens : le corpus de compose d'une cinquantaine d'entretiens, complétés par l'audio-visuel, la littérature spécialisée et grise sur le sujet. Elle se compose de deux parties, découpées en six (6) chapitres totaux. Dans une première partie, la thèse se concentre sur l'historique des peuples du Gabon précolonial en prenant en compte les facteurs, les circuits et les dénouements des migrations, en l'occurrence les implantations de ces groupes ethniques dans leur habitat actuel. Elle s'étend ensuite sur l'étude de l'organisation sociale politique et culturelle des peuples à travers l'analyse des structures parentale, matrimoniale, juridique et culturelle. Enfin, cette partie précise le contexte et le jeu des différents acteurs à l'origine du développement de ces échanges : la production agricole et artisanale favorisée d'une part par la division sociale du travail et la spécialisation des groupes et d'autre part par les failles écologiques (l'inégal répartition de ressources, aridité des sols, animaux dévastateurs des cultures). Dans un second temps, la thèse fait porter l'analyse sur le déroulement des activités d'échange d'une part et de commerce d'autre part. Elle met en relief les différents circuits empruntés par les acteurs et les produits ainsi que les zones d'aboutissement. D'abord, elle fait une description des échanges en milieu local mettent en scène les membres des mêmes milieux ou des milieux proches les uns des autres. Cette interdépendance observée au sein des groupes avait comme base les liens de familiarité ou d'amitié entre ces différents groupes d'acteurs concernés. Ensuite, est évoqué le système d'échange hors des territoires, quoi que le concept territoire ne soit qu'employé de façon péjorative. Cette catégorie d'échange fait naître des contacts entre les populations avec celles des localités environnantes du nord au sud, de l'est à l'ouest. Enfin, le poids de l'abolition de la traite des noirs joue à un niveau macro comme obstacle des activités économiques des européens, ce qui soulève dès lors des enjeux capitalistes pour ces derniers. La naissance de cette économie de traitre, mais également son déroulement et son ascendance sur l'économie traditionnelle préexistante font l'objet de notre troisième et dernier chapitre de cette seconde partie. Entre héritage et ajustements de nature, ces politiques économiques vont mettre en place de types de monnaies, de produits et d'habitudes. Là encore, le poids des cultures et des habitudes étrangères à ces peuples, limitaient la pratique des échanges traditionnels, développant les effets d'apprentissage aux métiers pourvoyeur du gain.
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Paul et la révélation de Dieu en 2Co 12,1-10 : éclairage scripturaire sur les phénomènes de révélations au CamerounNyonssé, Ferdinand 10 1900 (has links)
La théologie catholique affirme que Jésus, médiateur par excellence, est la Révélation plénière de Dieu à son peuple. Cependant, il y a eu au fil des siècles des révélations dites «privées», dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Le cas des révélations privées non reconnues a toujours été générateur de malentendus et de conflits froids et parfois ouverts entre l’autorité de l’Église et certains fidèles. En contexte africain, où le christianisme se greffe sur la culture traditionnelle, cette question de révélations privées est importante car elle imprègne la religion ancestrale. Dans notre contexte où le Christianisme semble avoir le vent en poupe, on se demande quelque rapport y a-t-il entre foi et expérience individuelle de révélation privée; la révélation privée est-elle un couronnement d’une vie de foi bien menée sous le regard du Seigneur et des hommes? Comment Dieu se manifeste-t-il aux hommes et comment en rendre compte sans faire face à l’adversité?
Avec l’étude de l’expérience de Paul en 2Co 12, 1-10, il y a lieu de revenir sur la théologie catholique au sujet de la Révélation en rapport avec les révélations pour voir comment elle s’est articulée, à partir de la Bible, au fil des temps, en fonction des cultures et des réalités sans cesse nouvelles. À la base de cette théologie, on peut trouver en bonne position l’influence herméneutique de l’expérience mystique de Paul. Une révélation privée comme celle qu’il vit, fait toujours face à des doutes ou des attitudes sceptiques parfois tenaces pour se préciser après coup et fonder en raison son apport par rapport au Christ et à la vie ecclésiale. Si le jugement de l’Église est important pour son insertion dans la vie des communautés, toutefois, il faut dire qu’il n’est pas déterminant. Tout se joue entre Dieu et la personne certes, mais la qualité des fruits de ce jeu spirituel étant garante de la crédibilité de la révélation. Dieu, qui sait toujours communiquer avec son peuple sous des formes variées, en est capable en tout temps et selon le mode qu’il se donne.
Pour mieux parler de l’expérience de Paul en 2Co 12,1-10, les démarches historico-critique et narrative ont été d’une utilité complémentaire en vue d’authentifier dans la péricope ce qu’il convient d’appeler : la mystique de Paul. Le témoignage spirituel de Paul peut servir de paradigme pour les personnes et d’éclairage pour l’Église dans le discernement des phénomènes de révélation privée aujourd’hui. Paul vit une relation forte avec le Dieu de Jésus Christ, il la fait vivre à ses communautés; quoiqu’il advienne, il n’hésite pas à en rendre compte et à la communauté, et à Pierre et aux autres. Sa vie intensément mystique, ne le soustrait pas de la démarche ecclésiale pour défendre ses révélations. / The catholic theology professes Jesus Christ as Mediator per excellence between God and his people. He is the Revelation of revelations that could never be surpassed, but along the centuries, there were many private revelations a few of which were confirmed by the Church and others not. The cases of mystical or private experience of God that are never taken into consideration by the authorities bring many troubles and divisions in the community of the catholic faithful. This situation is also common in some of the communities in Cameroon. This work is a biblical survey on Paul’s experience of God (in 2Cor 12,1-10) for the purpose of enlightening the phenomenon of private revelation. Although Paul is boasting for the excellence of his revelations and defends himself as one of the most important apostles of Christ, he doesn’t forget the need of the confirmation by those who have been chosen before him (Ga 1-2). The testimony of Paul could be a framework to look over and enable us to testify all the cases of visions or revelations that someone claims to have received directly from God. The whole Church could also update her judgement on some cases of mystical life that appear among Christians. To preserve and keep on fulfilling the will of her Founder, the Church has not only to be careful, but to be opened at such phenomenon as Peter and the others apostles did towards Paul. The beneficiaries of private revelations or visions have to humble themselves and face all the adversities in the spirit of Paul, who takes these as signs of God’s power revealed in his weaknesses.
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La littérature camerounaise en quête d’autonomie : analyse du rôle de l’association La ronde des poètesNgomayé, Esther Solange 11 1900 (has links)
Notre analyse du rôle de l’association La ronde des poètes dans la lutte pour l’autonomie de la littérature camerounaise s’est appuyée sur l’approche sociologique de Pierre Bourdieu pour qui la société est constituée de champs spécifiques en lutte les uns contre les autres pour atteindre un statut privilégié dans le champ social, ce qui constitue un aspect de leur autonomie. Selon Bourdieu, l’étude des manifestations de l’autonomie des champs littéraires devrait tenir compte de toutes les actions entreprises par les agents dudit champ. En effet, ces différentes actions ne sont que des stratégies de lutte. Seulement, d’après Jacques Dubois, l’autonomie des littératures nationales n’est acquise que lorsque celles-ci possèdent un appareil institutionnel propre capable d’assurer seul la production et la diffusion des œuvres, la légitimation et la consécration des écrivains. Si toutes ces conditions réunies échappent encore à plusieurs littératures de l’Afrique subsaharienne, il n’en demeure pas moins que ces dernières sont engagées dans un processus de lutte pour leur autonomie, ce que prouve l’exemple de La ronde des poètes, notre prétexte pour observer les manifestations de l’autonomie au sein du champ littéraire camerounais.
Les stratégies de lutte de La ronde des poètes sont d’émergence et de fonctionnement.
Pour le premier cas, la formule associative qui donne plus de possibilités que ne pourrait avoir un auteur isolé, le choix de la poésie aussi qui est un genre dont la production des œuvres ne nécessite pas de gros moyens financiers, nous sont apparus comme des stratégies ayant permis aux membres de La ronde des poètes de devenir des écrivains dans un contexte de production défavorable. De plus, par leurs textes fondateurs, ils se définissent
comme un groupe ayant un programme d’action bien établi. Par ailleurs, ils attirent sur eux l’attention en se proclamant avant-gardistes et, pour le montrer, publient des manifestes et se détournent, idéologiquement parlant, de la poétique de la négritude dont la fixation sur la race a dominé la création littéraire pendant plusieurs décennies en Afrique. Les stratégies d’émergence de La ronde des poètes ont travaillé à l’identification de cette association comme un élément du champ littéraire camerounais ayant sa place aux côtés d’autres acteurs existant déjà dans ce champ.
Pour ce qui est des stratégies de fonctionnement, La ronde des poètes s’est dotée d’un statut légal en se faisant enregistrer auprès des autorités camerounaises, ce qui la consolide dans son champ social. Sur le plan littéraire, ses membres lui confèrent un caractère institutionnel en créant en son sein des formes d’instances littéraires. Leurs ateliers d’écriture assurent la création des œuvres, les instances de diffusion prennent chez eux la forme d’un bulletin hebdomadaire, « Le rondin », mais surtout d’une revue, Hiototi : Revue camerounaise de poésie, de lettres et de culture. Cette revue recueille les articles de critiques littéraires formés à La ronde des poètes et de ceux du Cameroun. Le « Prix de la poésie rondine » est leur instance de consécration interne. Cette association réussit ainsi à obtenir la reconnaissance de pairs, poètes et écrivains camerounais et étrangers, celle aussi d’autorités camerounaises et internationales. En somme, la réunion de ces instances institutionnelles montre combien la marche vers l’autonomie de la littérature camerounaise en général est réelle. / Our analysis of the role of the association The Round of Poets in the struggle for the autonomy of the Cameroonian literature was based on the sociological approach of Pierre Bourdieu for whom our society is made up of specific fields fighting against one another to reach a privileged status in the social field, which is an aspect of their autonomy. According to Bourdieu, the study of the autonomy of literary fields should take into account all the actions taken by the agents of a field. Indeed, these actions are all control strategies. Only, according to Jacques Dubois, the autonomy of national literatures is achieved when they have their own institutional apparatus capable by themselves of providing the production and distributing of works, the legitimation and consecration of writers. If African literatures cannot fulfill all these conditions, it remains that they are engaged in a process of struggle for their autonomy. The example of The Round of Poets shows that, this association being our excuse to observe the manifestations of autonomy within the Cameroonian literary field.
Control strategies of The Round of Poets are appearance and operating strategies.
For the first case, the associative formula that gives more opportunities than could have an isolated author, and also, the choice of poetry as a genre where the production of works does not require large financial resources, have emerged as strategies which allowed the members of The Round of Poets to become writers in an unfavorable production environment. In addition, by their founding documents, they define themselves as a group with an agenda established. Moreover, they draw attention to them by proclaiming avant-garde. To show this, they publish manifestos, and turn away, ideologically speaking, from the poetics of Negritude whose fixation on race dominated the literary creation during decades in Africa. The strategies of appearance of The Round of Poets worked to identify this association as part of the Cameroonian literary field and having its place alongside other components already existing in this field.
For the second case which regards operating strategies, The Round of Poets obtained a legal status by registering with the Cameroonian authorities, which action consolidates this group in its social field. On the literary side, its members give it an institutional character by creating instances relating thereto. Their writing workshops provide creative works; their instances of dissemination appear in the form of a weekly newsletter, “The Rondin”, but also as a review, Hiototi: Cameroon Journal of Poetry, Literature and Culture. This review collects articles from literary critics trained in The Round of Poets and of those of Cameroon. The “Prize of the Rondine Poetry” is their instance of internal consecration. Hence, this association has managed to get the recognition of peers which are Cameroonian and foreign poets and writers, as the Cameroonian and international authorities. In short, the combination of these institutional instances shows how the movement towards autonomy of Cameroonian literature in general is real.
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Les radios communautaires au Cameroun / Community radios in CameroonNono Njepang, Luidor 17 October 2012 (has links)
L’ouverture du secteur audiovisuel camerounais a consacré l’avancée du processus d’acquisition et de l’octroi des libertés individuelles commencé autour des années 1990. Le décret d’application d’avril 2003 a entériné une dizaine d’années plus tard, le dispositif enclenché par la loi n°90-052 du 19 décembre 1990 relative à la liberté de communication sociale. Depuis lors, organes de presse et audiovisuels se côtoient et se heurtent à des pesanteurs susceptibles de limiter leur efficacité, en tant qu’outils et moyens de communication de proximité. Leur jeunesse, les problèmes endogènes et exogènes au paysage médiatique camerounais justifierait une étude sur l’existence et la manière dont les organes de communication sociale produisent et diffusent informations et nouvelles en direction des populations ciblées. A ce sujet, la radio communautaire, tout en cherchant à les impliquer et à les faire participer à cet objectif de communication sociale, promeut par ses programmes, la propre image des populations à laquelle elle est destinée. Il ne reste qu’à garantir les modalités pratiques, les conditions nécessaires pour une participation transparente des différents acteurs à la gestion et au fonctionnement de la radio. Pour une grande part, les populations sont prêtes à soutenir les projets de radios communautaires qui s’installent dans les localités. Les différentes techniques d’appropriation et d’usage des médias permettent d’appréhender de l’extérieur les différents enjeux qui se tissent. Elles permettent d’observer les pratiques mises en place et les conditions d’engagement des acteurs sociaux pour garantir, une longue vie à la radio. / The opening of the Cameroonian audiovisual sector dedicated the overhang of the process of acquisition and the granting of the personal freedoms begun around 1990s. The application decree of April, 2003 confirmed a decade later, the plan engaged by the law 90/052 of December 19th, 1990 relative to the freedom of social communication. Since then, newspapers and broadcasting mix and come up against gravities susceptible to limit their efficiency, as tools and means of communication of nearness. Their youth, the endogenous and exogenous problems in the Cameroonian media landscape justify a study on the existence and the way the organs of social communication produce and broadcast information and news in the direction of the targeted populations. For this subject, the community radio, while trying to imply them and to make them participate in this objective of social communication, promotes by its programs, the own image of the populations for which is intended. It remains only to guarantee the practical methods, the necessary conditions for a transparent participation of the various actors in the management and in the functioning of the radio. Mostly, the populations are ready of supporting the projects of community radios which settle down in villages. The various techniques of appropriation and uses of the media allow dreading from the outside the various stakes which weave. They allow observing the organized practices and the conditions of commitment of the civil society to guarantee, a long life on the radio.
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Impact des traitements antirétroviraux sur le risque de transmission sexuelle du VIH en Afrique Subsaharienne : le cas du CamerounNdziessi, Gilbert 03 April 2013 (has links)
Approfondir les connaissances sur l'évolution et les facteurs associés aux comportements sexuels chez les PVVIH exposées aux traitements antirétroviraux en Afrique subsaharienne. Données collectées dans le cadre d'un essai randomisé conduit dans neuf hôpitaux de district ruraux au Cameroun. 459 PVVIH éligibles au traitement inclus et suivis sur 24 mois. Régression logistique à effets mixtes utilisée pour analyser les facteurs associés aux différentes variables réponses étudiées.La proportion des patients sexuellement actifs augmente de 32% à l'inclusion à 56% après 24 mois de traitement. Une augmentation supplémentaire du temps depuis l'initiation du traitement de 6 mois augmente de 30% de la probabilité de déclarer une activité sexuelle sous ARV. Proportion des patients ayant des comportements sexuels à risque (CSR) baisse significativement de 76% à l'inclusion à 66% au 24e mois, les patients obervants au traitement étaient moins susceptibles de rapporter les CSR. La proportion des patients susceptibles de transmettre le VIH par voie sexuelle (STVIH) baisse de 76% à l'inclusion à 27% après 24 mois de traitement ARV. Une augmentation du temps depuis l'initiation du traitement de 6 mois réduit de 66% la STVIH. Mes travaux montrent un impact positif des ARV sur l'activité sexuelle des PVVIH, les CSR et la STVIH, suggérant un effet positif de l'exposition des PVVIH aux traitements ARV sur la prévention de la transmission sexuelle du VIH. Mais, le risque potentiel de transmission du VIH persiste nécessitant le renforcement des interventions de réduction des risques dans les programmes d'accès aux ARV. / To evaluate the evolution and factors associated with sexual behavior among PLWHA exposed to antiretroviral therapy in sub-Saharan Africa. Data collected as part of a randomized trial conducted in nine rural district hospitals in Cameroon. 459 PLWHA eligible for treatment included and followed for 24 months. Mixed effects logistic regression used to analyze factors associated with different response variables studied. Proportion of patients sexually active increased from 32% at baseline to 56% after 24 months of treatment. An additional 6 months increase of the time since initiation of treatment increase in 30% the probability of reporting sexual activity. Proportion of patients with sexual risk behavior (SRB) decreased significantly from 76% at baseline to 66% at 24 months and patient obervants to treatment were less likely to report CSR. Proportion of patients likely to transmit HIV through sexual intercourse (STVIH) decrease from 76% at baseline to 27% after 24 months of HAART. Analyses shown that increasing in 6 months of time since initiation of treatment reduced STVIH by 66%. My dissertation show a positive impact of ART on sexual activity, CSR and STVIH among PLWHA, suggesting a positive effect of exposure to HAART on the prevention of sexual transmission of HIV. However, the potential risk of transmission of HIV persists requiring strengthening risk reduction interventions in HAART access programs.
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L'action collective locale et la gestion des forêts communautaires : cas des communautés rurales de Djoum au Sud Cameroun / Local collective action and community forest management : case of Djoum's rural communities in southern CameroonNgoumou Mbarga, Hubert 02 April 2014 (has links)
La recherche porte sur l’action collective locale et la gestion des forêts communautaires à Djoum au Sud Cameroun. Elle analyse l’approche gouvernementale d’octroi et de gestion communautaire des ressources forestières, afin de responsabiliser et d’autonomiser les communautés villageoises dans la prise en charge des activités de production économique pour réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie et assurer le développement local. L’objectif est de rendre compte de la capacité des forêts communautaires à fournir des avantages économiques pour répondre à ce défi. C’est aussi pour rendre compte des territoires villageois, vus comme l’échelle de référence pour la gouvernance des forêts communautaires et de l’influence de l’identité spatiale sur l’organisation communautaire de cette gestion. La méthodologie mise en œuvre est pluridisciplinaire. Les résultats de notre étude montrent plusieurs faiblesses structurelles. Les forêts communautaires étudiées sont des espaces spécialisés en plusieurs zones, correspondant chacune à des usages particuliers. Cette perspective exclue l’exploitation du bois d’œuvre sur toute la surface de l’espace forestier. Pourtant toutes les forêts communautaires sont divisées en secteurs quinquennaux, eux-mêmes divisés en parcelles annuelles d’exploitation de bois. Ensuite, ces forêts ont été fortement perturbées dans le passé, un indicateur qui devrait les destiner plus à la conservation qu’à l’exploitation. Mais ce n’est pas le cas, toutes les communautés ou presque, ayant opté pour leur exploitation. De même, les volumes de bois exploités dans ces forêts sont très faibles, ce qui atteste clairement que les possibilités qu’on leur attribue dans les plans simples de gestion sont fausses. Au plan des réalisations socioéconomiques et des emplois créés, le bilan est très loin des espoirs engendrés. Les quelques emplois créés sont de type temporaire, précaires et non qualifiés. Par ailleurs, l’exploitation du bois d’œuvre n’a généré jusqu’ici, aucune infrastructure ni réalisation socioéconomique collectives, puisque les revenus ex post générés restent largement inférieurs aux prévisions financières ex ante. Enfin, ces forêts sont assises sur des espaces appropriés. Cette situation soulève des équivoques sur leur statut supposé de biens communs et pose la question du partage de leurs retombées économiques. D’autres faiblesses dites conjoncturelles existent et expliquent la léthargie dans laquelle sombre l’organisation communautaire de la gestion des forêts. Nos résultats ont montré la défaillance des acteurs communautaires à se situer par rapport à leur objectif. Leurs capacités à s’approprier un projet et à mettre en œuvre une vraie stratégie de mobilisation collective sont également défaillantes. Le manque de solidarité communautaire et la non valorisation des savoirs et savoir-faire locaux rendent les communautés vulnérables dans les partenariats qu’ils nouent et renforcent le poids et l’influence des acteurs extérieurs. Sur les territoires villageois comme échelle de référence pour la gouvernance des forêts communautaires, l’étude a montré que ceux-ci apparaissent comme des lieux d’expression des divisions, des dissensions, de fabrique des soupçons et gouvernés par l’individualisme. Les organisations communautaires sont à leur tour décrites comme des dispositifs de mise à distance, minés par les pressions exercées par les acteurs porteurs de logiques différentes, des stéréotypes et des représentations qui inhibent plutôt l’action collective communautaire. Ce sont aussi des dispositifs contrôlés par l’appât du gain. Les forêts communautaires produisant peu ou pas d’argent, la démobilisation collective ici prend alors tout son sens.L’étude s’achève avec les perspectives à envisager pour faire de l'action collective locale l'outil sans lequel l’atteinte des objectifs d’amélioration des conditions de vie, de réduction de la pauvreté et les perspectives de développement local, n'est pas envisageable. / The research focuses on local collective action and management of community forests in southern Cameroon, at Djoum. It analyzes the government’s approach for granting and community management of forest resources, in order to empower and empowering village communities in the management of economic production activities to reduce poverty, improve living conditions and ensure local development. The objective is to realize the capacity of community forests to provide economic benefits to meet this challenge. It is also to account for village territories, seen as the reference scale for the governance of community forests and the influence of the spatial identity on community organization of this management. The implementation methodology is multidisciplinary. The results of our study show several structural weaknesses. First, it appears that the studied community forests are spaces specialized in several areas, each corresponding to particular uses. This perspective excludes timber exploitation on the entire surface of forest area. Yet all Community forests are divided into five-year sectors, themselves divided into annual surfaces of timber exploitation. Then, these forests have been heavily disturbed in the past, an indicator that should send these more to conservation than the exploitation. But this is not the case, all communities or almost, having opted for their exploitation. Similarly, the volumes of wood exploited in these forests are very low, which clearly demonstrates that the possibilities that ascribed to them in the management simple plan are false. In terms of socio-economic achievements and jobs created, the balance sheet is very far from begotten hopes. The few jobs created are temporary, precarious and unqualified. Moreover, the exploitation of timber has generated so far here, neither infrastructure nor collective socio-economic achievement, since ex post generated incomes remain far below ex-ante financial forecast of timber exploitation. Finally, these forests are sitting on appropriate spaces. This raises ambiguities about their supposed status of common goods and raises the question of sharing of their benefits. Others cyclical said weaknesses exist and explain the lethargy into which sinks community organization of forest management. Our results showed the failure of community actors to position themselves in relation to their objective. Their capacities to take a project and to implement a genuine strategy of collective mobilization are also failing. The lack of Community solidarity and the not valorization of local knowledge make vulnerable communities in the partnerships they formed and strengthen the weight and influence of external actors. On village territories as reference scale for the governance of community forests, the study showed that these appear as places of expression of divisions, conflict, and factory of the suspicions and governed by individualism. Community organizations are in turn, described as devices remotely, undermined by pressures from actors of different logics, stereotypes and representations that inhibit rather community collective action. They are also devices controlled by the lure of profit. Community forests producing little or no money, the collective demobilization here makes sense then. The study ends with the perspective to consider for making the local collective action the tool without which the achievement of the objectives of improving the living conditions, poverty reduction and the prospects for local development, is not possible.
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Aspects de la construction nationale après les indépendances camerounaises : le désir de sécession (1960 – 2009) / Aspects of Nation-Building after the Cameroonian Independences : the Desire to Secede (1960-2009)Olinga, Michel 10 October 2011 (has links)
Après un peu plus de deux décennies d’un système de parti unique, le Cameroun a connu le retour aupluralisme politique au début des années 1990. Ce retour au multipartisme a conduit à une certaine libération de la parole, à une libéralisation politique et des revendications d’appartenances. Le nouvel espace de liberté a contribué à soulever, dans la sphère sociopolitique nationale, la problématique relative à la construction nationale postcoloniale dans un pays où cohabitent un double héritage colonial (franco-britannique) localement domestiqué et des centaines d’appartenances locales d’ordreethno régional, linguistique et religieux. La problématique de la construction nationale, dans un tel contexte de multi appartenance, constitue le propos central de cette étude et porte plus précisément sur la libération manifeste de l’expression des frustrations de la minorité anglophone du Cameroun. Il yest notamment démontré comment le Cameroun moderne, issu de la réunification entre l’ancien territoire du Cameroun sous tutelle française et la partie méridionale de l’ancien Cameroun britannique, gère son double héritage colonial dans un espace d’une diversité labyrinthique. Une gestion parfois concurrentielle, hégémonique et népotique des appartenances ou des identités, identités relatives au double héritage colonial franco-britannique, mais également identités tribales ou ethno régionales, enfin un processus de démocratisation plutôt frivole, illusoire et languissant, semblent entretenir ce qu’on nomme désormais au Cameroun : « la question anglophone » ou encore « le problème anglophone ». / In the early 1990s, just over two decades of a single-party system, Cameroon experienced a return to political pluralism. The multiparty system then led to some free speech, to some political relaxation and claims of belonging as well. The then new area of freedom conduced to the raising, at the sociopolitical level, of the issue of postcolonial nation-building in a country where a double colonial legacy (Anglo-French), locally re-appropriated, has coexisted with hundreds of local particularities of ethno-regional, linguistic and religious nature. The issue of nation-building in such a multiple belonging context is actually the very objective of this study, which focuses on the evident liberation in the manifestation of the English-speaking minority’s frustrations in Cameroon after the political relaxation in the early 1990s. The study shows how the modern State of Cameroon, resulting from the reunification of the former French Cameroon and the former British Southern Cameroons, manages its double colonial legacy in an area of a labyrinthine diversity. What has now been termed in Cameroon as: “the Anglophone Problem” seems to have been nurtured by a competitive, hegemonic and nepotistic management, at times, of heritage or identities – identities regarding the Anglo-French colonial heritage. It has also been revealed by tribal or ethno regional identities and by a democratisation process, which can be seen as rather trivial, illusive and lackadaisical.
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