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La réception de la théorie de l'évolution dans la théologie catholique du XXe siècle : positions du Magistère et contributions des théologiens Gustave Martelet, Jean-Michel Maldamé et Jacques Arnould / The reception of the theory of évolution by 20th century catholic theology : positions of the Magisterium and contributions by the theologians Gustave Martelet, Jean-Michel Maldamé and Jacques ArnouldBelambo Bedji, Don-Jean 20 September 2013 (has links)
Le Magistère catholique a accueilli la théorie de l’évolution et a reconnu sa valeur. L’encyclique Humani Generis en constitue le moment-clé. Mais le Magistère ne va pas loin. Il refuse de sacrifier les points forts de l’anthropologie chrétienne traditionnelle sur l’autel de l’évolution. Il insiste sur la création directe de l’âme humaine par Dieu. Quelques théologiens catholiques, comme G. Martelet, J.-M. Maldamé et J. Arnould, voient la nécessité d’articuler les discours théologiques et les acquis de la théorie de l’évolution, où la conceptualité de l’émergence est dominante ; une démarche qui repose sur l’idée que si Dieu est unique, la vérité de sa révélation ne saurait s’opposer à la vérité manifestée par le monde. Ce travail veut cerner les prises de position du Magistère, de Pie XII à Jean-Paul II. Il se propose aussi d’explorer les apports des trois théologiens dans le travail d’approfondissement de la théologie de la création, de montrer comment leurs réflexions contribuent à l’intelligence de la spécificité humaine et de l’action de Dieu dans la création. Les acquis scientifiques contribuent au progrès de notre connaissance de l’univers et de l’homme. Il en va de la compréhension de l’action de Dieu dans le monde. Celle-ci cesse de se penser à partir des schèmes mécaniques où le Créateur apparaît comme un ingénieur cosmique ; elle se dit en termes d’accompagnement des possibles inscrits dans l’intime de l’être. Le moins que nous puissions dire est que la Bible s’intéresse moins au passé de l’humain qu’à son origine. Selon la Bible, être humain, c’est répondre à l’appel de Dieu et appel de l’humanité en termes de responsabilité. C’est cela être à l’image de Dieu. / The Catholic Magisterium welcomed the theory of evolution and recognizes its value. The encyclical Humani Generis constitutes its key moment. However, the Magisterium went no further. It declined to sacrifice the cornerstone of traditional Christian anthropology on the altar of evolutionary theory. It insists on the direct creation of the human soul par God. A few theologians like G. Martelet, J.-M. Maldamé and J. Arnould, saw the need to articulate this theological discourse and the advances of evolutionary theory, where the conceptuality of emergence dominates ; an approach that is based on the idea that if God is unique then the truth of is revelation would by no means oppose to the truth showed by the world. The present study attempts to grasp the stance taken by the Magisterium, from Pius XII to John-Paul II. It explores the contribution of the three mentioned theologians to a deeper reflection on the theology of creation, on how their work has contributed to the understanding of the human identity and God’s action within creation. The scientific knowledge contributes to the improvement of our awareness of the Universe and mankind. Indeed, the understanding of God’s action in the world is at stake. It is not considered according to mechanical patterns where the Creator is described as a cosmic engineer. It is more represented in terms of support and arousing of the potential within the innermost being. The least we can say is that the Bible is not as interested about the past of mankind but rather about its origin. According to the Bible, answering the call of God and the one of mankind in terms of responsibility defines what being human is. That is what being in the image of God.
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