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Les marchés du travail informels et la qualité du travail et de l'emploi dans les pays en développement : cas des jeunes diplômés en TunisieAyadi, Nesrine 20 November 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 25 septembre 2023) / Les recherches sur l'économie informelle prennent de plus en plus d'intérêt dans le monde et plus précisément dans les pays en développement. Cette attention particulière est appuyée par, d'une part, l'évolution et la croissance des outils d'exploration des données amenant à une meilleure estimation de ce phénomène, et d'autre part par les recommandations des organisations internationales pour contenir l'informalité, promouvoir le travail décent et restructurer l'économie de ces pays. Par ailleurs, ces recherches négligent l'aspect portant sur la qualité de l'emploi et du travail dans ce secteur. L'emploi informel est un sujet d'étude très intéressant à débattre en Tunisie, surtout après la révolution de 2011 pendant laquelle les jeunes diplômés ont réclamé et demandé des emplois décents et dignes. Pourtant, ce phénomène s'est développé surtout chez les jeunes diplômés universitaires en Tunisie. Dans ce contexte, l'objectif de notre thèse est d'illustrer la qualité de l'emploi et du travail chez ces jeunes diplômés du supérieur et son incidence sur leur comportement concernant leurs trajectoires professionnelles. Deux cadres conceptuels sont associés dans cette thèse pour effectuer une analyse multi niveau. Nous avons ainsi greffé à notre cadre conceptuel méso basé sur la théorie de la segmentation du marché du travail dans les pays en développement, une approche, micro, complémentaire, centrée sur le comportement de l'individu, fondée sur la théorie de l'action raisonnée. La démarche méthodologique de ce travail est quantitative. Considérant la rareté des données, nous avons tout d'abord construit notre base de données à partir d'un questionnaire auprès de 814 jeunes diplômés universitaires. Ainsi, notre démarche est essentiellement empirique. Elle débute par une phase descriptive exploratoire puis passe par une analyse factorielle exploratoire permettant la construction d'une typologie des indicateurs objectifs et subjectifs de la qualité de l'emploi et du travail ainsi que le regroupement des emplois en classes homogènes selon la qualité de l'emploi et du travail afin de construire une taxonomie du marché du travail. La dernière partie s'inscrit dans une démarche confirmatoire ayant pour objectif l'estimation de notre cadre d'analyse et la réponse à notre question de recherche à partir d'une modélisation par équations structurelles. Les résultats de notre recherche ont montré que l'emploi informel n'est pas homogène et connaît des sous-catégories. La qualité de l'emploi des jeunes diplômés universitaires dans ces segments reste dans l'ensemble déplaisante. Nous avons constaté que d'une manière générale, l'emploi formel présente des emplois de meilleure qualité alors que pour les autres catégories d'emplois, les résultats sont mitigés. Mis à part le fait que l'emploi informel inférieur est le segment le plus mauvais en termes de qualité, les autres emplois représentent quelques caractéristiques de la qualité de l'emploi. Pour l'emploi informel intermédiaire, les résultats ont révélé que les conditions de travail sont bonnes. Pour le segment informel supérieur, bien qu'il soit un segment non décent, il est le secteur le plus convoité chez les jeunes diplômés, car il leur assure un sentiment de sécurité et de valorisation professionnelle. Finalement, nos résultats montrent que la qualité de l'emploi et du travail a un effet sur les choix et les perspectives professionnelles des jeunes diplômés. / Research on the informal economy is gaining more and more concern in the world and more specifically in developing countries. This particular attention is held by the evolution and growth of statistical measurement tools leading to a better estimation of this phenomenon, and by the recommendations of international organizations to contain informality, promote decent work and restructure the economy of these countries. Moreover, those studies have been neglecting the aspect of job quality in the informal economy. This phenomenon is very interesting in Tunisia, especially after the 2011 revolution in which young graduates claimed decent and respectable jobs. However, informal employment has especially developed among young university graduates in Tunisia. In this context, the objective of our thesis is to illustrate the quality of employment and work among these high graduated young people and its impact on their behavior regarding their professional paths. Two conceptual frameworks are combined in this thesis to perform a multi-level analysis. We have thus grafted to our meso conceptual framework based on the theory of labor market segmentation in developing countries, a micro, complementary approach, centered on an individual's behavior, based on the theory of reasoned action. The methodological approach of this work is quantitative. Given the lack of data, we first built our database using a survey with 814 young Tunisian university graduates. Thus, our approach is essentially empirical, beginning with an exploratory phase and followed by an exploratory factor analysis allowing the construction of a typology of objective and subjective indicators of job quality and the grouping of jobs into homogeneous classes according to the quality of employment and work to construct a labor market taxonomy. The last part is a confirmatory approach with the aim to estimate our analytical framework and to answer our research question using structural equation modeling. The results of our research have shown that informal employment is not homogeneous and has subcategories. The quality of employment of young university graduates in these segments remains overall unpleasant. We found that, in general, formal employment has better quality jobs, while for the other employment categories, the results are mixed. Aside from the fact that lower informal employment is the worst segment in terms of quality, the other jobs represent some characteristics of job quality. For intermediate informal employment, the results revealed that working conditions are good. For the informal upper segment, although not a decent segment, it is the most coveted sector among young university graduates because it provides them the feeling of security and professional valorization. Finally, our results show that the quality of employment and work influences choices and professional prospects of young graduates.
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L'économie informelle au Sénégal : logique de fonctionnement de quelques entreprises informelles à Saint-LouisMarchand, Geneviève 11 April 2018 (has links)
L'économie informelle est un phénomène qui se retrouve principalement dans les pays en voie de développement économique. L'Afrique est le continent qui à ce jour compte le plus de personnes vivant de l'informel. Le but de cette recherche est de conceptualiser et de comprendre le phénomène de l'économie informelle; d'abord, par la voie d'une revue de la littérature sur le sujet, ensuite, par celle de l'étude de quatre entreprises informelles à St-Louis au Sénégal. La revue de la littérature tentera de placer le phénomène en question dans son contexte africain, c'est-à-dire culturel, politique et économique, tandis que l'étude empirique visera à saisir la logique de fonctionnement des entreprises informelles. A la lumière de nos résultats, les entreprises informelles de St-Louis ne répondent pas tout à fait aux définitions quantitatives de l'entreprise informelle élaborées par les auteurs étudiés. Cependant, confirmant en grande partie notre hypothèse, nous avons observé que sa logique de fonctionnement est nettement plus sociale que ce n'est le cas pour les entreprises modernes capitalistes. Essentiellement, l'entreprise informelle de St-Louis existe par et pour la famille, laquelle est à la base des valeurs sénégalaises.
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La spatialité des camps informels de réfugiés syriens au Liban : territoires distincts aux multiples assemblagesMcNicoll, William 27 January 2024 (has links)
À la suite de l'éclatement du conflit syrien en 2011, plusieurs millions de personnes ont trouvé refuge en Turquie, au Liban et en Jordanie. Au total, ces trois pays limitrophes à la Syrie accueillent en 2020 plus de 5,5 millions de réfugiés. Parmi eux, le Liban se distingue par sa gestion ambiguë d'environ 1,5 million de Syriens établis sur son territoire. Bien qu'aucune politique de mise en camp n'ait été mise en place par le gouvernement libanais, plus de 20% des réfugiés syriens se sont établis dans de nombreux camps informels sur des terres privées, les autres étant majoritairement disséminés dans les villes du pays. Les résidents de ces camps informels sont sujets à une très grande précarité en raison de plusieurs facteurs, notamment l'absence de statut migratoire chez une majorité de réfugiés. État non-signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, le Liban offre une protection légale très limitée aux réfugiés syriens qui sont ainsi poussés vers l'illégalité et l'informalité. Les camps représentent donc des espaces d'attente et d'exclusion, où se déploient à la fois exploitation, intervention humanitaire, surveillance étatique et résilience. La présente recherche a pour objectif d'analyser l'espace du camp dans le but d'exposer les structures de gouvernance informelles ainsi que les assemblages formés par différents acteurs impliqués dans la gestion des camps. De plus, la recherche s'intéresse au déploiement de l'aide humanitaire dans ces espaces privés où l'accès et l'intervention doivent souvent être négociés. L'analyse se base sur un terrain ethnographique qui s'est déroulé au Liban au printemps 2019. Au total, ce sont 26 entretiens qualitatifs qui furent réalisés auprès de différents acteurs évoluant à l'échelle du camp (travailleurs humanitaires, responsables de camp et réfugiés). Le terrain inclut également la visite de huit camps informels dans les régions de la Bekaa et d'Akkar. Les résultats montrent que plusieurs variations existent en ce qui concerne les structures de gouvernance des camps et les acteurs impliqués dans leur gestion, ces variations étant rendues possibles en raison du contexte privé et informel dans lequel les camps évoluent. Les dynamiques de pouvoir inhérentes à ces assemblages variables d'acteurs et d'organisations structurent l'espace du camp, la vie de ses résidents et les activités qui s'y déroulent. Les camps sont donc des territoires distincts et co-construits, où la capacité d'action d'un acteur résulte de la place qu'il peut se négocier à l'intérieur de cet assemblage. / Following the outbreak of the Syrian civil war in 2011, several million people have found shelter in Turkey, Lebanon and Jordan. These three neighbouring countries were hosting in 2020 more than 5,5 million Syrian refugees. Among them, Lebanon stands out for its ambiguous management of around 1,5 million Syrians settled on its territory. Despite that no camp policy was implemented by the Lebanese government, more than 20% of Syrian refugees are established in numerous informal settlements located on private lands, the others being scattered in the country's cities. People living in these informal settlements are subject to great precariousness due to several factors, including the lack of official status among a majority of refugees. Non-signatory state of the 1951 Convention Relating to the Status of Refugees, Lebanon offers a very limited legal protection to Syrian refugees, who are subsequently pushed towards illegality and informality. The camps therefore represent spaces of expectation and exclusion, where exploitation, humanitarian intervention, state surveillance and resilience take place. The main objective of this research is to analyse the space of the camp in order to expose the informal governance structures as well as the assemblages formed by different actors involved in the management of the camps. In addition, this research is interested in the deployment of humanitarian aid in these private spaces where access and intervention often have to be negotiated. The analysis is based on an ethnographic fieldwork that took place in Lebanon during the 2019 spring. In total, 26 qualitative interviews were carried out with various actors operating at the camp scale (humanitarian workers, camps managers and refugees). The fieldwork also includes the visit of eight camps in the Bekaa and Akkar regions. Results show that many variations exist concerning the governance structures of the camps and the actors involved in their management due to the private and informal context in which the camps operate. The power dynamics inherent in these variable assemblages of actors and organizations structure the camp space, the lives of its residents and the practices that take place there. The camps are therefore distinct and co-constructed territories, where an actor's capacity of action depends on the place he can negotiate within this assemblage.
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Les makerspaces en Afrique francophone, entre développement local durable et technocolonialité : trois études de cas au Burkina Faso, au Cameroun et au SénégalMboa Nkoudou, Thomas Hervé 02 February 2024 (has links)
Au cours de la dernière décennie, de nombreux pays occidentaux ont vu leurs espaces publics investis par la présence d’ateliers de fabrication collaboratifs ouverts et partagés, connus sous le nom générique de makerspaces. Souvent décrits comme des vecteurs de changement social et d'industrialisation, les makerspaces se sont rapidement exportés de l’Occident vers le reste du monde et en Afrique en particulier. Au vu de cette expansion, je me suis interrogé sur les finalités sociétales et la neutralité de ces ateliers collaboratifs dans le contexte africain. Aborder ces interrogations demande d’établir un cadre commun de lecture du contexte sociohistorique et économique de l’Afrique. C’est dans ce sens que je me suis inspiré de la pensée décoloniale, pour développer un cadre conceptuel constitué de la technocolonialité et du développement local durable. Le concept de développement local durable est une alternative au paradigme dominant actuel des approches de développement à savoir les objectifs de développement durable (ODD). Il est né des travaux sur la justice cognitive et est composé des dimensions suivantes : la quête de justice cognitive, l'économie informelle, les biens communs, l'inclusion et l'autonomisation, la pensée alternative africaine et l'innovation sociale. Quant au concept de technocolonialité, il émerge de la colonialité et de la matrice coloniale des pouvoirs dans les technologies numériques. Il est constitué des dimensions suivantes : le discours techno-utopique, les pratiques néo-capitalistes et la colonialité des savoirs liée au transfert de technologie. Ce cadre conceptuel m’a permis de reformuler mon interrogation en la question de recherche suivante : à quel type de développement les makerspaces contribuent-ils en Afrique francophone? De façon spécifique, il s’agit de savoir si les ateliers collaboratifs peuvent réellement contribuer au développement local durable en Afrique ou s’ils contribuent à renforcer la technocolonialité. Pour répondre à ces questions, j'ai mené trois études de cas en Afrique francophone : le Ouagalab au Burkina Faso, l'Ongola Fablab au Cameroun et le Defko Ak Niep Lab au Sénégal. Pour chaque cas, j'ai collecté des données en combinant trois méthodes : l'observation participante, les entretiens semi-dirigés avec les membres et les promoteurs des makerspaces, et l’analyse documentaire. Après avoir traité les données, j’ai procédé à une analyse qualitative à l'aide du logiciel Nvivo. Les différentes catégories de mon analyse ont ensuite été comparées et interprétées en utilisant le cadre conceptuel construit au préalable. Mon étude révèle que les makerspaces sont des communs de la connaissance qui permettent de lutter contre les injustices cognitives. À ce titre, ils assurent l'éclosion des connaissances, favorisent l'inclusion et l'autonomisation des membres et catalysent l'innovation sociale. En d'autres termes, la dynamique au sein des espaces de fabrication collaboratifs est très favorable au développement local durable. Par-dessus tout, les espaces de fabrication collaboratifs offrent un cadre d’épanouissement et d’expression du leadership des femmes, tout en leur donnant la possibilité de lutter contre les préjugés auxquels elles sont souvent confrontées dans la société et le milieu des STEM (Science-Technologie-Ingénierie et Mathématiques), cependant, les makerspaces sont exposés à des risques de technocolonialité qui pourraient sérieusement entraver la dynamique interne et par conséquent, leur contribution au développement local durable. Pour contrecarrer ces risques de technocolonialité, quelques propositions sont faites à la fin de cette thèse, à l’endroit des acteurs et actrices impliqué-e-s dans l'écosystème des makerspaces. / Over the last decade, many Western countries have seen their public spheres populated by the collaborative, open and shared manufacturing spaces, broadly known as makerspaces. Often described as vehicles of social change and industrialization, the idea of makerspaces has been rapidly exported from the West to the rest of the world and in Africa specifically. Regarding this expansion, I wondered about the societal purposes and neutrality of these collaborative spaces in the African context. Prior to address these questions, it is important to establish a common framework understand the socio-historical and economic context of Africa. That is why, inspired by decolonial studies, I have drawn a conceptual framework consisting of technocoloniality and sustainable local development. In order to do so, I first deconstructed the current dominant paradigm of development approaches, namely the sustainable development goals (SDGs). Then, in the light of the work on cognitive justice, I reconstructed and presented the idea of sustainable local development as relevant for Africa, and as an alternative to SDGs. The dimensions of sustainable local development are : the quest for cognitive justice, the informal economy, common goods, inclusion and empowerment, African alternative thinking and social innovation. Then, on the basis of coloniality and the colonial matrix of power, I presented the idea of technocoloniality and its dimensions which are: techno-utopic discourse, neo-capitalist practices and the coloniality of knowledge linked to technology transfer. This conceptual framework allowed me to refine my questioning in the following research question: to what kind of development do makerspaces contribute in Francophone Africa? Specifically, the question is whether collaborative spaces can really contribute to sustainable local development in Africa or whether they contribute to strengthening technocoloniality. To answer these questions, I conducted three case studies in Francophone Africa: the Ouagalab in Burkina Faso, the Ongola Fablab in Cameroon and the Defko Ak Niep Lab in Senegal. For each case, I collected data using a combination of three methods: participant observation, semi-structuredi nterviews with makerspaces members and promoters, and content analysis. After processing data, I conducted a qualitative analysis using Nvivo software. The different categories of my analysis were then compared and interpreted using the previously constructed conceptual framework. My study revealed that makerspaces are commons that fight against cognitive injustice, ensure the flowering of knowledge, promote inclusion and empowerment of members, and catalyse social innovation. In other words, the dynamics within collaborative manufacturing spaces are highly conducive to sustainable local development. Above all, makerspaces display women's dynamism and leadership, since they allow them to fight injustices and biases they used to face in the society and places related to STEM (Science-Technology- Engineering and Mathematics). However, the management of makerspaces as an entity is highly exposed to technocoloniality. This severely hinders the internal dynamics and thus their contribution to sustainable local development. But if the different actors involved in the makerspace ecosystem take into account some factors, makerspaces would bring a lot of benefits to sustainable local development of Africa. That is why at the end of this thesis, we made some suggestions.
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Informalité et dynamique intersectorielle de l'économie haïtienne : une analyse dans le cadre d'un modèle d'équilibre général calculableSevere, Wendy Rousseau 17 April 2018 (has links)
Cette étude examine globalement la dynamique intersectorielle de l'économie haïtienne et plus précisément l'ajustement macroéconomique du secteur informel, analysé à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable. Inspiré du modèle PEP base1, nous implémentons comme spécificités importantes : un taux de salaire différencié par secteur et un mécanisme de mobilité entre travailleurs ruraux et urbains formels. Et de manière tout à fait novatrice, nous incorporons l'autoconsommation, une modalité incontournable dans la structure de consommation des ménages ruraux. Nous considérons que les produits formels et les produits informels sont non parfaitement substituables. Soumis à un durcissement de la contrainte de financement extérieur, nous montrons que l'économie haïtienne rentre en récession (tous les indicateurs sont au rouge), avec toutefois deux révélations surprenantes : premièrement le commerce informel joue le rôle de secteur refuge pour atténuer la montée du chômage urbain et dans certains cas peut avoir un comportement anticyclique, deuxièmement les exportations agricoles bénéficient de la compétitivité-prix en période de récession.
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