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La réécriture comme autoportrait : médias, corps et archives dans le cinéma d'avant-garde féminin / Rewriting as self-portrait : media, bodies and archives in woman's avant-garde filmsPanelli, Martina 01 December 2016 (has links)
Ce travail se pose pour objectif de démontrer la coïncidence de deux phénomènes, l'écriture subjective et le found footage film, tout en articulant des approches différentes autour des problèmes de l'autoportrait et de l'écriture subjective au cinéma, de la représentation de l'identité de genre, de l'histoire et de la critique du film d'avant-garde. Le rapprochement des notions de réécriture filmique (Marie-Claire Ropars) et d'entre-images (Raymond Bellour) conduit d'abord à la problématisation d'une question centrale concernant la pratique de l'autoportrait : le rapport de ressemblance entre le référent et l'objet de la représentation. L'analyse de films de remploi, réalisés dans le cadre de la production cinématographique féminine à partir des années quatre-vingt, articule ultérieurement la réflexion au vu des débats occasionnés autour de la valeur du remploi artistique du film d'archive – entendu en tant qu'outil de ré-évaluation générale du cinéma comme dispositif (Christa Blümlinger) – aussi bien que de la répétition (Judith Butler) entendue en tant que stratégie pour dévoiler et mettre en discussion les mécaniques sous-jacents à la représentation de l'identité de genre. En valorisant la nature physique et matérielle des travaux analysées et en prenant en considération le contexte bio-politique de la réflexion post et trans-féministe, cette thèse vise enfin à définir le corps comme support et modèle d'une « micro-politique du soi » dont la réécriture se ferait instrument spécifique dans la détermination d'une subjectivité à la fois intermédiaire et inter-médiale, associée par un lien charnel aux technologies mais, dans le même temps, libre de la « chair » de l'image. / This work aims to study the coincidence between two phenomenons, subjective writing and found footage film, articulating different approaches around themes as filmic self-portrait and subjective writing, gender identity representation, the history and the critique of avant-garde film. Through the link between the notions of réécriture filmique (Marie-Claire Ropars) and entre-images (Raymond Bellour), this thesis problematise one of the main topic of self-portraiture practice: the resemblance bond between the referent and the object of representation. The analysis of “second hand” films – realized in the frame of woman's avant-garde cinema since the eighties – allowed me to articulate this theoretical reflexion in the light of recent debates around found footage film. Following the researches of Christa Blümlinger, I focused notably on the practice of reusing archive films as a form of analysis, critic, and reevaluation of cinema as a dispositif. Secondly, according to Judith Butler, I interpreted repetition as a strategy to discuss and dismantling the underlying mechanisms of gender identity representations. Finally, putting a specific emphasis on the physical and material nature of the work analysed, I highlighted a precise relationship between the material body of the filmic archive and the natural body of the artists. In this sense, the bio-political context of post and trans-feminist self-representation practices permitted me to conceive the natural body as both a surface and a medium of rewriting, shaping and determining an intermediate subjectivity which is linked “fleshly” to technologies as well as it is “freed” from the flesh of the image.
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"L'Ombre de votre espérance" : repères pour une histoire plastique des revues d'artistes expérimentaux au XXe siècle / "Shadow of Hopes" : landmarks For a Plastic History of Experimental Film Journals In the XXth CenturyPierron, Andréa 26 September 2017 (has links)
Cette thèse de doctorat se consacre à l’analyse de périodiques créés au cours du XXe siècle par des cinéastes et des plasticiens à l’œuvre dans le champ des avant-gardes et du cinéma expérimental. Les revues forment des objets plastiques et spéculatifs, complexes et composites de par les relations qui se nouent entre le texte et l’image, les montages qui se créent et le défi que constitue la transposition des images filmiques. En quoi ces revues d’artistes témoignent-elles d’une recherche expérimentale ? Comment les revues d’artistes participent-elles à une histoire critique et plastique des formes cinématographiques ? L’étude tente de comprendre les manières originales dont les cinéastes et les plasticiens se saisissent des revues afin d’élaborer, défendre, documenter, objectiver et analyser certains paradigmes cinématographiques. À quels titres les revues deviennent elles-mêmes des propositions expérimentales, des laboratoires de recherche sur les liens entre l’image et le texte ? Nous observerons comment, grâce à leurs propositions techniques, graphiques et visuelles propres, les revues exposent certains enjeux matériels, poétiques, plastiques et théoriques propres à l’image cinématographique, comment elles questionnent le regard. Les revues offrent des plateformes de diffusion et de dissémination esthétiques, servent à ouvrir des réseaux de circulation pour les idées, singulières ou collectives, des rédacteurs en chef. Comment accompagnent-elles leurs efforts dans la construction d’un milieu cinématographique alternatif ? Les revues Dada I de Tristan Tzara et Hans Arp (1916), Dada Sinn der Welt de John Heartfield et George Grosz (1921), Le Promenoir de Jean Epstein, Pierre Deval et Jean Lacroix (1921-1922), G. für elementare Geschaltung de Hans Richter (1923-1926), Close Up du groupe Pool composé de Kenneth Macpherson, Bryher et H.D. (1927-1933), Film Culture de Jonas Mekas (1955-1996) et Cantrill’s Filmnotes d’Arthur et Corinne Cantrill (1971-2000) forment le corpus de cette thèse qui vise à contribuer à une histoire plastique des publications expérimentales. / This PhD thesis focuses on analyzing periodicals created during the XXth Century by both visual artists and filmmakers operating in the realm of avantgardes and experimental cinema. The journals become plastic, conceptual, complex, and composite objects because of the interplay between text and image as well as the reproduction of images and realization of photomontages. How these artists’ journals show signs of an experimental approach ? How do artists’ journals contribute to the critical and plastic history of film ? The dissertation aims to understand the unique ways the visual artists and filmmakers make use of the journals to create, defend, document, visualize and analyze some cinematic paradigms. To what extent the journals become in turn experimental works about the relationships between text and image ? We will study how magazines exhibit various plastic, aesthetical, theoretical, and poetical dimensions at stake in the cinematic image, relying on specific technical, graphic and visual undertakings, and how they call into question the perception. Journals become instrumentalized in ensuring the movement of the editors’ ideas, either collective or indivuals. How do journals support the editors’ efforts in building an alternative cinema domain ? Dada I edited by Tristan Tzara and Hans Arp (1916), Dada Sinn der Welt by John Heartfield and George Grosz (1921), Le Promenoir by Jean Epstein, Pierre Deval and Jean Lacroix (1921-1922), G. für elementare Geschaltung by Hans Richter (1923-1926), Close Up by Kenneth Macpherson, Bryher and H.D. (1927-1933), Film Culture by Jonas Mekas (1955-1996) and Cantrill’s Filmnotes by Arthur et Corinne Cantrill (1971-2000) form the corpus of this PhD thesis, which aims to contribute to a plastic history of experimental publications.
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Des arts filmiques en anthropologie. Enquête, expérience et écologie des images en "tsiganie" / Of Filmic Arts in Anthropology. Inquiry, Experience and Ecology of Images in a "Gypsy hood"Larcher, Jonathan 18 May 2018 (has links)
Cette recherche s’est initialement constituée autour de la réalisation de films documentaires et d’une collecte d’images vernaculaires produites dans le « quartier tsigane » (une « ţigănie ») du village de Dițești, au sud de la Roumanie. Dès le début de l’enquête, mes interlocuteurs m’indiquent que leur tsiganie est peuplée d’images ; des telenovelas, des images domestiques, des « films de commande familiaux », etc. Chaque situation filmée fait ainsi l’objet d’intenses négociations entre des pratiques et des expériences filmiques contrastées. Ce travail de description et de reconstitution de l’expérience vécue et sédimentée des images de mes interlocuteurs, par l’observation de ses ramifications à la fois dans le monde social et dans une histoire et une écologie des images, a successivement pris la forme d’une enquête par les arts filmiques, d’une histoire visuelle et numérique des figures tsiganes des industries culturelles roumaines, et enfin d’une archéologie des pratiques filmiques vernaculaires en ţigănie.Bien que l’échelle de l’analyse soit celle de la monographie, l’enjeu de ce travail est de montrer combien cette forme d’expérience reconfigure la pratique des arts filmiques et élargit le champ phénoménal des différentes traditions de recherche qui composent le domaine de l’anthropologie visuelle (« ethnographie expérimentale », Indigenous media et film ethnographique). En somme, cet ensemble de propositions visuelles et manuscrites considère les arts filmiques comme des outils analytiques permettant de comprendre et faire comprendre l’expérience vécue des personnes filmées et l’agentivité des images dans le monde social que nous habitons. Ce qui implique, c’est à la fois la conclusion de cette recherche et le postulat du manuscrit, de considérer les cinéastes et les interlocuteurs de l’anthropologue comme de véritables observateurs et théoriciens des images et des réalités vécues. Ainsi, en appréhendant les images au prisme de l’expérience des images des enquêtés, cette recherche expose la manière dont les arts filmiques – en tant que pratique et discipline – produisent de nouveaux questionnements anthropologiques. Complémentairement, et de manière plus critique, ce savoir des images invite à reconsidérer avec attention la manière dont les anthropologues (et les cinéastes) délèguent parfois aux technologies de l’image des fonctions descriptives, mémorielles, ou transactionnelles. / This research initially consisted of the production of documentary films and a collection of vernacular images produced in the "Gypsy Quarter" ( "ţigănie") of Diţeşti, a village in the south of Romania. From the start of this investigation, my interlocutors informed me that their ţigănie is populated by images; telenovelas, domestic pictures, “commissioned home movies”, etc. Each filmed situation is therefore the subject of intense negotiations between practices and contrasting filmic experiences. This work is based on a description and the reconstruction of the lived experiences, sedimented with images of my interlocutors. By observing the ramifications of this work, both in the social world and in a history and ecology of images, it has progressively taken the form of an investigation by the filmic arts, a visual and digital history of Gypsy figures of the Romanian cultural industries and an archeology of vernacular film practices in ţigănie. Although the scale of the analysis is that of a monograph, the challenge of this work is to show how this form of experience reconfigures the practice of filmic arts and broadens the phenomenal field of different research traditions that constitute the field of Visual Anthropology ("experimental ethnography", Indigenous media and ethnographic film). In short, this set of visual and textual proposals considers the filmic arts as analytical tools for understanding and making understood the lived experience of filmed people and the agentivity of images in the social world we inhabit. What this thesis proposes, both in its hypothesis and conclusion, is to consider both filmmakers and the anthropologist’s interlocutors as true observers and theoreticians of images and experienced realities. Thus, by understanding images through the experience of the respondents’ images, this research demonstrates the way in which the filmic arts - as a practice and a discipline - generate new anthropological questions. In addition, and more critically, this knowledge of images invites us to reconsider attentively the way in which anthropologists (and filmmakers) sometimes delegate the descriptive, memorial or transactional functions of images to visual technologies.
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La Forme-Evénement : le cinéma révolutionnaire mozambicain et le cinéma de libération / The Form-Event : mozambican Revolutionary Cinema and the Cinema of LiberationSchefer, Maria Raquel 06 October 2015 (has links)
Cette thèse porte sur les représentations filmiques de la guerre de Libération(1964-1974) et de la Révolution mozambicaine (1975-1987) et vise à analyser les enjeux esthétiques et politiques du cinéma révolutionnaire de ce pays. La compréhension de cette problématique passe dans un premier temps par un examen des différentes logiques qui ont présidé aux positionnements de la théorie anticoloniale à l’égard de la culture pour ensuite interroger la politique du cinéma d’État et ses contradictions. Les représentations filmiques de es deux processus historiques furent un instrument essentiel pour la formation de l’identité nationale, à l’intérieur d’un dispositif épistémique historiographique. En reconstituant les principes d’une culture de libération transnationale, cette thèse envisage de considérer les conditions politiques, idéologiques et technologiques qui conduisirent à la fondation de l’Institut national de cinéma mozambicain (INC) en mars 1976 et l’orientation que le Front de libération du Mozambique (FRELIMO) tenta d’imprimer au cinéma.La délimitation des trois phases du cinéma révolutionnaire mozambicain mettra en exergue les déséquilibres entre la coexistence d’un projet de production cinématographique collective, l’expérimentation formelle et les postulats du programme étatique. La notion de «forme-événement » nous permettra de concilier deux dimensions de la production esthétique :celle qui envisage l’art comme reflet ; celle qui le considère à partir de ses effets. À travers l’analyse esthétique formelle et historique d’un ensemble de films singuliers réalisés entre 1966et 1987, nous chercherons à mettre en évidence les positions prises par les cinéastes, les résistances et les rapports successifs et contradictoires entre le cinéma collectif, d’auteur et d’État. De l’étude approfondie du film Mueda, Memória e Massacre (1979-1980) de Ruy Guerraet de son histoire matérielle émergera une connaissance archéologique et critique du programme politique et culturel mozambicain.Cette thèse envisage également une insertion du cinéma révolutionnaire mozambicain dans son contexte historique et culturel en élaborant une cartographie du cinéma de Libération en relation avec la conjoncture politique des années 1960 et 1970. La notion de « cinéma de Libération » se trouve dans un cadre historique, géographique et catégoriel par rapport à l’histoire du cinéma politique, d’avant-garde et expérimental et de l’histoire du cinéma en général. L’étude d’une série d’oeuvres filmiques nous permettra d’établir une cartographie extensible du cinéma de Libération, englobant le cinéma révolutionnaire portugais (1974-1982)et l’« état de la forme » de ce cinéma. / The dissertation focuses on the filmic representations of the War of Liberation(1964-1974) and of the revolution (1975-1987) in Mozambique, and aims to analyse the aesthetic and political issues of Mozambican revolutionary cinema. To understand this question,the various logics that guided the positions of anti-colonial theory with regard to culture are examined in the first instance, while the State cinema policy and its contradictions are reassessed in the second instance. The filmic representations of these two historical processes were an essential instrument for the construction of national identity, within an epistemic historiographical apparatus. By reconstructing the principles of a culture of transnational liberation, the dissertation intends to consider the political, ideological, and technological conditions which led to the foundation of Mozambique’s National Institute of Cinema (INC) inMarch of 1976, and the orientation that the Mozambique Liberation Front (FRELIMO) attempted to ascribe to cinema.The identification of three phases of Mozambican revolutionary cinema will highlight the discrepancy between the coexistence of a project for the collectivisation of film production,formal experimentation and the premises of the State programme. The notion of ‘form-event’will allow us to reconcile two dimensions of the aesthetic production: one, which considers art as a reflection; another, which considers it in terms of its outcomes. Through the formal aestheticand historical analysis of a set of singular films produced between 1966 and 1987, we will seekto problematize the positions adopted by the filmmakers, the points of resistance, as well as the succession of contradictory forms of relation between collective, auteur and State cinema. Anarchaeological and critical knowledge of the Mozambican political and cultural programme will emerge from the comprehensive analysis of Ruy Guerra’s Mueda, Memória e Massacre(1979-1980).The dissertation purports to replace Mozambican revolutionary cinema in its historicaland cultural context by drawing a cartography of the Cinema of Liberation in relation to the political situation of the 1960s and 1970s. The concept of ‘Cinema of Liberation’ is sited in a historical, geographical and categorial framework with respect to the history of political, avantgarde,and experimental cinema, and to the history of cinema in general. The analysis of a selection of films will allow us to extensively map the Cinema of Liberation, including the cinema of the Portuguese Revolution (1974-1982) and the ‘state of the form’ of this cinema.
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