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Vitalidade adoecida : flutuações da vontade como retrato da insatisfação humana em Dostoiévski e Cioran

Queiroga, Rossano Silva 19 April 2016 (has links)
Submitted by Deise Lorena Araújo (deiselorena@uepb.edu.br) on 2016-09-01T17:55:53Z No. of bitstreams: 1 PDF - Rossano Silva Queiroga.pdf: 852078 bytes, checksum: dbb887f6fa59c6a83bc2c566fa387e7a (MD5) / Approved for entry into archive by Irenilda Medeiros (nildamedeiros@uepb.edu.br) on 2016-09-02T13:41:50Z (GMT) No. of bitstreams: 1 PDF - Rossano Silva Queiroga.pdf: 852078 bytes, checksum: dbb887f6fa59c6a83bc2c566fa387e7a (MD5) / Made available in DSpace on 2016-09-02T13:41:50Z (GMT). No. of bitstreams: 1 PDF - Rossano Silva Queiroga.pdf: 852078 bytes, checksum: dbb887f6fa59c6a83bc2c566fa387e7a (MD5) Previous issue date: 2016-04-19 / Este trabajo tiene como objetivo analizar la interacción literaria filosófica entre el pensador Emil Cioran y el escritor ruso Fiódor Dostoievski. Esta reflexión pretende, sobre todo, para asimilar la comprensión del hombre como individuo orgánico, es decir, como un sujeto individual a las actitudes que cambian por su espíritu y su insatisfacción frente a un mundo de valores establecidos y ordenó conceptos. Teniendo en cuenta la literatura como el gran motivador para la concepción filosófica más cerca existencial del hombre tal como es, la intersección de las perspectivas entre los dos autores se demuestra que es indispensable, ya que, asumiendo una postura bastante crudo sobre la existencia, afirman esto una nueva mirada sobre el hombre y el mundo en general. Ante esto, la importancia de esta investigación se presta realmente a mantener una relación entre las perspectivas de Dostoievski con Cioran, como sería con la literatura que los temas y las cuestiones que se abordan en su proceso filosófico son más viables y adquirir un grado mucho más marcada. Así que pensar en la condición humana en lo que se refiere a los problemas de orden religioso, el problema de la libertad y el drama de la conciencia en compañía de dos autores, y más, en el que la literatura y la filosofía son complementarias, se presenta como un punto de vista muy auténtico, dado que aún hoy son escasos hasta, fuentes e incluso, recursos bibliográficos relacionados con la interacción de los puntos de vista de los autores en cuestión. / Este trabalho tem por objetivo analisar a interação literário-filosófica entre o pensador Emil Cioran e o escritor russo Fiódor Dostoiévski. Esta reflexão busca, sobretudo, assimilar a compreensão do homem enquanto indivíduo orgânico, isto é, enquanto indivíduo sujeito a atitudes que cambiam mediante seu ânimo e sua insatisfação frente um mundo de valores estabelecidos e conceitos ordenados. Considerando a literatura como a grande motivadora para uma concepção filosófica existencial mais próxima do homem tal qual ele é, a intersecção das perspectivas entre os dois autores mostra-se indispensável, uma vez que, assumindo uma postura um tanto crua acerca da existência, reivindicam com isto um novo olhar sobre o homem e sobre o mundo de uma forma geral. Diante disto, a importância desta pesquisa presta-se, na realidade, a manter uma relação entre as perspectivas de Dostoiévski com as de Cioran, visto que seria com a literatura que os temas e problemas abordados em seu processo filosófico se mostram mais viáveis e adquirem uma dimensão muito mais acentuada. Assim, pensar a condição humana, naquilo que concerne aos problemas de ordem religiosa, ao problema da liberdade e ao drama da consciência na companhia dos dois autores, e mais, em que literatura e filosofia se completam, apresenta-se como uma perspectiva bastante autêntica, haja vista que, inclusive, atualmente, são escassos até, fontes e mesmo, recursos bibliográficos envolvendo a interação dos pontos de vista dos autores em questão.
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La dimension temporelle chez Emil Cioran

Chelaru, Nadia-Irina 27 April 2012 (has links)
En étudiant quatre aspects du temps (le temps historique, le temps mythique, le temps existentiel, et le temps eternel) chez l’essayiste et le philosophe roumain d’expression française, Emil Cioran (1911-1995) en m’appuyant sur les théories de Nietzsche, Bergson et Eliade, nous arrivons à la conclusion que la construction et la déconstruction des temps historique, mythique, existentiel et éternel traversent toutes les œuvres de mon corpus. Le je-cioranien ne s’intéresse ni à la durée, ni au temps, ni à l’éternité, ni à la vie. La vie en soi est détruite et méprisée et sa durée est déconstruite ; l’essayiste préfère au contraire la durée pure de l’instant, qui vaut « plus qu’une éternité » ; c’est dans l’instant qu’il trouve la temporalité bergsonienne et une éternité plus « positive ». L’histoire est également déconstruite et considérée comme un spectacle qui n’a ni but, ni sens. La seule dimension utilisée de manière positive et admirée par Cioran reste le mythe, dont les héros (Jésus, Bouddha, Prométhée) et les personnages mythologiques (Phénix, Sisyphe, Atlas, Ulysse) représentent les modèles à suivre dans la vie quotidienne. Le mythe sauve d’ailleurs l’humanité et son histoire. Le retour aux origines, même avant la naissance, est le grand but cioranien, le trajet à rebours de ce « héros négatif » (David, 2006 B : 253) par le biais duquel il voudrait rejoindre l’éternité mythique. La conscience du je-personnage est poussée (par le biais de la mémoire) dans le passé, en évoquant l’enfance (donc la vie) et ce retour suppose la décomposition de l’être, « un être éparpillé » (EC) dont le moi se décompose « en mille souvenirs », état d’âme qui caractérise la plupart de ses aphorismes. Ainsi, en ayant plutôt situé le passé dans le futur, l’être cioranien vacille, décomposé, malade avec de rares étincelles de lucidité. Cette thèse montre dans ses sept chapitres l’attachement cioranien au temps et en même temps son drame personnel, le fait que l’essayiste se situe « en dehors du temps », bien qu’il ne puisse vivre que « par le temps ». Cette existence « par le temps » suppose un double aspect : d’abord, c’est le temps qui représente le je-narrateur et il ne peut ni ne veut s’en débarrasser (comme la mère de ses enfants) et d’autre part il ne peut vivre que dans des parcelles de temporalité, comme si le temps était le labyrinthe où le narrateur se cacherait toujours. Cioran joue ainsi un rôle médiatique entre la conception du temps dans le monde ancien et le monde moderne, comme un acteur qui entre sur scène et répète sans cesse des fragments anciens de la pièce (sur son enfance et sur son passé) et qui regrette d’être obligé de sortir de la scène si vite et donc de ne pas rester jusqu'à la fin de la pièce. L’aphorisme, cette forme d’écriture fragmentaire, est aussi une manière formelle et philosophique par laquelle Cioran répond aux exigences du temps et sa décomposition de la vie : d’une manière facile (par la forme) mais philosophique et ironique (par son contenu).
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La dimension temporelle chez Emil Cioran

Chelaru, Nadia-Irina 27 April 2012 (has links)
En étudiant quatre aspects du temps (le temps historique, le temps mythique, le temps existentiel, et le temps eternel) chez l’essayiste et le philosophe roumain d’expression française, Emil Cioran (1911-1995) en m’appuyant sur les théories de Nietzsche, Bergson et Eliade, nous arrivons à la conclusion que la construction et la déconstruction des temps historique, mythique, existentiel et éternel traversent toutes les œuvres de mon corpus. Le je-cioranien ne s’intéresse ni à la durée, ni au temps, ni à l’éternité, ni à la vie. La vie en soi est détruite et méprisée et sa durée est déconstruite ; l’essayiste préfère au contraire la durée pure de l’instant, qui vaut « plus qu’une éternité » ; c’est dans l’instant qu’il trouve la temporalité bergsonienne et une éternité plus « positive ». L’histoire est également déconstruite et considérée comme un spectacle qui n’a ni but, ni sens. La seule dimension utilisée de manière positive et admirée par Cioran reste le mythe, dont les héros (Jésus, Bouddha, Prométhée) et les personnages mythologiques (Phénix, Sisyphe, Atlas, Ulysse) représentent les modèles à suivre dans la vie quotidienne. Le mythe sauve d’ailleurs l’humanité et son histoire. Le retour aux origines, même avant la naissance, est le grand but cioranien, le trajet à rebours de ce « héros négatif » (David, 2006 B : 253) par le biais duquel il voudrait rejoindre l’éternité mythique. La conscience du je-personnage est poussée (par le biais de la mémoire) dans le passé, en évoquant l’enfance (donc la vie) et ce retour suppose la décomposition de l’être, « un être éparpillé » (EC) dont le moi se décompose « en mille souvenirs », état d’âme qui caractérise la plupart de ses aphorismes. Ainsi, en ayant plutôt situé le passé dans le futur, l’être cioranien vacille, décomposé, malade avec de rares étincelles de lucidité. Cette thèse montre dans ses sept chapitres l’attachement cioranien au temps et en même temps son drame personnel, le fait que l’essayiste se situe « en dehors du temps », bien qu’il ne puisse vivre que « par le temps ». Cette existence « par le temps » suppose un double aspect : d’abord, c’est le temps qui représente le je-narrateur et il ne peut ni ne veut s’en débarrasser (comme la mère de ses enfants) et d’autre part il ne peut vivre que dans des parcelles de temporalité, comme si le temps était le labyrinthe où le narrateur se cacherait toujours. Cioran joue ainsi un rôle médiatique entre la conception du temps dans le monde ancien et le monde moderne, comme un acteur qui entre sur scène et répète sans cesse des fragments anciens de la pièce (sur son enfance et sur son passé) et qui regrette d’être obligé de sortir de la scène si vite et donc de ne pas rester jusqu'à la fin de la pièce. L’aphorisme, cette forme d’écriture fragmentaire, est aussi une manière formelle et philosophique par laquelle Cioran répond aux exigences du temps et sa décomposition de la vie : d’une manière facile (par la forme) mais philosophique et ironique (par son contenu).
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De l'inconvénient d'être moderne : l'héroïsme négatif de Cioran /

David, Sylvain, January 2005 (has links)
Thèse (D. en études littéraires)--Université du Québec à Montréal, 2005. / En tête du titre: Université du Québec à Montréal. Bibliogr.: f. [313]-329. Publié aussi en version électronique.
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Le problème du mal dans l'oeuvre d'Émile Cioran

Jalbert, Bella 13 April 2021 (has links)
Le mal chez Cioran tire ses origines dans une explication empreinte de gnosticisme et de mysticisme. En effet, c’est à travers la recherche d’un Dieu qui se situe au-delà de l’univers créé, qui n’est ni matière ni corps, n’appartenant à aucun lieu perceptible, que Cioran présente les vues d’un dualisme que l’on retrouve dans le gnosticisme. Parce qu’il aspire à la connaissance ultime, l’auteur de Des larmes et des saints va être mené à éprouver un sentiment négatif, répulsif face à la création, au monde. Dès lors, ce dernier devient un obstacle, une sorte de prison qui garde l’âme prisonnière. C’est pourquoi Cioran affirme l’existence d’un principe inférieur, le démiurge, auteur de ce monde, qui nous éloigne de la source divine; cette séparation, cet éloignement est l’explication qu’il trouve à la source du mal. Cioran refuse d’encourager ou de collaborer à l’œuvre du démiurge, ce dieu maudit. C’est ainsi que le monde est devenu pour lui le lieu de la mort, de la souffrance et du mal. L’éveil de la conscience face à cette création à l’origine viciée condamne l’homme au sentiment d’inutilité, d’insignifiance, de même qu’à une incapacité d’adhérer à la création temporelle. Tout rapport avec le temps éloigne l’âme de son lieu d’origine. Par conséquent, toute nouvelle naissance constitue un scandale pour l’auteur du Mauvais démiurge, puisqu’une âme de plus se fait prisonnière de cette enveloppe matérielle qu’est le corps.
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Cioran ou le mal de foi : les vestiges du sacré dans l'écriture

Bélanger-Michaud, Sara Danièle 06 1900 (has links)
Le rapport occidental moderne au sacré s’est transformé de façon importante au 20e siècle avec le processus de sécularisation. Cette désagrégation d’un sacré traditionnel laisse un vide – principalement existentiel et spirituel – là où auparavant certains contenus associés au sacré permettaient de se positionner dans et face à l’universel, c’est-à-dire d’occuper une place dans le monde et les institutions qui l’organisent et d’investir cette place d’un sens compris, accepté et partagé autant individuellement que collectivement. De toute évidence, un tel processus d’effritement ne s’opère pas sans restes et la littérature est un espace qui recueille ces vestiges d’un sacré en transformation, d’un sacré qui fait l’objet d’une quête. L’écriture de Cioran représente un lieu exemplaire où sont concentrés ces vestiges et elle est aussi l’outil ou le médium par lequel la quête s’effectue. Son écriture tiraillée, pétrie d’un malaise existentiel et d’un doute profond, témoigne d’un refus, pensé comme une incapacité, à souscrire aux visions traditionnelles, surannées, du sacré. Généralement considérée par la critique comme inclassable – ni tout à fait philosophique, ni tout à fait littéraire – l’œuvre de Cioran souligne pourtant l’importance de la littérature comme modalité de l’esprit. Cette œuvre met en lumière le rôle de la littérature pour la pensée dans la mesure où elle est un espace qui permet d’accueillir la pensée en quête d’un sacré hors-cadre, en même temps qu’elle se fait le moyen d’une recherche plus libre, plus personnelle, du sacré. La littérature devient donc le réceptacle autant que le moyen d’une quête pleinement existentielle, une quête qui n’est ni représentée ni confessée, mais bien mise en scène, c’est-à-dire dramatisée. Le « je » qu’on retrouve partout dans l’œuvre de Cioran n’est pas le « je » d’une confession, mais bien un « je » narratif qui n’équivaut pas au « je » de l’écrivain. C’est précisément dans le décalage lié à la dramatisation qu’apparaît le paradoxe propre au savoirparticulier que porte la littérature: soit ce caractère personnel, incarné, particulier qui devient le véhicule d’une expérience universelle dans la mesure où elle a le pouvoir ou le potentiel d’abriter l’expérience personnelle d’un lecteur qui performe, pour lui-même, le texte. En ce sens, écriture et lecture sont """! imbriquées, comme deux faces d’une même réalité, dans cette quête d’un sacré qui se produit chez Cioran dans un espace d’exception, en dehors des institutions. À partir de l’exemplarité de l’œuvre cioranienne, cette thèse propose une réflexion qui porte sur la littérature comme mode d’inscription des vestiges du sacré ainsi que comme manifestation et moyen d’une quête d’un sacré débarrassé des balises institutionnelles, et qui tente de mettre en lumière le type de savoir propre à la littérature sous l’angle précis de la dramatisation littéraire dans le contexte particulier de cette quête. / The secularization process characteristic of 20th century Western thought has wrought profound change in our modern view of the sacred. Indeed, The disintegration of traditional representations of the sacred has left a mainly existential and spiritual void where, previously, certain contents of these representations allowed one to find a personal space in relation to, and within, the Universal – in other words, to find one’s place in the world and its organizing institutions – and to invest such a space with shared, accepted and understood meaning. However, this decaying process is not without producing a residual which literature can gather: vestiges of a sacred in transformation – a sacred which also remains the object of a search. Cioran’s writing is exemplary in this respect. Not only is it a depository for the remains of the sacred, it is also the tool or the medium, the striving path of its pursuit. His torn writing, ridden with existential angst and profound doubt, bears witness to a refusal – presented as an inability – to subscribe to outdated traditional representations of the sacred. Neither completely philosophical nor literary, thereby generally considered unclassifiable by scholars, Cioran’s oeuvre brings attention to the importance of literature as a modality of the mind. Cioran’s oeuvre brings to light literature’s role within thought as a space where a search for a sacred that lies beyond its traditional framework might manifest itself, but also as a means of undertaking a freer, more personal, search for the sacred. Literature thus becomes as much a receptacle as a means of a wholly existential quest that is neither represented nor confessed, but acted out. The “I” found throughout Cioran’s works is not the “I” of a confession, but the “I” of a narrative, which is not to say it is the “I” of the author. It is precisely in the gap created by dramatization that arises the paradox inherent to the particular knowledge literature conveys: the personal, incarnate, particular character of this knowledge becomes the vehicle for a universal experience which has the power or potential of harboring the reader’s personal experience as he performs – or acts out, #! as it were – the text for himself. In this sense, reading and writing are intertwined – are two sides of a single reality – in this quest for a sacred that comes forth, in Cioran’s thought, in this space of exception, outside of institutions. Taking as its starting point the exemplarity of Cioran’s oeuvre in these respects, this thesis proposes a reflection on literature as a mode of inscription of what remains of the sacred, as well as a manifestation and a means of a yearning or a quest for the sacred unhindered by institutional boundaries. It aims thereby to shed light on the type of knowledge peculiar to literature by taking into account the literary dramatization that takes place in the context of this search.
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Cioran ou le mal de foi : les vestiges du sacré dans l'écriture

Bélanger-Michaud, Sara Danièle 06 1900 (has links)
Le rapport occidental moderne au sacré s’est transformé de façon importante au 20e siècle avec le processus de sécularisation. Cette désagrégation d’un sacré traditionnel laisse un vide – principalement existentiel et spirituel – là où auparavant certains contenus associés au sacré permettaient de se positionner dans et face à l’universel, c’est-à-dire d’occuper une place dans le monde et les institutions qui l’organisent et d’investir cette place d’un sens compris, accepté et partagé autant individuellement que collectivement. De toute évidence, un tel processus d’effritement ne s’opère pas sans restes et la littérature est un espace qui recueille ces vestiges d’un sacré en transformation, d’un sacré qui fait l’objet d’une quête. L’écriture de Cioran représente un lieu exemplaire où sont concentrés ces vestiges et elle est aussi l’outil ou le médium par lequel la quête s’effectue. Son écriture tiraillée, pétrie d’un malaise existentiel et d’un doute profond, témoigne d’un refus, pensé comme une incapacité, à souscrire aux visions traditionnelles, surannées, du sacré. Généralement considérée par la critique comme inclassable – ni tout à fait philosophique, ni tout à fait littéraire – l’œuvre de Cioran souligne pourtant l’importance de la littérature comme modalité de l’esprit. Cette œuvre met en lumière le rôle de la littérature pour la pensée dans la mesure où elle est un espace qui permet d’accueillir la pensée en quête d’un sacré hors-cadre, en même temps qu’elle se fait le moyen d’une recherche plus libre, plus personnelle, du sacré. La littérature devient donc le réceptacle autant que le moyen d’une quête pleinement existentielle, une quête qui n’est ni représentée ni confessée, mais bien mise en scène, c’est-à-dire dramatisée. Le « je » qu’on retrouve partout dans l’œuvre de Cioran n’est pas le « je » d’une confession, mais bien un « je » narratif qui n’équivaut pas au « je » de l’écrivain. C’est précisément dans le décalage lié à la dramatisation qu’apparaît le paradoxe propre au savoirparticulier que porte la littérature: soit ce caractère personnel, incarné, particulier qui devient le véhicule d’une expérience universelle dans la mesure où elle a le pouvoir ou le potentiel d’abriter l’expérience personnelle d’un lecteur qui performe, pour lui-même, le texte. En ce sens, écriture et lecture sont """! imbriquées, comme deux faces d’une même réalité, dans cette quête d’un sacré qui se produit chez Cioran dans un espace d’exception, en dehors des institutions. À partir de l’exemplarité de l’œuvre cioranienne, cette thèse propose une réflexion qui porte sur la littérature comme mode d’inscription des vestiges du sacré ainsi que comme manifestation et moyen d’une quête d’un sacré débarrassé des balises institutionnelles, et qui tente de mettre en lumière le type de savoir propre à la littérature sous l’angle précis de la dramatisation littéraire dans le contexte particulier de cette quête. / The secularization process characteristic of 20th century Western thought has wrought profound change in our modern view of the sacred. Indeed, The disintegration of traditional representations of the sacred has left a mainly existential and spiritual void where, previously, certain contents of these representations allowed one to find a personal space in relation to, and within, the Universal – in other words, to find one’s place in the world and its organizing institutions – and to invest such a space with shared, accepted and understood meaning. However, this decaying process is not without producing a residual which literature can gather: vestiges of a sacred in transformation – a sacred which also remains the object of a search. Cioran’s writing is exemplary in this respect. Not only is it a depository for the remains of the sacred, it is also the tool or the medium, the striving path of its pursuit. His torn writing, ridden with existential angst and profound doubt, bears witness to a refusal – presented as an inability – to subscribe to outdated traditional representations of the sacred. Neither completely philosophical nor literary, thereby generally considered unclassifiable by scholars, Cioran’s oeuvre brings attention to the importance of literature as a modality of the mind. Cioran’s oeuvre brings to light literature’s role within thought as a space where a search for a sacred that lies beyond its traditional framework might manifest itself, but also as a means of undertaking a freer, more personal, search for the sacred. Literature thus becomes as much a receptacle as a means of a wholly existential quest that is neither represented nor confessed, but acted out. The “I” found throughout Cioran’s works is not the “I” of a confession, but the “I” of a narrative, which is not to say it is the “I” of the author. It is precisely in the gap created by dramatization that arises the paradox inherent to the particular knowledge literature conveys: the personal, incarnate, particular character of this knowledge becomes the vehicle for a universal experience which has the power or potential of harboring the reader’s personal experience as he performs – or acts out, #! as it were – the text for himself. In this sense, reading and writing are intertwined – are two sides of a single reality – in this quest for a sacred that comes forth, in Cioran’s thought, in this space of exception, outside of institutions. Taking as its starting point the exemplarity of Cioran’s oeuvre in these respects, this thesis proposes a reflection on literature as a mode of inscription of what remains of the sacred, as well as a manifestation and a means of a yearning or a quest for the sacred unhindered by institutional boundaries. It aims thereby to shed light on the type of knowledge peculiar to literature by taking into account the literary dramatization that takes place in the context of this search.
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A noção de queda no tempo na filosofia de Cioran

Machado, Rodrigo Adriano 11 October 2017 (has links)
Submitted by Filipe dos Santos (fsantos@pucsp.br) on 2017-11-14T11:12:40Z No. of bitstreams: 1 Rodrigo Adriano Machado.pdf: 799679 bytes, checksum: 8cd73033349c183a961e32a33fed892e (MD5) / Made available in DSpace on 2017-11-14T11:12:40Z (GMT). No. of bitstreams: 1 Rodrigo Adriano Machado.pdf: 799679 bytes, checksum: 8cd73033349c183a961e32a33fed892e (MD5) Previous issue date: 2017-10-11 / Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior - CAPES / To work with the thought of who self-entitled as “a foreign to himself, to God and to the police”, the Romanian who was settled in France, Emil Cioran (1911 – 1995) is such as complex challenge – sometimes an exhausting, obscure one –, as dangerous. We have to remember that this writer confessed not to have ideas but obsessions, which give us the clue to a tension and hurt written by the despair. His dangerous thought is not dealing with ideas with a neutral sense in the abstraction, but with a livingness experience: Cioran’s written seems to us a burning confession, which falls apart. Those written on fire have the own darkness as a fuel. However, what darkness? Issues such as despair, loneliness, suicide, pain, failure, insomnia, exile, cause in us this kind of written of which we concern. Written that not only sew its form to its substance but also rub in the exercise of its practicing. It is by the writing that Cioran launch us to the heart of the darkness that he peered. Not asserting himself as philosopher – in the most convenient sense of the philosophy history – and, by the way, wanting a lonely walk in the margins, the risk of relating Cioran in a straight dialogue with the tradition would be the ‘ghost’ that walk around any serious approach. However, it would be exactly this tenuous line, namely, between the philosophy and the margin of the philosophy that matters in our work. We mistrust, here, that this problematic relationship the author presents with all the noise of a fracture and this would be one of his precious singularities in his intellectual production. Cioran, in the most part of his written, oblige us to an active-interpretative reading and this means not to proceed at any teaching which lead the reader gradually to his own thought, but advancing step by step from a conclusion to another one, letting us the hard task of creating, inventing, guessing the way of which his feather trailed. The notion of ‘a fall in the time’ as the centre of his thought allow us to get closer of his own philosophic intentions through a somatospychological written, where he shows his notion of history and a violent attack to the substitute of the fanaticism, the philosophic issue which is the urgent current confrontation / Trabalhar como pensamento daquele que se auto intitulou “um estrangeiro para si mesmo, para Deus e para a polícia”, o romeno radicado na França, Emil Cioran (1911 – 1995), é um desafio tão complexo, por vezes exaustivo, obscuro, quanto perigoso. Lembremos que este escritor confessou não possuir ideias e sim obsessões, o que nos coloca na pista de uma escrita tensionada e ferida pelo desespero. Pensamento perigoso porque não tratando de ideias no sentido de uma neutralidade na abstração, mas uma vivência, a escrita de Cioran nos parece uma confissão em chamas e aos pedaços; chamas estas cujo combustível é a própria escuridão. Mas que escuridão? Temas como desespero, solidão, suicídio, dor, fracasso, insônia, exílio; nos provocam a experiência desta escrita qual nos referimos, escrita que não apenas costura sua forma ao seu conteúdo, mas fricciona no exercício de sua feitura. É pela escrita que Cioran nos atira no centro desta escuridão que perscrutou. Não afirmando-se enquanto filósofo – no sentido mais conveniente da história da filosofia – e, aliás, preferindo um passeio solitário nas margens, o risco de relacionar Cioran em um diálogo direto com a tradição seria o “fantasma” que ronda qualquer abordagem que se queira séria. Todavia, seria justamente esta linha tênue, isto é, entre filosofia e margem da filosofia, o que importa em nosso trabalho. Desconfiamos aqui que esta problemática relação o autor nos apresenta com todos os ruídos de uma fratura e esta seria uma de suas preciosidades singulares em sua produção intelectual. Cioran, na maior parte de seus escritos, obriga-nos a uma leitura ativa-interpretativa-, isto quer dizer o seguinte: não procedendo em nenhuma didática do tipo que conduz o leitor paulatinamente até seu pensamento, mas, “avançando” aos saltos, de uma conclusão a outra conclusão, deixa-nos na árdua tarefa de criar, inventar, adivinhar, o caminho o qual sua pena trilhou. A noção de queda no tempo como núcleo de seu pensamento nos permite aproximação de seus intentos filosóficos através de uma escrita somatopsíquica onde se apresenta sua noção de história e um violento ataque aos sucedâneos do fanatismo, problemática filosófica que é urgente o enfrentamento atual
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La littérarité de l'essai selon Cioran : vers une éthique de l'écriture ou "le style comme aventure"

Pettiford, Brian 12 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche se propose comme objectif principal d'analyser les rapports entre la littérarité de l'essai et l'éthique de l'écriture dans l'œuvre de Cioran : elle couvre la période qui s'étend de La tentation d'exister (1956) à De l'inconvénient d'être né (1973) et inclut les Cahiers 1957-1972 (1997), œuvre contemporaine des deux premières, mais posthume. Tout d'abord, ce mémoire s'ouvre par une discussion sur le genre de l'essai au XXe siècle, ses caractéristiques formelles les plus importantes et la diversité des typologies qui le concerne. Un constat préliminaire permet de dégager une pratique particulière de l'essai, « l'essayisme poétique », qui s'avère opératoire dans le contexte cioranien et jette un éclairage différent sur La tentation d'exister. Au second chapitre, il est question de la relation qu'entretient Cioran avec la poésie, élément central dans sa réflexion littéraire, comme le démontre l’étude des Cahiers : l'exemple du poète Valéry cristallise l'ambivalence de l'idéal poétique et fait ressortir la quête de l'auteur pour une nouvelle manière. Enfin, le dernier chapitre est consacré au rôle du style dans le développement d'une éthique de l'écriture, par le biais de trois facteurs constitutifs majeurs : l'écriture fragmentaire, le travail du style et la représentation de soi. Ceux-ci doivent libérer l'auteur du didactisme discursif associé généralement aux œuvres de pensée et atténuer la thématisation négative de l'existence. Aussi, l'originalité et la pertinence de ce projet découlent de son hypothèse directrice : le travail du style, comme valeur positive, permet à Cioran d'alléger les rigueurs du sens logique, du poids des idées, pour se concentrer sur la perfection formelle, instituant un régime de valeur sur lequel repose son éthique. La publication De l'inconvénient d'être né marque ainsi l'aboutissement de ce régime, axé surtout sur le détachement et la retenue, à partir duquel il est possible d'affirmer que la poétique de Cioran représente non seulement une façon d'écrire mais une manière d'exister. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cioran, littérarité, essai, style, poésie, éthique, écriture.
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Le pessimisme jubilatoire de Cioran enquête sur un paradigme métaphysique négatif /

Demars, Aurélien Beaune, Jean-Claude. January 2008 (has links)
Reproduction de : Thèse de doctorat : Philosophie : Lyon 3 : 2007. / Titre provenant de l'écran titre. Bibliogr.

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